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J'ai justement du mal à comprendre pourquoi.Des gens qui aiment la fantasy, il y en a pas mal. Au moins un quart de ceux qui vont voir le Hobbit, non ?Alors pourquoi on n'arrive pas à vendre les bouquins du genre ?Pourquoi ça marche mieux en Allemagne ou au Royaume-Uni ?Ils n'aiment pas les mêmes choses que nous ? Pourtant ce sont les mêmes films qui cartonnes (à part les anomalies française incompréhensibles du genre Intouchables), les mêmes jeux vidéo. Avec le paquet de gens qui aiment Skyrim, WoW, The Witcher, Fable (celui de Peter Molyneux s'entend) pourquoi on n'arrive pas à convertir quelques personnes !

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led a écrit :Les maisons d'édition ne sont pas fiables.
Tu peux développer ? :)On a bien conscience qu'ils nous répondent ce qu'ils veulent, certes, mais ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas des choses à en tirer. ;)

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Gillossen, cette réponse n'était pas tant sur le contenu des interview mais des interrogations "Atanaheim"."fiable" étant un résumé du parcours du combattant des lecteurs de fantasy: achat à l'aveugle de séries hypothétiquement ( ou en langue de vipère "certitude" ) arrêtées, découpages, changement "éditoriale" ou d'éditeur...pas de forum, zéro relations ( je parle pas de vitrines publicitaires:p).Ils se plaignent mais en 10ans, ils ont rien fait en progrès.

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Je te suis sur beaucoup de choses, mais pas le découpage. :) A part Pygmalion avec ses auteurs vaches-à-lait, je ne vois pas qui découpe (Ah, si, un peu l'Atalante avec le Weber fantasy) de nos jours.

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Des gens qui aiment la fantasy, il y en a pas mal. Au moins un quart de ceux qui vont voir le Hobbit, non ?Alors pourquoi on n'arrive pas à vendre les bouquins du genre ?Pourquoi ça marche mieux en Allemagne ou au Royaume-Uni ?
Peut-être fait-on un complexe de supériorité ? Je m’explique.La Fantasy (et dans sa globalité la littérature de l’imaginaire) a toujours connue un manque de reconnaissance en France. Il n’y a qu’à comparer les meilleures ventes sur amazon.fr et amazon.com pour s’en rendre compte. Martin est évidement l’exception qui va confirmer la règle, mais je vois mal des auteurs comme Jim Butcher ou Orson Scott Card figuraient dans les meilleurs ventes de Livre Hebdo alors qu’outre atlantique chacun de leurs nouveaux livres est un petit événement. Alors oui, nous allons voir The Hobbit pour nous divertir ou encore nous jouons à Skyrim avec le même but. Mais quand il s’agit d’ouvrir un livre, il faut que cela soit sérieux. Au pire, nous tolérerons un polar un tant soit peu intelligent. Mais de la Fantasy ? Surement pas.

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Ils se plaignent mais en 10ans, ils ont rien fait en progrès
Pas d’accord avec toi Led. Les progrès dans le domaine de la SFF sur la dernière décennie sont énormes. Il y a eu une véritable reconnaissance de ce lectorat. Les rayons concernés en librairies ont gagné en importance et les éditeurs ont dans l’ensemble soigné leurs ouvrages. Il n’y a pas si longtemps, la Fantasy ne s’imprimait qu’en format de poche. Aujourd’hui, nous avons même le droit à des intégrales grand format ! Ne faisons pas la fine bouche, il y a eu un véritable effort à ce niveau.

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Atanaheim a écrit :J'ai justement du mal à comprendre pourquoi.Des gens qui aiment la fantasy, il y en a pas mal. Au moins un quart de ceux qui vont voir le Hobbit, non ?Alors pourquoi on n'arrive pas à vendre les bouquins du genre ?Pourquoi ça marche mieux en Allemagne ou au Royaume-Uni ?Ils n'aiment pas les mêmes choses que nous ? Pourtant ce sont les mêmes films qui cartonnent (à part les anomalies françaises incompréhensibles du genre Intouchables), les mêmes jeux vidéo. Avec le paquet de gens qui aiment Skyrim, WoW, The Witcher, Fable (celui de Peter Molyneux s'entend) pourquoi on n'arrive pas à convertir quelques personnes !
Parce que les gens lisent moins peut-être tout simplement ? Et que les femmes lisent plus que les hommes (hé ouais) et qu'en matière de fiction, elles se voient proposer pas mal d'autres possibilités que la fantasy. Quand je vois par exemple la quantité de "like" sur la page d'un blog (de qualité) comme Le Boudoir Écarlate qui traite de littérature romanesque (sans se prendre autant la tête que les lecteurs fantasy sur la classification des genres et l'appartenance à tel ou tel catégorie) je me dis que la faute en est au manque de "communautarisme actif" des lecteurs de fantasy. Je parle des "simples" lecteurs hein pas de ceux qui cumulent RPG, jeux vidéo, cartes etc... Donc un public qui lit moins, qui se fédère moins, donc qui s'encourage moins à lire tel ou tel truc pour en discuter ensuite ensemble. Et qui crée moins de bouche à oreille autour des livres. Je me souviens avoir repéré un bookclub de femmes aux Etats-Unis qui se skypaient pour discuter ensemble bouquins autour d'énoooooormes verres de vin rouge. Déjantées mais sans doute mais prescripteur peut-être ? ;)Edit : Du coup très très d'accord avec Daryan sur la pseudo supériorité intellectuelle à la française, qui se retrouve d'ailleurs je trouve dans la nécessité d'écrire (et d'éditer peut-être ?) des ouvrages fantasy à la condition qu'ils soient "ambitieux" littérairement. Et je trouve ça intéressant le regain d'intérêt pour la littérature "harlequinesque" parce que ça veut dire que certains éditeurs vont chercher les lectrices sur des terrains peut-être moins "prestigieux" mais en plus vendeurs. Hypothèses de ma part que tout cela, bien sûr.

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Cool, de bonnes nouvelles chez Mnémos : une réédition luxe des "Chroniques des Crépusculaires" de Mathieu Gaborit, et des sorties poches, notamment de Charlotte Bousquet que j'attends depuis trèèèèèès longtemps ! :)

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Atanaheim a écrit :J'ai justement du mal à comprendre pourquoi.Des gens qui aiment la fantasy, il y en a pas mal. Au moins un quart de ceux qui vont voir le Hobbit, non ?Alors pourquoi on n'arrive pas à vendre les bouquins du genre ?Pourquoi ça marche mieux en Allemagne ou au Royaume-Uni ?Ils n'aiment pas les mêmes choses que nous ? Pourtant ce sont les mêmes films qui cartonnes (à part les anomalies française incompréhensibles du genre Intouchables), les mêmes jeux vidéo. Avec le paquet de gens qui aiment Skyrim, WoW, The Witcher, Fable (celui de Peter Molyneux s'entend) pourquoi on n'arrive pas à convertir quelques personnes !
Alors, d'abord Atanaheim.En ce moment, des lecteurs qui demandent de la fantasy pur jus, il y en a pas beaucoup...Je crois qu'après le succès du SDA, il y a vraiment eu une ruée vers le genre, un nouveau public qui découvrait un genre entier où tout restait à faire. Bragelonne est arrivé à ce moment avec le succès qu'on leur connaît.Mais depuis quelques années, le public fantasy est en baisse.A quoi cela tient ? Il y a plus de titres qu'il y a dix ans, donc forcément les ventes se répartissent mais cela n'explique pas tout, puisque ces deux dernières années, les parutions en SF/Fantasy chutent...Je crois qu'il y a un public qui s'est intéressé à la fantasy et qui s'en est lassé tout aussi vite.Il y a ceux qui veulent lire autre chose, des choses plus exigentes et qui sont passés à la SF.Il y a ceux qui ne trouvent plus chaussures à leurs pieds. Depuis 3/4 ans, pas de nouvelle star, de nouvel auteur qui met tout le monde d'accord, critique, comme public.Et puis il y a la concurrence des autres médias, le jeu vidéo, les séries, et le temps dédié aux loisirs qui, lui, n'augmente pas... Jouer à Skyrim ou regarder Game of Throne, c'est plus facile que lire Magie brute, ça demande moins d'effort de concentration... Et comme on a déjà une réserve de 5/6 livres, les mêmes depuis 2 ans, eh bien, on n'achète pas, on n'achète plus.Bien sûr, ceci n'est que mon avis. :-)Zedd

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led a écrit :Gillossen, cette réponse n'était pas tant sur le contenu des interview mais des interrogations "Atanaheim"."fiable" étant un résumé du parcours du combattant des lecteurs de fantasy: achat à l'aveugle de séries hypothétiquement ( ou en langue de vipère "certitude" ) arrêtées, découpages, changement "éditoriale" ou d'éditeur...pas de forum, zéro relations ( je parle pas de vitrines publicitaires:p).Ils se plaignent mais en 10ans, ils ont rien fait en progrès.
Ensuite Led. :-)Oui, peut-être qu'il y a un peu de ça... mais à mon avis, cette raison arrive après 100 autres. Ceux qui voient les découpages, les séries arrêtés, ce sont les gros lecteurs comme toi et moi (et les autres, sur le forum, hein ^^). Le grand public lui n'est, je pense, pas sensible à ces pratiques (mais je peux me tromper).Et puis, je te trouve un peu sévère avec les éditeurs de genre. Il n'y a pas un des défauts que tu cites qui n'a pas été fait cent fois, et en pire, par un éditeur de BD (je suis bien placé pour en parler, je suis aussi libraire BD). Et pourtant le public se renouvelle, les parutions stagnent (après avoir beaucoup augmentées), et les BD se vendent bien.Pour ce qui est des progrès effectués ou non en dix ans, je ne suis pas d'accord. On a maintenant de bons traducteurs de fantasy/SF (il y en avait aussi avant, mais moins), les couvertures sont plus jolies, les rayons consacrés au genre ont augmenté, de nouveaux auteurs français ont été découverts, etc. Si tout n'est pas parfait, loin de là, il y a du mieux. Après, tout ne va pas aussi vite que l'on se l'était imaginé un moment, lorsque le genre se développait à toute vitesse.Zedd

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Witch a écrit :Je me souviens avoir repéré un bookclub de femmes aux Etats-Unis qui se skypaient pour discuter ensemble bouquins autour d'énoooooormes verres de vin rouge. Déjantées sans doute mais prescripteur peut-être ?
Felicia Day (l'actrice de The Guild) faisait ça y a pas si longtemps.Sinon, pour revenir sur la fantasy en France, je pense qu'il y a un gros manque d'informations. Aujourd'hui, en librairie généraliste, le rayon fantasy c'est pour moitié un rayon Bragelonne / Milady. Et il faut avouer, mais ce n'est que mon avis perso, que ça donne pas vraiment envie de lire de la fantasy. Je pense qu'il y a un essouflement certain des publications les plus en vue et que ça n'attire plus grand monde dans les rayons SFF. Merci Martin (et HBO) pour l'année 2012, parce que sans lui notre rayon SFF n'aurait pas autant donné envie aux gens d'y flaner.Et pourtant on manque pas de nouveautés (quoique...ça manque un peu de...de "balls" quelques fois si j'puis dire) et de traductions intéressantes, d'éditeurs talentueux et de collections poches de qualité (je pense à Folio SF qui m'a toujours semblé au-dessus du lot par exemple, et je me réjouis de l'annonce de Mnémos pour 2013). Mais, et c'est là que le boulot de libraire est important, ça manque de visibilité. Ca manque en effet de communauté effervescente, de transmissions, il me semble. Je pense également comme le disait Zedd que beaucoup se sont lassés (c'est par exemple mon cas, ça fait bien 1 an que je ne lis que peu de SFF) et que le phénomène retombe un peu. C'est marrant mais au final, nos meilleures ventes, si l'on ne prend pas en compte Martin, ce n'est que du bouquin édité y a un bail. Stalker, La Horde du contrevent, le Déchronologue, du Robin Hobb, les classiques comme Fahrenheit et quelques fois quelques nouveautés (qui sont presque tout le temps des coups de coeur) comme le dernier Thomas Day ou comme cité avant la (ma) trilogie française Damasio / Beauverger / Jaworski (+ Pevel). En aucun cas tous ces "best sellers" annoncés par les éditeurs mois après mois qui n'attirent que très rarement les gens. Il faut cependant un peu relativiser, j'ai une vision des choses un peu cloisonnée vu que c'est à l'échelle de la librairie où je travaille qui, malgré son rayon SFF assez développé, n'est pas spécialisée dans le domaine (contrairement à Album pas très loin par exemple). Mais c'est je pense assez représentatif d'une tranche de lecteurs de SFF qui ne traine pas forcément dans les librairies spé. Je rejoins également Zedd sur l'attrait des autres moyens de...détente que sont les séries, internet etc qui sont particulièrement chronophages, permettent de garder contact avec la SFF tout en détournant je pense quelques fois les gens de la lecture. J'ai pu par contre me rendre compte depuis quelques temps en travaillant sur le rayon VO que la fantasy en version originale attire de plus en plus de monde. La démocratisation de l'anglais dans les différents médias, dans le langage et dans la culture personnelle des gens fait qu'ils se tournent plus facilement vers l'import. Je suis en tout cas souvent en rupture de GoT, je sais que mes 5 Fahrenheit vont rapidement partir et j'ai vendu à Noël du Rothfuss, du Dick, du Herbert, Adams et Lovecraft sans soucis.(Et rien à voir mais je suis bonheur avec l'annonce de la réédition des Crépusculaires !)

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Et puis il y a la concurrence des autres médias, le jeu vidéo, les séries, et le temps dédié aux loisirs qui, lui, n'augmente pas... Jouer à Skyrim ou regarder Game of Throne, c'est plus facile que lire Magie brute, ça demande moins d'effort de concentration... Et comme on a déjà une réserve de 5/6 livres, les mêmes depuis 2 ans, eh bien, on n'achète pas, on n'achète plus.
Exactement mon cas pour ma part. Actuellement je ne lis plus depuis bien 2 mois car je regarde surtout des séries TV et je joue aux jeux vidéo. Du coup dans ma tête se créé une sorte de flemme à l'idée de lire un livre, je me dis que c'est forcément plus long, moins instantané, plus exigeant effectivement, donc je repousse toujours plus loin la reprise.

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Il y a ceux qui ne trouvent plus chaussures à leurs pieds. Depuis 3/4 ans, pas de nouvelle star, de nouvel auteur qui met tout le monde d'accord, critique, comme public.
Les auteurs de fantasy exigeants ( Erickson, Tchaikovsky, Ian Irvine, Alan Campbell, Mark C Newton ainsi qu'un certain nombre d'autres, notamment des auteurs de chez Night Shade et on ne parle même pas de Catherynne M Valente) ne sont pas traduits. Par contre on traduit de la fantasy hyper classique avec elfes et nains ou alors reprenant des schémas bourrés de clichés. La politique de Bragelonne c'est devenu publier un ou deux auteurs exigeants comme Rothfuss ou Scholes et au milieu de cela du tout venant. Mais une partie de ce tout venant peine à trouver son public. A coté de ça, il y a de la bonne fantasy populaire comme les romans de John R Fultz mais on nous les traduits pas non plus.Je crois qu'une partie du public ne veut pas sortir des sentiers battus et veut des clichés et rien d'autres. Une autre partie,dont pas mal de gens ici, veulent des univers originaux, un worldbuilding qui sort du lot. On arrivera à développer la fantasy que si on arrive à faire passer des lecteur de la catégorie un vers la catégorie deux. Mais pour cela il faut trouver des oeuvres passerelles.Bragelonne a été la meilleure et la pire des choses pour le développement de la fantasy. Ils ont développé une offre massive, on contribué à développer un public. Mais ils l'ont figé dans une vision du genre et quand ils ont réagi pour diversifier l'offre et présenter d'autres styles de fantasy c'était trop tard. Le grand public avait sa vision stéréotypée du genre et ne souhaitait pas en sortir. Si ils avaient pris plus de risque à leurs débuts, peut être que la vision du genre serait moins faussée. Mais en même temps sans eux il n'y aurait pas eu une telle mise en lumières de la fantasy.

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Fabien Lyraud a écrit :Les auteurs de fantasy exigeants ( Erickson, Tchaikovsky, Ian Irvine, Alan Campbell, Mark C Newton ainsi qu'un certain nombre d'autres, notamment des auteurs de chez Night Shade et on ne parle même pas de Catherynne M Valente) ne sont pas traduits.
Oui, mais Hal Duvan, Gene Wolfe, Glen Duncan, Graham Joyce, etc. le sont. Les éditeurs font des choix. Oui, je suis triste que Steven Erikson ne soit pas traduit en France, mais je sais pour l'avoir vu en librairie que le public est insuffisant pour rentabiliser droits et traductions. Et puis ne pas traduire ces auteurs là permet l'émergence d'auteurs français, peut-être est-ce un mal pour un bien.
Par contre on traduit de la fantasy hyper classique avec elfes et nains ou alors reprenant des schémas bourrés de clichés. La politique de Bragelonne c'est devenu publier un ou deux auteurs exigeants comme Rothfuss ou Scholes et au milieu de cela du tout venant. Mais une partie de ce tout venant peine à trouver son public.
Oui, et ?.... Quelque part, Bragelonne fait ce qu'il veut. C'est un éditeur, et donc il fait des choix éditoriaux. A toi de les suivre ou non. A un moment, comme lecteur ou comme libraire, je lisais 50 % de leur fantasy (il y a 5/6 ans, lorsqu'il publiait Douglass, Gemmell, etc.). Malheureusement, comme tu dis, ils ont changé leur ligne éditoriale, ce qui m'a entraîné à lire beaucoup moins leur production...Par contre, je note que depuis quelques moins, 1) ils publient moins 2) il y a un regain de qualité dans leur fantasy qui a l'air de se confirmer dans leur production à venir.Alors, on va dire que ce n'est pas si mal...
A coté de ça, il y a de la bonne fantasy populaire comme les romans de John R Fultz mais on nous les traduits pas non plus.
La aussi, ce sont des choix. On a eu Chris Evans ou Larry Correia à la place.
Je crois qu'une partie du public ne veut pas sortir des sentiers battus et veut des clichés et rien d'autres. Une autre partie,dont pas mal de gens ici, veulent des univers originaux, un worldbuilding qui sort du lot. On arrivera à développer la fantasy que si on arrive à faire passer des lecteur de la catégorie un vers la catégorie deux. Mais pour cela il faut trouver des oeuvres passerelles.
Là, ce n'est plus le travail de l'éditeur. En France, il y a de la fantasy pour tous les goûts. C'est au Libraire de faire évoluer les goûts des lecteurs, de leur confier des livres qu'ils n'auraient peut-être jamais lus.
Bragelonne a été la meilleure et la pire des choses pour le développement de la fantasy. Ils ont développé une offre massive, on contribué à développer un public. Mais ils l'ont figé dans une vision du genre et quand ils ont réagi pour diversifier l'offre et présenter d'autres styles de fantasy c'était trop tard. Le grand public avait sa vision stéréotypée du genre et ne souhaitait pas en sortir. Si ils avaient pris plus de risque à leurs débuts, peut être que la vision du genre serait moins faussée. Mais en même temps sans eux il n'y aurait pas eu une telle mise en lumières de la fantasy.
Tu sais, je crois que tu donnes à Bragelonne un importance qu'ils n'ont pas. Pour 99 % des français, Bragelonne n'existe pas (je ne veux même pas faire la stat pour Critic, je n'ai pas assez de mouchoirs pour pleurer.... :-)). Et puis pour le "coeur de cible", tu oublies tous les éditeurs à côté (il n'y a pas que Bragelonne, hein !) ou encore la vision de la fantasy développée par le cinéma ou les jeux vidéo (qui eux, touchent, beaucoup plus de monde). Zedd

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Cela me fait toujours autant marrer toutes les explications aussi affirmées d'un marché et du comportement de ses consommateurs de la part notamment de fans... et juste sur des impressions.Et si votre vision était juste totalement erronée ?Qui lit ? Combien veulent des livres exigeants ? Et combien veulent des livres de fantasy ? Est-ce que c'est vraiment lié à un certain élitisme du lectorat français ?De mon expérience perso, les lecteurs ne lisant pas de fantasy dans mon entourage, ne la lisent pas par élitisme, mais par une culture de la lecture autre que je comprends tout à fait. Personnellement, j'ai découvert tard dans mon parcours de lecteur ce genre, et un peu par hasard, mais ce que l'on me proposait pendant longtemps était autre.Et regardez comment vous commencez d'autres produits, culturels ou non d'ailleurs. Combien d'entre vous essayent d'autres genres, de nouvelles expériences, de nouveaux produits ?De même quand on défend les librairies indépendantes, on le fait d'abord parce que l'on est fan, et qu'on aime cette proximité pour certains. Mais le faites vous pour les autres produits de consommation ?Je rejoins les points de vue de Zedd.Je trouve qu'on a encore de la chance d'avoir en France, dans notre genre, des éditeurs passionnés dans leur ensemble, qui sont évidemment contraint à des difficultés économiques/budgétaires, un resserrement du marché. On nous propose encore des oeuvres intéressantes, moins qu'il y a quelques années. Mais bon toujours plus simple de critiquer assez simplement je trouve ceux qui prennent justement les risques, les choix, dans un engrenage où ils ne sont qu'une pièce et ne maîtrisent pas l'ensemble.Lancez-vous si vous pensez mieux faire & bon courage ! :)Mon mini coup de gueule de la journée... ;)Et merci pour ces interviews, j'ai noté quelques titres intéressants, même si je ne sens pas une grosse année fantasy encore cette année pour moi.