Je vais pour ma part être plus mitigé que l'avis général ici exprimé. Précision, je n'ai as encore lu le quatrième tome, attendant sa sortie en poche (que j'ai peut-être rater

)J'avais assez bien accroché au premier tome, sans rien lui trouver de particulièrement original ou révolutionnaire. Ce n'est pas pour moins un mauvais point. On ne peut pas réinventer la littérature tout les quatre matins, et si le plus gros reproche à faire à une histoire est son manque d'originalité, c'est qu'elle est déjà bonne. La recherche de la distinction ne conduisant en général qu'à beaucoup de brassage d'air.Mais je m'égare, excusez moi. C'est à partir du second tome que mon opinion diverge. J'ai adoré les flashbacks. Par préjugé anti-américain, j'étais, en partie inconsciemment, parti du fait que l'auteur était raciste, bêtement islamophobe, n'aimait pas les arabes, et ferait des krasiens des antagonistes monolithiques, ou peu s'en faut. J'ai donc été très agréablement surpris par la justification apportée au parcours de Jardir, puis d'Inevera. Et maintenant, je trouve les passages et les arcs impliqueant les krasiens, un cran au dessus du reste. Les préjugés demeurent, mais il y a une tentative de nuance, qui certes ne porte pas toujours ses fruits.J'apprécie donc dans l'ensemble beaucoup ce cycle. Comme divertissement d'été je lui trouve ce qu'il faut, et même un peu plus. Je ne dis pas que la plume de Brett est hors du commun, que son intrigue est haletante, son univers extrêmement riche.... Non, le cycle à ses défauts, c'est indéniable. Je comprend que certains puisse trouver le rythme décousu, pour ma part ces "longueurs" me permettent de m'attacher à des personnages, qui en effet peuvent parfois manquer de complexité. Enfin, Arlen m'a profondément agacé durant le deuxième tome et une bonne partie du troisième. Et Leesha est une Marie Sue, oui, je ne vais pas le nier.Mais comme dit plus haut, c'est l'opposition avec les krasiens qui fait, à mon sens, une part de la saveur du tout. J'adore l'opposition en Arlen et Jardir, entre le "héros" qui inspire, mais refuse d'endosser son rôle, et celui qui prend le poids de son héritage...Je trouve que dans l'ensemble l'auteur à beaucoup de bonnes intentions, et tentent d'introduire des problématiques et des nuances assez intéressantes. Le développement des chtoniens va dans cet élan. Cependant oui, je reconnais que tout ceci est entaché de beaucoup de maladresse, d'erreurs de dosages, de beaucoup de convenus, de pas mal d'idées reçues, et d'un battage médiatique, rarement très bon sur le long terme.Le cycle à évoluer depuis le premier tome, s'éloignant de ce qui étaient alors ses points forts, mais je salue la tentatives de construire sur ça quelque chose d'autre, même si ça ne réussit qu'une fois sur deux. Pour ma part je bloquerais à partir du deuxième tome la note autour de six, chaque roman ayant ses défauts, mais de quand même très bon moments, ainsi qu'une cohérence générale solide.