Lu aussi, et terriblement déçue…
Sur le papier, ça a l'air sympathique, et ça pourrait même vaguement évoquer Myiazaki. Sauf que non, en fait. Il n'y a ni profondeur ni onirisme. Pas même une touche de poésie. C'est juste le capitalisme appliqué à la matière onirique (oskour).
L'autrice n'exploite pratiquement rien de ce que charrie le concept de rêve. Rien sur les perceptions culturelles diverses (alors que la clientèle est censée être internationale), rien sur la symbolique. L’activité onirique revient ici, à peu de chose près, à une séance ciné personnalisée. Et au fond, je trouve ça éminemment triste. Cela réduit un vaste champ des possibles à une peau de chagrin.
Pour moi, c'est l'archétype du divertissement pour "humain blasé vivant dans un monde capitaliste". C'est vaguement mignon par moments, c'est facile à lire, facile à suivre, mais c'est très creux. Ça revient à une poignée de paillettes jetées dans les yeux pour faire diversion et oublier un peu le quotidien. Surtout aucune réflexion, aucune remise en question, même minime. L'autrice nous sort même le poncif de "si tu crois assez en tes rêves, tu finiras par y arriver", un mensonge séduisant, mais un mensonge tout de même, un mirage.
Enfin, ça dit sans doute quelque chose du monde dans lequel nous vivons…