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Gillossen a écrit :Mieux vaut tard que jamais... :sifflote::arrow: http://www.elbakin.net/fantasy/news/122 ... s-dIndy-IV
Labeouf étant une des rares qualité du film : excuses acceptées.
Tybalt a écrit :Et sinon, c'est vraiment Georges Lucas himself, le scénariste ? Il me semblait en tout cas qu'ils avaient fait appel à je ne sais combien de gens avant de trouver la "bonne" version...
Effectivement il y a eu énormément de scénarios écrits, le plus "connu" avant la version finale étant celui de Frank Darabont, approuvé par Ford et Spielberg mais pas par Lucas (et après lecture de celui-ci, il est indéniable qu'on aurait eu affaire à un meilleur film).La version finale est à mettre au crédit de David Koepp (L'Impasse, Spider-Man mais aussi Jurassic Park et La Guerre des Mondes pour Spielby), même si son boulot consista à rapiécer différentes versions du scénar du film. D'où la désagréable impression que les personnages n'existent jamais et que le film n'ait aucun enjeu.

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J'ai pris moi-même le temps de lire le script précédent, et je l'ai trouvé bien plus brouillon que le produit fini. Même si le film était très inégal, on est loin de l'absurdité absolue qu'atteint Darabont (pourtant Dieu sait si j'adore le bonhomme quand il adapte du Stephen King).Après ma lecture il y a quelques années, j'avais fait une liste des idées ratées de ce script pour ceux qui n'auraient pas eu la "chance" d'y jeter un coup d'œil. Pour certaines, il faut vraiment le lire pour le croire tant on touche au plus grand n'importe quoi. Je vous la reproduit ici :1) Notre première image d'Indy : il est en train d'entrer dans un dinner sur le bord de la route et râle sur des gamins qui passent en voiture avec leur musique trop forte. Voilà le grand retour de notre héros 20 ans après : un vieillard aigri qui bougonne. Je préfère largement le début du film où il est déjà prisonnier et doit se sortir de la panade.2) Après ça arrive une scène de resto entre Indy et son pôte (russe, dans cette version). Celui-ci lui explique pourquoi il trouve que l'Amérique c'est génial à cause de la nourriture, du ketchup et des femmes. Des répliques inoubliables pour lancer ce récit donc. Indy va ensuite jouer de la flute indienne devant le soleil couchant (eh oui) et tombe par hasard sur la base attaquée par les russes, car son pôte russe est en fait... un traître russe ! Au passage, je signale aussi que Indy s'infiltre dans la base en piquant l'uniforme d'un garde (comme dans l'arche perdue). Tout ça est donc très créatif.3) Les russes sont tout bêtements venus pour voler du plutonium (passionnant). En conséquence, l'excellente idée des restes magnétiques et de la caisse qu'on retrouve grâce à la poudre est absente.Si vous n'aimez pas la séquence du frigo et de la bombe, apprenez quand même qu'elle était déjà là à l'époque, exactement identique. Indy en profite aussi pour nous sortir un discours anti-nucléaire parfaitement déplacé.4) Puis c'est la séquence "Le cercle des poètes disparus". Viré de l'académie, Indy dit à ses élèves de penser par eux-mêmes, des larmes dans les yeux. Là dessus, notre héros prend une cuite et se met à chanter au milieu du musée de la faculté. Il décide alors (...) de voler les antiquités qu'il a lui-même amassées toutes ces années, en commençant par l'idole de la fertilité du début des aventuriers de l'arche perdue. Idole qui est posée sur un mécanisme d'alarme à pression. Du coup, devinez quoi ! Indy, fort éméché, doit réitérer son exploit de remplacer la statue par un sac de sable dans un simulacre d'hommage au premier film.5) Maintenant que l'intrigue est plus ou moins lancée, un mot sur les personnages. Ils étaient un peu trop nombreux à mon goût dans le film, mais dans le script de Darabont c'est une prolifération de protagonistes inutiles. On enlève Mutt et Irina Spalko (qui m'ont manqué tous les deux au final, à ma grande surprise) et on les remplace par :- Le mari archéologue de Marion, qui est en fait un traître à la solde des russes (ça je l'avais pas vu venir...)- Hama, un guide local qui sert à rien,- Porvi, un traître péruvien et ses deux pôtes qui nous offrent un retournement de situation juste avant la fin en s'emparant des flingues (grand moment de tension dramatique en perspective),- Turner, un agent américain qui sert à rien,- Von Grauen, un ancien nazi sur le retour qui sert à rien,- Un assassin russe dont j'ai pas retenu le nom,- Le président du Pérou, très très méchant,- Un médium engagé par le mari de Marion et qui meurt avec des grenouilles plein la bouche (j'aimerais pas partir comme ça).J'étais perdu la moitié du temps car tout ce petit monde passe son temps à se trahir et à faire des alliances improbables de sorte que c'est à peu près aussi confus que les pires moments de Pirates des Caraïbes 3.Alors d'accord, Marion et Indy se rencontrent plus vite et ont plus de temps à passer ensemble, mais il ne suffit pas que Marion file quelques coups de poings et prenne un flingue de temps en temps pour qu'on retrouve son personnage d'il y a 20 ans. Le récyclage de répliques est utilisé très très lourdement dans le script. Je ne sais pas pour vous mais moi je me rappelle pas à la virgule de phrases entières que j'ai entendues il y a 15 ou 20 ans. Il ne s'agit pas juste d'expressions typiques, non, ce sont des tirades qu'on reprend à l'occasion.Exemple :Indy : Marion Ravenwood, je savais qu'un de ces quatre matins tu repasserais ma porte. Je n'avais pas le moindre doute. C'était écrit, fatal, inévitable. Mais aujourd'hui, c'est moi qui ai quelque chose que tu veux.Je suppose qu'Indy se repasse les aventuriers de l'arche perdue tous les dimanches après-midi quand il a rien d'autre à faire...07) Le final dans la jungle atteint un très haut niveau d'absurdité. On a droit notamment à une attaque de serpent géant (pas juste un gros serpent genre anaconda, non, un serpent géant). C'est à cause la cité alien qui fait grandir les animaux dans ses environs immédiats, voyez-vous. Celui-ci avale Indy tout rond mais se fait tuer assez vite pour que sa victime en ressorte indemne, façon Men in black. L'idée de génie de Darabont c'est que Indy n'a plus peur des serpents dans cette histoire, parce qu'il a vaincu sa frayeur avec le temps. Suite à son séjour dans la panse de ce reptile, il fait une rechute cependant. La boucle est donc bouclée...08) La séquence des fourmis est bien là, sauf que ce sont des fourmis géantes, bien évidemment. Ah et les trois chutes d'eau d'affilées étaient déjà présentes elles aussi... sauf qu'on en a quatre ici.09 ) Grande révélation de la fin du script : les méchants aliens de la fin (oui, ils sont très méchants en fait) sont carrément les instigateurs du concept de religion car leur venue remonte à l'époque des hommes préhistoriques. C'est d'une cohérence remarquable avec l'univers des autres films. On peut donc en conclure que l'arche d'alliance, les pierres de Sankara et le saint Graal n'étaient que des artefacts aliens et que c'est de là que venaient leurs pouvoirs.Soit dit en passant, nos méchants aliens demandent des sacrifices humains et veulent s'emparer du monde, histoire que le parallèle avec Stargate soit encore plus évident qu'il ne l'était déjà.10) La grande scène finale est à la hauteur du reste. Darabont doit se débarasser en vrac des méchants qu'il a amassés dans son scénario. Pour cela, les extra-terrestres leur infligent des sorts divers et variés. Au programme : un type avec la tête qui enfle parce qu'il a voulu avoir toutes les connaissances de l'univers (je préfère tout de même Spalko et ses flammes blanches qui lui sortent par les yeux), un autre qui se fait tuer par la résurection de Adolf Hitler parce qu'il voulait le retour du nazisme, un dernier se fait transformer en grenouille parce qu'il voulait être craint de tous (ben oui, car la grenouille en question génère le venin le plus redoutable du monde, c'est d'une logique implacable). Pour finir dignement tout ça, Indy flingue l'alien à la mitrailleuse en disant : "Bienvenue sur Terre !"Ma seule consolation c'est que Sallah et Henry Jones Sr sont présents au mariage à la fin. Ce dernier chante d'ailleurs "Fly me to the moon" parce qu'il est complètement soul. Oxsley est toujours là, guéri de sa folie et bien vivant, à la différence près qu'il a des pouvoirs télékynésiques permanents, dont il se sert pour faire danser l'argenterie par ses seules pensées. C'est sur cette idée douteuse que Frank Darabont termine son script.Bref tout ça pour dire qu'on a réchappé à bien pire que ce qu'on a eu au final. Je ne peux pas blâmer Lucas d'avoir voulu une nouvelle réécriture après ça. Malheureusement, une seule ne suffisait pas à en faire une suite digne de la Dernière croisade...

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Eh ben...:blink: Ca pourrait être la meilleure parodie d'Indiana Jones qui n'ai jamais été écrite si ça n'avait pas été envisagé sérieusement! Et ça :
Pour finir dignement tout ça, Indy flingue l'alien à la mitrailleuse en disant : "Bienvenue sur Terre !"
On dirait une mauvaise réplique d'Independance Day! :lol:

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Non, non, c'est bien Will Smith: dans Independance Day, il bute un alien et lui sort quelquechose comme "C'est ce qu'on appelle une rencontre du 3ème type"Vu ma connaissance du sujet, je me sens obligée de me justifier mais Independance Day, c'est des heures et des heures de rigolade avec ma soeur.

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Décidément, rien ne remplace la VO :lol:Pour en revenir à Indiana, à lire ce que rapporte Roland Vartogue, on ne peut qu'estimer que le film était plutôt bien après tout...

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[mode troll on] Oé inutile de relativiser, c'est un massacre tout comme les 3 SW. Lucas est un âne mode [troll off]Je sais je m'emporte un peu mais je trouve ce mec très surestimé. Il a eu la chance ou le génie de faire sa première trilogie à une époque mais c'est le seul talent que je lui trouve.

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Je vais donc activer le mode fan-boy pour contrebalancer... ;)Hélas, cette partie du forum n'est pas dévolue à la science-fiction et je ne puis faire ici une longue plaidoirie sur les mérites de la saga Star wars dans son ensemble, mais je peux en tout cas faire remarquer que créer un mythe moderne aussi universel que Star wars ça n'est pas un mince exploit. Même si on fait partie de ceux qui considèrent que toute la nouvelle trilogie est à jeter à la poubelle, il me semble difficile de nier que Lucas a accompli quelque chose de plus que respectable et qui mérite une certaine admiration. On ne créé pas des personnages et une histoire inoubliable par accident. Alors, après, je veux bien qu'on me dise que l'alchimie capturée à l'époque était conditionnée par l'apport de nombreux talents et que l'impulsion de Lucas n'était qu'une composante. Mais ça n'enlève rien au fait que c'était son projet, son idée, et qu'il était le seul à y croire au début. Le fruit de son imagination est devenu entre temps aussi influent pour le cinéma que l'oeuvre de Tolkien l'a été pour la littérature (et sans doute même plus).Alors le syndrome actuel très en vogue sur internet de réduire le bonhomme à un vulgaire marchand de produits dérivés me parait non-seulement injuste mais aussi plutôt ingrat.

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J'ai regardé jusqu'à après la poursuite dans l'université. C'était pas désagréable à revoir, je dois dire, mais comme dans mon souvenir il y avait après ça un gros coup de mou avec l'arrivée en Amérique du Sud, j'ai préféré regarder autre chose (un épisode d'Hornblower, en l'occurrence, et c'était très bien).

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Roland Vartogue a écrit :Même si on fait partie de ceux qui considèrent que toute la nouvelle trilogie est à jeter à la poubelle, il me semble difficile de nier que Lucas a accompli quelque chose de plus que respectable et qui mérite une certaine admiration. On ne créé pas des personnages et une histoire inoubliable par accident.
Oui, oui. Disons que Lucas est un peu au cinéma ce que Steve Jobs a été à l'informatique ou ce que Bernard Werber est à la littérature de SF : deux-trois bonnes idées au début, un petit coup de chance, et une longue diarrhée marketing pendant toute la suite.Le jour où il se remettra à faire "des petits films qui vendent pas, comme THX 1138", comme je me suis laissé le lire quelque part, là il remontera peut-être dans mon estime. En attendant, ce type est devenu un business man, point.
Roland Vartogue a écrit :Alors le syndrome actuel très en vogue sur internet de réduire le bonhomme à un vulgaire marchand de produits dérivés me parait non-seulement injuste mais aussi plutôt ingrat.
Oups je l'ai fait :sifflote:Moi je le trouve plutôt salutaire, le "syndrome". On bouffe du Star Wars à toutes les sauces, partout, tout le temps, sous prétexte que c'est un "truc de geek". Je suis désolé, si Star Wars est encore un truc de geek, J. K. Rowling écrit de la fantasy d'avant-garde confidentielle éditée à compte d'auteur. Je n'ai rien contre Star Wars au départ, j'en garde des souvenirs enchantés au cinéma au moment de l'édition spéciale. Mais trop, c'est trop, alors quand on en bouffe par tous les pores, au bout d'un moment, on recrache. Et forcément, par nécessité de rééquilibrage, on a tendance à tomber dans l'excès inverse.Mais si Lucas n'avait pas fait des films aussi médiocres (ou mal ficelés) après les premiers Star Wars, les gens n'auraient peut-être pas la dent si dure.Pour en revenir au sujet, j'ai donc revu Indy 4 à la télé, et mon impression reste aussi bof qu'au premier visionnage. Il y a des choses sympathiques, notamment le trip "allusions historiques par ci par là" (quand elles sont plus subtiles que l'explosion nucléaire, je veux dire), et même le concept d'ET qui, quoi qu'on en dise, n'est pas si étranger à l'univers d'Indy à la base. Et certaines scènes donnent lieu à des images superbes, notamment la scène finale. Mais le reste sent trop le réchauffé, et surtout tombe trop dans le second degré. Je n'aime particulièrement pas la scène de course-poursuite dans la jungle : on se croirait dans un Pirates des Caraïbes. C'est trop ! :(

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Quand on pense qu'Avatar n'est même pas dans ce top... :sifflote:Et en parlant d'avatars, quitte à mettre un film de Shyamalan, autant choisir Le Dernier maître de l'air, non ? Ça c'était une déception spectaculaire ! Le seul crime de la Jeune fille de l'eau au final c'est de ne pas avoir été un thriller comme le réalisateur du Sixième sens nous y avait habitués.Enfin bref, ces tops - positifs ou négatifs - dont internet est tellement friand, ne satisfont jamais personne pleinement. Si ce n'est celui qui les a pondus, peut-être...

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Là, la rédaction de TotalFilm n'y est pour rien si ce n'est qu'ils ont organisé un vote. Ce sont les visiteurs du site qui votent. Et, mon avis (hautement condescendant, je le concède) est que la masse a aimé Avatar. Normal Poncahontas c'est trop intello et la version Disney c'est pour les enfants donc personne n'avait vu le plagiat ;)La masse a aimé Le 6e sens et, comme tu le dis, a dû être déçu de voir que la jeune fille de l'eau n'était ni 7Le e sens ni Incassable 2Moi, j'aurais voté pour District 9, par exemple, et plein de gens on trouvé ce film, au scénario pourtant d'une banalité crasse, "super génial trop bien. Attends, à un moment il trouve des armes extra-terrestres et il atomise littéralement les soldats. Trop bon quoi !"

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Un film comme District 9 (que j'ai trouvé correct pour ma part, sans plus) a le côté fun des scènes d'action + un message politique qui, d'habitude, n'est pas abordé de façon aussi frontale en science-fiction. Ça lui donne une popularité instantanée et une réputation un peu surestimée.Mais voyons voir... Quelle a été ma déception numéro 1 au cinéma ? Je dois dire que dans mes plus gros moments de déprime, le champion pourrait bien être Le Monde perdu, la suite de Jurassic Park. C'est marrant que j'ai changé mon icône récemment en référence à ce film d'ailleurs. J'étais persuadé qu'on allait nous faire un second volet encore plus spectaculaire, généreux en termes de nouvelles espèces (des ptérosaures, peut-être des reptiles marins allez savoir !). J'étais également ravi d'apprendre que Malcolm allait être le héros cette fois, et je m'attendais à une très grosse claque.Résultat : ce film est une souffrance de pratiquement chaque instant. Et il n'a même pas le bon goût d'être divertissant dans sa nullité. Pour moi elle est là la vraie abomination de Spielberg. :( Je mettrais bien aussi dans mon top 5 l'inénarrable Pacte des loups de Christophe Gans. A l'annonce de ce film et au vue des bandes-annonces, j'espérais voir enfin un blockbuster français digne des productions américaines, et surtout un récit flamboyant des évènements concernant la fameuse bête du Gévaudan. Quelque chose d'esthétique et de sulfureux, usant intelligemment du fond de légende et de peur religieuse entourant une pareille créature.Finalement, ça a été une sorte de Mortal Kombat en tricorne avec un Samuel Le Bihan consternant et une machination de vilains nobles digne d'une mauvaise bande dessinée. :tetemur: