Posté : sam. 2 sept. 2006 23:56
Hallelujah ! Une date de sortie annoncée pour la VF !
Inutile de dire que j'attends avec impatience le mois de mars ...

Ca me donnera peut-être enfin la volonté pour le finir en anglais (plus d'un an que ma lecture est arrêtée à la 200e page)...Aslan a écrit :Du nouveau pour la VF !:arrow: http://www.elbakin.net/fantasy/news/278 ... an-Strange
Mot de l'éditeurPar un hiver humide et brumeux, imaginez-vous installé en bonne compagnie au coin du feu, dans un salon londonien digne d'un roman de Jane Austen… Vous voilà dans l'univers de Jonathan Strange et Mr Norrell, ceux par qui la magie est revenue.Il y a des siècles de cela, du temps où la magie existait encore en Angleterre, le plus grand magicien de tous était le roi Corbeau. Enfant d'homme élevé par des fées, le roi Corbeau mêla sagesse féerique et humaine raison pour fonder la magie anglaise. Au début du XIXe siècle, en 1806, année où commence le roman, il n'est plus guère qu'une légende. L'Angleterre est gouvernée par un roi fou, Lord Byron bouleverse les mœurs autant qu'il révolutionne la poésie, les guerres napoléoniennes ravagent le pays… et plus personne ne croit à la pratique de la magie.Or voici que Mr Norrell, le reclus de l'abbaye de Hurtfew, lance un défi aux magiciens théoriciens qui pullulent dans le pays : il prouvera qu'il est le seul véritable magicien du pays, ôtant ainsi à ses prétendus confrères le droit à porter ce titre. Dans une scène éblouissante, il prête parole et mouvement aux statues de la cathédrale d'York. La nouvelle du retour de la magie en Angleterre se répand jusque dans les frivoles salons londoniens. Pédant, ennuyeux, prétentieux, Mr Norrell devient pourtant la coqueluche de la noblesse londonienne et enfièvre la jeunesse. Mais lui veut davantage : aider le gouvernement dans sa guerre contre Napoléon. À force d'intrigues, il finit par rencontrer l'un des plus importants ministres du gouvernement, Sir Walter, dont il ramène la jeune fiancée à la vie. Cependant, cette prouesse magique a un coût élevé : une sombre négociation avec le gentleman aux cheveux comme du duvet de chardon, un garçon-fée retors qui, sous une apparence de gentleman, s'ingénie à contrecarrer l'ennuyeux magicien humain. Agréé par le gouvernement, Mr Norrell met ses talents au service de l'armée : il bloque les Français en rade de Brest grâce à une immense flotte anglaise composée de navires nés de la pluie, et dote les côtes britanniques de charmes protecteurs.Aider le royaume d'Angleterre n'est pas l'unique obsession de Mr Norrell. Car il veut aussi, et surtout, éliminer tout rival possible. Néanmoins, c'est compter sans la prophétie : Deux magiciens paraîtront en Angleterre. Le premier me craindra ; le second de me voir brûlera.Et bientôt il croise sur son chemin un brillant jeune magicien, Jonathan Strange. Ce dernier est charmant, riche, un brin arrogant, mais imaginatif et courageux. Mr Norrell, séduit, le prend pour élève. Ensemble, ils éblouissent le pays de leurs exploits.Mais leur association tourne vite à la rivalité. Mr Norrell n'a jamais renoncé à son goût du mystère de toute une vie, tandis que Strange sera toujours attiré par la magie la plus folle et la plus périlleuse. Il se laisse donc fasciner par la figure ténébreuse du roi Corbeau, et sa poursuite étourdie d'une magie depuis longtemps oubliée menace non seulement son association avec Norrell, mais tout ce qui lui est cher.Élégant, plein d'esprit et absolument ensorcelant, Jonathan Strange & Mr Norrell recrée un monde révolu, tout de mystère, d'imagination et de beauté, dont la langue fleure bon le XIXe et qui subjuguera le lecteur jusqu'à la dernière page.
Et le roman sort demain !NOUVELLE VENUELe second roman est l'oeuvre de Susanna Clarke, nouvelle venue dans le domaine de la fantasy. La traduction de son Jonathan Strange et Mr Norrell était attendue avec beaucoup d'intérêt, car l'ouvrage a été couvert de prix aux Etats-Unis : prix Hugo, prix Locus, World Fantasy Award... A sa lecture, on ne peut que trouver justifiée l'avalanche de récompenses et de critiques dithyrambiques. Ce roman retient l'attention pour des raisons évidentes : l'ambition du projet, qui s'inscrit dans une tradition à laquelle l'auteur fait souvent référence (par ses allusions à Jane Austen, par exemple) et l'originalité totale de son intrigue.Nous sommes en 1806. La magie pratique qui était exercée par des magiciens remarquables comme le Roi Corbeau et Martin Pale a disparu des îles Britanniques depuis deux siècles. Les "magiciens" des sociétés savantes ne sont plus que des historiens ou des théoriciens. Or voilà que, par une extraordinaire prestation dans la cathédrale d'York, on apprend l'existence d'un brillant magicien, Mr Norrell, un érudit qui a réuni dans sa bibliothèque une considérable documentation sur la magie. Ses étonnants pouvoirs révélés dans la presse, Mr Norrell monte à Londres et se met au service du gouvernement de son pays en guerre contre Napoléon. A nouveau, il démontre la puissance de sa magie, qui réussit à leurrer la marine française. Mais voilà qu'un certain John Strange montre lui aussi quelque aptitude dans la pratique de cet art redoutable : Mr Norrell accepte d'en faire son élève et de partager avec lui une part de son savoir. La guerre contre Napoléon prenant un autre tour, Strange est envoyé au Portugal pour apporter son aide à l'armée de Wellington. Ce qu'il fera avec brio, acquérant ainsi des compétences qui le placeront à son retour en position non de disciple, mais en rival de Mr Norrell. D'autant que Jonathan Strange ne comprend pas l'impasse faite par son ancien maître sur les enseignements du plus puissant magicien du passé : le Roi Corbeau...Voici, en peu de lignes, l'argument de ce gros roman : on conçoit aisément que ce n'est là que la colonne vertébrale d'une intrigue foisonnante, menée avec une virtuosité confondante. Susanna Clarke nous conte avec le même brio l'installation de Mr Norrell à Londres et son introduction dans les milieux qui "comptent" et la participation de Jonathan Strange à la bataille de Waterloo, ou encore son séjour à Venise. Mais c'est dans le champ propre de la fantasy qu'elle se montre le plus inventive ; c'est là que son roman prend toute sa vertigineuse dimension. Le Roi Corbeau n'a pas disparu, son activité est simplement devenue occulte : elle ne s'exerce plus que pour la satisfaction de caprices bien dignes du fantasque peuple-fée qui l'a élevé. Avec ce premier roman qui appelle une suite, Susanna Clarke a bien mérité de la magie... et de la littérature. --------------------------------------------------------------------------------LES LIMITES DE L'ENCHANTEMENT (The Limits of Enchantment) de Graham Joyce. Traduit de l'anglais par Mélanie Fazi. Ed. Bragelonne, 300 p., 20 €. JONATHAN STRANGE ET Mr NORRELL (Jonathan Strange & Mr Norrell) de Susanna Clarke. Traduit de l'anglais par Isabelle D. Philippe. Ed.Robert Laffont, 848 p., 23 €.Jacques BaudouArticle paru dans l'édition du 02.03.07. Elections 2007 : Le Monde chez vous pour 16€/mois