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@ KittySans indiscrétion, qu'est-ce qui ta donné envie de lire ce livre ? Tu l'as lu en grand format ou en poche ?Car sans renier l'une ou l'autre, je trouve la couverture de Guillaume Sorel moins engageante que celle de Didier Graffet !Sinon la comparaison avec "Les Mages de Sumer" est intéressante.Avec beaucoup d'éléments fantastiques, Michel Pagel reste plutôt assez proche d'un roman historique dans son ambiance, son atmosphère tout en prenant son temps au niveau de l'intrigue.Avec assez peu d'éléments fantastiques, Xavier Mauméjean s'éloigne prend des libertés avec la réalité historique pour nous livre un polar mésopotamien qui tourne au film d'action au fur et à mesure de l'hystérie qui s'empare de habitants de Babylone (d'où mes références à Batman et Judge Dredd).Toi qui a lu les 2 livres, je n'arrive pas à trouver dans lequel des 2 j'ai lu le conte du mage qui promet de se débarrasser du vizir sans aucun moyen ni aucune violence ou sorcellerie de sa part... Cela me turlupine cette histoire !

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J'ai lu la version poche, trouvée d'occasion (après avoir lu le Cycle de Kraven de Mauméjean, j'ai eu envie de lire d'autres livre de lui).Je te rejoins sur ta comparaison des deux livres, le livre de Pagel m'a paru plus "réaliste" avec ses éléments fantastiques que "Car je suis Légion" qui me faisait plus penser à un film policier qui va à toute vitesse (c'est ce que j'ai ressenti en le lisant en tout cas ;) ).Pour le conte, ça devait être dans "les mages de Sumer", mais sans certitude (j'ai une mémoire de poisson rouge, mais ce n'était pas dans "Car je suis Légion" :rouge:).

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Albéric a écrit :@ KittySinon la comparaison avec "Les Mages de Sumer" est intéressante.Avec beaucoup d'éléments fantastiques, Michel Pagel reste plutôt assez proche d'un roman historique dans son ambiance, son atmosphère tout en prenant son temps au niveau de l'intrigue.Avec assez peu d'éléments fantastiques, Xavier Mauméjean s'éloigne prend des libertés avec la réalité historique pour nous livre un polar mésopotamien qui tourne au film d'action au fur et à mesure de l'hystérie qui s'empare de habitants de Babylone (d'où mes références à Batman et Judge Dredd).Toi qui a lu les 2 livres, je n'arrive pas à trouver dans lequel des 2 j'ai lu le conte du mage qui promet de se débarrasser du vizir sans aucun moyen ni aucune violence ou sorcellerie de sa part... Cela me turlupine cette histoire !
C'est amusant mais j'ai eu exactement l'impression inverse avec deux romans très fantasy pour Michel Pagel (mages aux grands pouvoirs, immortalité, scènes d'action plus que des réflexions sur la culture sumerienne- voire akhadienne-). On reste plus sur du classique. A l'opposé, avec Car je suis légion j'ai plus eu l'impression de m'immiscer dans la culture néo-babylonienne (plus tardive) avec des coutumes et des scènes de la vie quotidienne très évocatrices (le duel juridique entre Sarban et un accusateur, avec les deux parties juchées sur un tonneau une corde au cou est particulièrement savoureux). Certes, la seconde partie est plus précipitée et on change de registre, mais au final l'impression qui me reste est celle d'un roman plus historique. Et puis finalement, l'hystérie collective peut paraître étrange, mais elle fait très ambiance de fin de règne avec sa décadence et la folie qui s'empare petit à petit de la cité (les perses mettront fin à la suprématie mésopotamienne à peine vingt ans plus tard). Pour l'histoire du vizir ça ne me dit rien de précis, mais je crois bien que c'est dans le premier roman de Pagel avec l'objectif que s'est fixé le frère du héros (sa némesis). :)

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Avé belgarion !* J'ai l'impression, dans les personnages, les dialogues, les descriptions, l'ambiance et l'atmosphère que Xavier Mauméjean prenait beaucoup plus de libertés avec la période néo-babylonienne en construisant son récit comme un thriller que Michel Pagel avec la période babylonienne qui a construit une intrigue de fantasy plus fantastique sur le fond mais aussi assez classique dans la forme (même si c'est assez bien et même si j'ai trouvé cela assez bien fait).* C'est vrai aussi que le basculement du récit vers une ambiance de plus en plus sombre, avec la folie qui s'empare de la ville dans une ambiance de fin du monde, finit par avoir des relents de films apocalyptiques (films de zombies, films à la "Mad Max") : cela peut décontenancer des lecteurs après une première partie très "enquête policière".* Le choix de la période est aussi bien vu, car peu usité : la transition entre Nabuchodonosor, le roi-conquérant qui fit tomber l'Empire Assyrien avant de se tourner contre les Égyptiens et les Iraniens, et Nabonide, le roi-mystique qui abandonna ses fonctions pour méditer dans l'oasis-sanctuaire de la divinité de la lune, fut forcément une période de flottement, d'interrogation et sans doute de conspirations et de tensions.Concernant l'histoire du vizir, le peu que tu en as dit m'a rafraichit la mémoire :Dans la cité le vizir veut prendre la place du roi par un coup d'État et va consulter un mage pour savoir si les astres lui seront propices. Le mage lui répond que s'il le laisse faire à sa manière, il sera roi à coup sûr avant la fin de la semaine.Le vizir lui propose de l'argent ou des hommes pour accomplir sa tâche, mais le mage lui dit qu'il n'a besoin de rien d'autre que la parole. Puis il va à la rencontre des différents habitants de la cité : les paysans, les artisans, les commerçants, les soldats, les prêtres, les nobles, les généraux, les ministres, les gardes du roi, la famille du roi et enfin le roi lui-même.Et finalement le roi quitte le pouvoir et toute la population acclame le vizir comme le nouveau roi.Tout à sa joie d'avoir conquis le pouvoir sans à avoir à lever le petit doigt, le vizir convoque le mage pour qu'il lui explique comment il a obtenu un résultat aussi éclatant seulement en parlant aux gens.- C'est simple, lui répondit le mage, j'ai demandé aux différents habitants de la cité d'accéder à ton désir, et en échange je leur ai promis que je réaliserai leur plus cher désir.- Cela a du être horriblement compliqué rétorqua le vizir.- Pas du tout, répondit le mage, ils souhaitaient tous une même et unique chose.- Et quelle était cette chose que tous les habitants de la cité souhaitait si ardemment ?- Ta mort !!!Et le mage sort un poignard pour lui transpercer le cœur (ou un truc du genre... :sifflote:)Alors finalement, cette histoire, elle est dans Car je suis Légion, ou dans Les Mages de Sumer ?

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Après Rosée de Feu et la Vénus anatomique, je viens de terminer Car je suis légion du même auteur. Et ce fut une très bonne lecture. Dépaysante aussi bien l'environnement de Babylone que la trame de l'histoire avec le jeu juridique entremêle fortement dans les croyances.Lâché sur la fin, bâclé à mon sens, on sent une accélération de l'histoire pour en finir plus vite, en tout cas mon ressenti.D'accord avec Merwin Tonnel sur les dialogues qui sont très formatés, peu expressif, ne m'a pas gêné plus que ça. Mais c'est vrai pour ce roman comme pour les autres de Mauméjean que j'ai lu, on n'accroche pas aux personnages. Ils sont peu expressif, vivant, c'est sûr qu'il ne faut pas le lire pour s'émouvoir, pour l'empathie que l'on peut avoir pour ces personnages.Bonne lecture :)

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Bouquin sympa, qui aurait mérité une bonne centaine de pages de plus, pour développer l'origine de la haine entre Sarban et Haraim (Sarban est fils de paysan, soit, mais il ne devait pas être le seul à l'Académie), les pouvoirs de Casdim et la personnalité de Matali.Je l'ai personnellement trouvé plus "fantastique" que Les Mages de Sumer (peut-être parce que j'ai lu plusieurs livres parlant d'immortalité à la suite, et que la magie mise en oeuvre par Pagel est la même - logique, c'est le même peuple - que dans Le Roi d'Août). J'ai réellement eu l'impression ici qu'il s'agissait vraiment d'un combat entre dieux.

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Il y a un moment que j'ai lu ce livre et il m'a liassé un agreable souvenirOn se rend compte dans ce roman que la loi si restrictive fut elle est utile !On a ici un roman sombre et violent de par son contexte , est un heros qui se tient a son role et ses croyances malgré le chaos ambiantDe plus une petite visite de la tour de babel est sympaLe livre : une couv' plutôt moyenne mais un livre de bonne qualitéNote:7/10

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Certes, mais les autres éditions de ce roman sont épuisées, donc d'un côté c'est pas mal de le faire re-découvrir - mais ça fait mal de le voir ressortir en grand format alors qu'auparavant on pouvait se le procurer en poche...
Memento mori

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Ayant ressorti ma liseuse, je me suis laissée tenter par ce titre que j'avais dû acquérir depuis un petit moment, peut-être via une promo.
J'en ressors mitigée. J'ai un peu le même ressenti que celui que Merwin Tonnel décrit dans ses posts (qui datent, maintenant) : je n'ai pas réussi à rentrer dedans, car je n'arrivais pas à y croire, tout me paraissait un peu trop téléphoné.

J'ai beaucoup aimé l'originalité de placer l'intrigue à Babylone, et que le personnage principal représente la Loi. J'ai bien aimé aussi le côté polar et le déroulé de l'enquête (même si la fin est un peu tirée par les cheveux). Ah, et c'est agréable aussi de lire une intrigue complète sur 300 pages, et pas 800 ou 4000 ! Mais pour le reste, connaissant très mal (voire pas du tout) l'époque/le lieu, je ne savais jamais si j'étais devant un fantasme et une invention complète de l'époque, ou si l'auteur disséminait ici et là des éléments se rattachant à la réalité historique, en tout cas à ce que l'on peut savoir aujourd'hui de cette époque. Et, peut-être pour cette raison, beaucoup de choses m'ont parues absurdes. C'est comme si, sans jugement de valeur, ça n'avait juste pas collé, avec moi.

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