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Aslan a écrit :Inquiétant ?:arrow: http://www.elbakin.net/fantasy/news/796 ... s-Jeunesse
Random House s'en défend ::arrow: http://www.elbakin.net/fantasy/news/8035-Random-House-Defend-Sa-Clause-Sur-Les-Auteurs-JeunesseJe trouve que ça ne sert pas à grand chose, si l'auteur fait un truc aussi grave, de toute façon il est grillé, clause ou pas clause. Par contre, Random peut faire n'importe quoi : "vous avez vu la coupe de cheveux de votre gosse Mr l'écrivain ? Vous êtes viré".

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Et ça devient quoi quand un auteur un peu borderline se met à écrire un truc "jeune" ? Rien que son passé sulfureux devrait l'en empêcher, alors même qu'il peut livrer une belle histoire politiquement correcte et distrayante.En ces périodes préélectorales, ça pourrait même virer à la vendetta :"M.X, vous vous êtes publiquement exprimé en faveur de tel candidat, notre maison d'édition se sent insulté et considère que ce n'est pas un choix responsable pour un auteur de jeunesse blablablabla".Moralité, les auteurs éviteront cet éditeur et Random house risque la pénurie d'auteurs.

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Altan a écrit :[Je trouve que ça ne sert pas à grand chose, si l'auteur fait un truc aussi grave, de toute façon il est grillé, clause ou pas clause.
Entièrement d'accord. Ce qui rend cette clause d'autant plus stupide :rolleyes: . Sans parler des risques de dérive comme vous le soulignez toi et Foradan :/Tanis

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Les cas cités en fin de brève ne m'étonnent pas vraiment, les écrivains ne sont pas "épargnés" après tout, mais la clause en elle-même, c'est vrai que... J'imagine que c'est une façon de se blinder juridiquement.

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Moui, je trouve pas spécialement que ce soit l'article le plus intéressant à ce sujet là. D'autant qu'ils font quand même pas mal d'amalgammes dangereux à mon avis... Mais bon :/

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Je ne l'ai pas trouvé intéressant non plus :| Je trouve que c'est plein de clichés (toujours les mêmes) et qu'ils ont surtout des soucis avec les notions d'uchronies...

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Pour ma part, je suis assez partagée. Certains éléments me semblent intéressants, comme le passage sur la fantasy historique, qui m'a appris certaines choses. Et puis, si ça peut faire connaître ce secteur de fantasy jeunesse, l'article est bon à prendre. Après, je trouve que les titres cités ne sont pas les meilleurs. Probablement se basent-il sur les meilleurs ventes, mais ces références à Tara Duncan, aux Chevaliers d'Emeraude ou autres trucs mis en valeur dans les librairies commencent à me taper sur le système. Il y a tellement mieux!

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Effectivement c'est très intéressant.Mais je remarque que l'auteur ne parle pas du phénomène qui s'est créé autour d'Ewilan publié chez Rageot dès 2000 et qui connaît encore de merveilleux jours devant lui. Ni des autres auteurs jeunesse plus spécifiquement français comme Erik L'Homme (avec Phaenomen) ou Serge Brussolo... Certes, HP a été un élément révélateur, mais je ne crois pas que tout lui soit dû...
"Il n'existe rien au-dessus du métier de bibliothécaire" Terry Pratchett

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Coeurdechene a écrit :Certes, HP a été un élément révélateur, mais je ne crois pas que tout lui soit dû...
Même sentiment (et je pense pouvoir témoigner, vu que je suis dans la classe d'âge concernée :rolleyes:), HP ne fut pas le premier héros de livres jeunesse comme cet article tend à le dire, il fut "juste" l'un de ceux rencontrant un succès le plus médiatisé (oula je sais pas si elle veut dire grand chose ma phrase :wacko:) et il y avait d'autres romans jeunesse avant... (voire en même temps, mais avant que HP soit terriblement médiatisé)

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Peut-être pas, Gillo.Mais l'auteur de l'article a un peu trop tendance à mon goût à dire qu'en France, pays des Grenouilles, nous ne savons pas écrire... et accessoirement pas écrire de Fantasy. Donc c'était surtout pour relever ça et dire que non, bon sang, nous avons des auteurs français qui ne sont pas mauvais du tout mais qui ont le malheur de ne pas avoir bénéficié d'une aussi forte médiatisation que le binoclard à éclair... (et oui, nous n'avons pas QUE de bons auteurs... Il y en a aussi de mauvais, tout comme outre-manche et outre-atlantique. Mais après c'est affaire de goût).
"Il n'existe rien au-dessus du métier de bibliothécaire" Terry Pratchett

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Gillossen a écrit :De là à penser qu'Ewilan et compagnie auraient connu le même succès sans Harry Potter (et même le SdA au cinéma) pour lancer la mode, j'ai des doutes. :)
Pour les autres je ne sais pas, mais mwa, et mes amis qui ont lu "Ewilan et companie", il est clair que nous les aurions lu même sans HP... D'ailleurs je ne vois pas trop l'influence que pourrait avoir HP ...???Et vivent les auteurs français! (au moins, mon père ne me soule pas pour que je les lise en anglais :D)

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:p
Coeurdechene a écrit :Mais l'auteur de l'article a un peu trop tendance à mon goût à dire qu'en France, pays des Grenouilles, nous ne savons pas écrire... et accessoirement pas écrire de Fantasy.
Ah mais là, je faisais plutôt un commentaire d'ordre plus général en fait, pas spécifique à l'article.
D'ailleurs je ne vois pas trop l'influence que pourrait avoir HP ...???
Avoir lancé la vague de parutions fantasy/jeunesse justement ? :)Et j'espère pour eux que les auteurs français vont vivre, oui. :p

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Avoir lancé la vague de parutions fantasy/jeunesse justement? :)
... pas con :lol: donc Ewilan etc sont sortis après HP? tous? ça m'étonne un peu, mais pour ce que j'en sais, tu dois avoir raison :D

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D'ailleurs je ne vois pas trop l'influence que pourrait avoir HP ...???
Hp a eu de l'influence sur les ventes donc sur les publications d'autres titres, qui n'auraient pas eu la même pub sans lui, voir qui ne seraient même jamais sortis si la fantasy n'était pas devenue à la mode.Concernant les oeuvres de Bottero, je ne me pose même pas la question. La Quête d'Ewilan est paru en 2001, le premier HP en 1998. Pour moi, il est clair que cette trilogie a bénéficié du rayonnement offert par HP, ce qui évidemment ne joue en rien sur la qualité de l'œuvre.

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J'aurais dit 2003 de tête, mais même 2001, ça laisse effectivement une marge (et je ne dis pas ça pour "diminuer" l'impact des romans de l'auteur, c'est juste pour remettre les choses en perspective. :) )

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2001 aussi pourtant. :)Sinon :
Fabrice Colin, sur son blog a écrit :la littérature jeunesse comme soupe tièdeJe suis en train de terminer The Graveyard book de Gaiman (en VF, le Monde du cimetière, à paraître chez Albin Michel / Wiz), et c'est une merveille qui donne le vertige. De quoi rester songeur, aussi. Parce que dans le même temps, tout un pan de la littérature jeunesse française (et Dieu sait que je me suis fait un temps l'écho plus ou moins volontaire de cette tendance - que mes lecteurs se rassurent, toutefois, cette époque est bien révolue) me semble souffrir d'un mal profond et pernicieux : le politiquement correct. On y exalte le courage, la loyauté, la différence - toutes qualités évidemment incarnées par des ados - comme s'il fallait coûte que coûte, et dans les plus brefs délais, imprégner l'esprit des jeunes lecteurs de ces plaisantes notions sous peine de les voir échapper ensuite, et de façon définitive, à l'emprise du bien pour basculer du côté obscur, i.e. adulte. En résumé, l'Afrique est grandiose, les Indiens sont purs, le rêve est fécond, la technologie est dangereuse, l'école est utile, et on s'emmerde ferme.Qu'espère-t-on, au juste : éduquer, convaincre, divertir "utile" ? Réalise-t-on que, d'ici quelques années, nos chères petites têtes blondes vont se farcir du Bret Easton Ellis et du Chuck Palahniuk à la chaîne ? A moins que les auteurs ne soient tout simplement de bonne foi (ce qui, reconnaissons-le, constituerait une explication encore plus déprimante ; mais le cas s'est déjà observé, hélas - je connais des écrivains jeunesse qui détestent l'hypocrisie et penchent résolument du côté des opprimés) ?Régulièrement, des élèves me demandent "ce que j'ai voulu dire" avec tel ou tel livre : ma réponse est "rien". Je ne veux pas que tu révises tes cours avec mon roman, mec, je ne veux pas que tu juges le monde, je ne veux pas le polir pour toi ou planter un poteau indicateur à chaque coin de rue : je veux que tu sortes de toi-même et que tu te prennes l'existence en pleine gueule. Parce qu'il n'y a rien à apprendre, seulement à vivre, et que les gens ne sont pas des concepts, ni les livres des recettes. Ah, ces personnages censés "porter" les enjeux du roman ! Tell me about it.Donnez-nous des enfants pervers, bon sang, des parents incurables, des guerres sans espoir et des sourires empoisonnés ; bafouez l'innocence et glorifiez la nuit, enfin : car rien de bon ne pourra naître du bien que l'on décrète.
Je ne serai pas loin d'être d'accord, mais prendre l'exemple du Gaiman par contre... Je n'ai pas trouvé que les personnages ou même les situations soient si représentatifs de ce qu'il appelle de ses vœux. C'est aussi pour ça que j'ai posté ça dans un sujet plus général que celui de The Graveyard Book. :)