Oui, pour l'Oulipo Célé !

C'est bien l'Ouvroir de Littérature Potentielle...

Et ils ont fait aussi des trucs étranges comme des bouquins avec que des "E" dedans sans aucune autre voyelle. Georges Pérec a écrit "Les revenentes", extrait : "Telles des chèvres en détresse, sept Mercédès-Benz vertes, les fenêtres crêpées de reps grège, descendent lentement West End Street et prennent sénestrement Temple Street vers les vertes venelles semées de hêtres et de frênes près desqelles se dresse, svelte et empesé en même temps, l'Evêché d'Exeter." Vous pouvez essayez, c'est assez amusant comme casse-tête !

Dans un autre registre, toujours dans la complicité de l'Oulipo, je vous confie un super poème d'Alphone Allais qui m'a bien fait sourire : Nous nous étalons Sur des étalons. Et nous percherons Sur des percherons ! C'est nous qui bâtons, A coup de bâtons, L'âne des Gotons Que nous dégottons !... Mais nous l'estimons Mieux dans les timons. Nous nous marions A vous Marions Riches en jambons. Nous vous enjambons Et nous vous chaussons, Catins, tels chaussons ! Oh ! plutôt nichons Chez nous des nichons ! Vite polissons Les doux polissons ! Pompons les pompons Et les repompons ! (...) Du vieux Pô tirons Quelques potirons ! Aux doux veaux rognons Leurs tendres rognons, Qu'alors nous oignons Du jus des oignons ! (...) Ah ! thésaurisons ! Vers tes horizons Alaska, filons ! A nous tes filons ! Pour manger, visons Au front des visons, Pour boire, lichons L'âpre eau des lichons. Ce que nous savons C'est grâce aux savons Que nous décochons Au gras des cochons. Oh ! mon chat, virons, Car nous chavirons