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Par ailleurs, Lady Envy n'est pas vraiment un personnage vicieux, jaloux ou qui pousse à la faute, c'est plutôt un personnage fantasque et capricieux, une espèce de femme-enfant pourrie-gatée qui n'en fait qu'à sa tête, qui cède à tous ses caprices.
Si si, pour Lady Envy, le terme est délibérément péjoratif. Dans Forge of Darkness,
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C'est peut-être présenté de manière moins explicite dans le Livre Malazéen, mais c'est clairement Envy=la jalousie, le péché.Ceci dit, l'envie correspond bien au péché pour moi et on peut y mettre un sens péjoratif, donc Dame Envie, c'est très bien.

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@GarlanA la lecture rapide, je dirais que la plupart de tes choix pour les noms de Bridgeburners sont pertinents; j'aurais pas osé pour le Mesengeai mais c'est définitivement cohérent. Comme le souligne Merwin, la plupart des lecteurs anglo-saxons trouvent ridicule le nom de Whiskeyjack. Autant qu'il le soit dans une version française également. Pour tout ce débat sur Silverfox, la traduction de son nom n'est pas la plus évidente. J'aurais proposé Renard d'argent, voire Renardargent sur le modèle de la nouvelle traduction du Hobbit pour Thorin Oakenshield=Thorin Lécudechesne. Mais c'est une possibilité tu évoques déjà et n'aime pas tellement. J'aime beacoup le Goule pour Hood, il est à la fois ressemblant à la sonorité et en ce qui concerne le personnage en lui même qui est le dieu de la mort. Par contre pour Burn, tu as eu la bonne intuition de garder ce caractère lié au feu en le traduisant en Brûle. Il existe un lien tenu et flou entre la déesse de la Terre et le feu mais je ne saurais t'en dire plus. Ce n'est que suppositions par rapport à ce que Erikson fait de sa cosmogonie dans Forge of Darkness.

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Pour Picker, son surnom est double : un peu soupe au lait, elle a aussi tendance à ramasser ce qui traine, quitte à y risquer un bras... Y'a la notion de ramasseuse, donc piocheuse ça le fait, et en poussant, on a tête de pioche pour le caractère.J'ai un problème avec Burn/Brûle et Blend/Mêle, un nom ou un surnom, c'est un nom ou une expression, mais pas un verbe. Ça colle pas. J'ai pas de solution miracle, Bruleuse c'est pas top, et Fondue c'est ptêt un peu tiré par les cheveux.

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@ Garlan : Concernant ma deuxième remarque, c'est seulement que je me dis qu'un éditeur pourrait même, qui sait, ne pas trop savoir sur quel pied danser devant une telle démarche. :)Et perso, Anomandre Rague ne me choquerait pas. ;)

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Hilaria a écrit :Pour Picker, son surnom est double : un peu soupe au lait, elle a aussi tendance à ramasser ce qui traîne, quitte à y risquer un bras... Y'a la notion de ramasseuse, donc piocheuse ça le fait, et en poussant, on a tête de pioche pour le caractère.
Avant y'avait un très beau terme pour ça : glaner. Alors, glaneuse ? (qui est pas très loin de crâneuse ?).

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Petite mise à jour rapide en tenant compte de vos remarques et après avoir eu une illumination.L'illumination, c'est pour Silverfox. Nom anglais, donc "de langue commune" dans l'univers malazéen, mais il s'agit en fait d'un nom Rhivi. C'est le nom que la Mhybe a donné à son enfant. Ça a l'air évident, énoncé comme ça, mais la notion ne m'avait pas encore interpelé du fait de la présence de conscience(s) antérieure(s) chez ce personnage. Je m'imaginais implicitement que Silverfox s'était nommée ainsi toute seule. Bref, les Rhivis ont effectivement beaucoup en commun avec les indiens d'Amérique : ce sont des nomades, des éleveurs (bedherins), ils ne construisent pas de maisons solides, ils ont des chamans (femmes-épaules, ou shoulder-woman, traduction littérale) et la Mhybe fait sans cesse références aux "spirits below", que j'ai traduits en "esprits des profondeurs" mais qui rappellent pour beaucoup les esprits des anciens et la spiritualité indienne. De ce fait, Silverfox, nom imagé, renvoie automatiquement à un totem à mon sens. Le renard pour le côté malin, futé, et l'argent pour le caractère précieux mais aussi la couleur grisée un peu ancestrale. La logique est donc implacable : Silverfox est Renard d'Argent ou Renard Argenté. J'ai choisi la seconde option, Renard Argenté, à cause de l'adjectif (puisque la plupart des totems indiens comporte un nom et un adjectif, genre Taureau Furieux etc... et non Taureau en Furie, par exemple). Et tant pis si la prononciation bute un peu, ce qui compte, dans l'esprit de ce nom, c'est le sens que les Rhivis (et la Mhybe) ont voulu y mettre.Donc Silverfox : Renard ArgentéAutre soucis que me trottait dans la tête : Tool, qui reste très connoté anglo-saxon. La solution m'est également apparue évidente : puisque Tool est un diminutif tout autant qu'un surnom, et que le surnom ne peut être gardé sans altérer le nom original Imass, il faut donc couper court au surnom. Tool ne serait plus que le diminutif d'un nom Imass. Comme ce nom est Onos T'oolan, le diminutif en devient forcément T'ool, avec l'apostrophe.Et si on suit la logique de francisation jusqu'à son terme, puisque Brood est devenu Broude, il ne reste plus qu'un nom, un seul et unique nom, à garder une orthographe anglaise : Anomandre Rake. Il est donc logique d'appliquer la francisation jusqu'à son terme. Parmi toutes vos nombreuses propositions, l'analogie avec le dragon m'a convaincu et j'opterai donc pour Anomandre Rague, avec un nom complet qui sera donc Purague. Et désolé pour ceux qui me maudiront jusqu'à ma dixième génération pour avoir osé commettre un tel sacrilège, mais il faut faire des choix, et il faut que ces choix soient cohérents.Enfin pour Picker, effectivement le double sens "tête de pioche" et "glaneuse" devrait pouvoir être gardé. La aussi, même si Glaneuse conviendrait bien, Piocheuse apparaît le choix le plus logique et le plus judicieux. Il est littéral, et même s'il sonne moins bien en français (quoique finalement), il s'agit d'un choix fidèle et cohérent.J'ai presque fini le chapitre 3, ensuite je ferai une pause pour uniformiser le texte avec tous ces choix de traduction, puis je reprendrai le chapitre 4, si tout va bien, vers le milieu de la semaine prochaine !

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Autre soucis que me trottait dans la tête : Tool, qui reste très connoté anglo-saxon. La solution m'est également apparue évidente : puisque Tool est un diminutif tout autant qu'un surnom, et que le surnom ne peut être gardé sans altérer le nom original Imass, il faut donc couper court au surnom. Tool ne serait plus que le diminutif d'un nom Imass. Comme ce nom est Onos T'oolan, le diminutif en devient forcément T'ool, avec l'apostrophe.
Attention cependant, c'est peut-être pas gênant, mais c'est à savoir : l'apostrophe chez Erikson est importante puisqu'elle renvoie au temps passé. Il joue donc parfois avec cette apostrophe pour faire la différence entre un moment où un personnage est vivant et un moment où il est mort (ou plutôt mort-vivant, puisqu'encore dans la partie).
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Encore une fois, bon courage pour la suite !

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Merwin Tonnel a écrit :Attention cependant, c'est peut-être pas gênant, mais c'est à savoir : l'apostrophe chez Erikson est importante puisqu'elle renvoie au temps passé. Il joue donc parfois avec cette apostrophe pour faire la différence entre un moment où un personnage est vivant et un moment où il est mort (ou plutôt mort-vivant, puisqu'encore dans la partie).
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Encore une fois, bon courage pour la suite !
Précision importante, en effet. Mais pour le coup, je me demande quand même si, dans l'esprit d'Erikson, le mot Tool écrit de la sorte ne renvoie pas directement à un surnom plus qu'à un état. La coïncidence serait vraiment troublante. Par ailleurs, au stade de ma lecture (presque la fin de House Of Chains), j'ai rencontré pas mal de T'lan Imass mais aucun autre (ou alors de rares exceptions) ne possèdent un nom avec une apostrophe. Kilava, Pran Chole, Logros etc.
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En tout cas merci pour tes lumières ! C'est dingue, plus je me plonge dans ce roman et dans ses moindres détails, plus je me rends compte justement du soucis du détail et de la redoutable maîtrise de la narration d'Erikson. Il y a notamment des phrases dans les premiers chapitres, souvent isolées, qui ont l'air complètement anodines mais qui prennent toute leur importance dans la suite du roman voir dans House Of Chains. Il balance des tas d'indices, et lorsqu'on lit le roman pour la première fois, c'est impossible de les repérer. La relecture approfondie en devient de facto particulièrement jouissive... Bref, en ce moment, je m'éclate.

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Oui oui, c'est ce que je disais : ça ne remet par forcément en cause ton choix de traduction, c'était juste pour te signaler qu'une apostrophe n'était pas forcément anodine. Elle n'est pas automatique chez tous les T'lan Imass et le surnom Tool est donné à quelqu'un de déjà mort, donc ton choix me va bien.La seule chose qui peut me déranger c'est que si on donne à un gars qui s'appelle Onos le surnom de Tool, c'est pas juste pour faire plus court (vu qu'Onos tout court n'est pas très long), mais aussi pour y ajouter un sens (tool = outil). Donc dire qu'on remplace Tool par T'ool en perdant le sens anglais, pourquoi pas, mais dans ce cas-là, pourquoi les malazéens VF auraient raccourci Onos T'oolan en T'ool et pas Onos, vu que quitte à ne pas y ajouter de sens, le "prénom" est tout disposé ?(Je sais, je suis chiant)

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Merwin Tonnel a écrit :(...) dans ce cas-là, pourquoi les malazéens VF auraient raccourci Onos T'oolan en T'ool et pas Onos, vu que quitte à ne pas y ajouter de sens, le "prénom" est tout disposé ?(Je sais, je suis chiant)
Tout simplement, à mon sens, parce que quand on donne un surnom à quelqu'un (et Tool, tout en étant un diminutif, est aussi un surnom), il est rare de prendre le propre prénom de la personne. Onos est court, mais il ne modifie pas le nom de façon formelle, il ne le "personnalise" pas. T'ool, par contre, ça fait nom de famille raccourci, donc ça crée ce caractère familier qui est recherché dans le surnom. Après on perd le sens anglais, c'est dommage, mais d'expérience les surnoms n'ont pas toujours de sens ! Ils ont souvent une consonance brève, qui claque, mais pas toujours de signification. Personnellement, mes deux meilleurs amis m'ont donné un surnom qui ne veut rien dire du tout.(mais non, mais non)

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Double post, c'est mal mais c'est pour la bonne cause.Des points divers de finalisation, dont certains tout de même importants voire très importants.- Onearm / Unbras / Qu'un Bras : en fait la réponse se fait d'elle même avec le prénom. Dujek Qu'un Bras, ça fait k - k, et ça ne colle pas. Je garde donc Unbras sans regret, mais je vais essyare de placer Qu'un Bras si on parle de lui de façon péjorative, principalement un ennemi (du genre "le Qu'un Bras"). Ca ne devrait normalement pas arriver dans MoI... mais j'ai quelques exemples en tête dans House of Chains, donc si j'en rencontre dans ce roman, je fonce.- Une idée pour franciser Laseen ? J'ai épluché mon dico de trad', le nom ne veut rien dire. J'aurais tendance à la retranscrire en Lassine...- Je ne me rappelle plus comment les ancien traducteurs ont réglé le problème du mot "host" pour le "régiment" malazéen. Le traduire littéralement (hôte) n'a pas grand intérêt vu que le terme ne renvoie à rien de concret. Il me semble que le terme a été francisé, type "ost", ou carrément gardé tel quel. De mon point de vue, je le franciserais en "ost".- pour "hold", mot-concept effectivement important relevé par Rasha, le terme "antre" me semble parfaitement adéquat ( pour info la traduction anglaise irait vers "cale" ou "soute"). On a plutôt affaire (de mémoire, je ne suis pas encore arrivé au passage qui les introduit) à des endroits clôts assez restreints, et le côté ancien et primitif (voire bestial) est parfaitement retranscrit dans le terme. J'abonde à 100 %.- le "aye" malazéen. Alors là, c'est ennuyeux car il n'y a pas d'équivalent français. Aye, c'est yes, mais avec un côté médiéval, sauf que le terme est encore usité de temps en temps dans un contexte officiel ou protocolaire. En français, on n'a pas ça du tout. Le seul terme qui s'en rapprocherait, c'est le vieux "oïl" médiéval, mais qui reste un archaïsme et qui, d'ailleurs, n'est pas folichon.Une piste de réflexion voudrait que l'on considère le sens du "oui" comme universel, et que d'autres langues ont des oui qui se prononcent de la même façon. Les japonais, par exemple, ont un "haï" (avec un h aspiré) qui a la même signification que le "aye" anglais. Ceci autoriserait une certaine passivité de ma part en conservant exceptionnellement ce terme anglais (tout de même peu employé de façon courante), tout comme l'ont fait les deux anciens traducteurs du cycle, pourquoi pas en en changeant l'orthographe, "aiye", par exemple. Sinon, la seul alternative serait d'employer, tout simplement, un "oui". Pour le moment, je serais plutôt partisan d'un "aiye" ou apparenté.- L'idée du terme malazain.Les explications de Rasha sont tout à fait recevables. Si l'empire de Malaz est calqué sur l'empire romain et que Roman = Romain, alors d'évidence, Malazan = Malazain. C'est imparable, et je crois qu'il n'y a pas trop à discuter à ce sujet. Par contre, avant d'entériner cette traduction (et je suis absolument disposé à le faire), je voudrais vous demander votre avis à tous car ce choix ne va pas seulement changer énormément de mots, il va surtout changer le nom du cycle en VF, et c'est donc un choix très lourd de conséquence, notamment d'un point de vue éditorial. Le livre malazain des glorieux défunts. Moi ça me va (et par ailleurs, traduire "fallen" par "glorieux défunts" semble être une bonne équivalence).- Et enfin, pour finir en beauté, les fameux warrens. Littéralement "garenne", soit le terrier de lapins. Synonyme anglais : garenne, terrier, dédale, ce dernier ayant été utilisé par la première traductrice pour donner la trad française de labyrinthe. Une démarche logique, mais inexacte. C'est d'autant plus vrai que Rasha signalait qu'il existait une notion d'ordre dans les warrens (sans trop spoiler) et que cette notion ne coïncide pas avec le caractère chaotique et aléatoire du labyrinthe.A l'origine, à l'époque médiévale, les garennes étaient également des domaines de chasse ouverts (cad non clôts) réservés à un seigneur local, domaines que les paysans pouvaient traverser et/ou utiliser sous condition et notamment après autorisation dudit seigneur. Pour moi, Erikson a voulu se référer aux deux sens : à la fois l'idée d'un endroit enfermé, isolé du monde extérieur, dans lequel on peut pénétrer et/ou auquel on peut accéder par de multiples ouvertures, mais aussi un domaine sous la tutelle d'un être supérieur (seigneur / dieu et/ou ascendant et/ou autres êtres supérieurs, seul ou en nombre), utilisable par des paysans / mortels, en l’occurrence pour y voyager et/ou pour en extraire une force magique. Un terme précis, en grande partie énigmatique mais finalement assez lourd de sens. Donc, accrochez-vous, la logique du double sens voudrait que l'on conserve le terme "garenne" en français. Encore une fois, au même titre que pour un Whiskeyjack - Mésangeai, le terme "warren" apparaît étrange et décalé pour des lecteurs anglophones. Problème : la garenne est un terme féminin. Toute la question est de savoir si ça vous choque de lire une phrase telle que "Tayshrenn ouvrit sa garenne". Question d'habitude, j'imagine.L'autre solution, proposée par Rasha, à savoir l'emploi du mot "domaine", pose à l'inverse le problème de la traduction du mot "realm" qui abonde également dans le cycle, car "domaine" est en effet la trad la plus logique de ce terme. On peut oublier "royaume" qui n'a aucun sens, et resterait éventuellement le terme "monde" mais qui, à mon avis, apparaît trop flou ou général. Par ailleurs, il me semble avoir remarqué, déjà à plusieurs reprises, que les magiciens et/ou ascendants qui traversaient les warrens se référaient souvent à des realms en terme de lieux. J'ai en effet l'impression que le terme est réducteur et qu'il ne renvoie qu'à l'espace clôt dans lequel on peut déambuler, mais en y retirant justement toute notion de magie. Un peu comme si realm ne désignait que la notion d' "univers parallèle" des warrens.Prêts pour garder "garenne" ?

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- le "aye" malazéen. Alors là, c'est ennuyeux car il n'y a pas d'équivalent français. Aye, c'est yes, mais avec un côté médiéval, sauf que le terme est encore usité de temps en temps dans un contexte officiel ou protocolaire.
Le oui médiéval est parfois transcrit par oui da.
- Une idée pour franciser Laseen ? J'ai épluché mon dico de trad', le nom ne veut rien dire. J'aurais tendance à la retranscrire en Lassine...
Seen est le participe passé du verbe to see (voir). Est ce que ce personnage a un don de double vue, un regard persan oun toutes autres particularité en rapport avec la vue ? Parce que là il faudrait l'appeler Lavu ou quelque chose dans le genre.
- Je ne me rappelle plus comment les ancien traducteurs ont réglé le problème du mot "host" pour le "régiment" malazéen.
Ost désigne une unité de conscription au moyen âge donc ça va très bien pour ce que tu veux dire.

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- Une idée pour franciser Laseen ? J'ai épluché mon dico de trad', le nom ne veut rien dire. J'aurais tendance à la retranscrire en Lassine...
Étrangement, autant je trouvais Emancipor Reese trop angliciser et j'aimais bien Rise, autant j'ai jamais vu Laseen comme un nom sonnant anglais, mais plus un nom exotique fantasy. Laseen en VF me va bien.
Moi ça me va (et par ailleurs, traduire "fallen" par "glorieux défunts" semble être une bonne équivalence).
J'ai jamais compris pourquoi la traduction a donné "glorieux défunts". Le terme Fallen (qui n'est pas forcément pluriel) peut concerner beaucoup de monde dans la saga (et c'est fait pour), mais de tout ceux à qui je pense, en tête
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, j'en vois pas qui sont vraiment "défunts". "Déchus" pour le coup est mieux adapté. Encore que... ;)

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@ Fabien Lyraud : le "oui da" correspondrait, mais... c'est très très lourd, d'autant que les malazains (si on part là-dessus) l'emploient au moins mille fois par tome. Il faut vraiment quelque chose de bref, sec, militaire quoi.@ Fabien Lyraud + Merwin TonnelTant mieux si tu penses ça pour Laseen, Merwin, c'est vrai que pour le coup, ça m’embêterait de changer l'orthographe. Et puis si on va au bout de la logique, Reese est un nom de famille qui sonne vraiment anglais, qu'une famille anglaise actuelle pourrait porter. Laseen, pas du tout, ça sent l'invention pure. Sinon, pas de notion de double vue pour Laseen, du moins pas à ma connaissance. Donc adjugé pour Laseen.@ MerwinPour fallen, le terme est employé en tant que nom et pas en tant qu'adjectif. "The fallen", ce n'est pas "ceux qui sont tombés" (enfin si, en théorie, mais pas usuellement en pratique), mais plutôt "ceux qui sont morts au combat". En plus c'est le livre malazain de ceux qui sont morts au combat, donc des soldats malazains morts. Donc glorieux défunts, défunts dont on chante la gloire... par leur mort héroïque
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, ça me semble pas mal et plus élégant que le livre de ceux qui sont tombés.

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Ser Garlan a écrit :- Une idée pour franciser Laseen ? J'ai épluché mon dico de trad', le nom ne veut rien dire. J'aurais tendance à la retranscrire en Lassine...
Alors moi j'y voyais la contraction de "last seen" : dernière fois qu'on l'a vu. Ceci dit ça n'aide pas forcément à franciser...
- le "aye" malazéen. Alors là, c'est ennuyeux car il n'y a pas d'équivalent français. Aye, c'est yes, mais avec un côté médiéval, sauf que le terme est encore usité de temps en temps dans un contexte officiel ou protocolaire. En français, on n'a pas ça du tout. Le seul terme qui s'en rapprocherait, c'est le vieux "oïl" médiéval, mais qui reste un archaïsme et qui, d'ailleurs, n'est pas folichon.
En langue d'Oil. En langue d'Oc, oui c'est ... Oc! C'est rigolo parce-que cela rapproche du "OK" d'aujourd'hui, mais ça sonne un peu bizarre avec le reste. Mais je préfère encore "Oil" ou "Oc!" à Oui-da
- Et enfin, pour finir en beauté, les fameux warrens. Prêts pour garder "garenne" ?
Pourquoi pas tout simplement "terres" au sens "mes terres" ?

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@Muscardin et HilariaJ'ai bien envisagé vos différentes propositions. Le soucis, c'est que "ouais" a dans notre langue actuelle une notion de familiarité. Le "oui-da" est trop long et désuet, le "oil" et le "oc" sont de purs archaïsmes et posent aussi le problème de la consonance. Etc etc. Encore une fois, le "aye" anglais reste encore usité et il est complètement synonyme de yes. Nous n'avons pas d'équivalent français...Je pense définitivement garder le "aye" en terme de consonance tout en perdant le sens anglais. Ce aye deviendrait simplement un oui reliquat de langue humaine ancestrale (Kallor l'utilisait notamment au moment de la Chute). L'orthographe "aiye" me plaît bien. Pas d'autre alternative, sauf à utiliser le oui (mais je pense qu'on perdrait un peu de la magie de ce monde).Pour le warren et les terres... plusieurs soucis. On perd le sens précis qu'Erikson veut donner aux warrens. De plus le terme ne se réfère pas qu'à un espace, c'est aussi une sorte de réservoir magique dans lequel les magiciens peuvent puiser leur pouvoir, il y a vraiment la notion d'ouvrir un warren en terme magique qui n'a aucun sens avec le mot terres. En plus c'est féminin et pluriel, galère à employer. Donc garenne reste le plus logique à mon sens.---Je vais désormais faire appel aux lecteurs avancés du cycle pour des retranscriptions de points de détail, afin que je ne commette pas de contresens sur des notions qui m'apparaissent encore, on va dire, obscures. Je pense avoir compris le sens du texte, mais autant être certain de ne pas me planter.On commence avec le prologue, et de facto, tout ce qui se rapporte au fond et à l'intrigue générale va être mis sous balise spoiler. Non lecteurs de Memories of Ice s'abstenir, évidemment, en sachant par exemple, que la présence ou la non présence d'un personnage peut être un spoiler en soi. Vous êtes prévenus.
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1/Ser Garlan, concernant "aye", non ce n'est pas complètement synonyme de "yes. Enfin, autant que "ouais" est synonyme de "oui". Sur ce coup-là, c'est Hilaria qui voit le plus juste. Aye, quelle que soit la période d'emploi du terme, ça reste dans le domaine du familier. Exemple : très employé par les matelots. "Aye, captain". Revisionne Pirates des Caraïbes pour t'en convaincre ;-). OU MAster and commander, si tu veux une référence sérieuse. (Et bien évidemment, terme encore usité, ça on est tous d'accord là-dessus.)A titre d'exemple, dans mes traductions, je procède ainsi :-Un bon petit oui-da est salutaire parfois, selon les contextes (à mon avis, ne colle pas avec Erikson, tu as raison.) Rarement, cela dit. -Mais dans la plupart de mes traductions, ça finit en "ouais", ou mieux encore : en "ouaip", "yep".Rien ne t'empêche de varier entre oui, ouais, yep, ouaip. Rien n'est gravé dans le marbre, pour ces petits mots-là. A un endroit, tu "sentiras" qu'il faut écrire ouais. A d'autres, tu opteras naturellement pour un yep ou un ouais. Selon le contexte. :)2/ Pour garenne: tu auras des garennes ou des terres, deux féminins pluriels de toutes les façons, je ne suis pas sûre de comprendre ce qui te chiffonne.Mais pourquoi ne pas faire de garenne un terme masculin ? Chez Erikson, on ouvrirait un garenne. Vu comme ça, il n'y a rien qui me choquerait. Pourquoi Tayschrenn n'ouvrirait-il pas son garenne ? Bon moyen de différencier garenne Erikson/garenne des petits lapins. :P

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Ah, ce "aye", c'est compliqué. En fait, Erikson emploie exclusivement le "aye" chez les humains. Ils ne disent jamais yes, jamais de chez jamais, même les rois ou les généraux (Dujek, Whiskeyjack etc). En revanche, d'autres races, dieux et ascendants divers emploient le oui, et jamais le aye. Par ailleurs, personne n'emploie le "yeah" que je traduirais effectivement par notre "ouais". Mais je crois que toi et Hilaria avez raison, il vaut mieux essayer de rester littéral. Je vais tâcher de trouver une formulation de aye qui alterne entre oui, ouais, ouaip, yep... et oui-da de temps en temps.Pour les terres, je me suis mal exprimé : c'est le pluriel qui m'embête, en plus du féminin qui ne m'embête finalement pas tant que ça. Mais tu soulignes un point intéressant : la masculinisation de garenne. Je l'ai envisagé, et c'est une idée intéressante mais qui me semblait "impossible" (je pensais qu'on ne pouvait pas "toucher" à la langue française !!). Mais comme tout est affaire d'habitude et que certains choix bizarres au départ finissent par passer, j'ai déjà commencé à remplacer mes labyrinthes par des garennes féminines, et finalement, ce n'est pas si choquant que ça... et encore une fois pas plus choquant, j'imagine, que quand les lecteurs anglais d'Erikson ont découvert le terme warren pour qualifier ces "entités" bizarres...

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Le Yea(h) est avec Nay la formule utilisée par le Congrès américain pour voter, en hommage aux Pères Fondateurs.Je ne sais pas s'il est aussi familier que ça.