781
Pour en revenir à ses fascinations : le fait d'y revenir tout le temps témoigne peut-être d'une certaine répugnance mais surtout d'une attirance, les deux étant bien souvent par ailleurs liés.En gros pour moi si un truc te révulse et que tu as des visées préventives à ce propos : tu fais une seule scène bien dégueulasse dans laquelle tu fais bien ressentir toute la douleur de ton personnage. Sans pour autant la banaliser. Et encore je ne parle même pas des scènes de tortures qui prennent la moitié du premier livre et qui sont loin d'être insoutenables.Si on ajoute à ça l'intrigue convenue, les personnages caricaturaux, le style très moyen, on obtient bien évidemment un chef d'oeuvre qu'il faut porter aux nues...:p

782
Pour comprendre l'Epée de Vérité il faut remettre l'oeuvre dans son contexte, à savoir le début des années 90, date de sa parution en VO. A l'époque la fantasy est dominée aux USA par des licences comme les Royaumes Oubliés, Dragonlance, et autres licences issues du jdr. Ces licences cartonnent en terme de ventes et la majorité des nouveaux auteurs qu'essaient de lancer à l'époque les éditeurs peinent à trouver un public. Il est clair que Tor lorsqu'ils ont publié l'Epée de Vérité a tenté de capter le public qui était celui des licences à l'époque. Et ça a marché. Aujourd'hui on ne publierait pas une oeuvre comme ça. Et surtout pas un éditeur comme Tor qui a une image de qualité sur le marché de l'imaginaire. Sinon le gros problème de l'EDV, en tout cas du premier tome c'est que tout est téléphoné et que l'on comprend ce qui ve se passer 10 pages plus loin. Je trouve ça un peu gênant. D'autre part Richard est une véritable tête à claque. Son comportement ressemble à celui de Caliméro, en train de se lamenter sur son malheur. De plus, même si ce n'est jamais dit clairement par l'auteur Richard est un déficient intellectuel. Il se trouve que cette figure du simple d'esprit semble être importante chez les auteurs conservateurs américains. On la retrouve chez OS Card avec par exemple le personnage de Constant dans Patience d'Immakulata. Le simple d'esprit est le pendant moderne du bon sauvage de Rousseau censé devenir le rédempteur d'un monde perverti par le savoir et la culture. Premier parti pris idéologique de Goodkind. Pourtant il faut reconnaître que l'aspect western médiéval avec un traitement original du thème de la frontière et son univers de trappeurs, de chasseurs et de forestiers aurait put être largement intéressant. En effet introduire de manière explicite une thématique venue du western dans un roman de fantasy médiévale ( si bien qu'on a l'impression d'avoir à faire à des cowboys en cotte de maille dans une bonne partie du roman) était une originalité qui pouvait séduire et distinguer l'oeuvre de la masse de la production. Mais le mauvais traitement de la narration et l'idéologie de Goodkind viennent tout gâcher. Reste au tout départ quelques originalités au niveau du bestiaire avec les monstres à mouche, notamment. Bref on avait un roman de fantasy de gare avec quelques pointes d'originalité de ci de là. Je n'ai pas continué dans la lecture des tomes suivants tant la narration m'a paru fastidieuse, et si l'on rajoute le comportement de Richard et la violence omniprésente et gratuite, j'ai jugé que ça ne valait pas la coup. D'autant plus que certains lecteurs disaient que le premier était le meilleurs de la série.

783
Fabien Lyraud a écrit :De plus, même si ce n'est jamais dit clairement par l'auteur Richard est un déficient intellectuel. Il se trouve que cette figure du simple d'esprit semble être importante chez les auteurs conservateurs américains.
Hmmm, cette partie de ta reponse m'a semble tres arbitraire. J'ai lu l'ensemble de l'oeuvre et je n'ai pas trouve Richard plus deficient qu'aucun des autres personnages de la majorite des oeuvres que j'ai lu. Ou alors, peut etre etaient ils tous deficients?Peux tu me pointer exactement quels elements te font penser cela? De plus, je trouve que ta generalisation sur les auteurs conservateurs americains vraiment deplace. D'une part il s'agit de mon point de vue d'une generalisation tres peu probante. Connais tu tous les auteurs conservateurs? A toutes les periodes? Si un auteur est conservateur mais ne le dit pas, comment peux tu le savoir? etc.Finalement, j'ai un peu l'impression de lire l'elitisme francais dans cette remarque, ce qui me gene autant que l'incapacite de Goodking d'etre subtil.PS: Desole pour les accents, je suis sur un clavier anglo-saxon, cela n'aide pas.

784
Ana, je viens de commencer le tome 1 de l’Épée de Vérité, après avoir lu les critiques de Gillossen et les commentaires sur le forum, et après avoir vu la série TV. Je suis donc de manière très attentive tous tes commentaires sur le sujet et, malheureusement, à part critiquer la critique du site sur la forme, tu ne pousses pas ton analyse assez loin sur le fond je trouve.Alors j'ai envie de te demander : "Tout le monde s'accorde à dire que le tome 1 (voire 2, 3 et peut-être 4) est bien, mais par contre une grande majorité trouve la suite moins bien, voire mauvaise : est-ce que tu peux me convaincre d'aller jusqu'au bout du cycle ?"Merci d'avance :)

785
Hmmm, je vais donner mon point de vue meme si je suis pas sur que je soit la meilleure personne pour cela ;). Je suis d'accord pour dire que les suivants sont moins bons. Surtout que parfois il y a 5 fois dans le meme livre la meme tirade politique (Cf. Ayn Rand pour plus de subtilite) sur plusieurs pages.Mais, je pense que d'une part, je suis plutot assez proche des idees de l'auteur, donc cela ne m'a pas outre mesure choque (leur presence et non leur repetivite), la partie politique ne m'a pas deranger ni la partie violence. J'aime bien Richard et les personnages autour de lui. Donc malgre ces defauts, je pense que arriver au bout ne m'a pas deplu et j'ai passe globalement un bon moment. C'est loin d'etre ma serie preferee, mais j'ai eu beaucoup plus de mal avec d'autres livres d'auteurs que j'apprecie d'avantage (les derniers Hobb par ex) qu'avec l'EDV.Je pense qu'effectivement il n'y a pas beaucoup de rebondissements, mais bon, il y a peu de livres qui me surprennent, donc ce n'est pas vraiment discriminant (en negatif) et le principal est de passer du bon temps.

786
Dwalan, je me permets de donner aussi mon avis, ayant lu, et même apprécié (au moins pendant un temps) le cycle. Je ne connais pas encore tout à fait tes goûts en matière de fantasy, ni ce que tu as déjà lu dans ce registre, mais il me semble pouvoir dire sans me tromper que tu n'es pas exactement "débutant" non ?Je pense aussi que tu es bon public (et ce n'est pas une critique), donc je dirai (mais je peux me tromper) que tu vas sans doute trouver ces livres divertissants, intéressants pour certains points, mais que tu vas assez rapidement te lasser d'une intrigue trop prévisible qui tourne un peu en rond, et des discours idéologiques casés à droite à gauche. J'insiste, c'est une supposition, je suis peut-être à côté de la plaque. Mais si je visais juste, alors je te dirai, lis le tome 1 jusqu'au bout, parce que ça reste sympa à lire, et que c'est mon préféré :p Après, tu as deux options : soit tu t'arrêtes là, je trouve que le 1er tome se suffit à lui-même. Soit tu poursuis ta lecture, en gardant un esprit ouvert pour ne pas être déçu. Tu peux lire tout (mais 11 tomes, ça fait quand même beaucoup, et y'a tellement de choses à lire que c'en est parfois frustrant). Ou tu peux sélectionner, pour essayer de lire les tomes les plus intéressants. Difficile de choisir, pour moi, ce serait les 2, 4, 6 et peut-être un peu le trilogie finale 9-10-11. Mais chacun ses goûts, ce ne sont que les miens.Je doute que beaucoup de gens t'encouragent à lire les 7 et 8, vraiment très bizarres et trop lourds à digérer, et qui finalement n'apportent pas tant de chose que ça au cycle. Procède par étapes sinon, lis le tome 1, et vois si ça te plait. Et si c'est le cas, commence par 2-3-4, et avise une nouvelle fois, etc..Enfin voilà, je ne sais pas si ça t'éclairera beaucoup (pas le temps d 'en dire plus) mais à tout hasard, je te communique un avis de lectrice !

787
Fabien Lyraud a écrit :D'autre part Richard est une véritable tête à claque. Son comportement ressemble à celui de Caliméro, en train de se lamenter sur son malheur.
Il est clair que les personnages de Kahlan et Richard n'ont pas grand intérêt.Par contre je trouve que Zedd est assez réussi, un peu décalé : mon plaisir de lecture du premier tome pour l'instant repose sur ses épaules...

788
Ana, je viens de commencer le tome 1 de l’Épée de Vérité, après avoir lu les critiques de Gillossen et les commentaires sur le forum, et après avoir vu la série TV. Je suis donc de manière très attentive tous tes commentaires sur le sujet et, malheureusement, à part critiquer la critique du site sur la forme, tu ne pousses pas ton analyse assez loin sur le fond je trouve.Alors j'ai envie de te demander : "Tout le monde s'accorde à dire que le tome 1 (voire 2, 3 et peut-être 4) est bien, mais par contre une grande majorité trouve la suite moins bien, voire mauvaise : est-ce que tu peux me convaincre d'aller jusqu'au bout du cycle ?"
Merci d'avanceOui j'suis même pas du tout rentré dans le débat de fond, je l'avais fait un peu, quelques pages en amont, si t'as le courage de chercher tu trouveras peut être, 2 ou 3 p'tites choses de ma part à ce sujet.Concernant l'inégalité de la série, oui, que ce soit ceux qui aiment la série ou non, tout le monde est d'accord là dessus.Personnellement, j'avais surtout aimé le 1 et peut être davantage le 2, le 3 j'avais moyennement aimé, le 4 j'ai bien aimé aussi, le 5 pas tellement, le 6 je l'avais trouvé bien, le 7 et le 8 sont certainement les plus inutiles de la série, le 9 j'avais aimé, le 10 je l'ai lu en anglais, je retiens juste de ce tome que c'est celui qui va tout mettre en place pour le 11ème et dernier tome.Je sais pas trop quoi te dire pour t'encourager à continuer, si tu aimes continues, c'est tout ^^. Si vraiment t'as aimé le premier tu trouveras les tomes inégaux, mais ca devrait pas t'empêcher de continuer.A savoir que le style n'évolue pas trop enfin j'pense pas, on retrouve un livre facile à lire, et un style fast-paced, je sais pas quand j'ai eu l'EdV entre les mains je l'ai toujours lu très vite, et j'avais toujours plus de mal à en décrocher que les autres livres je crois. P'têtre aussi que j'avais davantage de temps livre qu'aujourd'hui :). Après par contre question style c'est pas Jaworski ou Morcoock, d'ailleurs parfois dans la lecture du cycle d'Elric, y'a des passages où j'comprenais pas grand chose, alors j'me sens compris dans les déficients mentaux de Fabien :). Bon en même temps j'devais lire trop vite, j'prenais pas non plus le temps de bien comprendre.Sinon je sais pas ou t'en es dans ta lecture, même si Richard et Khalan sont quand même assez "bateau" y'a les personnages plus sympas comme Cara, ou les mord-sith en général, zedd, nathan, ,nicci était sympa aussi à un moment je trouve, avant qu'elle se transforme en fan-girl de Richard. Concernant la série TV, j'ai vu 5/6 épisodes mais ca m'a vite découragé, ca fait vraiment trop série ado voir enfant à mon goût, plus scénario le qui n'a absolument rien à voir avec le livre. Bref de ce que j'en ai vu, j'ai trouvé la série TV extrêmement naze, j'm'attendais à mieux. Je préfère de loin Games of Thrones alors que la trône de fer m'attirait pas forcément énormément en livre, je sais pas trop pourquoi d'ailleurs, j'me sentais davantage attiré par les livres de Sanderson, Carrey, Cook, etc. Mais bon le livre est aussi paraît-il très bien, en fait il m'aurait certainement plû, mais j'en faisais pas ma priorité. Surtout que j'ai déjà pas mal de cycles à finir, parce que je commence tout et je fini rien :p
De plus, même si ce n'est jamais dit clairement par l'auteur Richard est un déficient intellectuel. Il se trouve que cette figure du simple d'esprit semble être importante chez les auteurs conservateurs américains.
Jamais remarqué qu'il était déficient intellectuel, alors à chaque fois que j'vois cette remarque, j'me demande si c'est pas moi qui suis déficient intellectuel vu que j'ai pas remarqué... J'pense comme gillo qu'en effet il est assez naïf, trop vertueux pour être crédible, quoi que parfois radical dans les idées ( : t'es avec moi ou contre moi, si t'es contre moi j'te pète la gueule :)), qu'on critique le personnage car trop parfait, règle les soucis à chaque fois d'un coup de baguette magique je veux bien, mais déficient intellectuel j'ai jamais remarqué.
Le simple d'esprit est le pendant moderne du bon sauvage de Rousseau censé devenir le rédempteur d'un monde perverti par le savoir et la culture. Premier parti pris idéologique de Goodkind.
Là j'te trouve complétement à côté de la plaque, je me rapelle avoir lu une interview de TG, et il disait que la magie de l'EdV était une métaphore de la technologie dans notre monde :
Prévoyez-vous un moment où vous aurez écrit tous ce que vous deviez dire au sujet de Richard et où vous écrirez un genre complètement différent de livre ? Avez-vous d'autres genres d'histoires de fiction que vous voudriez écrire ? Pensez-vous écrire un jour des histoires qui ne soient pas de la fiction ?Quand vous parlez du fantastique, la plupart des gens l'associent à la magie, alors laissez moi mettre les choses au point. Par certains côtés, la magie est une métaphore de la technologie. Plus ou moins de la même façon que les personnages dans mes livres ont une crainte irrationnelle de magie, nous vivons dans un monde de craintes réfléchies et irrationnelles. Penser à la façon dont nous craignons tout ce qui est "nucléaire". Je vivais à côté d'une maison solaire et le constructeur avait un panneau dans sa cour indiquant que la maison fonctionnait grâce au rayonnement solaire. Les gens qui passaient devant traversaient la rue parce qu'ils avaient peur "du rayonnement solaire". Ils craignaient la maison solaire de façon tout aussi irrationnelle que les gens dans le passé craignaient la sorcellerie et la magie.L'illustration de la maison solaire peut nous sembler amusant maintenant, mais nous tous avons en nous la capacité de permettre à la crainte de dépasser la logique, la preuve scientifique, et la vérité. Je pourrais m'asseoir et vous donner des exemples toute la journée, mais laissez-moi juste vous en donner un pour vous montrer combien il est facile de faire surgir ces craintes irrationnelles.Tous les ans, aux États-Unis, plus de cinq mille personnes meurent à cause de nourriture souillée par des bactéries dangereuses, bien que depuis de nombreuses années nous ayons les moyens de supprimer ces décès : l'irradiation. C'est un processus qui a été étudié et a été à maintes reprises démontré scientifiquement sain, pourtant la plupart des gens préfère risquer que leurs enfants meurent d'une mort terrible, douloureuse, et prolongée que de leur faire manger de la nourriture sûre qui a été irradiée. (Les épices chez les grossistes ont été irradiées pendant des décennies, de même qu'une grande partie du grain embarqué outre-mer.) Il n'y a aucune limite pour des personnes prêtes à encourager de telles craintes avec des rebuts de science. Beaucoup de ces personnes sont simplement à la merci de ces craintes irrationnelles, d'autres les utilisent de sang-froid.La plupart gens refusent d'entendre la vérité. Dans un récent scrutin, trois quarts de la population ont indiqué qu'elles n'achèteraient pas une nourriture qui a été ainsi traitée. Les politiciens connaissent le nombre de voix, et ils promulguent donc des lois contre l'irradiation de nourriture - ironiquement au nom "de la sûreté publique" - en dépit de la preuve scientifique de sa sûreté, en dépit de la vérité. Ces gens [...] assurent la continuité inutile de la douleur et de la mort tragique de milliers de personnes - des enfants pour la plupart.La prochaine fois que vous entendrez parler d'une autre contamination de la nourriture, et que vous verrez un enfant à l'hôpital avec des tubes sur tout le corps, et que vous entendrez qu'il en sera ainsi pendant des mois, et que, s'il survit, il aura des dommages au cerveau, et qu'alors le journaliste dit qu'ils ont été provoqués par une dangereuse race d'E. coli, ils auront tort ; la douleur, les dommages au cerveau, le torrent de larmes des parents, et la mort possible, auront été provoqués par une crainte irrationnelle. Encore un autre enfant sacrifié sur l'autel du fanatisme.C'est en partie ce que je veux dire par la magie comme métaphore de la technologie. Les craintes et croyances irrationnelles humaines sont peu différentes maintenant qu'elles l'étaient il y a cinq cents, mille ans, ou deux mille ans. En ce sens que nous n'avons pas progressé du tout. Juste de dire ce que j'ai dit au sujet de l'irradiation nucléaire de la nourriture revient à m'ouvrir à une tempête d'émotions hostiles pas si différentes de l'hostilité dirigée contre les supposées sorcières.Il n'y a absolument aucune différence entre la psychologie de "mes articulations me font mal parce qu'il y a une sorcière en bas de la route qui doit être en train de me jeter un mauvais sort" et "mes articulations me font mal parce que les lignes à haute tension en bas de la route émettent un rayonnement électromagnétique de basse fréquence". Aucune.
http://www.terrygoodkind.fr/interviews.php?id=5Bon je suis pas un spécialiste sur les aliments irradiés alors je sais pas si ce qu'il dit est vrai ou non, mais en tout cas c'est assez intéréssant et ca contredit complétement ta théorie de la science.
rédempteur d'un monde perverti par le savoir et la culture. Premier parti pris idéologique de Goodkind
Puisque dans le livre, ce sont bel et bien les héros qui défendent la magie( = technologie) et les méchants qui veulent la détruire. Donc ..Sinon je ne sais plus où et je ne sais plus qui parlait du fait que Goodkind appartienne à une certaine branche de l'Eglise jesaisplusquoi aux USA, ben encore une fois ce que j'ai lu dans les interviews, faisait plutôt penser à quelqu'un qui trouve la foi religieuse assez dangereuse... alors j'ai comme un doute ... on peut dire que Goodkind se prend pour un philosophe et que ca en devient ridicule. Mais que ces écrits aient un caractère religieux j'pense vraiment pas. Suffit de voir les sœurs de la lumière dans l'EdV qui sont plutôt décriées, c'est vrai que Richard "invoque" souvent les esprits du bien, mais jamais la "lumière" comme le font Verna ou Anna. Donc j'pencherai davantage pour un athéisme de Goodkind. J'pense qu'il faut juste y voir une sorte de croyance en une justice supérieure et bienveillante qu'en une divinité.

789
Alors pour commencer Ana je peux t'assurer que la signature de Gillo n'a rien mais alors méga rien à voir avec Goodkind. Là c'est peut-être ton propre "agacement" à l'égard de ses critiques qui prend le dessus et "prisme" un peu ta vision des choses
Petit oubli pour Witch, si tu le dis je n'en doute pas, mais la coïncidence était là; et oui j'avais pas de "preuve" donc pour moi c'était un détail de plus qui allait dans mon sens,sans en être certain,mais j'crois avoir dit moi même que j'pouvais très bien me tromper :p

790
Fabien Lyraud a écrit :Pourtant il faut reconnaître que l'aspect western médiéval avec un traitement original du thème de la frontière et son univers de trappeurs, de chasseurs et de forestiers aurait put être largement intéressant. En effet introduire de manière explicite une thématique venue du western dans un roman de fantasy médiévale ( si bien qu'on a l'impression d'avoir à faire à des cowboys en cotte de maille dans une bonne partie du roman) était une originalité qui pouvait séduire et distinguer l'oeuvre de la masse de la production.
Je suis pas trop d'accord avec beaucoup de tes interprétations du premier tome (pour moi, Richard est simplement le cliché d'un héros, pas un déficient mental), mais à chaque fois que tu le mentionnes, je tique sur ça. Je ne trouve vraiment aucun côté western au premier tome et j'ai vraiment l'impression que tu surinterprètes la chose, comme si ton point de départ c'était le Peuple d'Adobe semblable aux Navajos (pour moi, le Peuple d'Adobe, c'est juste le peuple indigène fantasy de base mais bon :p) et qu'après tu essayais de raccrocher différents éléments du livre au western, avec plus ou moins de pertinence, AMHA. Par exemple, le rôle de forestier de Richard, c'est un rôle de forestier bien médiéval plutôt qu'un trappeur nord-américain.Si t'as le temps, j'aimerais beaucoup que tu me donnes des exemples concrets, parce que j'avoue avoir du mal à trouver soit la thématique soit l'ambiance d'un western dans La Première Leçon du Sorcier. Les cowboys en armure, notamment, me laissent perplexe. :huh:Et tant que je passe là, autant repréciser que j'avais beaucoup apprécié le premier tome à l'époque (pas dit que ce soit le cas si je le relis maintenant) et qu'il m'avait permis de remettre le pied à l'étrier de la fantasy. A partir du tome 3, ça se gâte vraiment et j'ai arrêté au tome 4.

791
le coté western de l'oeuvre c'est l'utilisation du mythe de la frontière. Il y a une frontière qui sépare Terre d'Ouest des Contrée du milieu. C'est une frontière magique et de l'autre côté c'est un peu le grand inconnu. Or cette séparation entre la civilisation et des terres où tout peut vraiment arriver est à la base du western.Quant à la déficience de Richard il y a une scène qui à mon l'illustre assez bien. Lorsqu'il est
► Afficher le texte
C'est un comportement qui n'est pas réellement censé.

792
le coté western de l'oeuvre c'est l'utilisation du mythe de la frontière. Il y a une frontière qui sépare Terre d'Ouest des Contrée du milieu. C'est une frontière magique et de l'autre côté c'est un peu le grand inconnu. Or cette séparation entre la civilisation et des terres où tout peut vraiment arriver est à la base du western.
Justement, c'est pas aussi à la base des récits d'aventures fantasy, à rapprocher un peu des mondes connectés à la nature qui se font envahir par des forces "industrielles" à la Saroumane ?
Quant à la déficience de Richard il y a une scène qui à mon l'illustre assez bien.
► Afficher le texte
C'est un comportement qui n'est pas réellement censé.
Si tous les têtus de la Terre étaient des déficients mentaux, on irait pas bien loin quand même. Puis là, je me souviens pas forcément de la scène, mais il y avait pas un peu de "je veux contrôler mon destin et donc détruire la source de la malédiction" ?

793
Y avait un peu de ça, oui... Et comme tu l'as dit, des décisions débiles tout le monde en prend, je ne suis pas du tout d'accord pour voir Richard comme un déficient mental :mellow: Il a même des réactions intelligentes, parfois (si si, ça arrive) sans oublier que c'est toujours lui qui trouve toujours la solution miracle à tout (fin du tome 5 par exemple)Pour le côté western, je n'ai jamais vu ça comme ça non plus. Des frontières entre monde "civilisé" et monde inconnu, comme l'a dit Merwin, y en a dans toute la Fantasy.

794
► Afficher le texte
Je ne me rapelle plus dans les détails, mais
► Afficher le texte
? Il me semble juste que là où y'avait dissension c'est que
► Afficher le texte
Ce qui me "choque" dans ce que tu dis c'est que dans mes souvenirs :
► Afficher le texte
, donc ... ca colle pas à ce que tu racontes du tout.Et puis les héros en fantasy sont souvent téméraires, témérité rime un peu avec risque donc un peu avec stupidité, y'a toujours le vieux sage qui préconise une stratégie moins risquée, mais le héros au final prend toujours la solution la plus risquée et la plus spectaculaire, et puis comme par magie ca fonctionne toujours. Sinon on peut aussi dire que Rand de WoT est déficient mentalement ... Mat aussi, pareil dans le seigneur des anneaux, on peut trouver pleins d'exemples du même style. Même si j'veux bien que tolkien soit assez catholique, et qu'au final dans son oeuvre ce soit le semi-homme "insignifiant" qui sauve la terre du milieu, j'pense pas que ca fasse des hobbits des arriérés mentaux ou des simples d'esprits parce qu'ils aiment la bière, l'herbe à pipe et la nature, au contraire héhé ^^.

795
Ana a écrit :
► Afficher le texte
Je ne me rapelle plus dans les détails, mais le sort ne l'empêchait il pas justement de s'enfuir ? Il me semble juste que là où y'avait dissension c'est que ses amis souhaitaient l'accompagner pour pas qu'il soit seul, alors que lui leur a ordonné d'aller mettre l'artefact en sécurité.
Tiens oui, je ne me souvenais pas du détail, mais là tu as raison, le sort l'empêchait d'aller plus loin. Donc en effet il n'avait pas vraiment le choix.

796
Fabien Lyraud a écrit :le coté western de l'oeuvre c'est l'utilisation du mythe de la frontière. Il y a une frontière qui sépare Terre d'Ouest des Contrée du milieu. C'est une frontière magique et de l'autre côté c'est un peu le grand inconnu. Or cette séparation entre la civilisation et des terres où tout peut vraiment arriver est à la base du western.
Ah ben alors si on suit ton raisonnement à la lettre, bon nombre de romans fantasy et SF sont en fait des western alors :oQuant à l'aspect "déficient mental" de Richard, j'attends d'en lire un peu plus avant de me prononcer, mais pour l'instant il a tout d'un jeune bucheron qui a vécu dans un petit village et s'est plus préoccupé de la coupe du bois que des intrigues politiques locales... ce qui n'en fait pas du tout un déficient mental. Naïf, inexpérimenté dans certains domaines, oui, certes, mais ce serait oublié que c'est un bon chasseur, un très bon pisteur, un fin connaisseur d'herbes et de plantes. Et de l'aveu même de Zedd, Richard a parfois de très très bonnes idées sur les décisions à prendre !

797
On peut attaquer aussi Goodkind sur les promesses non tenues. Zedd et Kahlan nous décrivent les contrées du milieu comme des terres merveilleuses emplies de magies, de races non humaines, de peuples aux moeurs étranges etc.. On s'attend à un voyage en plein exotisme. Or avec le peuple d'adobe on déchante pas mal. Bref la réalité n'est pas à la hauteur des promesses de l'auteur.

798
Fabien Lyraud a écrit :On peut attaquer aussi Goodkind sur les promesses non tenues. Zedd et Kahlan nous décrivent les contrées du milieu comme des terres merveilleuses emplies de magies, de races non humaines, de peuples aux moeurs étranges etc.. On s'attend à un voyage en plein exotisme. Or avec le peuple d'adobe on déchante pas mal. Bref la réalité n'est pas à la hauteur des promesses de l'auteur.
Heu, je ne sais pas a quoi tu t'attendais, mais pour Richard il va bien dans des contrees exotiques, emplies de magies et de races non humaines etc. D'ailleurs, j'ai du mal a voir en quoi le peuple d'Adobe ne correspond pas a ce que tu dis...

799
C'est assez décevant en fait. On s'attendrait à un ethnologie un peu plus développée comme peut le faire par exemple Eddings. J'ai trouvé les rencontre qu'ils font dans les contrée du milieu assez plates. Ca manque de relief et sérieusement d'imagination.