Pour reprendre le post de Mojo, je viens de finir le livre il y a à peine une demi-heure. Sauf que moi, côté a priori, j'aimais beaucoup la couverture (elle fait beaucoup moins 3D par ordi que certains pensaient, notamment au niveau de l'eau), l'histoire m'emballait un max, et j'adore les histoires qui se déroulent dans des lieux plutôt "restreints" (villes, châteaux,...) où l'ambiance arrive à bien se poser. Surtout quand ce sont des villes vivantes, colorées,...On serait tenter de sortir tout plein de références : Oliver Twist, Ocean's Eleven, Arsene Lupin, les Tarantino, Prison Break (si si, pour les rebondissements et les "Mais comment il va s'en sortir là, sérieux ?"

), la ville de Venise,... Mais non, la saga des Salauds Gentilhommes, c'est la saga des Salauds Gentilhommes. Scott arrive largement à imposer son style et on s'affranchit très rapidement de toutes ces références.Le style de Scott, c'est quoi d'ailleurs ? Des dialogues plus que vivants ? Des personnages charismatiques (mais vraiment !) ? Un histoire menée intelligemment ? Des mystères bien traités, sans lourdeur ? Oui, c'est un petit peu de tout ça. Non, plutôt beaucoup de tout ça !Je compte pas le nombre de fois qu'une réplique assassine m'a fait rire (mais vraiment !), elles ont tellement le sens de l'à-propos, avec des insultes bien choisies et surtout bien utilisées. On est loin de la surenchère de grossièreté qui ne sert à rien. Ca donne vraiment un cachet particulier, et un sacré rythme aux dialogues.Les personnages sont super bien taillés, par psychologiquement comme du Hobb, mais au niveau du caractère et du style des personnages, Locke Lamora en tête, mais pas seulement (ahhh les jumeux Sanza !). D'ailleurs, contrairement à Gillo, j'ai trouvé que Locke Lamora méritait largement sur surnom. Il est vraiment bluffant et côté ingéniosité, il fait quand même très fort. Petit exemple, sans trop spoiler non plus :
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Son coup d'éclat chez Meraggio est quand même assez énorme.
L'histoire est aussi très bien menée, que ce soit au niveau du rythme effrenné (les 200 dernières pages, voire plus, sont totalement folles !), de l'intelligence des plans des Salauds Gentilhommes ou encore des mystères entourant les personnages et leur histoire. Pour ce dernier point, je pense notamment à la façon dont est traité le Roi Gris : l'auteur n'assainne pas à chaque ligne "Mais comment il fait-ça ?", "Mais pourquoi il fait-ça ?". Non, les Salauds se pose la question puis le mystère fait son bout de chemin tout seul.Si j'ai eu un peu de mal au début avec les interludes (principalement des flashbacks), leur intérêt se révèle sur la fin et avec du recul on se dit que c'était une excellente idée. Au début, les interludes sont aussi longs que les chapitres, ce qui nous permet de découvrir les deux périodes en douceur. Puis quand le décor est mieux posé et que l'histoire s'emballe, les interludes arrivent à s'effacer (jusqu'à pratiquement disparaitre) pour laisser place au scénario, tout en gardant leur pertinence.Bref, pour moi c'est du bon sur toute la ligne et j'aurai vraiment du mal à trouver un point noir à ce roman ! A lire, à lire, (mais vraiment !) à lire !Vivement la suite (qui
devrait arriver en octobre en VF) et vivement l'interview d'Elbakin, tiens !
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