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Chiche ? Tolkien voulait publier le silmarillion en même temps que le Seigneur des Anneaux, le vaste légendaire et la "suite" de Bilbo : vous imaginez la réaction de l'éditeur, l'équivalent de quelques 2 millions de signes -disons dans les 2000 pages et encore, le connaissant, il aurait retravaillé son histoire pour intégrer des choses complémentaires.Si son fils a fait paraître les écrits inachevés, c'est justement que Tolkien père avait écrit (oui, dans ses très nombreuses lettres) le cadre du légendaire à des lecteurs avides et curieux, et qu'il y avait du respect pour les autres lecteurs qui en voulaient davantage, car la fin du roman est un sevrage trop brutal.Pensez aux premiers lecteurs de Bilbo : 1937, attendre 1954 pour le Seigneur des Anneaux, puis 1977 pour le Silmarillion et 1996 pour la fin de HoME...59 ans, qui dit mieux ?Aux lecteurs des sagas en cours d'écriture, avec des auteurs vivants, chérissez votre attente, il ne sera plus temps quand la dernière page sera tournée, quand l'attente aura trouvé son aboutissement et demain...le néant.Dark Schneider a écrit :La comparaison avec Tolkien ne tient pas. De son vivant, je ne crois pas que Tolkien comptait publier tous ses écrits, loin de là même, c'est son fils qui a tous ressorti, qui a essayé de mettre ça en forme etc... Tous ce qui est contenu dans les contes perdus par exemples sont des "archives" de Tolkien, pas des textes qui souhaitait forcément voir publier dans cet état. Strictement rien à voir avec Martin.une œuvre non fini est une œuvre non achevé sans réel intérêt avec peu d’envie de m'y pencher même si l'auteur a de nombreuses qualités...Va falloir faire un procès aux descendants de Tolkien, car il a fait souffrir tout un tas de fans avec ses oeuvres non achevées (et en plus ils osent l'écrire sur la couverture, les saligauds) ! Et il doit y en avoir pleins d'autres qui sont morts avant de finir leur saga correctement.
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Ok Gwendal là ça suffit : la barre de la limite vient d'être franchie
tu compares Martin à Voulzy
:lol::lol::lol: @ led : mes réponses ne font pas seulement référence à tes seules interventions, j'ai tendance à regrouper les avis A d'un coté et les B de l'autre, alors il y a peut-être des choses que tu n'as pas dites mais qui ont été évoquées par les "finish it" (oui cette dénomination est un poil provocante, je n'en disconviens pas, ça doit être la chaleur
) En tout cas le sujet soulève l'intérêt et je vous conseille d'aller voir ce qu'en dit un auteur Ange à cet endroit (mais on garde la conversation ici sinon y'aura tapage sur les doigts par qui vous savez
)
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
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@ Foradan
Il faut comparer ce qui est comparable ! J.R.R Tolkien n'a pas annoncé en 1937 qu'il écrirait une trilogie qui ferait suite à Bilbo le Hobbit, livre qui soit dit en passant n'appelait nullement une suite dans son contenu.Il n'y avait pas de poids de l'attente puisqu'à priori, il n'y avait "rien" à attendre.Je reprends John Doe, qui a mon avis avait l'analyse la plus juste sur le poids de l'attente entre 2 tomesPensez aux premiers lecteurs de Bilbo : 1937, attendre 1954 pour le Seigneur des Anneaux, puis 1977 pour le Silmarillion et 1996 pour la fin de HoME...59 ans, qui dit mieux ?
Quand chaque tome a une vraie fin, cela constitue une coupure et on peut plus facilement attendre et se remettre dedans.Quand la série forme un tout du début à la fin, il n'y a pas cette coupure : il faut attendre la dernière page du dernier tome pour avoir une vraie fin. Dans ce cas-là, l'attente est d'autant plus longue que l'auteur / l'éditeur fait beaucoup de teasing / marketing pour meubler entre 2 tomes.N'en déplaise aux éminents membre de la SPA (Société de Protection des Auteurs), G.R.R Martin a quand même donné beaucoup de bâtons pour se faire battre : annoncer à l'avance le nombre tome (donc annoncer que la fin est déjà "écrite" et qu'il sait où il va), puis remanier le nombre de tomes et le scénario en cours de route (donc il ne savait pas tant que cela où il allait), puis avouer qu'on rencontre de grosses difficultés alors qu'on avait déjà prépublié de nombreux chapitre et annoncé le planning des narrateurs (donc il ne sait plus où il va), le syndrome de la page blanche plus ou moins visible, les nombreux projets plus ou moins annexes voire carrément pas annexes du tout, l'éparpillement, quelques boulettes de communication, la parutions sans cesse annoncée/repoussée...Rien de bien grave dans l'absolu, mais comparé au succès commercial et au ramdam "marketing" cela fait pas super sérieux..J'aime énormément ce que fait l'auteur, mais sur ce coup là j'ai pas beaucoup envie de le défendre et donc je n'arrive pas à suivre ceux qui le défendent becs et ongles dans leurs arguments parfois aussi difficiles à entendre que les fans râleurs partis en djihad contre son rythme d'écriture.Je trouve que cela dépend si les tomes ont une "vraie" fin (type Mistborn ou Kushiel), auquel cas l'attente n'est pas vraiment gênante.Par contre, quand lorsque la série est un tout et que le lecteur s'arrête sur un cliffhanger, c'est assez frustrant il est vrai d'attendre plusieurs mois (ou années) avant de connaître la suite
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Les époques ne sont pas les mêmes non plus, Tolkien communiquerait il plus aujourd'hui sur ses futurs écrits ? En lisant ce qu'en dit Foradan, sans doute puisqu'il répondait à l'époque par courrier (sans doute le ferait il sur un blog de nos jours) aux lecteurs qui voulaient en savoir plus. A notre époque, en tout cas c'est ce que j'entends partout, il faut communiquer, tant les sollicitations pour les lecteurs/auditeurs/spectateurs sont nombreuses, sous peine d'être rangé aux oubliettes.Albéric a écrit :@ ForadanIl faut comparer ce qui est comparable ! J.R.R Tolkien n'a pas annoncé en 1937 qu'il écrirait une trilogie qui ferait suite à Bilbo le Hobbit, livre qui soit dit en passant n'appelait nullement une suite dans son contenu.Il n'y avait pas de poids de l'attente puisqu'à priori, il n'y avait "rien" à attendre.Pensez aux premiers lecteurs de Bilbo : 1937, attendre 1954 pour le Seigneur des Anneaux, puis 1977 pour le Silmarillion et 1996 pour la fin de HoME...59 ans, qui dit mieux ?
Oui ça il est pas super bon en communication, je pense qu'on peut être d'accord la dessusAlbéric a écrit :N'en déplaise aux éminents membre de la SPA (Société de Protection des Auteurs), G.R.R Martin a quand même donné beaucoup de bâtons pour se faire battre : annoncer à l'avance le nombre tome (donc annoncer que la fin est déjà "écrite" et qu'il sait où il va), puis remanier le nombre de tomes et le scénario en cours de route (donc il ne savait pas tant que cela où il allait), puis avouer qu'on rencontre de grosses difficultés alors qu'on avait déjà prépublié de nombreux chapitre et annoncé le planning des narrateurs (donc il ne sait plus où il va), le syndrome de la page blanche plus ou moins visible, les nombreux projets plus ou moins annexes voire carrément pas annexes du tout, l'éparpillement, quelques boulettes de communication, la parutions sans cesse annoncée/repoussée...Rien de bien grave dans l'absolu, mais comparé au succès commercial et au ramdam "marketing" cela fait pas super sérieux..
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Si l'enfer est ici alors autant s'en faire, si l'enfer est ici alors autant s'en faire, s'en faire un paradis. --- Shaka Ponk
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@ Albéric : je trouve ça un poil intellectuellement malhonnête étonnant de dire maintenant "il faut comparer ce qui est comparable" quand c'est toi qui fait en premier une comparaison entre Martin et Tolkien !
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Et je ne crois pas que ceux qui le défendent soit plus ou moins acharnés que ceux qui l'enfoncent, le fait que l'autre ne soit pas du même avis que toi donne parfois un côté outrancier à ses propos mais dis toi que de l'autre côté du miroir tes propos ont l'air tout aussi extrémistes. Ton SPA par exemple en quoi est-ce plus modéré que les arguments d'en face. Paille, poutre tout çaAlberic a écrit :L'argument humanitaire est imparable, mais d'un autre côté imaginez que J.R.R Tolkien n'aie jamais fini le Seigneur des Anneaux parce qu'il aurait préféré rédiger une nouvelle version des aventures de Tom Bombadil, remettre sa page facebook à jour, surveiller la mise au point de moult produits dérivés, etc. La face de la fantasy en aurait été changée.
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Une quoi ? ;)Faites-moi rire, vous savez comment Tolkien en est venu à écrire le Seigneur des Anneaux alors que son souhait était de faire publier ses légendes du Premier Age qu'il avait commencé dès 1917 (et vlan pour l'attente, c'est l'auteur qui désespère de se faire publier un jourAlbéric a écrit :@ ForadanIl faut comparer ce qui est comparable ! J.R.R Tolkien n'a pas annoncé en 1937 qu'il écrirait une trilogie qui ferait suite à Bilbo le Hobbit, livre qui soit dit en passant n'appelait nullement une suite dans son contenu.Il n'y avait pas de poids de l'attente puisqu'à priori, il n'y avait "rien" à attendre.Pensez aux premiers lecteurs de Bilbo : 1937, attendre 1954 pour le Seigneur des Anneaux, puis 1977 pour le Silmarillion et 1996 pour la fin de HoME...59 ans, qui dit mieux ?
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@ Gwendal
On est bien d'accord là dessus. Et puis, le succès n'a rien arrangé : c'est cela la rançon de la gloire !Et si finalement, tout se résumait à cela : un auteur qui a du mal à gérer le succès qu'il rencontre ?Oui ça il est pas super bon en communication, je pense qu'on peut être d'accord la dessus
Pas de problème, on tombe aussi d'accord là-dessus !@ Foradanmais je le pense au minimum sincère. On peut considérer qu'il s'engage un peu trop dans les infos qu'il donne aux lecteurs, ce qui génère de la frustration quand il est obligé de revenir dessus c'est sûr.
Par rapport à la question initiale, c'est déjà presque un autre débat (mais c'est une question tout aussi intéressante).On n'a pas les mêmes niveaux d'addiction envers un histoire, un univers ou un style d'écriture.Perso cela m'a attristé que Pierre Pevel abandonne successivement le Chevalier de Wielstadt, le mage Louis Denizart Hippolyte de Griffont et les Lames du Cardinal, et j'attends une poursuite de leurs aventures mais je ne considère pas leurs aventures comme inachevées pour autant donc le poids de l'attente ne me pèse pas du tout.Ceci étant dit, c'est aussi super fatiguant de devoir reprendre chaque post pour mettre les points sur les "i" parce certains font semblant de ne pas comprendre. Mais bon, allons-y encore une fois.Donc pour essayer d'illustrer en quoi l’attente des derniers tomes du Trône de Fer peut être insoutenable pour certains, en quoi le possible inachèvement de cette saga pourrait être très mal perçu, je faisais la comparaison avec Tolkien sous cette forme :Et l'attente existe même à la fin d'un livre qui se suffit à lui-même, ça se traduit par "et maintenant, je lis quoi ? Je suis en manque, my precious, il me faut un livre aussi bon que celui-ci, mais que fait donc l'auteur ?"
Personne ne répond honnêtement cette question, au contraire on l'a reprend pour botter en touche.Et d’un côté Witch reprend mon propos pour écrire :"Imaginer que le Seigneur des Anneaux soient resté inachevé, comment les lecteurs l’auraient pris ?""Et comment l’auraient-ils pris si en plus l’auteur s’était éparpillé en projet annexes et communication/marketing parasites?"
Hors-Sujet par rapport à la question posée, noyé dans de la provocation inutile.Laisser des trous dans un univers de fiction, ce n’est pas la même chose que laisser une série en plan ou entre parenthèses.D’un côté Foradan reprend mon propos pour écrire :Parce que finalement si on va par là ce paresseux de Professeur, il a laissé plein de trous dans son histoire du Premier et Deuxième Âge non ? Il aurait quand même pu prendre le temps de finir ça au lieu d'écrire Smith de Wotton Major ou de dessiner des lettres au Père Noël ? En plus de celles à ses enfants il écrivait même des lettres à ses amis, quel culot !
Hors-Sujet par rapport à la question posée :J’ai rectifié en disant que c’est pas comparable sur ce point car au contraire de G.R.R Martin, qui a annoncé dès le départ le nombre de tomes de sa saga, suivi au fur et à mesure du succès par de grands renforts de communication, Tolkien lui n’avait rien annoncé du tout à la sortie de Bilbo donc les lecteurs ne pouvait être exaspéré par le poids de l’attente de la même manière que les lecteurs de Trône de Fer qui attendent toujours la fin d’une histoire commencée il y a 15 ans.Et là, on vient me tomber sur le râble en affirmant que je suis malhonnête intellectuellement !Certains / certaines ne sont pas toujours cohérents avec eux-mêmes…@ WitchPensez aux premiers lecteurs de Bilbo : 1937, attendre 1954 pour le Seigneur des Anneaux, puis 1977 pour le Silmarillion et 1996 pour la fin de HoME...59 ans, qui dit mieux ?
C’est exactement que j’ai voulu dire dans un post précédent, qu'apparemment tu n'as pas compris du tout.Quand à mon SPA qui semble tant te déplaire, on a le droit d’introduire un zeste de déconne dans un monde de débats virils : ce n’est pas la 1ère fois que tu bannis le 2ème degré des débats quand cela ne te convient pas.Au fait, pour quelqu’un qui avait écrit noir sur blanc que mes interventions ne l’intéressaient car pas intéressantes, je trouve que tu interviens souvent pour me contredire…Bref, il y a ceux qui mettent de l’eau dans leur vin (Led, Gwendal, Eolan, Elladan Saralonde… nuancées donc intéressantes vos interventions) et ceux qui se contentent d'amener de l’eau à leur moulin…Je persiste et je signe en reprenant la pensée de John Doe concernant le poids de l'attente :Et je ne crois pas que ceux qui le défendent soit plus ou moins acharnés que ceux qui l’enfoncent, le fait que l’autre ne soit pas du même avis que toi donne parfois un côté outrancier à ses propos mais dis toi que de l’autre côté du miroir tes propos ont l’air tout aussi extrémistes.
Je trouve que cela dépend si les tomes ont une "vraie" fin (type Mistborn ou Kushiel), auquel cas l'attente n'est pas vraiment gênante.Par contre, quand lorsque la série est un tout et que le lecteur s'arrête sur un cliffhanger, c'est assez frustrant il est vrai d'attendre plusieurs mois (ou années) avant de connaître la suite
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John Doe a parfaitement résumé la situation.Et je ne comprends toujours pas la problématique de la discussion
- D'un coté, nous avons une œuvre avec une vraie fin et une suite en préparation. L'attente est sereine.Même si l'auteur ne finalise pas son projet, personne ne lui en voudra.- De l'autre coté, on a un livre qu'on apprécie se finissant par un cliffhanger, un auteur donnant des informations sur son état d'avancement, une maison d'édition qui fait du marketing (et donc son boulot pour vendre). L'attente est fébrile. On a tous envie de lire la suite le plus rapidement possible.Si l'auteur ne va pas au bout de son cycle, on est forcement déçu.Je ne vois pas en quoi c'est "mal"(à part qu'il ne faut jamais croiser les effluves ...)Vouloir quelque chose ne veut pas dire imposer sa volonté à l'auteur.Le fan (Dark Schneider) va dire : ."je préférerai qu'il s'économise et se concentre sur son bouquin plutôt que d'user son énergie dans plein de projets différents ... surtout à son âge"Ben ... ok.Où est le manque de respect ou d'empathie ? Je ne vois pas l'ombre de l'esclavage planer.Par contre si notre auteur fait miroiter un cycle en 7 volumes qui promet d'être une histoire fabuleuse, épique et exceptionnelle ... puis qu'il décide que finalement, au bout de 6 tomes, il ne veut plus bosser dessus parce qu'il préfère aller faire un tour dans l'espace sur la station spatiale internationale ... oui, il n'a pas tenu ses engagements et le lecteur a le droit d'être en colère. Et c'est l'auteur qui manque de respect à son lectorat.J'ai écrit que le débat est stérile parce que si on prend le temps de lire et le temps de comprendre ce que veulent dire les autres, il n'y a pas de place pour ce genre de discussion agressive. Cela ne mène nul part ... à part parler d'extrémisme et de gagner des points Godwin.(Je sens beaucoup de colère en toi ....mouvement de la main)Discuter pour dire "j'aimerai qu'il me finisse son livre" ... "moi aussi" ... "je ne suis pas pressé, qu'il prenne son temps" ... "je le veux pour demain !" ok, pas de problème, c'est sympathique comme échange. On n'est pas des bisounours, on peut y mettre de la passion.Mais écrire "on n'est pas des vaches à lait" ... "on manque de respect aux auteurs" ... "l'auteur est tout puissant" ... "les lecteurs n'ont rien le droit de demander" (je caricature ... hein)Come oooon (© Witch). Relisez les posts. On voit que la plupart des réponses "agressives" sont des malentendus.Donc pour finir, on ne doit pas tomber d'accord ni imposer sa vision, on doit juste s'exprimer et échanger nos avis. (vous voyez la nuance ?) 
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Absolument d'accord sur ce point. Du coup je donne le mien, d'avis :L'auteur est totalement souverain en ce qui concerne son oeuvre.D'un côté, certains reprochent à Goodking de pondre ses bouquins comme une poule ses oeufs, de l'autre on voudrait que Martin soit Fabergé mais qu'il fasse plus vite. Je laisse de côté la valeur de l'oeuvre de chacun des sus-nommés. Chacun(e) ses goûts, et heureusement, aujourd'hui il semble qu'il y en ait pour tout le monde.Faudrait peut-être pas oublier qu'un auteur est une sorte d'être humain, quand même, qu'il a une vie, que s'il a gagné des thunes avec ses premiers bouquins il peut se trouver à sec d'idées (l'inspiration ne se commande pas), en plein divorce, bouffé par la notoriété, intéressé par autre chose, ou simplement possédé subitement par une féroce envie de glander parce que son compte en banque est bien rempli et qu'il a envie de profiter un peu, après avoir ramé des années pour percer. Un être humain, quoi, avec tout ce qui va avec (vous connaissez la chanson).Pour ce qui est du lectorat, j'estime que lui a tout à fait le droit d'être outré que la saga ne soit pas terminée, ou que l'opus suivant traîne (à ses yeux). Mais je crois que la seule façon qu'il ait de le faire comprendre à l'auteur, c'est de le contacter sur son site et de lui dire combien il aimerait lire la suite. S'il déverse son mécontentement ailleurs, au mieux l'éditeur finira par remarquer que le lectorat s'impatiente, et il transmettra à l'auteur. Lequel risque fort de le prendre mal, s'il est en cale sèche. Et si son lectorat l'engueule, m'est avis que l'auteur n'y verra pas obligatoirement un encouragement.C'est marrant, dans cette société de consommation on a tendance à oublier que la créativité ne se commande pas, que ce n'est pas un produitEolan a écrit :John Doe a parfaitement résumé la situation.Et je ne comprends toujours pas la problématique de la discussion :)Donc pour finir, on ne doit pas tomber d'accord ni imposer sa vision, on doit juste s'exprimer et échanger nos avis. (vous voyez la nuance ?)

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J'avais commencé ma première intervention sur le topic du TDF par un "je vais me faire détester"...je ne pensais pas si bien dire. Je sais que le sujet est sensible mais je ne pensais pas qu'il le serait encore autant. Ce qui me heurte quelque peu, c'est vraiment ces nombreuses allégations sans appel comme Eolan l'a très bien rappeler, les "manque de respect", "l'auteur n'est pas une vache à lait" etc...alors qu'il n'a jamais été question de cela. Et que du respect pour Martin je ne pense vraiment pas en manquer (rien que pour son génial Armageddon Rag, que j'aurais aimé pouvoir mettre en musique). Quand je vois comment un Goodkind se fait régulièrement pourrir sur ce forum, par nombres d'intervenants (dont peut être des "défenseurs" ici de Martin), j'ai de plus en plus de mal à comprendre... Je constate donc qu'il y a réellement deux poids de mesure : on peut se moquer éperdument d'un auteur et dire que ce qu'il fait CDLM, mais par contre l'on ne peut surtout pas ne pas faire quelques remarque sur le rythme d'un auteur qu'on aime et ses activités annexes...qu'est-ce que ça veut dire? L'on respecte certains mais pas d'autres? Moi je ne vois pas pourquoi l'on ferait des différences. Il est évident que tout le monde a le droit d'avoir son avis, de le défendre, de l'étayer, mais condamner comme ça l'avis d'un autre...Et au passage, on va peut-être croire que je fais de la lèche, mais je salue le courage qu'a Albéric pour, comme il le dit,
.devoir reprendre chaque post pour mettre les points sur les "i" parce certains font semblant de ne pas comprendre
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En même temps, c'est ce qui fait tout le sel d'un débat, les points sur les "i". Clarifier son opinion, si elle a été mal interprétée/détournée/travestie. Voir même en rajouter une couche. Ce sont les avis péremptoires qui me gêne (et je ne dis pas que les tiens le sont, tu étayes tes avis en général) et je n'ai pas le sentiments qu'il y en ai eu ici.Il me semble aussi que certains intervenants sur le sujet Goodkind, aiment ce qu'il fait et on défendu l'épée de vérité (avec peut être moins de passion).Et sans vouloir faire de la lèche non plus, tes avis comme ceux d'Albéric, même s'il sont opposés aux miens, m'intéressent.
Si l'enfer est ici alors autant s'en faire, si l'enfer est ici alors autant s'en faire, s'en faire un paradis. --- Shaka Ponk
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En même temps, tu tu ferais peut-être mieux comprendre si tu n'accompagnais pas ton raisonnement d'une distribution de points selon les messages que tu juges dignes du débat ou pas, non ? :)PS : Je dis ça gentiment, avec le "recul" de ne pas participer directement au débat.Albéric a écrit :Bref, il y a ceux qui mettent de l’eau dans leur vin (Led, Gwendal, Eolan, Elladan Saralonde… nuancées donc intéressantes vos interventions) et ceux qui se contentent d'amener de l’eau à leur moulin…Je persiste et je signe en reprenant la pensée de John Doe concernant le poids de l'attente :Je trouve que cela dépend si les tomes ont une "vraie" fin (type Mistborn ou Kushiel), auquel cas l'attente n'est pas vraiment gênante.Par contre, quand lorsque la série est un tout et que le lecteur s'arrête sur un cliffhanger, c'est assez frustrant il est vrai d'attendre plusieurs mois (ou années) avant de connaître la suite
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Et pour ne pas m'auto-citer, je vais oser une réflexion toute théorique : en fait, et si l'auteur (GRR par exemple) était le premier d'entre tous à vouloir terminer ?Et si, comme d'autres auteurs, son oeuvre lui échappe, des développements apparaissent ?Tolkien n'a pas annoncé sur son blog ce qu'il ferait comme "suite" à Bilbo, mais ses lettres à son éditeur montre que ce qui était convenu, ce qui était attendu, une gentille histoire de hobbits, est devenue un monstre impliquant son auteur dans des relectures sans fin : le premier lecteur-éditeur, attend et craint d'être déçu parce que ce n'est pas-plus ce qu'il attendait ; et l'auteur craint de ne jamais finir, de ne pas être publié.Imaginons que Martin souhaitait réellement finir son histoire dans des délais courts sans sacrifier la qualité ; moderne, il tente de communiquer avec ses fans ; l'histoire se complique, ça risque d'être plus long que prévu, il faut faire de la promo, serrer des mains, faire des dédicaces, de nouvelles idées apparaissent et ça demande une nouvelle ; des produits dérivés et adaptations ? Qui va s'en occuper ?La vie d'un auteur, hors panne d'inspiration, ça peut être compliqué ; et s'il avait promis 7 tomes mais qu'à cause des milliers de pages, son éditeur décide que ça en fera 8 ? @Albéric : pour que ne te sente pas tout seul dans le monde de l'attente, je développe et je fais de l'intertextualité.Dans Bilbo, Tolkien nous parle de Gondolin....et le lecteur qui se demande "so what ? une histoire légendaire, des cités majestueuses ? je veux en savoir plus !", J'étais persuadé -mais je ne retrouve pas, ça doit être un de mes travaux inachevés- *que j'avais relevé tous les éléments de Bilbo et du SDA dont on n' a l'explication que dans le silmarillion -et autres ouvrages posthumes-.Donc on voit Gondolin en 1937 et on attend 40 ans pour savoir ce que c'était, on rencontre Elrond et on patiente jusqu'en 1977 pour connaître son histoire.Le lecteur ne fabrique-t'il pas lui-même son attente ? Ou son impatience ? *j'ai plus qu'à retrouver mes vieux carnetsedit : c'était rangé là http://www.elbakin.net/tolkien/biblio/silmarillion2.php
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J'étais pas là aujourd'hui, j'espère que l'attente n'a pas été trop longue ? 
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Insoutenable ? Ca doit être terrible cette vie de lecteur en manque.l’attente des derniers tomes du Trône de Fer peut être insoutenable pour certains,
Et on ne peut surtout pas répondre qu'on n'est pas d'accord sans que se mette en route une sorte de paranoïa ?on ne peut surtout pas ne pas faire quelques remarques sur le rythme d'un auteur qu'on aime et ses activités annexes.
Merci Ethan, pas mieux.C'est marrant, dans cette société de consommation on a tendance à oublier que la créativité ne se commande pas, que ce n'est pas un produitque le créateur peut livrer à flux constant, ou tendu

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"La vie d'un auteur, hors panne d'inspiration, ça peut être compliqué ; et s'il avait promis 7 tomes mais qu'à cause des milliers de pages, son éditeur décide que ça en fera 8 ? "Juste pour Foradan, j'avais écris la dessus dans un autre débat mais seul compte le découpage prévu par l'Auteur car sinon, on va mettre la maison d'édition originale puis les maisons secondaires( françaises qui recoupent:p)....la aussi, on pourrait en parler car on peut souligner que si des cycles sont prévus tel quel (( cycle formaté sur des cliffangers, ou cycle avec séparation de personnages-continents-histoires)) d'autres sont simplement une histoire prévu en complet mais séparé pour des raisons éditoriales ou économiques.D'ailleurs, dans tes explications précédentes, on rejoins une notion importante de différence entre Certains écrivains , les jardiniers et les architectes.Et soyons très clair, dans mon esprit, j'aime les deux formes, dans les jardiniers je crois qu'on peut mettre des auteurs tel paolini, jordan, martin...et en architecte (erikson, sanderson...).On a aussi un exemple, je pense ( détrompez si je me plantes) d'écrivain qui a eu des difficultés d'inspirations voir de panique( page blanche?), c'est Scott LLynch et dont l'attente pour ses fans est aussi importante que Tdf .( pour ça que je réfute la question de l'âge dans le débat). On peut d'ailleurs constater que l'attente n'est pas non plus en rapport avec l'éparpillement de l'auteur ou de ses communiqués ou de sa vie personnelle./viewtopic.php?t=4490&start=360je me suis permis de mettre ce lien en relief et aller voir les commentaires postés: je trouve cela très intéressant .
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Merci, c'est exactement pour cela que Tolkien n'a jamais écrit de "trilogie". L'aspect "feuilleton" pèse différemment, alors que d'avoir son gros livre d'un coup, ça rassure, on a le contact avec "toute" l'histoire.(ça c'est mon syndrome "mais où est le tome 2 ?")led a écrit :Juste pour Foradan, j'avais écris la dessus dans un autre débat mais seul compte le découpage prévu par l'Auteur car sinon, on va mettre la maison d'édition originale puis les maisons secondaires( françaises qui recoupent:p)....la aussi, on pourrait en parler car on peut souligner que si des cycles sont prévus tel quel (( cycle formaté sur des cliffangers, ou cycle avec séparation de personnages-continents-histoires)) d'autres sont simplement une histoire prévu en complet mais séparé pour des raisons éditoriales ou économiques.

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@ Nariel : Je suis sûr que tu l'aurais dit aussi bien, en admettant que je l'aie bien dit, et je suis sûr aussi que tu t'exprimes infiniment mieux qu'un escargot (quoique j'aie rarement eu l'occasion d'entendre un escargot ou de lire sa prose, et je m'excuse d'avance auprès des escargots qui pourraient fréquenter le site.
@ Witch : Merci.@ Dark Shneider : Apparemment, Goodking n'a pas trop la cote ici, Martin beaucoup plus. Encore une fois, chacun ses goûts. Pourquoi se prendre la tête ? Tes goûts sont les tiens, éminemment respectables, et ceux des autres aussi. Et basta. Si d'autres débordent un peu, peut-être que ça t'arrive aussi, par passion, on dira. PS : Ceci dit, et ça n'a aucun rapport avec ce qui précède, mais c'est mon esprit chieur qui reprend le dessus, je voudrais relever deux erreurs de langage employées ici et qui sont communément admises, mais qui en toute logique sont des aberrations :"deux poids, deux mesures " : Ben non. S'il y a deux poids, il est logique qu'il y ait deux mesures. Là où il y a inégalité, c'est quand on fait, avec le même poids, une mesure différente pour X, puis pour Y. Donc il faut dire : "Un (même) poids, deux mesures". C'est bêtement logique. Et je sais, Alain Rey et Grévisse sont tombés dans le panneau. Ben ils ont tort, parce que c'est simplement une question de logique."Les points sur les i" : idem : C'est "mettre le point sur les i", sinon on parle de tréma.Allez, j'arrête de déconner, il est tôt, je vais me coucher.
:lol::lol:PPS : J'espère que le Modo voudra bien considérer ce post comme une parenthèse dans le débat engagé.
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@ Ethan, pour le "deux poids et deux mesures" on peut le comprendre différemment. Chaque personne a sur soit 2 poids et 2 mesures (pour mesurer et pour peser) et en fonction de nos goûts et de nos préjugés, on pèserait ou on mesurerait de deux manières différentes (avec l'un ou l'autre poids par exemple).Et désolé pour le raccourcis de l'expression "mettre les points sur les i". Mais du coup ça m'a forcé à chercher d'où venait l'expression et j'ai appris des choses. Merci d'avoir déconné
@ Led j'aime beaucoup ton concept d'auteur jardinier ou architecte.

Si l'enfer est ici alors autant s'en faire, si l'enfer est ici alors autant s'en faire, s'en faire un paradis. --- Shaka Ponk