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Il ne manquait plus que quelques minutes pour boucler le reportage. ;) C'était intéressant, et ça donnait une bonne idée de domaines où le chêne a conservé toute son importance depuis des siècles - le travail du cuir, les truffes, etc... - mais sur le rapport avec la Fantasy ou les mythes, ça restait léger. Gillo a évoqué quasiment toutes les occasions. :o Mais le reportage n'était pas pesant ou ennuyeux en tout cas, même si les rares moments de reconstitution pouvaient faire sourire, de même que les morphings sur les glands. :PEnfin c'était une bonne occasion de survoler un peu tous ces domaines, de l'aspect traditionnel aux autres plus scientifiques avec en prime l'écologie des cimes de feuillus, ou un dendrologue surnommé "le seigneur des anneaux". :mrgreen: Mais comme le but de ce reportage était de voir un peu toutes les activités autour du chêne, celà restait large et chacun était très peu développé. :)

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Inoui,mardi 25 mai 2004, 23:29 a écrit :En filigrane apparaît aussi une guerre discrète entre la modernité urbaine et une étrange maison perdue en pleine nature. On n'assiste pas à une confrontation grossière comme on pourrait s'y attendre comme conséquence du paradoxe de l'urban-fantasy.
En même temps, ce n'était pas forcément le sous-genre le plus à même de concerner ce genre de préoccupation. C'est parfois assez typé quant aux sujets abordés !

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Fantasy et écologie, deux jolis mots qui font immédiatement surgir le spectre de l'animisme, de Miyazaki, des Ents de Tolkien et de tous autres éléments du même type.Néanmoins, hormis chez Miyazaki, on remarquera que l'Appel à la Nature est toujours anthropomorphique d'une façon ou d'une autre : les Ents ont deux jambes, deux bras, un visage et sont des bergers des arbres ce qui veut dire qu'ils gèrent la forêt... concept de contrôle de la Nature. Tolkien ne s'en cache pas d'être un nostalgique de la campagne anglaise où tout aurait été bien réglé.Et évidemment, la condamnation de la Science est toujours un but car elle amène un changement, forcèment mauvais en fantasy (car l'Âge d'Or est dans le Passé, pas dans l'avenir qui ne pourra être qu'un retour un peu moins bien au passé mythique).D'une certaine façon, Tolkien c'est le développement durable et le contrôle de la Nature pour que l'Homme puisse dominer le monde sans que cela détruise ce qui fait vivre l'humanité.Chez Miyazaki, par contre, on voit deux logiques : une logique naturelle et une logique humaine et scientifique. En lisant Miyazaki, on ne peut s'empêcher de penser au concept Gaïa qu'on retrouve beaucoup chez les Japonais. Et là, on voit bien la dichotomie et l'opposition des deux logiques qui sont vitales aux deux camps. Plusieurs de ses oeuvres abordent cette dualité science humaine - nature gaienne :- Dans Mononoké, les deux logiques sont présentées sans jugement mais comme inhérentes à la nature des deux camps antagonistes... la recherche d'une cohabitation et d'une compéhension des deux logiques est la solution que propose Miyazaki.- Dans Nausicaa, là c''est beaucoup plus cruel... La science humaine est condamnée et la nature est brutale à un point incomparable.- Dans la Château dans le ciel, Miyazaki montre vraiment que la Science peut avoir deux faces et que l'une d'entre elles peut aider et aimer la technologie (image du robot jardinier dans la cité de Laputa).Le souci c'est que le mot écologie met en place un phénomène où des gens prennent conscience que le monde naturel est en danger alors qu'en fantasy, on a deux visions de la Nature qui elle est toujours maîtresse du monde (le nombre de récit où les héros même au coeur d'un royaume doivent fuir des animaux sauvages est particulièrement fort) : soit une Nature anthropomorphique qui comprend les besoins de l'homme et l'aide soit une nature sauvage, incontrôlable et dangereuse... L'écologie n'y a pas sa place car l'homme se place en maître ou en conquérant face à la nature.En outre, en fantasy, on oppose souvent nature et science. Or, ce n'est pas la science qui met en danger la nature mais la surexploitation, la volonté de produire au moindre coût (et donc avec des technologies bas de gamme dangereuses) et la surconsommation et la surpopulation.Peu d'ouvrages de fantasy aborde ces points où il y a une mise en danger du monde humain par la disparition tragique de la nature. Les ouvrages existent surtout en SF. Sans doute un champs d'investigation et d'écriture est à écrire encore sur cette thématique en fantasy (j'imagine bien une fleur devenant le Frodon de la Nature ^^). Il y a ptêt Demain, les Chiens de Clifford D. Simak mais ce sont plus des contes mi-SF mi-fantasy.

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Je me permets de citer un morceau de MP que m'a envoyé civil au sujet de sa visite aux Utopiales hier :
Les débats ont été très intéressants - comme je l'ai dit plus haut à- tel point que celui du débat "Table ronde scientifique - le nucléaire : une alternative aux dérèglements climatiques" a été disons chaud entre un journaliste d'investigation et un membre du CEA (tous deux français). Et au milieu des deux, se trouvait un chercheur allemand...Par rapport au thème "Ecologie et Fantasy" dans le forum du site et d'après ce que j'ai écouté dans les débats, il en ressort que c'est plutôt du côté de la science-fiction qui parle mieux des problèmes de climats, d'écologie - via par certains romans d'anticipation comme le livre "AquaTM" de Jean-Marc LIGNY) que la fantasy. Bien sûr, c'est mon opinion personnelle.
Alors, la SF plus soucieuse de la Nature - pour faire court - que la Fantasy ? D'accord, pas d'accord ?

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je dirai plutôt que la science-fiction (d'anticipation) évoque la destruction de l'écologie par l'homme et ses conséquences (désastreuses).A mon sens, la science-fiction veut attirer l'attention du lecteur (et à le faire réfléchir) sur les catastrophes écologiques à l'heure actuelle en présentant une vision négative (c'est la tendance en ce moment)...

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Si je compare la nature présentée dans Narnia, le SDA et Rhapsody, je me dis qu'il y a quand même des pages bien vertes. Oh, et la Horde du contrevent aussi (mais sans en dire trop sur Steppe).

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Foradan a écrit :Si je compare la nature présentée dans Narnia, le SDA et Rhapsody, je me dis qu'il y a quand même des pages bien vertes. Oh, et la Horde du contrevent aussi (mais sans en dire trop sur Steppe).
Pour Narmia, Rhapsody et la Horde du Contrevent, je ne les ai pas lus (mais pour les deux derniers, ils font partie des livres à lire) donc je ne peux rien dire.En revanche, pour le SDA, c'est vrai que c'est vert (dire que je l'ai un peu oublié...). De mémoire, il y a un passage sur les Ents à propos de la destruction de la forêt causé par l'homme.

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Un peu plus qu'un passage à dire vrai...entre les elfes, les hobbits et les ents (voire les nains pour la désolation de Smaug, ainsi que les beornides, les druedain et les rohirrim, sans oublier Faramir et sa cachette bucolique derrière la cascade), la nature est aimée et respectée : je dirai même qu'un des indicateurs sur la malveillance d'un individu se voit à sa façon de traiter la nature (même Gimli qui n'est pas un habitant des bois rechigne à couper un arbre vivant...les rohirrim coupent des arbres pour leur bûcher, mais ils connaissent les légendes des onodrim).Et pour le retour à la Comté, on voit les méchants qui ont "coupés des arbres qu'ils auraient pas dû".

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J'adore Pullman :p . Il s'emporte parfois (souvent ;) ), mais il assume pleinement ses choix et positions. Et il dit des choses plutôt intéressantes :) . Par contre, comparer les écologistes aux prophètes de la Bible quand on crie haut et fort qu'on est athé, y a pas comme un 'blème :mrgreen:Tanis

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Je crois vraiment que c'est quelqu'un de bien : il a l'air vraiment sincère, et puis il n'a pas besoin de ça pour être connu, ce n'est donc pas "politique" comme comportement

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Avec le prestige de Ghibli et la sympathie autour du personnage de Totoro, voilà une opération qui devrait avoir les moyens de se faire entendre. Je ne pensais pas qu'une telle forêt pouvait être menacée.

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Je pose deux questions :- connaissez vous des oeuvres de fantasy d'ou l'humain est totalement absent et où les peuples/espéces intelligentes diffèrent des traditionnels elfes, nains, orcs et autres classiques.- Le problème des écosystèmes. La fantasy n'a pas les restriction de la SF concernant le scientifiquement correct et pourtant les écosystème aberrant ou délirant sont rare que ce soit dans un esprit comique ou plus sérieusement baroque ou poétique. On a bien le très traditionnel arbre monde pillé en JDR et en BD, moins présent à ma connaissance en littérature

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Fabien Lyraud a écrit :Je pose deux questions :- connaissez vous des oeuvres de fantasy d'ou l'humain est totalement absent et où les peuples/espéces intelligentes diffèrent des traditionnels elfes, nains, orcs et autres classiques.
Concernant cette question, je vous renvoyais en fait à ce sujet : /viewtopic.php?t=2443 Voilà ! :)