Cela fait des mois que je repousse cette lecture, de crainte d'être (encore) déçue par un auteur français. Je viens de le terminer, et ce fut vraiment une bonne surprise, même si je ne classerais pas la Horde dans mes lectures préférées (parce que bon, la fin... bof. J'y reviendrai). Je n'ai pas eu de mal à rentrer dans le récit, malgré le fait qu'on soit directement plongé dans dedans sans vraiment d'explication. De toute façon, j'aime bien que certaines choses ne soient accessibles qu'à partir d'une seconde lecture. Par contre, j'ai vite laissé tomber l'idée de me repérer dans les différents points de vue, à cause des signes. Heureusement que certains personnages ont une narration suffisamment distincte pour les repérer.Concernant le style, je l'ai trouvé un peu trop descriptif, voire lourd sur certains passages. Mais c'est contrebalancé par le récit. Sur les 23 personnages, seuls 4 ou 5 ont une véritable voix, mais j'ai trouvé qu'essayer de tous les faire parler était un bon point. La plupart des chapitres sont fluides, à part celui de la joute verbale (que j'ai trouvé originale dans un livre de fantasy, mais vite chiante), et celui sur le vif, beaucoup trop compact ( à mon avis, il aurait mieux valu distiller les informations sur plusieurs chapitres). Le récit est original, j'ai particulièrement aimé l'idée des différentes formes du vent, ainsi que celle des chrones. Malgré le style que j'ai trouvé poussif, le récit en lui-même est épique et on enchaîne les pages pour savoir dans quel pétrin la Horde va encore se fourrer...Par contre, le point noir, selon moi, c'est le manque de suspens :
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- On sait trop tôt que toute la Horde est destinée à disparaître. Du coup, à chaque nouvelle mort, on se dit "bon, lui, c'est fait, à qui le tour ? Les paris sont ouverts !". Pour dire, la seule mort qui m'ait émue, c'est celle des faucons ! (il faut dire que je me suis placée à la place du fauconnier, et je me suis imaginée tuer mon chat et le manger... Horrible...) Par contre, pas compris comment meurt Caracole. Du coup, impossible dans ces conditions de m'attacher aux personnages.- La véritable nature de Caracole est très facile à deviner, je me suis posée la question quand la Horde a été attaquée par le Corroyeur. La confirmation arrive dès le passage dans la tour, dans sa conversation avec Sov et Oroshi, du coup la révélation tombe à plat... J'ai même eu envie de baffer Sov à la fin quand Oroshi lui explique. - Le twist final, là encore facile à deviner dès le début, là encore confirmé dans la tour. J'aurais préféré le découvrir en même temps que Sov, parce que là, j'ai refermé le livre avec un "mouais, bof. C'était censé nous étonner ?". Mais bon, ce qui était intéressant, c'était le voyage, pas la destination.