Impression plutôt positive dans l'ensemble même s'il y a des défauts (mes impressions rejoignent à peu près celles d'
Alana).Les points communs avec
Blanche-Neige et le Chasseur ne manquent pas: relecture d'un conte qui a donné lieu à un classique de Disney, premier long métrage d'un réalisateur qui montre un univers assez esthétique (sauf quand il s'agit de montrer le petit peuple féérique où on a l'impression de s'être égaré au milieu d'un étal de figurines d'elfes, de fées et de trolls de mauvais goût) mais qui a du mal à trouver sa propre identité (passe encore que ça fasse penser au dessin animé, c'est même attendu, mais on a droit à quelques plans "Seigneur des Anneaux" très appuyés), prince très en retrait, petit détournement du baiser qui réveille, volonté d'expliquer pourquoi la méchante est méchante et de rendre l’héroïne moins potiche, et James Newton-Howard à la musique.Mais là ou le film de Rupert Sanders avait du mal à décoller et surtout se retrouvait le cul entre deux chaises à ne pas choisir entre le pur conte et un aspect plus époque et réaliste, celui de Robert Stromberg assume beaucoup plus son côté merveilleux et est dans l'ensemble plus cohérent.La relation entre Maléfique (bon, le fait que ce soit son nom même quand elle était une fée pure et innocente est un peu comique) et Aurore, les motivations et l'évolution de Maléfique sont ce qu'il y a de plus intéressant, et j'ai également beaucoup apprécié l'homme-corbeau joué par Sam Riley ainsi que certains détournements du dessin animé
► Afficher le texte
(le prince ne doit pas traverser les murailles d'épines de Maléfique, c'est elle qui doit traverser les "barbelés" de Stéphane pour entrer, on a le dragon mais pas de la façon attendue)
Dans l'ensemble, c'est une belle histoire qui se regarde avec plaisir mais on en vient aux défauts.Les fées. J'aime bien les actrices choisies mais déjà, elles sont assez peu utiles à cause du rôle différent de Maléfique (le fait que l'une d'elle ne peut formuler son vœu avant l'arrivée de Maléfique n'a aucune incidence, et elles passent au final pour des irresponsables pas drôles. Quant à leur look en tant que fées, c'est assez perturbant à voir avec la tête trop grosse pour le corps, j'avais l'impression qu'elles avaient été victime d'une opération façon
Mars Attacks.Avec Stéphane, on partait sur quelque chose d'intéressant, mais à partir du moment où il est corrompu par le pouvoir, il perd toute complexité. Il n'a finalement pas même l'air d'aimer Aurore, mais plus de vouloir détruire Maléfique car elle continue de défier son autorité, aucun trait rédempteur comme ça on peut s'en débarrasser sans qu'aucun personnage n'ait à se soucier de sa disparition. Ça aurait pu tout de même passer s'il avait compensé le manque de nuance en étant charismatique ou effrayant, mais ce n'est pas le cas.Je n'ai pas regretté qu'on nous présente un prince fadasse en deux coups de cuillère à peau puisqu'il fallait déconstruire le coup de l'amour sincère dès le premier regard, mais à ce compte-là, j'aurais préféré
► Afficher le texte
qu'on ne le ramène pas du tout à la fin en sous-entendant que lui et Aurore vont pouvoir mieux se connaitre et plus si affinité (d'accord, j'avoue, à ce stade j'aurais préféré voir Aurore finir avec Maître Corbeau)
.Sinon, j'ai l'impression qu'il y a eu pas mal de coupes: Miranda Richardson et Peter capaldi qui devaient jouer les monarques du peuple féérique sont aux abonnés absents et la narratrice précise d'ailleurs que le peuple magique n'a pas de rois, et il me semble qu'à un moment le roi Henry mourant mentionne une fille dont il faut s'occuper (du coup je pensais que Stéphane ne serait que le beau-père d'Aurore, histoire d'atténuer leur lien) mais pas de mention plus tard, Aurore nait après le couronnement de Stéphane et semble bien être sa fille:huh: