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Dans le premier opus, il n'est pas question de dragon mort, c'est Thorin qui le stipule, tout comme il pense de même pour ce qui est d'Azog, hors c'est une réflexion interne à certains des nains, au contraire de Balin qui à l'évocation de la bataille de la Moria, regarde yeux dans les yeux Gandalf, leur sagesse, leur finesse leur dit bien que rien n'est moins sûr ni de la mort d'Azog ni de la mort de Smaug ! Balin, dès Cul-de-sac essaie de dissuader Thorin de ce voyage, il lui que les nains peuvent vivre sans, qu'une bonne paix vaut mieux mille trésors, hors Thorin est aveuglé par l'héritage d'Erebor, Beorn et le roi des elfes dans cet opus mettent en garde Thorin, que sa vanité et son penchant pour le trésor va finir par le mener vers le mauvais sens, mais non Thorin apprendra sur le terrain que ni Azog (en réalité Bolg dans le livre) ni Smaug ne sont morts... Le film est cohérent avec sa logique, mais il est un peu éloigné de la logique du livre. Le fait de comparer par calque les deux logiques peut en déconcerter certains, les plus puristes...Quand les nains font fonctionner les hauts fourneaux pour re-forger la statue géante de Thror, cela me fait penser à une vieille légende du folklore yiddish où une créature d'argile (le Golem) est forgée pour apporter justice ou vengeance à la communauté du ghetto. Cette figure mythologique du Golem (présente dans les vieilles écritures de l'ancien testament) a inspirée beau nombre d’archétypes que l'on retrouve dans le cinéma fantastique, comme par exemple ici, où une statue géante de Thror est forgée et sensée rendre enfin justice à la communauté d'Erebor, terrifiée quand elle ne fut pas massacrée par Smaug il y a plus d'un siècle. Cette figure se retrouve dans le terrifiant robot Gort du film "Le jour où la terre s'arrêta", robot indestructible s'il en est chargé de veiller sur son maître Klaatu et de venger celui-ci si mal lui est fait...

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Justement : *film 1 Thorin pense que le dragon est mort (du moins, personne ne l'a vu depuis 60 ans, Balin a pris un coup de vieux quand Thorin n'a pas pris une ride) mais prévoit un contrat pour Bilbo en incluant le risque de lacération, carbonisation etc. Et il revient d'une réunion avec les autres chefs nains qui ne veulent pas venir l'aider.*film 2 prologue à Bree, Gandalf et Thorin mettent au point l'usage d'un cambrioleur pour voler l'arkenstone.Alors, je cherche la logique qui passe de l'hypothèse d'un dragon mort (et puis les présages et les corbeaux et les rumeurs ont dit que, alors faut y aller avant de se faire couper l'herbe sous le pied) dans un film et dans le suivant, on a un prologue qui nous ramène un an avant qui présume rien moins qu'un stratagème pour faire une guerre totale à un dragon bien vivant.La motivation des nains au film 1 c'est "rentrer maison, il y a de bonnes chances que ce soit open montagne".La motivation des nains au film 2 -enfin, de ceux qui vont jusqu'à la montagne- c'est de trouver l'arkenstone et repartir recruter des armées, armées que le Thror de PJ avait sous la main pour affronter Azog devant la Moria.Je n'y trouve pas mon compte.

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J'ai vu les deux films deux fois et je ne vois pas comment on peut les résumer ainsi. :huh:Qui plus est, on sort des avis sur le film, là, je vous rappelle qu'il existe un sujet sur la question de l'adaptation proprement dite des écrits de Tolkien. ;)

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Justement, je pense être en plein dans l'avis sur le film en indiquant que je ne comprends pas "la stratégie arkenstone". C'est de cohérence intrinsèque du film que je parle, j'ai été pris à contrepied dès le prologue à Bree.

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Il me semble que dans le second volet Gandalf cherche à faire l'unité des 7 nations nains, non seulement pour affronter le dragon, mais c'est surtout pour contrer le Nécromancien, car notre magicien sait bien qu'il se trame quelque chose, déjà dans le premier volet on a eu droit à un conseil blanc et il a présenter une dague de Morgûl pour preuve que le seigneur du mal est en voie de retour, ce qui est le pire danger pour la terre du milieu, bien avant Smaug. Je me demande lequel de Thorin ou de Gandalf utilise l'autre, d'ailleurs ils ne s’apprécient pas vraiment...

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Bonjour à tous,Concernant le second volet je ne parlerai pas des questions d'adaptation, certes intéressantes mais effectivement bien éloignées d'une "simple" formulation critique. Pour ma part, j'ai mis un certain temps à me décider, et pour cause : je n'ai toujours pas compris le choix de Peter Jackson de réaliser trois films au lieu de deux... je ne comprends pas quel est l'intérêt "artistique" d'étirer l'histoire de la sorte. Sans doute suis-je passé à côté de quelque chose. Après avoir visionné le premier film avec un certain plaisir, je me lance dans la critique de celui-ci.Premièrement, je trouve que ce film souffre d'une absence patente de véritable gestion du rythme, le réalisateur confondant rythme et précipitation, densité et excès de vitesse, enchaînement d'actions logiques et désordre pur et simple. J'ai la nette impression que Peter Jackson a répondu un peu trop littéralement aux reproches formulés à l'encontre du premier film, en particulier à celles liées au manque de rythme. Les scènes défilent au pas de course sans que l'on puisse se rendre compte une seconde de leur durée au sein du récit. Là où Peter Jackson croit donner du rythme, il ne fait en réalité que supprimer quasiment tous les indicateurs de durée. Autrement dit, il adopte la solution de facilité : il est effectivement beaucoup plus difficile de donner du rythme à un récit de voyage qu'à un épisode de 24h chrono. En confondant rythme et vitesse, comme l'observe Foradan, Peter Jackson ne fait que compresser la narration. Ce qui est paradoxal, c'est que malgré ce traitement ce très long métrage aurait gagné à être considérablement raccourci et mieux découpé. Mais cela relève de problèmes proprement scénaristiques. Je les évoquerai plus bas. Deuxièmement, il me semble que ce second volet oscille entre plusieurs registres avec parfois des maladresses, je pense au traitement de Lacville, drôle mais à la limite du parodique, et, tout particulièrement, aux gros plans sur les cochons, entraînant une surprenante rupture de ton (la feuille des rois donnée aux cochons, on a compris que c'était drôle, Peter, mais bon, c'est peut-être pas la peine d'insister, à côté, un nain est en train de crever!). J'ai la désagréable impression de ne pas avoir tout compris du projet de Peter Jackson. Troisièmement, Peter Jackson ne parvient qu'à de rares moments à installer une véritable tension dramatique, la traque, reprenant quasiment trait pour trait les éléments de la Communauté de l'anneau, ne "prenant" pas, en tout cas pas chez moi. Effet miroir ou pas, la traque de la Communauté de l'Anneau avait cela de logique que son but était lié au cœur même de l'intrigue, les Hobbits étant possesseurs du "maître-anneau". Parce qu'elle menait à dissolution de la communauté, la traque servait les objectifs de la dramaturgie, permettant de mettre en oeuvre un véritable crescendo dramatique, celle-ci culminant avec la mort de Boromir. Dans cette nouvelle trilogie, seule la forme a survécu au fond, faisant de celle-ci une coquille vide, à l'image du nain malade suite à la lame de Morgul, pâle écho, toujours, aux ressorts dramatiques ayant fait recette dans la précédente trilogie (sont-ils eux-aussi donnés aux cochons?).D'un point de vue scénaristique, le film ne gagne pas à être étiré, en tout cas pas d'une manière aussi frustre: le montage alterné décrivant trois actions différentes, soit la mission d'Erebor, la blessure d'un membre de la compagnie - quel "suspense"!, et les pérégrinations de Gandalf, n'apporte à mon sens pas grand chose au film, sinon de la bobine supplémentaire, exception faite de quelques beaux mais trop rares moments (je pense au passage des papillons ainsi qu'au dialogue de Gandalf avec le Nécromancien, tous deux très prenants). Reste à savoir si ces moments existent du fait des ajouts ou s'ils sont bel et bien contenus dans le matériau original. La scène de Bree, placée au tout début du film, est une très bonne surprise : c'est un bon mais trop rare exemple d'une combinaison réussie de matériaux textuels extérieurs à Bilbo le Hobbit, d'une part, et de ressorts dramatiques inventés par les scénaristes, d'autre part. Même chose à propos de Bard: la combinaison entre matériau textuel et ajouts originaux enrichit le personnage et participe d'une véritable, quoique convenue, montée dramatique. Dernière et même remarque à propos de la dépendance de Bilbo à l'Anneau, autre exemple d'une combinaison réussie. L'association, en terme de création/recréation de personnages ou de scènes, fonctionne très bien, c'est une évidence. Il est nettement plus rare que la division fonctionne, à moins que le matériau de base soit trop dense. Et ce n'est pas le cas. Ainsi, le personnage de Radagast ne fait qu'affaiblir le personnage de Gandalf (cela, Foradan le souligne aussi). Il n'était pas nécessaire de mettre en scène deux magiciens de même "valence" dans cette intrigue. A ce sujet, on a beaucoup critiqué ce personnage "inventé", Tauriel; bien que sa psychologie soit tout à fait bancale, je dirais même bricolée, bien que la naissance de ses sentiments amoureux soit particulièrement mal amenés, ce personnage m'a nettement moins gênant qu'un Légolas dont l' "usage" me semble ici douteux, superfétatoire. L'Elfe Tranduil, plutôt bien campé par Lee Pace, suffisait. Qu'apporte Légolas au film, puisque Tauriel incarne, justement, le ralliement des elfes à la cause de Thorïn "et compagnie"? Pire, ce Légolas grossi mais particulièrement agile affaiblit davantage le personnage, déjà bâclé, de Tauriel (il aurait été bien plus intéressant que celle-ci porte à elle seule ce basculement). Je passe sur la poursuite après Bolg, placée là, sans doute, pour reconduire dans l'épisode trois ce très charismatique Elfe des bois... Même remarque que pour le cas Gandalf/Radagast : il n’était pas nécessaire d'imaginer deux elfes de premier plan, encore moins deux orques, cette division appauvrissant de facto les personnages et leurs motivations. De Tauriel, de Bolg, de Légolas et même de Radagast, on finit par se demander qui, des quatre, est ici le plus inutile. Je pense que Peter Jackson ne peut s'empêcher de donner dans la surenchère visuelle, et pour cause, dans ce film celui-ci n'a correctement mis en scène ni le temps (en cela je rejoins Foradan : le film est trop long mais file à toute vitesse - charmant paradoxe : on ne voit pas littéralement pas le temps passer), ni l'espace (non seulement Peter Jackson gère mal les rapports de distance, voire d'échelle, mais en multipliant à outrance les mouvements de caméra il annule la profondeur de champ - notre regard, qui ne va pas si vite, ne peut se poser sur tous les objets, se focalisant alors sur les parties les plus saillantes de l'image - sur les bonhommes qui bougent, autrement dit). Ainsi, après un excellent dialogue entre Bilbo et Smaug, la (longue) scène d'action suivante, "rythmée" par des travellings incessants et par un montage épileptique, m'a semblée paradoxalement assez pauvre. Chez Jackson tout est très littéral : montrer un vaste paysage? On réalise une vue aérienne. L'on ne doit voir que ce personnage? On lui fait un halo lumineux. Les personnages sont en train de bouger ? T'inquiète, coco, il suffit de secouer la caméra s'ils se battent et de faire des travelling dans le sens inverse d'où ils galopent (un vrai tic, d'ailleurs)! Pauvreté du signifiant cinématographique: j'ai l'impression que Peter Jackson croit si peu au contenu même de ses images qu'il lui est quasiment impossible, lorsqu'il cherche à faire du grandiose, de proposer un plan fixe, sans quoi tout ce lucre s'effondrerait, peut-être, sur lui-même. En hachant les plans, en les multipliant, Peter Jackson masque l'absence de tenue de ces derniers comme il maquille, de la même manière, son absence de maîtrise de la tension dramatique en multipliant les faux suspenses. A vitesse normale, on ne s' "ennuie" pas. Plans et image défilent dans ce qui ressemble moins à un film qu'à un impressionnant divertissement visuel. En revanche, si l'on s'arrête un peu trop longtemps sur les images, le verni craque : sauf exception, il ne se passe presque rien. En tout cas rien de mémorable.Pour terminer, je trouve la postproduction franchement mauvaise... tout cela sent le faux! Quand je pense à la qualité de la photographie des films tirés du Seigneur des Anneaux, je ne peux qu'être dubitatif devant cette "orgie" de filtres, de prothèses et d'effets spéciaux numériques. Sans doute Peter Jackson a-t-il voulu insister sur le côté "féerique" de cette histoire... mais ce traitement ne vient-il pas en porte-à-faux avec les ambitions épiques de cette adaptation? Dans un autre domaine, Peter Jackson avait-il besoin de laisser passer tant d'incohérences scénaristiques (car il y en a beaucoup)? On en vient irrémédiablement à poser la question des choix de la direction. Sans remettre en cause le principe de la liberté d'adaptation, sans jouer au gardien du temple d'une oeuvre qui se garde très bien toute seule, on peut tout de même s’interroger sur la pertinence de cette Désolation de Smaug, celle-ci ne résistant pas au choc causé par ses propres atermoiements stylistiques.Très bonne année à vous, en passant!

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Très intéressante analyse Dardfaël !Je ne suis pas d'accord néanmoins sur les sévères critiques portés à Jackson. Le raccourcissement du temps (avec d'étranges maladresses par moments) de l'action n'est que le résultat d'un manque flagrant d'objectivité assumé par le réalisateur, d'où la critique de certains ici qui disent qu'on a l'impression d'un Peter Jackson moins motivé ou las de l'oeuvre. Jackson ne nous prend pas au dépourvu (ce qui est dommage et regrettable) en campant une action maîtrisée dans sa durée réelle ou supposée dans le roman, l'auteur a comprimé un voyage d'une année en quelques heures de films, ce qui est déjà un artifice pour nos yeux, Jackson nous livre sa version édulcorée d'un conte ancien, on peut également se poser la question de savoir ce qu'aurait apporté que l'on voit de visu que les nains restent plusieurs jours chez Beorn ? Ca n'aurait rien apporté au récit filmique, l'inventivité vis à vis de l'oeuvre écrite est clairement endossée, le réalisateur assume ses choix et le revendique, c'est son film et la vision qu'il a de l'oeuvre fondamentale ! Une œuvre cinématographique est sensée donner la primauté au mouvement et à l'action, ce qui est sa raison d'être et la séparation par rapport à la technique du théâtre ou du roman.
Peter Jackson ne parvient qu'à de rares moments à installer une véritable tension dramatique
A proprement dit dans le livre la tension dramatique ne survient que vers la fin du livre, où Tolkien donne sa raison d'être au traitement épique de l'action et aux personnages principaux tel Thorin. Le traitement apporté à la séquence de l'affrontement avec les araignées est cohérent avec le récit du livre.
les pérégrinations de Gandalf, n'apporte à mon sens pas grand chose au film, sinon de la bobine supplémentaire, exception faite de quelques beaux mais trop rares moments (je pense au passage des papillons ainsi qu'au dialogue de Gandalf avec le Nécromancien, tous deux très prenants).
Il n'y a pas dialogue entre Gandalf et le Nécromancien, on assiste à l'acte brut, au choc frontal entre deux entités diamétralement opposées, le magicien gris sait être en danger face à la menace grandissante de la terrible entité cachée de Dol Guldur, mais son enquête ne peut se résoudre et n'a d’intérêt qu'avec le dévoilement des intentions de l'entité et de ses sombres desseins ( qui mèneront sans doute à un affrontement d'ampleur).La scène des papillons est poétique, elle marque la libération de notre héros de la pesanteur oppressante de Mirkwood, libération qui trouve une replongé immédiate dans l'enfer quand il est de nouveau projeté face à un danger arachnide et surtout dans un glissement sans fond dans le pouvoir de l'anneau, manifeste mais involontaire !
on a beaucoup critiqué ce personnage "inventé", Tauriel; bien que sa psychologie soit tout à fait bancale, je dirais même bricolée, bien que la naissance de ses sentiments amoureux soit particulièrement mal amenés, ce personnage m'a nettement moins gêné qu'un Légolas dont l' "usage" me semble ici douteux, superfétatoire.
C'est aussi un pieds de nez à la mièvrerie d'un récit ancien où aucune femme Elfe n'a de consistance réelle, malgré la présence de Galadriel, qui n'est en fin de compte qu'une puissante magicienne elfe, Tauriel fait oeuvre de présence romanesque dans un monde surfait et surement trop parfait !
L'on ne doit voir que ce personnage? On lui fait un halo lumineux
Le halo n'a pas vocation à nous imposer ce personnage mais il suggère la révélation d'un signifiant propre à Kili ! Il tombe amoureux de la She-Elfe comme par magie, redondance d'une mystérieuse prophétie incarné dans le for intérieur d'un personnage voué à une tragédie héroïque...Avant dernier jour pour le faire, je passe également mes meilleurs voeux à la communauté ElBakin et à la communauté des amoureux de la lecture, des films d'aventure et de fantastique, des fans de fantasy et du savoir vivre poétique...

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Merci beaucoup pour cette réponse.
Je ne suis pas d'accord néanmoins sur les sévères critiques portés à Jackson.
Je suis d'autant plus dur avec lui que malgré ses défauts de mise en scène il a fait beaucoup mieux par le passé!
l'auteur a comprimé un voyage d'une année en quelques heures de films
C'est bien ce que je reproche à P. Jackson : de ne pas avoir relevé ce défi-là et d'avoir succombé la facilité inhérente à son medium... Et je vais aller plus loin : on pourrait à la fois se passer de Beorn et marquer davantage la temporalité du récit! Le problème n'est pas quantitatif mais qualitatif... Mais c'est une question d'adaptation qui ne concerne pas si je ne m'abuse ce topic ;)!
A proprement dit dans le livre la tension dramatique ne survient que vers la fin du livre, où Tolkien donne sa raison d'être au traitement épique de l'action et aux personnages principaux tel Thorin. Le traitement apporté à la séquence de l'affrontement avec les araignées est cohérent avec le récit.
Je n'ai pas parlé du livre sciemment, cela dit, le problème de "tension dramatique" se pose également dans le roman... Tolkien a écrit celui-ci en deux fois (coupure après la mort du dragon... le problème de registre dont je parlais est déjà en germes dans le matériau de base!

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il a fait beaucoup mieux par le passé!
Sans aucun doute possible, même si l'oeuvre est réussie graphiquement, le traitement dramatique et diégétique est moins réussi que la trilogie du Seigneur des anneaux.
on pourrait à la fois se passer de Beorn
Beorn on peut pas s'en passer car il a un grand rôle à jouer par la suite, mais bon ce sera dans le troisième opus, alors laissons le temps au temps !
Merci beaucoup pour cette réponse.
ce fut un plaisir, merci à toi...

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ôthric a écrit :a comprimé un voyage d'une année en quelques heures de films, ce qui est déjà un artifice pour nos yeux
Là, j'ai envie de dire qu'à part "24h chrono", c'est le cas de tous les films et séries et que le livre (pratiquement tous ceux auxquels je pense) se lisent plus vite que le temps interne à l'histoire (ou au contraire font durer plusieurs chapitres sur quelques minutes de la vie des héros)
Une œuvre cinématographique est sensée donner la primauté au mouvement et à l'action, ce qui est sa raison d'être et la séparation par rapport à la technique du théâtre ou du roman.
Pas tous les films, PJ n'est pas un contemplatif, c'est différent.
C'est aussi un pieds de nez à la mièvrerie d'un récit ancien où aucune femme Elfe n'a de consistance réelle, malgré la présence de Galadriel, qui n'est en fin de compte qu'une puissante magicienne elfe, Tauriel fait oeuvre de présence romanesque dans un monde surfait et surement trop parfait !
C'est PJ qui te donne l'impression que Galadriel est "juste" une jeteuse de sort ? Pour la "mièvrerie d'un récit ancien", j'ai revu "Master and Commander" et aucune femme n'y a de rôle consistant, je n'y ai pas vu un critère pour désavouer sa qualité.
Le halo n'a pas vocation à nous imposer ce personnage mais il suggère la révélation d'un signifiant propre à Kili ! Il tombe amoureux de la She-Elfe comme par magie, redondance d'une mystérieuse prophétie incarné dans le for intérieur d'un personnage voué à une tragédie héroïque...
Euh, là, j'ai raté le fil, tu penses à quelle prophétie ?

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J'ai été sur le site elbakin.net pour la première fois avant la sortie du film LA COMMUNAUTÉ DE l'ANNEAU et là je viens régulièrement de nouveau depuis la sortie du film LE HOBBIT! Et là la discussion entre othric, Dardfaël et Foradan m'a interpellé alors j'ai décidé de m'incrire sur le forum lol Si Peter Jackson n'est pas un contemplatif, il n'est pas le contraire non plus. Ce n'est pas Michael Bay quand même! Avec Jackson, il est possible d'admirer un plan, un décor, un lieu sans que le plan soit fixe. PJ «parcours» un décor, il nous plonge souvent dedans. Il y a toujours quelque chose de vertigineux dans sa mise en scène, et elle reste ample même dans the desolation of smaug. Et avec le 48images/seconde, la sensation de fluidité atteint des sommets dans les combats et les scènes à grand déploiement. On ne peut demander à Jackson d'être Kurosawa, Malick, Kubrick ou Leone. THE DESOLATION OF SMAUG demeure du PJ, sans atteindre la puissance épique de LOTR.

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ôthric a écrit :Il me semble que dans le second volet Gandalf cherche à faire l'unité des 7 nations nains, non seulement pour affronter le dragon, mais c'est surtout pour contrer le Nécromancien, car notre magicien sait bien qu'il se trame quelque chose, déjà dans le premier volet on a eu droit à un conseil blanc et il a présenter une dague de Morgûl pour preuve que le seigneur du mal est en voie de retour, ce qui est le pire danger pour la terre du milieu, bien avant Smaug. Je me demande lequel de Thorin ou de Gandalf utilise l'autre, d'ailleurs ils ne s’apprécient pas vraiment...
Je réagis juste là dessus car il n'y a pas de raison de dire que Gandalf soupçonne quoi que ce soit par rapport à Dol Guldur avant de recruter les nains pour leur quête, car la lame de Morgul (sic) lui est donnée par radagast en cours de route... :(

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il n'y a pas de raison de dire que Gandalf soupçonne quoi que ce soit par rapport à Dol Guldur
?? Les spécialistes de l'oeuvre de Tolkien pourraient nous en dire plus à ce sujet, on dit dans le premier opus que Gandalf (au secret avec Galadriel et Elronde) est l'un des gardiens de la terre du milieu, soupçonne t-il quelques étrangetés à propos de Sauron ou est-ce par accident qu'il découvre que le seigneur du mal est de retour, d'où le conseil blanc, l'opération vers Erebor etc... ??Bien entendu dans le second volet quand Gandalf visite les tombeaux des Morguls, là il n'a plus aucun doute, c'est ainsi qu'il s'en va à Dol Guldur pour voir de ses yeux ce qui se trame... (et donc affrontement avec le Nécromancien).

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(promis, je ne parle pas du livre, ça serait trop long)Dans le film, Gandalf et ses amis ont beau être des gardiens, ils pensent que Sauron est disparu depuis des siècles (ils disent même 400 ans-même si c'est un léger anachronisme) voire des millénaires.Ils sont tellement persuadés que la dague que Gandalf leur montre ne suffit pas à leur ouvrir les yeux. Le témoignage de Radagast prétendant avoir vu Sauron n'est pas pris au sérieux non plus.Ca, c'est pendant le voyage ; pour l'instant, PJ n'a rien montré indiquant que Gandalf aie approché Dol Guldur ces 100 dernières années et Gandalf n'a pas convoqué le Conseil blanc qui n'a à l'ordre du jour que la balade des nains (les infos circulent vite pour une opération clandestine :) )Pour la visite des tombeaux, Gandalf découvre que c'est très con d'enfermer des fantômes derrières des barreaux rouillés et là commence à penser que seul le retour de Sauron a pu servir de réveil.Mais au lieu de prévenir tout le monde, il va à Dol Guldur, sentant que c'est un piège, qu'une magie est à l'oeuvre, et fonce dans le tas, vers un ennemi qui est plus nombreux et plus fort que lui, et il le sait.Et quand on voit le prologue de la Communauté de l'Anneau (toujours par PJ), tout ce qu'il faut pour battre Sauron, Gandalf serait très naîf de penser que toutes les armées des nains suffiraient, s'il arrivait seulement à convaincre les nains de se battre seuls quand les autres peuples se mettraient à l'abri.(le scénario du livre est différent et plus simple d'une certaine façon)

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Sauf que dans le prologue de LA COMMUNAUTÉ DE L'ANNEAU, Sauron est vivant en chair et os avec l'Anneau à son doigt en plus! Donc bien plus puissant! Dans THE HOBBIT il n'est qu'en esprit, donc moins fort. Aussi, il me semble que Gandalf dans le flash back de THE DESOLATION OF SMAUG ne mentionne pas qu'il y a un Nécromencien qui veut menacer la Terre du Milieu...La mission est tout d'abord d'affronter le dragon et des créatures du Mal.

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Pour la visite des tombeaux, Gandalf découvre que c'est très con d'enfermer des fantômes derrières des barreaux rouillés et là commence à penser que seul le retour de Sauron a pu servir de réveil.
Les rois sont morts, donc ils n'étaient pas des fantômes lorsqu'ils ont été «enfermés», à moins que j'ai loupé un épisode lol

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Bien sur, la mission est de récupérer le trésor, ce qui forcément inclue la possibilité d'affronter le Dragon...Tout ça peut paraître un peu confus, mais au bout du compte la quête reste la même.

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Je réponds dans l'ordre
Dans THE HOBBIT il n'est qu'en esprit, donc moins fort
la force ne se mesure pas à la taille de sa masse d'arme. La misison est belle est bien la Montagne, son trésor, son dragon, c'est une tâche bien assez ardue comme ça.
Les rois sont morts, donc ils n'étaient pas des fantômes lorsqu'ils ont été «enfermés», à moins que j'ai loupé un épisode lol
Tu as raté un épisode (et je ne parle que du film :) ) dans le même prologue de la Communauté de l'Anneau qui parle des différents anneaux : les 9 humains porteurs d'anneaux sont devenus des spectres il y a des centaines d'années (après comment PJ a pensé que les humains trouveraient des corps de spectre à enfermer, je n'en ai aucune idée, pourquoi ne pas avoir enfermé le corps de Sauron après qu'Isildur lui aie pris l'Anneau ?)
mais au bout du compte la quête reste la même.
la même que quoi ?