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J'aime beaucoup leur site en tout cas. Je le trouve très pratique et agréable à utiliser, j'ai passé un bon moment à jouer avec les différents critères de recherche et ça m'a donné plein d'envies de lecture. ^^

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J'ai vu passer quelques réactions sur les réseaux sociaux, c'est désolant...

En attendant avec leur site, j'ai moi aussi rajouté pas mal de livres dans ma PaL !

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Malta a écrit :Concernant les lecteurs, je pense que ça n'aide pas qu'un roman LGBT Fantasy soit d'abord étiqueté LGBT et que la mention de Fantasy ou d'autre genre soit en arrière-plan, alors qu'il y a vraiment des perles...

C'est un peu ce qui me fait à chaque fois tiquer dans ce genre d'évènement (il y en a eu un dans le jdr (la Queervention rôliste). Tout ce qui va s'y passer va clairement être étiquetté lgbtxyz. Alors que le but devrait être plutôt la normalisation.
Est-ce vraiment ce qui est voulu ?
M'enfin, si ça aide, tant mieux, et peut-être qu'un jour on finira par ne plus se soucier de savoir qui couche avec qui et se concentrer sur l'histoire.


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Dans un autre registre, je n'aime pas avoir à être contraint par la "représentativité", qui a tendance à imposer le monde réel, où elle est tout à fait normale, aux mondes imaginaires (on rejoint le débat sur les quotas).

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Mais on peut dire la même chose pour tous les genres : Fantasy, Thriller, Romance, horreur, SF, Terroir, etc.
Pourquoi faire des petites étiquettes ? Pour que les gens s'y retrouvent dans ce qu'ils aiment - au risque, évidemment de ne pas découvrir de chouette choses à côté (genre dans mon cas, je ne vais jamais voir les rayonnages terroir ou littérature blanche ;) )
Memento mori

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Niveau normalisation, bien sûr, dans le meilleur des mondes, un salon de l'imaginaire accueillerait tous les auteurs et lecteurs avec la même visibilité, on pourrait parler de littérature LGBT comme ça nous chante à tous les stands, voir tous les auteurs qu'on aime, etc. Dans l'absolu, c'est loin d'être le cas ^^

Et sinon, comme Kaellis a bien dit, eh bien c'est tout simplement super pour avoir exactement ce qu'on aime, comme les salons de l'imaginaire en général sont géniaux pour les amateurs de Fantasy ^^ Moi qui ne lis quasi plus que du MM, je m'y retrouverai plus dans ce salon que dans un général :)

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Jacknife a écrit :
Malta a écrit :Concernant les lecteurs, je pense que ça n'aide pas qu'un roman LGBT Fantasy soit d'abord étiqueté LGBT et que la mention de Fantasy ou d'autre genre soit en arrière-plan, alors qu'il y a vraiment des perles...

C'est un peu ce qui me fait à chaque fois tiquer dans ce genre d'évènement (il y en a eu un dans le jdr (la Queervention rôliste). Tout ce qui va s'y passer va clairement être étiquetté lgbtxyz. Alors que le but devrait être plutôt la normalisation.
Est-ce vraiment ce qui est voulu ?
M'enfin, si ça aide, tant mieux, et peut-être qu'un jour on finira par ne plus se soucier de savoir qui couche avec qui et se concentrer sur l'histoire.

Le but premier de la Queervention rôliste était d'offrir aux rôlistes LGBT et aux gens qui aiment jouer des personnages LGBT un espace sûr, où l'on ne risque pas de se faire regarder bizarrement ou insulter parce qu'on est homo/bi/trans/etc ou parce qu'on a envie de jouer un personnage gay ou bi ou lesbienne ou trans etc. Parce que oui, ça arrive, malheureusement.
Dans le cas du salon et du site Fantastiqueer, le salon répond peut-être à ce type de besoin. Mais lui et le site ont aussi pour but de rendre plus visibles ces thèmes. En naviguant sur le site, on se dit souvent : "Je ne savais pas qu'il y avait autant de romans qui abordaient tel ou tel thème LGBT". Et donc on découvre des livres, on met en avant des livres engagés et des auteurs engagés en faveur de l'acceptation. Et ça fait avancer les choses.
Dans un monde idéal, l'orientation sexuelle, l'identité de genre et toute cette sorte de choses n'auraient plus d'importance et n'auraient pas besoin d'être précisés, certes, certes... mais il suffit de s'informer un tant soit peu sur ce qui se passe dans le monde en ce moment pour se rendre compte qu'on est très loin d'en être là. Et pour en arriver là, il faut parler, lutter contre l'ignorance (parce qu'on peut être ignorant de bonne foi sur ces sujets) et les préjugés et les peurs inutiles, et imaginer des mondes meilleurs. Ce genre de chose :)

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Tybalt a écrit :Le but premier de la Queervention rôliste était d'offrir aux rôlistes LGBT et aux gens qui aiment jouer des personnages LGBT un espace sûr, où l'on ne risque pas de se faire regarder bizarrement ou insulter parce qu'on est homo/bi/trans/etc ou parce qu'on a envie de jouer un personnage gay ou bi ou lesbienne ou trans etc. Parce que oui, ça arrive, malheureusement.

Ce qui est bien dommage, ce climat d'insécurité :/
C'est pourtant la nature même du jeu de rôle, que de jouer un rôle. On devrait être libre de jouer comme on veut nos personnages. Peut être même que certains ont utilisé cette méthode (d'abord présenter un personnage à l'orientation sexuelle différente du reste du groupe) pour ensuite faire leur coming out auprès de leurs amis ?

La seule chose qu'un joueur devrait craindre au cour d'une partie, c'est le sadisme du MJ, haha :D

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Et donc on découvre des livres, on met en avant des livres engagés et des auteurs engagés en faveur de l'acceptation. Et ça fait avancer les choses.

Fenêtre d'Overtone, étape 4 :
- Du raisonnable au populaire
Il s'agit d'intégrer la pratique défendue à la mentalité populaire. Cela passe par les canaux de diffusion culturelle comme les films, les romans, les journaux ou même la musique

Le fatras idéologique/théorique LGBT+ formaté en roman, très peu pour moi.

Déjà quand j'ai vu la franc-maçonnerie s'inviter aux Imaginales, cela m'a fait tiqué.

Non au "roman" idéologique : un roman ne doit pas servir une cause, il doit servir une bonne histoire.


PS: Je ne suis ni ignorant, ni avec préjugés, ni "phobe" (une des quatre lettres me définit)

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Dans ce cas-là, il ne faudrait peut-être pas utiliser le terme "fatras".
Je ne crois pas que ça aide à la discussion sereine, sincèrement. :)
A mon humble avis, bien sûr.

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On malmène vraiment beaucoup cette notion de visibilité : à partir de quel moment avoir un comme plusieurs personnage.s faisant parti d'une minorité quelconque (et des minorités, pardonnez du peu mais il y en a énormément justement, que ce soit dans l'orientation sexuelle ou par rapport à autre chose), c'est faire entrer dans le cerveau du lecteur une idéologie au marteau et au burin?

Par contre, je conçois tout à fait qu'on puisse avoir peur qu'un livre enferme dans des cases, propose des définitions exhaustives, réductrices. Que l'on ait affaire à des "rôles" et des "ressorts scénaristiques" plutôt que des personnages à part entière. Un salon de ce type permet justement d'être guidé (et non pas dirigé) pour éviter ce genre d'ouvrages.

Il y a une grosse différence entre donner une visibilité et se contenter de remplir des quotas :/

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@Saint Graal : Je ne suis vraiment pas sûre de comprendre ton propos :/ Un roman avec une bonne histoire ne peut donc pas véhiculer de valeurs également ? Un roman LGBT (c'est pour l'exemple, vu qu'on est dans ce sujet) où il est question d'homophobie, ou de PMA, ou autre, ne devrait pas exister ? Avec la société actuelle, n'importe quel roman LGBT peut aborder ces sujets-là... Il ne devrait donc pas y avoir de littérature LGBT ? :huh:

@Nephtys : Tout à fait d'accord ! Au moins en lisant du MM, je sais que les personnages gays ne seront pas là pour faire figuration :lol: (Bien que ça peut être tout à fait le cas pour d'autres minorités :rolleyes: Malheureusement avec les problèmes actuels j'ai peur qu'on ait de plus en plus de ce genre de "quotas" obligatoires dans les romans, peu importe le genre :/ Comme c'est déjà le cas dans le cinéma, je trouve...)

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Malta a écrit :@Saint Graal : Je ne suis vraiment pas sûre de comprendre ton propos :/ Un roman avec une bonne histoire ne peut donc pas véhiculer de valeurs également ? Un roman LGBT (c'est pour l'exemple, vu qu'on est dans ce sujet) où il est question d'homophobie, ou de PMA, ou autre, ne devrait pas exister ? Avec la société actuelle, n'importe quel roman LGBT peut aborder ces sujets-là... Il ne devrait donc pas y avoir de littérature LGBT ? :huh:

Les idéologues ne devraient pas traduire leur idéologie en romans, cela aboutit à de mauvais romans, cela dessert l'art du roman, qui devrait avoir pour cause à défendre uniquement le Beau, le Bien et le Vrai (idéalement).

Le mouvement LGBT est pour moi pure idéologie, qui ne représente que lui-même et ne supporte pas qu'un homosexuel soit contre PMA, GPA...

Un militant LGBT qui écrit des romans peut-il écrire une histoire autour d'un couple homosexuel faisant le choix de la PMA ou de la GPA, qui entraîne des conséquences malheureuses ?

Il peut y avoir des bons romans sur ces sujets, écrits par des homosexuels comme par des hétérosexuels, mais pas de bons romans LGBT.

Dans la controverse entre Tolkien et Lewis, je suis du côté de Tolkien : Lewis en habillant son christianisme sous les oripeaux de la fantasy me gène, car on peut l'accuser d'avancer masqué. D'ailleurs la réponse de Pullman à Lewis est cinglante, en habillant la gnose sous les habits de la fantasy : cela m'avait a l'époque sidéré ! Quelle audace ! Et quel talent !

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cela dessert l'art du roman, qui devrait avoir pour cause à défendre uniquement le Beau, le Bien et le Vrai (idéalement).

Et ça, ce n'est pas de l'idéologie??
Parce que tant qu'à citer la triade platonicienne, autant être précis : le "Bien" qui rejoint la beauté et la vérité chez Platon, n'est en rien une définition de ce qu'il faut faire au sens moral contemporain du terme, et par exemple (je dis ça au hasard, hein), un papa une maman c'est le bien, un papa et un papa c'est le mal. Un roman qui se met au service d'une conception du Bien (et mettre une majuscule n'y change rien, à un moment il faut définir ce qu'est le bien, et les conduites conformes au bien, c'est-à-dire éthiques, qu'on en déduit), est nécessairement "idéologique". Mais à force de mettre ce terme à toutes les sauces, on le vide de son sens. L'idéologie, c'est la science des idées, de leur nature, de leur origine, et par extension, un ensemble systématique d'idées qui oriente l'action. Débattre pour savoir si une orientation sexuelle est une orientation politique cohérente avec un système d'idées est une question passionnante, mais je ne crois pas que ce soit celle qui se pose ici. La sous-représentation de l'homosexualité dans la littérature, obligeant par exemple les interprètes à de risibles circonvolutions pour démontrer l'homosexualité d'un Vautrin chez Balzac, justifierait à elle seule qu'aujourd'hui, on mette ces personnages en avant. Mais ce n'est même pas le problème, à vrai dire : il est ridicule de continuer à narrer des histoires en faisant comme si tout le monde était blanc et hétérosexuel. La vie, c'est le métissage, les orientations sexuelles différentes, qui peuvent changer au cours d'une vie. Si un roman veut être crédible aujourd'hui, comment peut-il se cantonner au carcan moral d'il y a des lustres, où il ne fallait pas parler de ces choses-là (au nom du Vrai, du Bien et du Beau, peut-être?... quoi que, certes pas pour Platon). Je m'inquiète personnellement de la montée du communautarisme, mais d'un autre côté, je juge absolument légitime la colère de tous ceux qui ont été victimes du système moral des religions du livre, du patriarcat, du colonialisme et ses suites encore si douloureusement tangibles. Je juge tout aussi légitime qu'elle s'exprime dans des livres, revendique une place, des salons.
Ceux à qui ça ne convient pas n'ont qu'à passer leur chemin et aller lire ailleurs.

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Que la littérature puisse s'affranchir des carcans religieux, politiques, idéologiques, moraux, c'est en effet une bonne chose, ça fournit une diversification intéressante. Mais cette logique de libération peut également se retourner en un nouveau carcan qui, sous prétexte de faire droit à la diversité des modes de vie, peut fournir une sureprésentation elle-aussi dommageable. On assiste à ce type de biais dans les films et séries, où on a l'impression qu'il faut cocher des cases par respectabilité, quitte à malmener l'expérience de chacun (donc on idéalise encore en croyant dépasser les clichés). J'ai l'impression qu'à un certain fixisme (gênant c'est certain) on réagit par une apologie du mouvement, du "métissage", qui ignore aussi la complexité du réel. J'ai peine à me dire que la littérature doive forcément être complètement de son temps, j'aime aussi le décalage, tel que le propose Bakker : « La tendance dans la plupart des fictions de Fantasy est de prendre soin des attentes morales des lecteurs, de dépeindre des mondes idéologiquement corrects et ainsi d’éviter tous les types de problèmes qui semblent se poser à moi avec ma fiction. En d’autres termes, la tendance est d’être contrit plutôt que critique (et ensuite de critiquer ceux qui refusent de s’excuser). Mon intérêt réside dans la laideur glorieuse qu’il y a à construire un monde traditionnel. Des mondes intolérants. Des mondes biaisés. Des mondes ‘‘humains’’ exposés à travers des expressions fantastiques. » (disponible sur Elbakin)

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MODÉRATION : Saint Graal : Eeet on va t'arrêter là parce que ça commence à dépasser certaines bornes. S'exprimer c'est bien, le forum est fait pour cela ; raconter n'importe quoi, ça ne nous intéresse pas.

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MODÉRATION : Saint Graal : Eeet on va t'arrêter là parce que ça commence à dépasser certaines bornes. S'exprimer c'est bien, le forum est fait pour cela ; raconter n'importe quoi, ça ne nous intéresse pas.

Reprenons la discussion sur les sujets LGBT+ dans les œuvres de fantasy et l'actualité avec le salon FantastiQueer.

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dans mes lectures récentes il y a la Trilogie du Livre des Ancêtres (soeurs saintes...) de Mark Lawrence qui pourrait etre étiquettée comme fantasy LGBTQ.

Par ailleurs la plupart des écrits de Clive Barker font souvent référence à des thèmes LGBTQ (l'auteur état lui même homosexuel).

A un moindre niveau, Il y a plusieurs personnages homosexuels dans les romans de Joe Abercrombie (Le Grand Duc Orso dans Servir froid ou Javre, la Lionne d’Hoskopp: elle apparait dans double-tranchant un recueil de nouvelles et je crois dans un autre cycle mais je ne suis pas sur).