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La Belgariade bien sûr. Non pas que je n'aime pas la Mallorée, mais elle ressemble trop fortement au premier cycle. A décharge d'Eddings je dirais qu'il est dificile de réaliser la suite d'une aventure qui est on ne peut plus complet. Néanmoins j'ais pris un énorme plaisir à lire la Mallorée tellement les personnages sont attachants, et je ne suis sûrement pas le seul à avoir versé une petite larme lorsque j'ai tourné la dernière page... :unsure:

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La couverture n'est pas mal du tout et Polgara est bien représentée avec la chouette et ses longs cheveux bruns agrémentés d'une mèche sombre. Seul le visage ne convient pas au personnage. ;)

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J'avoue que je garde un souvenir très floue des préquelles. Mais c'est toujours intéressant de les voir assortie à la nouvelle politique de couvertures de Pocket, pour ceux qui aiment les collections unies. ;)

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belgarion a écrit :Seul le visage ne convient pas au personnage. ;)
D'accord avec toi. Il me semble que pour la couverture de France Loisir elle avait aussi le même type de visage.

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J'ai pas trouvé d'autres posts sur La Belgariade, je vais poster mon avis ici. (désolé chef si je me trompe de post ;))Bon, déjà, j'ai pas fini la saga, j'en suis à la moitié du troisième tome. Mais je crois bien que je ne risque pas d'aller plus loin tant mon avis est.... mitigé on va dire :| Pourtant, je partais avec de très bons à priori: ce genre de saga avec parours initiatique c'est vraiment mon truc. Mais là, ça a fait pschitt.... J'ai l'impression que le récit c'est: le groupe avance, rencontre des gens, a une péripétie, la résoud, et c'est reparti... Si je devais qualifier ma lecture, je dirais monotone. J'ai l'impression de pouvoir passer quelques pages et continuer à suivre le rythme. Pourtant, ce bouquin est bourré de qualité, notamment au niveau de l'écriture. J'ai dévoré Pawn of Prophecy. L'ennui est venu avec Queen of Sorcery, quand j'ai commencé à avoir l'impression qu'il ne se passait pas grand chose.... La, je pense que je vais attaquer le premier tome de la Roue du Temps. Et plus tard, je recommencerais la Belgariade avec un oeil neuf. Ce qui me rassure, c'est que je ne suis apparemment pas le seul à trouver cette saga ennuyeuse. Mais je re-tenterais la lecture. Je suis peut-être passé à coté de quelque chose! ;) Edit: un détail: "l'humour" d'Eddings, je suis passé totalement à coté :huh:

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AJ Styles a écrit :Edit: un détail: "l'humour" d'Eddings, je suis passé totalement à coté :huh:
Pourtant il y a des moments qui sont bien marrants si je me souviens bien. Enfin peut-être plus dans la mallorée...

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Ca doit venir tout simplement d'un ressenti différent. Pour ma part j'avais beaucoup apprécié cet humour "bonhomme" avec quelques moments de fou rire. Mais j'avais surtout le sourire au lèvre au fil de la lecture devant les crises de Ce Nedra, la folie congénitale des asturiens et mimbraïques, les interventions de Silk,... :)

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Cette citation par exemple, je l'adore:A part ça, la région est vide comme l'âme d'un marchand. Pardon Kheldar, ce n'est qu'une expression toute faite. [Beldin MAL CIV p201] :sifflote:

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Tout d’abord, mon avis sur les nouvelles couvertures :Pour le cycle de Polgara la sorcière, j’avoue que la couverture me touche particulièrement. Polgara est bien mise en avant, elle occupe l’espace et surtout attire le regard. La ville en fond, avec ce dégradé de couleurs, permet de créer un effet très sympathique ; par exemple, les réverbérations du soleil sur l’herbe, les atomes luminescents, ou les murailles de la ville mettent en valeur l’environnement, laissant imaginer une certaine opulence, une certaine richesse. Enfin, ce même jeu de luminosités nappe astucieusement la silhouette du rapace, comme s’il était le résultat d’un amalgame de poussières, ou d’atomes magiques. La représentation de Polgara semble respecter la description d’Eddings, avec ses cheveux de jais, sa mèche blanche, une beauté presque magnétique, et quelque part une aura impérieuse (bien retransmise avec le jeu de lumière). Néanmoins, le visage me paraît un peu trop enfantin, il n’évoque pas le côté strict, voire sérieux de la magicienne ; cette touche de bonhomie me paraît trop appuyée. Cependant, le résultat en lui-même me satisfait pleinement ^^ !Pour la Reine des sortilèges, je déchante un peu. Pas que je préférai la précédente couverture, trop terne et impersonnelle selon moi, mais il manque un rien de virtuosité. Du côté du respect de l’œuvre, les différences ne choquent pas tellement, malgré l’absence de minimes détails : « Une femme était voluptueusement alanguie sur le divan. Elle s’admirait dans un grand miroir au cadre doré, placé sur un piédestal. Ses cheveux d’un noir d’encre cascadaient sur ses épaules et son dos. Elle portait une couronne d’or admirablement ciselée, incrustée de joyaux, et une robe blanche de gaze diaphane qui ne contribuait en rien à dissimuler son corps mais semblait plutôt fournir un support à ses parures de pierres précieuses. Sa peau était d’un blanc presque crayeux sous le voile impalpable, et ses yeux très clairs, presque dépourvus de couleurs, éclairaient un visage d’une beauté stupéfiante ». En réalité, seul le visage me dérange ; alors qu’il devait signifier une certaine vénusté, il ne dégage rien, selon moi. Quant aux cycles de la Mallorée et de la Belgariade, ils m’ont tout deux beaucoup plus ! Difficile d'en choisir un ! En effet, quel plaisir j’ai eu de plonger dans le vaste univers des auteurs, de m’'immerger totalement dans leur monde si frais et agréable. Leurs plumes m’ont entraîné dans un monde pittoresque par bien des aspects : une atmosphère moyenâgeuse au parfum capiteux, étoffée par des villages folkloriques dont on découvre peu à peu les traditions, l'organisation politique, les modes de vies, les normes et valeurs sociales ; autant d'informations amenant à la création d'un monde crédible, un critère qui me touche particulièrement. D’autres part, le don incontestable des auteurs pour inventer des peuples m’a transporté. Quand bien même ai-je pénétré à tâtons dans leur univers, presque avec appréhension, j’ai fini par apprécier ces peuplades spécifiques. Selon moi, l'auteur sait produire des coutumes, des manières d'agir et de penser, des façons d'appréhender l'existence comme le démontre la profondeur de certains personnages qui, derrière leur cadre stéréotypé, développent une complexité intéressante, visible chez Mandorallen ou Durnik, très pédagogues quand ils le souhaitent !Autre chose, la présence omniprésente de ce monde, avec ses enjeux politiques, ses rois ou chef tribaux, ses systèmes monétaires, ses dogmes, confère un charme suranné aux livres, une sorte d'ambiance qui m’a empêché de reposer les romans avant le dénouement. Certes, cet intérêt prolongé se pâme par endroit pour céder la place aux longueurs, mais aussitôt, l'écriture fourmillante d'Eddings renverse la tendance. L'approche très humaine de l'auteur, vis-à-vis de personnages, demeure, selon moi, le principal atout du cycle, pourtant grossi par un fond bien démarqué et un style agréable !Le second pilier du roman serait je pense les personnages. Créer un univers crédible, avec des races indépendantes, est une chose, mais y faire évoluer des protagonistes attachants en est une autre. Or je trouve que le couple Eddings y est parvenu à merveille ! Le cycle cale bien les choses avec un mascaret de personnages, une kyrielle de Dieux, mais surtout des héros très attachants. A leurs côté, le récit s'emballe, gagne en intensité, devient réellement piquant. Du coup, mon attention s'en est vu sans cesse mobilisée : on change d'enjeux, on invite de nouveaux personnages à se joindre à la troupe, on entre en possession de nouveaux éléments, aussi ces balades spatiales instaurent-elles une instabilité constante, qui m’a permis de vraiment me plonger dans le roman.De même, j’ai retrouvé dans cette série tous les ingrédients propres à la fantasy occidentale, les personnages façonnés sur des stéréotypes en étant le plus parfait exemple. Des héros d'ailleurs tellement sympathiques qu'ils ont laissé un souvenir impérissable à ma mémoire... tout comme les répliques devenues cultes, grâce aux apports constants de personnages comme Silk si...Drasnien ! Enfin, un détail qui m’a marqué, le couple Eddings se dotent d'un style solide, même s'il n'atteint pas le niveau de certains grands auteurs, dont l'écriture fluide m’a transporté avec humour et simplicité. Toutefois, il est vrai que j’ai noté un certain nombre de défauts qui rendent encore plus difficile la préférence de l'une des sagas. Exemple tout bête : le manichéisme du premier, avec les méchants très méchants et les gentils très gentils m'a semblé s'atténuer dans la Mallorée, alors que les passages à vides semblaient plus nombreux dans la Belgariade. Mais en réalité, le premier défaut qui touche les deux sagas, pour moi serait les longueurs. Si Eddings se heurte parfois à des tours de passe-passe, j’admire pourtant sa volonté de relancer chaque fois l'intrigue, pour maintenir l'attention des lecteurs jusqu'au bout. Malgré cela, les longueurs conduisent le récit :(. Les héros se déplacent ainsi d'un point à l'autre de la carte, dans un parcours assez linéaire, et semblent condamnés à passer par chaque pays avant de boucler leur aventure. Ainsi leurs choix tendent parfois vers les incohérences, par exemple quand la troupe s'aventure aux confins de la jungle nysienne, dans La Belgariade, alors que d'autres itinéraires, plus adaptés vu la censée imminence de la catastrophe, auraient été plus astucieux. Comme le disait la préface le cycle de la Belgariade, construit originellement comme une trilogie, s’est enrichi de deux autres tomes, aussi pourrais-je reprocher aux auteurs cette volonté d'allonger le texte. D'autres incohérences, relatives cette fois aux personnages, m’ont sauté aux yeux lors de la lecture : Garion suit lui aussi un parcours quelque peu providentiel. En effet, il se rend toujours au bon endroit, au bon moment ; résout une grande part des énigmes « comme par magie » et, surtout, paraît apte à affronter tous les adversaires, quand bien même ceux-ci exercent la magie depuis des siècles !Enfin, je ne saurai passer outre quelques références à Tolkien, David Eddings avouant avoir relu les livres avant d'entamer son récit. Ainsi certaines affiliations au Silmarillion m’ont un chouya hérissées (bien qu’elle soit suffisamment masquées pour ne pas perturber ma lecture), cependant, le récit se détache peu à peu du maître, un gage, je trouve, de qualité en cette époque d'explosion du fantastique. En résumé, j’ai trouvé ces lectures agréables, saupoudrées d'humour et nappées d'un grain de virtuosité. La teneur des personnages m’a ravi tandis que la plume adroite des auteurs a satisfait mon côté plus "adulte". Ainsi, malgré les longueurs et ses défauts, je trouve que ces cycles méritent le rang de classique comparés à d'autres… Pour ces raisons, je ne pourrai choisir entre la Mallorée ou la Belgariade, les deux montrant des aspects différents du cycle et permettant de mieux comprendre ce monde... mais ce n’est que mon avis ;) !ps : désolé si j'ai un peu dévié du sujet principal, j'ai tendance à me perdre en explications T_T. N'hésitez pas à supprimer le message s'il vous paraît trop hors sujet ^^.

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Sahagiel a écrit :D’autres part, le don incontestable des auteurs pour inventer des peuples m’a transporté. Quand bien même ai-je pénétré à tâtons dans leur univers, presque avec appréhension, j’ai fini par apprécier ces peuplades spécifiques. Selon moi, l'auteur sait produire des coutumes, des manières d'agir et de penser, des façons d'appréhender l'existence comme le démontre la profondeur de certains personnages qui, derrière leur cadre stéréotypé, développent une complexité intéressante, visible chez Mandorallen ou Durnik, très pédagogues quand ils le souhaitent !
En même temps, la caractérisation des peuples chez Eddings, c'est un peu comme si on disait que les Bretons ne mangent que des crêpes ou que les Basques portent tous et en permanence des bérets... :sifflote:

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Perrin a écrit :En même temps, la caractérisation des peuples chez Eddings, c'est un peu comme si on disait que les Bretons ne mangent que des crêpes ou que les Basques portent tous et en permanence des bérets... :sifflote:
Ah bon c'est pas le cas. :jesors:

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Perrin a écrit :En même temps, la caractérisation des peuples chez Eddings, c'est un peu comme si on disait que les Bretons ne mangent que des crêpes ou que les Basques portent tous et en permanence des bérets... :sifflote:
Personnellement, je trouve le couple Eddings plus subtile dans sa caractérisation des peuples. Ce n'est pas seulement se fonder sur des archétypes/stéréotypes puis ne jamais en dévier, mais véritablement créer des cultures et des façons de penser. Par exemple, un français n'appréhende pas les choses de la même manière qu'un anglais, et dans de nombreuses situations leurs comportements divergeront du tout au tout. Sont-ils pour autant stéréotypés ? Je ne pense pas. Pour revenir aux romans, il s'agit vraiment, pour moi, d'une culture, d'une éducation, qui a forgé peu à peu leurs uses et coutumes. De même, certains personnages évoluent au fils de l'œuvre ; dans la Mallorée, les Murgos se détachent de leur cadre convenu pour montrer différents aspects de leurs traditions, ce qui est réellement intéressant. Bien sûr, on ne peut nier un côté convenu, un peu enfantin dans la façon de caractériser ces peuples, cependant si on s'attache aux détails, si on ne s'achoppe pas à cette première impression, on ne manque pas de leur trouver une part de profondeur.

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Malgrès nos avis assez divergent sur la Belgariade, on a un gros point de concordance Sahagiel: les longueurs! Je merépette, mais les 2 volumes et demi que j'ai lu, j'ai trouvé ça long long... Quand au description de peuples, je trouve ça aussi vraiment très très simple. C'est un récit vraiment enfantin. Et pourtaznt, généralement je me laisse facilement embarqué: j'ai été totalement transporté par Narnia et son univers merveilleux. Et je retombe litérallement en enfance quand je lis le premier volume de Harry Potter (lun de mes favoris!) Mais là pschitt...

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AJ Styles a écrit :Je merépette, mais les 2 volumes et demi que j'ai lu, j'ai trouvé ça long long... Quand au description de peuples, je trouve ça aussi vraiment très très simple.
Moi j'ai mis un an à lire le premier tome...et 15 jours les 9 autres. Franchement je ne sais pas trop où vous trouvez des longueurs, déjà pas dans l'enchaînement des évènements (même si les énigmes ne passent pas le cap des 10 pages) ni dans le style complètement dévoué aux relations entre personages stéréotypés mais excellents (Silk, Beldin...) avec des dialogues à 90 %. Tout n'est que stéréotypes chez Eddings et il le dit lui-même : la mythologie, les personages, les peuples, l'histoire... Mais il ne faut pas oublier qu'il est un des fondateurs de ce genre de fantasy. Sûr que les peuples sont des archétypes des notres, et il est étrange que des peuples antiques côtoient des autres moyen-âgeux, mais il faut admettre que les interelations sont parfaitement établis, du commerce à la politique. Et c'est vraiment marquant, on se souvient bien plus du monde d'Eddings que des autres généralement moins détaillés(là je ne dis pas si c'est bien ou pas)

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Pour ma part je n'ai pas spécialement trouvé de longueurs dans le récit qui se laisse lire avec intérêt jusqu'au bout. J'ai malgré tout trouvé le cheminement de Belgarath, Silk et Belgarion vers le siège de Torak trop développé mais à part ça, rien ne m'a vraiment gêné. Cela tient notamment au style plus léger des époux Eddings qui reste très vivant. :)

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personellement c'est le cycle qui m'a fait découvrir et aimer la fanatsy, donc j'y repense toujours avec un petit pincement au coeur, d'autant que je l'avais fait lire à des potes qui avaient adoré. Par contre je l'ai relu récemment, et ça a beaucoup plus de mal à passer maintenant que je connais Hobb, Cook, G.R.R. Martin... :(Eddings c'est de la fantasy classique, assez manichéenne et le style est pas non plus complétement flamboyant. Bien sûr, c'est entraînant, facile à lire ou à dévorer, et les personnages sont attachants, mais je le conseillerai plus à quelqu'un qui débute dans la fantasy qu'à un lecteur confirmé ;)ou alors c'est que j'ai définitivement perdu mon âme d'enfant :o

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Des longueurs ? Non. Du manichéisme ? Oui, mais du manichéisme philosophique et assumé : deux "prophéties" qui s'affrontent suite à la scission de l'Univers, c'est du manichéisme au sens propre. Les personnages ne sont pas "manichéens" par contre :ils sont humains. Quant aux peuples... pourquoi dis-je à tout bout de champ qu'il faut lire la Mallorée après la Belgariade ? Parce que les idées reçues sur les peuples ennemis y tombent en miettes.