Alors ... on va essayer de faire quelquechose d'à peu près constructif (je suis sur un nuage et je ne suis pas près de retomber

). Déjà je suis TRES contente de l’avoir vu en VO.SPOILERSLe début : Très bien, ce n'est pas l'entrée en matière fracassante des Deux Tours mais c'est sympa de voir cette scène (très fidèle au livre) et la transformation de Sméagol en Gollum est tout à fait impressionnante.Les personnages :Le fait que Gollum essaie de monter Frodon contre Sam m'a un peu surprise mais pas plus dérangée que ça finalement. Le jeu de Gollum est toujours aussi bon, parfait. La dégénérescence de Frodon tout au long du film est très bien rendue et très juste. Même une fois que tout est terminé, on voit bien qu’il n’est plus le même. Sam est vraiment époustouflant, égal à lui même, son dévouement pour Frodon ne faiblit absolument pas, même quand celui-ci le renie, il en devient héroïque (Shelob). Alors là, évidemment, mention spéciale à Sean Astin qui pour moi mérite sans problème un oscar.Merry et Pippin sont fidèles à eux mêmes également, Merry perçoit un peu mieux la gravité de la situation que Pippin, tout au moins au début, mais malgré les circonstances, ils restent des hobbits jusqu’au bout des orteils. J’ai adoré la scène quand ils dansent sur une table à Edoras, on se croirait revenus au Dragon Vert. Leur séparation est très émouvante, comme leurs retrouvailles (que j’aurai aimé un peu plus longues).Théoden est enfin royal et surtout plus volontaire que dans les Deux Tours. Par contre j’ai été un peu déçue qu’Eomer ne soit pas plus mis en avant. Il me semble qu’il n’est pas dit à la fin qu’il succède à Théoden, c’est dommage.J’ai bien aimé Denethor finalement. Son rôle n’est pas tellement développé et sa fin un peu « précipitée », au sens propre comme au figuré, mais son désarroi face au siège de la cité, à la mort de Boromir et à la blessure de Faramir est palpable.Les interventions d’Arwen sont bien placées. La scène avec l’enfant m’a bien plu (par contre, s’il s’agit d’Eldarion, Aragorn me semble un peu trop vieux), tout comme le fait qu’elle récite les 4 derniers vers du poème d’Aragorn « tout ce qui est or ne brille pas ».Et le meilleur pour la fin : Aragorn

l’apothéose, il assume enfin son destin (pas très à l’aise au couronnement, mais on lui pardonne). La petite scène avec Eowyn avant qu’il prenne le chemin des morts met bien les choses au clair sur leur relation et en plus il me semble qu’elle est tirée du livre, impeccable. Sa prestance face à l’armée des Morts et face à sa propre armée est géniale. J’ai juste trouvé qu’il passait un peu vite de son costume de rôdeur à celui de roi à la fin. Les décors et les créatures :Rien à redire : Minas Tirith (intérieur et extérieur), Minas Morgul, Cirith Ungol (la tour, les escaliers et le tunnel), la plaine de Gorgoroth, les oliphants, la bestiole du Roi Sorcier, Shelob, etc … >>> LE BONHEUR

Les effets spéciaux :Rien à redire non plus, je n’ai pas vu de défauts comme dans les Deux Tours. L’armée des morts est telle que je l’imaginais.

La fin :Je ne l’ai pas du tout trouvée trop longue. J’aurai même bien voulu revoir un peu Aragorn et Arwen après la couronnement, Eomer, Eowyn, Faramir … et un peu de Valinor. Mais sinon j’ai adoré.Finalement, très peu de choses m’ont laissée sur ma faim et ce sera probablement dans la VL, (les maisons de guérison, Eowyn et Faramir, la voix de Saruman).En conclusion, ce film est pour moi aussi le meilleur des trois, le plus équilibré et peut-être même le plus fidèle au livre. Les Deux Tours (version ciné) laissait une grande place à l’action, au détriment parfois de la psychologie des personnages, alors qu’ici on a quand même un certain nombre de scènes plus intimistes. Je m’attendais à quelquechose de grandiose mais là je suis franchement retournée. Je n’ai pas vu passer le temps et certaines scènes m’ont foutu les larmes aux yeux (voire un peu plus) : la chevauchée de Gandalf dans Minas Tirith (avec la musique qui monte en même temps sur le thème du Gondor), la charge des Rohirrims, la phrase de Frodon « I am glad you are here with me Sam Gamgee. Here at the end of all things » et les aigles qui arrivent, le couronnement …J’aurais encore énormément de choses à dire mais ça se bouscule un peu dans ma tête alors je vais en rester là pour aujourd’hui. Une chose est sûre, je ressens la même nostalgie qu’à chaque fois que je termine le livre. PJ a réussi.