La scène avec les deux prostituées m'a saoulée aussi par contre... mais bon, du coup on voit ce que devient Ros.

NEEEEEEED !

Si la scène de Roz devant "petit doigt" m'a agacé (soit on en montre trop, soit pas assez mdr), la scène était complètement oubliée avec la scène finale.Même si je ne suis pas estomaqué, la scène est bien tournée. On sent la tension monter tout au long de l'épisode pour finalement arriver à ce qui devait arriver.J'ai aussi apprécié la scène avec Tywin Lannister... Ca nous donne déjà quelques pistes pour comprendre le caractère de ses enfants !

Le camp de Tywin est très bien fait, même avec quelques figurants, on sent que le truc est vivant. Et il a vraiment de l’ampleur. Idem avec la scène du marchand de vin : on devine que le décor est assez réduit, mais on a quand même cette sensation de rue pleine de vie.

Chapeau bas à Momoa qui arrive à avoir une sacrée intensité (c’est très rassurant pour Conan d’ailleurs) en débitant du charabia dans une langue inventée (rien que ça, ça doit pas être simple) de façon très convaincante.Dany commence à vraiment prendre sur moi, peut-être même plus rapidement que dans les livres. Il faut dire qu’Emilia Clarke avec la peau tannée par le soleil est magnifique !

– Charles Dance FTW ! Encore un casting impeccable pour Tywin, très sévère, très froid et très mécanique. En une scène, on comprend bien vite pourquoi les enfants Lannister sont aussi tordus. J’en veux encore !- Yay, le Mur ! Ca fait plaisir d’y retourner après deux épisodes sans évolution de ce côté-là. Sam commence à prendre son rôle de conseiller, Jon Snow est très convaincant (à un rire forcé près), les autres acteurs ont une bonne bouille de gamins perdus, et le bois sacré est toujours aussi beau (la scène de l’épisode 1 avec Ned Stark qui nettoie son épée sous le barral est vraiment la plus grosse réussite esthétique de la saison pour le moment)…- Les dialogues d’intrigues, notamment après la mort de Robert, sont très bien gérés. On sent que la situation est difficile, on fait appel à des joueurs encore inconnus (Stannis !), chacun avance ses pièces,… C’est très rassurant pour la suite de l’histoire.- Enormément d’intensité dans la scène finale : Joffrey sur le trône, Cersei avec une belle robe verte, Barristan Selmy tiraillé, le tout dégage beaucoup de choses.- Excellente prestation de Aidan Gillen dans la scène du bordel. Certes, ça annonce un peu la couleur pour la fin de l’épisode (et encore), mais le voir tellement accro à la manipulation qu’il ne peut s’empêcher de jouer aux marionnettes avec deux putes, tout en dévoilant tranquillement son jeu, c’est assez jouissif (bon, le mot est peut-être mal choisi pour décrire cette scène )- Ghost a enfin un nom ! C’est vraiment dommage de ne pas le faire traîner plus souvent au deuxième plan, dans certaines scènes dans la cour de Château-Noir, même s’il n’intervient pas.

naaaaan, je suis trô triiiisteuuu

on le voit enfin dans son rôle de Khal sauvage et conquérant !... J'ai senti comme une pointe d'inspiration maori d'ailleurs.

qu'est ce que c'est plombant !!! Il y a une sorte de spirale inéluctable vers le pire, une Murphy's law permanente qui ne résonne pas en moi.L'impossibilité de changer son destin, le système de l'engrenage qui une fois mis en route broie tout sur son passage. Finalement la connerie de Viserys trouve écho chez Ned et tous deux, pour des raisons plus nobles chez Mister Stark, courent à leur perte alors qu'il y a des grands panneaux "Danger" partout. J'ai l'impression que Martin va me raconter l'histoire du scorpion et de la grenouille pendant toute sa saga. Chacun de ses personnages a de bonnes raisons d'agir de cette façon et certains vont au casse-pipe parce que c'est dans leur nature. Et bien, naïvement, j'aime à croire que l'on peut modifier sa nature, l'améliorer. Bref je passe mon temps à penser (et parfois à dire à voix haute ) Nan n'y va pas Manuel et je me sens comme une môme devant la mort du Papa de Simba dans le Roi Lion. Mon argumentation est sans doute imprécise mais j'espère que je réussis à faire comprendre ce ressenti :unsure:Pas que je ne veuille lire que des choses roses et légères, je ne crois pas. Mais j'ai du mal à m'embarquer dans les histoires qui font uniquement la démonstration de la douloureuse noirceur de l'âme humaine. J'admets volontiers en toute lucidité noirceur et je veux bien l'étudier cette mais en aucun cas la tenir pour la seule force présente en nous. Je crois que je prends encore plus dans la gueule, avec cette mise en images, combien l'histoire de Martin est un drame à la façon des tragédies antiques. Les archétypes sont magnifiques et flamboyants et Martin fait de ses personnages des vraies figures théâtrales avec toute la puissance d'évocation d'un Shakespeare à mon sens. Mais je ne trouve pas l'interrupteur pour la lumière et il me semble que les ténèbres n'ont de sens que si la lumière est placée en contrepoint. Je sais que la mélancolie, d'un Kay dans les Lions d'Al-Rassan par exemple, est un ressort important en littérature mais chez Martin cela va un cran plus loin et c'est peut-être un peu trop pour moi.

Cependant, je ne pense pas que tout soit forcément noir et, je suis d'avis que si pour certains c'est définitement impossible, un grand nombre de personnages change radicalement, ils "s'améliorent" et se rendent un peu plus maître de leur destin dans la suite de la saga.

"spirale inéluctable vers le pire"

où nous emmenait GRRM et comment on pouvait imaginer avoir une fin un minimum optimiste et pas une fin où tout est encore plus noir qu'au début

énervée, déprimée, dégoutée, etc...

qu'on a pas souvent envie de se marrer dans ces bouquins et que GRRM en fait bien baver à tout le monde