

Tout à fait. D'ailleurs plus que Freud c'est en fait CG Jung qui évoque l’existence d'un inconscient collectif qui fait qu'en réalité nous sommes tous plus ou moins imprégnés par des archétypes et des histoires maintes fois rabâchées, retournées dans tous les sens mais qui évoluent très peu au final, ce qui donne une certaine cohérence romancière depuis le début des temps. En Europe le loup est un animal décrié ou négatif, chez les peuples turco-mongol c'est au contraire un animal mythique. A part la légende de Romulus et Remus, nourris par une louve, l'animal est plutôt perçu dans la littérature comme un dangereux prédateur de l'homme... Chez les peuples turco-mongol, il est un important symbole des tribus originelles ou des valeurs guerrières et humaines d'un héros, tel Gengis Khan.Consciemment ou inconsciemment, je pense qu'on écrit en puisant dans cette 'éponge' qu'est l'imagination et cette éponge s'imprègne de tout ce qui nous entoure et de tout ce dont on entend parler. Peut-être que Freud avait raison et qu'il existe un inconscient et je pense qu'il se manifeste autant dans les écrits que dans les 'actes manqués'.
Tu vas peut-être pas le croire mais le niveau au collège et au lycée s'est effondré depuis quelques décennies, les jeunes d'aujourd'hui "ne sont plus trop" capables d'analyser un texte et encore moins en tirer une philosophie personnelle, c'est un peu le jeu de dès, mieux vaut pour un auteur moderne faire dans le basique s'il s'adresse à des jeunes de moins de dix-huit ans. Il faut relativement attendre les sections universitaires pour commencer réellement à trouver des étudiants prêts à bûcher le fond d'un texte. En fait les élèves ne sont pas intéressés à ce genre de choses, ça ne les intéresse pas, ils n'ont plus trop le "temps", l'effondrement de la lecture n'est pas dû au hasard ni l'effondrement progressif du temps passé à la lecture. Pour ce qui est de la profondeur d'une oeuvre de fantasy il y aurait beaucoup à dire, mais je ne pense pas que ce soit le genre à ce type de choses, il y a des thèmes abordés, cela est vrai, mais je ne suis pas sûr que ce soit dans ce type de roman que l'on aura de nouvelles thèses sur les sociétés médiévales, ce qui est bien dommage en passant. Malgré tout si l'on prends des livres de J-L Fetjaine on aura droit à une réflexion (de type panorama) sur le moyen-âge, la propagation de la religion chrétienne qui remplace peu à peu les vieilles croyances celtiques, thèmes déjà en forte présence dans les oeuvres style légendes arthuriennes... Je ne veut pas évoquer les oeuvres de Lovecraft et "la philosophie" qui s'en dégage, et même si parfois on peut s'interroger sur la valeur des romans de Fantasy, autant avoir à éviter la crasse de certains courants centrées sur une perte de substance consciente et fâcheusement abrutissante en les fondements philosophiques de la pensée humaine, au delà du mépris vis à vis de l'autre et des conséquences politiques que cela induit.C'est au lecteur de saisir la balle au vol et de l'interpréter s'il le veut... car la plupart des textes - et surtout les textes de Fantasy - sont du divertissement avant tout, le reste n'est que niveaux inférieurs à explorer et il faut accepter de descendre dans ces profondeurs de l'oeuvre...
Je partage cet avis même s'il faut bien reconnaitre qu'on vit en des temps où les JRR Tolkien ne courent pas les salons de littérature de l'imaginaire, sans porter de jugement de valeur sur les auteurs modernes, mais autrefois on avait des gens qui avaient vécus des guerres, connus les combats de tranché, ayant courus le monde, connus maintes aventures et fait des périples initiatiques, aujourd'hui quel auteur pourrait en dire autant ? Que reste t-il comme histoires sinon du ressassé ? Il y a peu j'ai eu la chance de lire "La guerre éternelle" de Haldeman, on sent bien dans l'oeuvre la vie de caserne, la franche camaraderie des GI's enrôlés dans la terrible guerre du Vietnam, le trait fantastique était là juste pour donner une valeur futuriste à des événements universels mais tout soldat ayant participé à un conflit, qui aurait été marqué ou ayant subi ce châtiment saurait reconnaître en l'oeuvre une certaine profondeur, ces conflits d'où on revient rarement indemne marqué dans le physique et pis encore dans l'âme, c'est autre chose qu'une vie marquée seulement par les impressions de sa vie de lycéen !Concernant la bio de l'auteur... Là mon moi schizophrène va s'exprimer. J'y attache de l'importance pour la Littérature classique, mais pas pour la Fantasy. La raison est que, même s'il m'arrive d'explorer parfois les niveaux inférieurs de la Fantasy que j'évoquais précédemment, je trouve ça moins vital de connaître la biographie de l'auteur en Fantasy.
Intéressante question, j'évoquais plus haut J-L Fetjaine. Son oeuvre où il mêle légende arthurienne et le monde des elfes ne m'a pas emballé, personnellement je n'aime pas trop qu'on touche n'importe comment au roi Arthur et à sa légende, mais par contre je reconnais en Fetjaine un véritable auteur, qui connais ses sujets et apporte un vrai plus à ses intrigues, c'est bien trouvé il faut le dire, tout comme en lisant sa trilogie on apprend ce qu'était la vie médiéval, donc oui il faut toujours redonner sa chance à un auteur, à une oeuvre. C'est ce que je pense. On peut détester une oeuvre à un temps X mais on peut l'appréciée d'une nouvelle saveur à un temps Y.Bon, maintenant je peux commencer à écouter ce fameux podcast.doit-on tenter forcément de repêcher un auteur qui nous a déçu ?
Le livre de la jungle et Croc Blanc disent depuis plus de 100 ans que le loup est un animal libre et sauvage (autant qu'une antilope ou un koala).Le loup avait un rôle positif dans la mythologie gauloise et nordique : quoique danger potentiel, le loup est un protecteur, on le craint, et le respecte en même temps.Au-delà, c'est le référentiel qu'utilise l'auteur qui peut faire écho chez le lecteur : si l'auteur se documente sur les voyages en mer sans être même navigateur, si le lecteur est lui-même marin (ou sujet au mal de mer), si l'auteur a du talent, en réalité, si l'effet est réussi, au moment de ma lecture, je n'ai pas besoin de savoir si c'est l'expérience qui parle.Ca viendra si je me mets à étudier l'auteur outre ses écrits.ôthric a écrit :En Europe le loup est un animal décrié ou négatif, chez les peuples turco-mongol c'est au contraire un animal mythique. A part la légende de Romulus et Remus, nourris par une louve, l'animal est plutôt perçu dans la littérature comme un dangereux prédateur de l'homme...
Mais pour qu'il y ait "jeu", encore faudrait-il des règles équitables pour les deux participants.Je partage l'avis de Witch sur les critiques.... Mention spéciale au "C'est le jeu m'a pauvre lucette"
Moi, moi ! :PUn podcast très intéressant aussi pour ma part (de toute façon, quand il est question des auteurs et de leur écriture, ça m'intéresse particulièrementKing Kong a écrit :D'autres écoutes ?
Je ne suis pas au courant, que s'est-il passé ?C'est sympa encore une fois d'écouter votre podcast.Pour l'épée de vérité: je n'ai pas apprécié la caricature du communisme, ni celle des élections démocratiques. J'aurais mieux fait d'arrêter la série avant d'arriver à ses passages.Pour les critiques des critiques sur facebook: vous en parlez beaucoup, cela arrive souvent ? Encore une mauvaise utilisation d'internet, où ce qui devrait parfois rester privé devient public.Councilman Yoda a écrit :Je n'avais pas vraiment d'idée sur ce thème du podcast mais au vu du scandale révélé par la fille de Marion Zimmer Bradley et impliquant cette auteure - des révélations qui semble devoir être prises très au sérieux - , je ne veux surtout rien connaître de la vie ou de la personnalité d'un auteur avant d'aborder son oeuvre, pendant sa lecture et surtout pas après.La fantasy est une littérature du rêve et de l'imaginaire et au vu de ce que peut nous réserver la réalité, mieux vaut que l'auteur disparaisse totalement derrière son oeuvre, les thèmes abordés et les messages véhiculés par les romans pouvant être en flagrante contradiction avec celui/celle qui les a produits.
Oui mais si il donne le nom du blogueur, un tour sur Google suffit pour déverser joyeusement sa bile sur le site de celui ci...Gillossen a écrit :Perso, je n'ai pas vu d'auteur envoyant ses "fans" sur le site/blog même du chroniqueur. Ça reste souvent limité à sa page Facebook. Mais bon, c'est peut-être encore "pire".
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