Ah, bonne nouvelle pour les fans, ça :)Par contre je viens de lire les quatre romans, et malheureusement, je ne peux pas dire que j'en suis

Je suis allée jusqu'au bout parce qu'on m'avait dit que ça s'améliorait au fur et à mesure, et oui, il y a un progrès, mais je ne suis vraiment pas emballée.On commence par le positif: ça se lit vraiment très facilement, même sans trouver ce qui se passait palpitant, je n'avais aucun mal à tourner les pages. A priori ce n'est pas un mauvais signe.Il y a des éléments intéressants: tout ce qui concerne les Volturi, par exemple, j'ai bien aimé. Le personnage de Leah partait bien dans le dernier livre, mais finalement l'auteur n'en fait pas grand chose.Le gros problème que m'a posé cette série, c'est que ce n'est pas vraiment une série fantastique avec une histoire d'amour, mais plutôt une histoire d'amour avec des touches de fantastique. Et là où ça coince pour moi, c'est que les deux personnages principaux, et la façon dont l'amour fonctionne, vraiment, je n'y arrivais pas.Par exemple le personnage de Bella: au début, ça partait plutôt bien, une adolescente ordinaire qui ne veut pas attirer l'attention avec une tendance à se prendre les pieds dans le tapis, c'est plutôt sympathique. Mais au final, qu'est-ce qu'on a?
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Une fille qui se prétend ordinaire, mais qui dès le premier tome attire l'attention de tous les garçons qui croisent son chemin (et les simples humains ne sont pas dignes de son attention), qui est déjà très spéciale avant même de devenir vampire, et quand elle le devient, attention, c'est Wonder-Woman: non seulement elle devient d'une beauté surnaturelle comme les autres, mais en plus son seul "défaut", la maladresse, disparaît. Les problèmes que posent la transformation en vampire (la soif de sang incontrôlable dans les premiers temps, la rupture avec la famille) sont évacués: elle fait preuve d'un self-control qui rend tout le monde baba, son père prend assez bien sa transformation et ne cherche pas à trop en savoir, quant à sa mère, on n'en saura rien. Et comme si ça ne suffisait pas, elle produit le super bouclier de la mort qui tue dans la "bataille" finale, qui règle quasiment tout et encore une fois, tout le monde est en admiration.
Edward n'est pas mal non plus. Je sais bien qu'il est vu par les yeux de Bella, mais les incessants rappels sur sa perfection physique, morale, le fait qu'il sache à peu près tout faire, c'est assez lourd (j'en ai d'autant plus apprécié la partie narrée par Jacob dans le dernier tome, ça m'a fait des vacances). L'auteur a beau essayer d'en faire un personnage torturé, rien à faire, il m'ennuyait.Quant à
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leur enfant dans le dernier tome... Avec une hérédité aussi chargée, leur enfant était condamnée: effectivement, passé un accouchement hardcore, c'est l'enfant magique: un bébé qui ne pleure pas, dont la mère n'a jamais à changer les couches, qui arrive à communiquer très vite, qui grandit en un clin d'oeil, d'une intelligence formidable, qui n'est pas du tout dangereux contrairement à ce qu'on craignait et naturellement, Renesmee (oui, c'est son nom: Renesmee Carlie Cullen) est magnifique et mis à part quelques esprit chagrins, tous ceux qui posent les yeux sur elle l'adorent.
Parce que le hic avec l'amour dans cette série, c'est justement que quasiment tout est total et immédiat
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(mis à part les sentiments de Bella pour Jacob dans les tomes 2 et 3 qui suivent une progression, mais naturellement ça ne débouche sur rien, ils ne sont pas fait l'un pour l'autre)
: Edward n'est pas séduit par la personnalité de Bella, elle a une "odeur" spéciale qui l'obsède immédiatement et à partir de là, ne peut plus l'oublier. Bella est immédiatement fascinée par Edward, et plus personne n'a sa chance.
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Bella n'a jamais voulu d'enfants, mais dès qu'elle se retrouve enceinte par surprise, elle éprouve un amour total et inconditionnel pour son bébé, sans même un temps de reflexion. Edward craint le bébé qui pourrait tuer sa mère à la naissance, mais dès qu'il trouve moyen de communiquer avec lui, il en est également fou. Pareil pour Jacob (la manière dont se règle le triangle amoureux ne tombe pas du ciel, il faut le reconnaître, mais bon, c'est aussi très facile).
Bref, difficile d'apprécier cette histoire où tout le monde ou presque explose de perfection (ajoutons à ça que les Cullen sont plein aux as et ne se refusent rien, ce qui est compréhensible, ils n'ont pas fait voeux de pauvreté, après tout. Mais là encore on tombe dans le trop c'est trop: l'île Esme, ça a failli m'achever).Je n'ai pas aimé dans les tomes 2 et 3, les parallèles avec
Romeo et Juliette et
Les hauts de Hurlevent. Pas le fait qu'il y en ait, au contraire, mais j'ai trouvé ça très lourdement amené, et de façon assez semblable en plus: Edward dénigre Romeo et Heathcliff en début de tome, avant de se trouver dans une situation plus ou moins similaire (mais il est loin d'être Heathcliff!). Et on insiste de façon évidente sur le parallèle, afin que le lecteur comprenne bien. Ce n'est pas très fin et je trouve malheureusement que ça mettait surtout en relief qu'on n'était ni chez Shakespeare, ni chez Emily Brontë.Voilà, j'aurais vraiment voulu aimer, tout n'est pas à jeter, loin de là, mais je serais vraiment restée complètement imperméable aux tourments amoureux de Bella, Edward et Jacob.