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UnafricaineaPanam a écrit :
Aerendhyl a écrit :
J'en profite également pour pousser un coup de gueule sur l'éditeur.
Je précise qu'avec certains pistons en librairie je n'ai pas acheté le bouquin et malgré cela je trouve l'édition complètement naze.
28€ pour 500 pages imprimées en République Tchèque en novembre 2022 à bas cout avec une couverture souple non illustrée (et affreuse au demeurant), sans aucun carte ni illustrations internes et de nombreuses coquilles...
A titre de comparaison :
-Feu et Sang intégrale chez Pygmalion 30€ couverture rigide 1100 pages édition complètement illustrée avec de magnifiques illustrations, de nombreuses cartes, arbres généalogiques et un marque page intégrée
-Les Archives de la lumière d'éclat chez Gollancz : 30€, 1200 pages environ, couverture rigide, de magnifiques illustrations, appandices et cartes.
-Livre Malazéen chez Leha : 28 € 1000-1200 pages, couvertures illustrées et cartes
-Song of Ice and Fire chez Bantam : 28 € 1000-1200 pages, couvertures rigides et cartes/appendices
Jaworski a bien évidemment écrit bien plus que les 500 pages qui nous ont été servi par les montonnes electroniques.

Alors bon. Le choix de la couverture ne te plaît peut-être pas (je la trouve aussi horrible également) mais cela reste le travail d'un illustrateur.

Ensuite on peut se permettre de critiquer les Moutons sur le découpage de certains ouvrages - notamment les derniers de Jaworski mais les comparer à Pygmallion, c'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité.
D'autant plus qu'avant d'avoir un intégrale de Feu et Sang, Pygmalion a sorti le livre en deux parties en grand format, que la ME appartient au groupe Flamarrion qui a aussi J'ai lu qui réédite à chaque sortie de la moindre news de Game of Thrones tous les livres avec simplement un changement de visuel (parfois simplement une photo de la série). :lol:

Je ne connais pas le business plan des éditions Leha mais pour une si jeune maison d'édition, la parution du Livre Malazéen apparaît comme surtout un pari et un énorme coup de pub (à raison) quitte à rogner au maximum sur les marges.
Je me trompe sûrement mais je le vois ainsi.

Tout comme défendre les moutonnes électriques c'est également l'hôpital qui se fout de la charité.
Assez marrant de voir que tu ne parles que de deux éditeurs sur les 4 cités.
Et sur Pygmalion je te rejoins, toujours est-il qu'ils ont ensuite sorti une intégrale de très bonne qualité à prix abordable. A t-on la même chose pour les montonnes electroniques ?

Je ne défends absolument pas Les Moutons, bien au contraire suffit d'aller sur le topic dédié à l'autre série de l'auteur.
Oui, une fois la rentabilité bien établie sur une série qui, de toute façon, se vendra toujours comme des petits pains.

Je ne parle pas des deux autres car, à première vue, ce sont des éditions étrangères et que je n'ai jamais eu l'une d'elles entre les mains.

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Je viens de terminer la lecture de cette première partie du Chevalier aux Épines, et j'ai apprécié cette lecture. Ma lecture de Gagner la guerre remontant à trois ans, je ne me souvenais que très peu de son histoire. J'ai récemment lu la nouvelle Au service des dames du recueil Janua Vera.
Et c'est avec plaisir que j'ai retrouvé le chevalier de Vaumacel.
J'ai eu un peu de mal avec les 100-150 premières pages, car cette partie me semblait être une sorte de quête annexe, mais je pense que par la suite, la quête première d'Aedan se révèlera importante. Mais une fois cette première partie passée, ce fut un plaisir.
Un plaisir de rencontrer ces personnages. Car à mon étonnement, nous n'allons pas uniquement avoir le point de vue du Chevalier aux épines. Je pense au Chevalier de Quéant, la bande de Blancandin, le Grand Bâtard, ou encore Prudence (qui je pense sera un personnage important par la suite). Son chapitre est d'ailleurs l'un de ceux que j'ai le plus apprécié.
Les deux chapitres centrés sur les combats, sont excellents, même si le vocabulaire utilisé par Jean-Philippe Jaworski peut parfois être difficile à comprendre (et m'a souvent obligé à consulter un dictionnaire), on visualise parfaitement ces scènes, on a envie que nos personnages sortent vainqueurs.
J'ai également apprécié les clins d'oeil tout au long du livre à des personnages croisés dans Gagner la Guerre. C'est très léger et ça ne viendra pas perturber les lecteurs n'ayant pas lu les précédents livres de l'auteur.
J'ai trouvé assez mystérieux le trio de chevaliers, et le peu d'informations que l'auteur nous donne sur eux et sur le pays dont il viennent me donnent envie d'en savoir plus. Peut être un jour verrons nous arriver un livre les concernant.
Bref, hâte de retrouver tous ses personnages et de découvrir la suite de l'histoire, surtout après cette fin marquante. L'auteur a du se frotter les mains en nous écrivant cette dernière.
Le Mal est le Mal. Petit, moyen, grand, peu importe, ses dimensions ne sont qu'une question de convention, et la frontière entre ces mots n'existe pas. [...] Mais à choisir entre deux maux, je préfère ne pas choisir du tout.

1104
C'est fou parce que moi le récit m'a embarqué dès le début, le ton est donné tout de suite, on sait sur quel style on s'engage - c'est à dire du roman à la voix très médiévale, avec tous ces termes et expressions.
Je peux cependant comprendre que ce soit un style qui ne plaise pas à tout le monde, mais quand j'ouvre un roman de Jaworski, ce n'est clairement pas pour être dans un page-turner, mais pour déguster la beauté des phrases tout en avançant à mon rythme dans le récit.
Memento mori

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Même si je suis d'accord avec toi ; la force de Jaworski c'est le style et les dialogues, et même si je suis un fan inconditionnel des romans médiévaux, ici je me suis ennuyé pendant le début du bouquin. Par moments j'ai dû me forcer à avancer et j'en suis le premier surpris.

Mais le rythme est incomparable avec ceux de gagner la guerre ou de même pas mort. Même si je peux lire une histoire pour la beauté du style, si ce qui s'y passe ne m'intéresse pas, c'est un problème.

Et ici... Ben, à mon sens, c'est le cas. J'espère que quand les trois parties du livre seront assemblées cette impression s'atténuera, mais malgré tout, même si les deux autres parties sont exceptionnelles à tous points de vue, elles n'en souffriront pas moins d'une intro au minimum vraiment très lente.

Et j'insiste encore une fois : le style me plaît. Le problème n'est pas là. Je le savourerais mieux s'il racontait quelque chose qui m'intéresse (et là, c'est loupé dans mon cas)

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Temliw a écrit :Même si je suis d'accord avec toi ; la force de Jaworski c'est le style et les dialogues, et même si je suis un fan inconditionnel des romans médiévaux, ici je me suis ennuyé pendant le début du bouquin. Par moments j'ai dû me forcer à avancer et j'en suis le premier surpris.

Mais le rythme est incomparable avec ceux de gagner la guerre ou de même pas mort. Même si je peux lire une histoire pour la beauté du style, si ce qui s'y passe ne m'intéresse pas, c'est un problème.

Et ici... Ben, à mon sens, c'est le cas. J'espère que quand les trois parties du livre seront assemblées cette impression s'atténuera, mais malgré tout, même si les deux autres parties sont exceptionnelles à tous points de vue, elles n'en souffriront pas moins d'une intro au minimum vraiment très lente.

Et j'insiste encore une fois : le style me plaît. Le problème n'est pas là. Je le savourerais mieux s'il racontait quelque chose qui m'intéresse (et là, c'est loupé dans mon cas)

Je te rejoins entièrement. Et j'ai du mal à progresser pour le terminer.
Déjà dans le très mitigé Rois du Monde, j'avais déjà eu ce ressenti que l'histoire passait parfois trop au second plan par rapport aux interminables descriptions forestières.

Il faut quand même avouer que Jaworski a une véritable obsession pour les fôrets et divers cours d'eau.
De mon point de vue il y a plusieurs éléments qui rendent tout le début du livre vraiment ennuyeux :
-un narrateur omniscient trop éloignée des événements, on est très loin du croustillant point de vue de Benvenuto
-des descriptions de paysage bien trop longues et repetitives qui, on a l'impression, sont là pour mettre plein la vue sur la beauté du style mais ne font pas progresser l'histoire
-un roman "morcelé" par l'éditeur

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J'ai dévoré ce chevalier aux épines sitôt acheté. Un ouvrage enchanteur, toujours aussi joliment écrit mais dans une ambiance -heureusement- fort différente de Gagner la guerre. Le fait d'avoir adoré ce dernier n'empêchait pas d'attendre autre chose pour une nouvelle incursion dans le vieux royaume et en la matière je ne suis guère déçu. Dès les premières pages il nous emporte et l'on se prend à désirer parcourir des chemins de traverse entre les arbres pour en savoir plus et flâner en ces lieux. Peu nombreux sont ceux qui provoquent chez moi, comme Tolkien ou Platteau, pareil sentiment.

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Fini de lire Le tournoi des preux, et c’est encore un beau cru de Jaworski. Comme évoqué plus haut par d’autres commentateurs, l’écriture est magnifique par sa recherche. Le roman prend un temps, que tous n’aimeront pas, pour installer la présence de la terre et des campagnes dans l’identité du duché de Bromael et y dessiner les conventions sociales de la courtoisie. Je ne suis pas familier des romans médiévaux, mais un certain humour absurde affleure çà et là. Et après un roman et plusieurs recueils de nouvelles, il est amusant de repérer des noms et visages connus et autres petites références, bien qu’elles ne soient absolument pas indispensables pour la compréhension du récit.
Le rythme est plus surprenant : un peu à l’image des rois du monde, le récit alterne entre ellipses et retours en arrière, et parfois annonce la conclusion d’un évènement avant de le décrire. Parmi d’autres procédés, cela permet de surprendre le lecteur, de se focaliser sur la description des évènements plus que leur résolution, mais c’est l’antithèse d’un « page-turner ». Je ne serais pas surpris si « le conte de l’assassin », le deuxième volet dont le narrateur sera différent, se passe chronologiquement avant le premier, pour expliquer par quelles manœuvres la répudiation de la duchesse Audéharde a été obtenue.

S’il y a aussi une marque de fabrique de Jaworski qui est bien présente, et pour le coup, qui était déjà présente dans la nouvelle où Aedan apparaissait pour la première fois, c’est l’accomplissement par les protagonistes de grands exploits inutiles ou dont le résultat a des conséquences négatives
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Supputations ludiques entre lecteurs :

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1109
Terminé également "Le tournoi des preux" et comment dire... Mon dieu que c'est long à démarrer... :|

Aucun problème avec le style de l'auteur qui montre - une fois de plus - qu'il est un redoutable écrivain maîtrisant à la perfection son sujet et l'ambiance qu'il souhaite imprégner à son roman.
Par contre sur 520 pages, j'ai trouvé facilement qu'il y avait 250 à 300 pages de trop. J'ai eu véritablement le sentiment qu'en cherchant à démontrer sa maîtrise de la langue et du style, Jaworski se perdait dans les tournures de phrase, dans les descriptions afin de renforcer l'immersion et bon sang qu'est-ce qu'on s'en fiche :P

Par contre une fois le roman lancé - aux alentours de la page 300 - c'est impossible de reposer le livre et c'est du grand cru en effet !
J'ai quand même refermé le livre avec ce dernier rebondissement en me disant : vivement la suite !

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Comme plusieurs d'entre vous, je viens aussi de terminer le "Tournoi des Preux" et le roman m'a emballé.

Je rejoins Strannick et K qui auront pu être sensibles à cet hommage à la matière de Bretagne, tout en descriptions et impressions qui donnent de l'épaisseur à un monde imaginaire.
Je suis bluffé par le style et la construction du livre qui peuvent perdre le lecteur dans ses certitudes : qui est véritablement le personnage principal (comme dans la geste arthurienne), quelle en est réellement l'histoire ?

Les morceaux de bravoure sont intenses, si on dépasse l'obstacle de la terminologie qui n'en est pas vraiment un, à condition de se laisser porter.
D'un premier abord les protagonistes sembleraient archétypaux mais l'évolution du récit vient révéler de nouvelles facettes qui troublent leur image (ex le point de vue de la Duchesse sur les évènements du tournoi de Gaudemas).
Enfin si l'univers semble "low fantasy", la magie fait de courtes apparitions qui éclairent le récit et lui donne plus de profondeur surtout en ce qui concerne l'intrigue principale. Dans le prolongement, le traitement des elfes est remarquable d'étrangeté et de merveilleux.

Le tour de force est qu'en plus d'une construction qui fait songer aux épreuves de courtoisie et par ses méandres, au labyrinthe médiéval (sublimés lors du changement de camps que l'on observe, qui advient le long de la magistrale description d'un cours d'eau), ce roman est le miroir de Gagner la Guerre (qui a beaucoup fait pour la notoriété de l'auteur).

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J'ai enfin fini le bouquin.
Note finale : 4/10

Comme la plupart d'entre vous, j'ai trouvé que c'était une bien piètre introduction en la matière : longue, fastidieuse et manquant de saveur tranchant clairement avec le mordant de Gagner la guerre.
Je rejoins ainsi les avis de Aerendhyl , Temliw ou de Kelsen Navar : les 300 premières pages ne sont qu'une longue logorrhée descriptive sur les divers cours d'eau de taille variable traversant des forêts européénes à l'orée du printemps. Jaworski étale inutilement toute sa maitrise de la langue, s'épanche et au final se contemple en train d'écrire au détriment du plaisir du lecteur.
Le problème ne réside pas dans le style d'écriture, qui est toujours aussi efficace mais bien dans le peu d'intérêt et la lassitude provoquée devant la redondance des descriptions bucoliques/forestières.
Bref je ne souhaite pas passer 4 pages à remonter un cours d'eau lorque celui-ci n'a aucun intérêt particulier pour l'histoire. Et ce d'autant plus que quelques dizaines de pages plus loin on retrouve la même description d'un autre cours d'eau qui dure 3 pages.
Comme dit la comparse au dessus :
bon sang qu'est-ce qu'on s'en fiche

Et au contraire, les descriptions qui, à mon sens, auraient pu être plus détaillées sont celles sur les différents personnages, les lieux de vie, les moeurs et les coutumes, les bannières, les armoiries, les armes trop vite expédiées ou palissant devant celle d'une forêt couverte de brume...
Le fait que les paysages sont plutôt très familiers, rend les descriptions d'autant plus fades et soporifiques.

Cette partie descriptive pseudo-écolo, longue de 300 pages représente environ 60% du roman, ce qui explique que je ne lui accorde que 40% de la note maximale. Un roman plus long par exemple de 800 pages aurait rendu cette partie plus digeste.

Je trouve que Jaworski cherche également parfois trop le cliffhanger artificiel dans les moments clés.
La narration omnisciente s'avère aussi un choix peu judicieux au final : quand les événements sont relatés au passé, la mémoire n'étant pas infaillible
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il devrait y avoir un travail sur les sources à mettre en évidence : nature des sources, véracité, croisement des sources, origine...comme on peut le voir dans Feu et Sang
ici trop peu abordé.

Tout n'est pas catastropique pourtant.
Les scènes d'action au tournoi sont bel et bien épiques. Je dois avouer que quelque chose me turlupine cependant : le manque de sang durant les combats
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Les dialogues sont également bien maîtrisés et plutôt jouissifs.

Un seul mot pourrait qualifier ce roman : frustrant. Frustrant comme les 300 premières pages de description écologiques et frustrant comme les 200 dernières pages terminées trop abruptement sur un cliffhanger de pacotille. Frustrant quand on sait qu'il s'agit du même auteur que Gagner la Guerre!

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Il est toujours intéressant de constater, selon les sensibilités et les parcours de lecteurs, à quel point les ressentis sont différents. Le début de ce livre faisant à mes yeux une bonne partie de son charme envoutant. Je peux comprendre ce que tu as pu ressentir mais cela m'est autant étranger que ces lecteurs qui soupirent devant les descriptions et lenteurs de Tolkien.
Le style adopté par Jaworski est ici un bel hommage -bien que trop bref- à la matière de Bretagne.

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Bonjour à tous.
Ayant pour ma part bondi sur l'ouvrage dès qu'il a pointé le bout de son nez à la librairie la plus proche et l'ayant dévoré en deux trois jours, ma lecture commence à dater un peu :D
En ce qui me concerne, ce premier tome a été un véritable coup de coeur, comme tout ce que j'ai pu lire sur le Vieux Royaume.
Je rejoins ainsi ceux pour qui les longues descriptions et la première phase très contemplative du roman, bien loin d'être ses faiblesse, constituent au contraire l'une de ses plus grandes forces.

Rien que le simple fait d'avoir une grande différence de rythme et d'ambiance avec Gagner la guerre m'a beaucoup plu : autre cadre, autre atmosphère. Ce sont ces éléments qui me font trouver le Vieux Royaume si vivant et si abouti. Chaque contrée de cet univers a ainsi sa propre identité, et moi qui adore me balader dans des forêts brumeuses justement :P j'ai adoré celles du livre. Et je trouve d'ailleurs ces passages de remontée de rivières, qui divisent tant, très précieux pour faire un tour d'horizon d'une géographie dont nous n'avons pas de carte.
Plus simplement, j'ai apprécié le simple fait d'avoir un texte qui n'hésite pas à prendre son temps pour laisser ce décor mystérieux, lourd d'histoires et de menaces grandir et imprégner l'histoire : Jaworski ne se contente pas de dire que le Vieux Royaume est un personnage à part entière des évènements qu'il raconte, la façon même dont il le fait découvrir le démontre amplement.

Enfin, vous l'aurez compris, pour moi c'est un grand oui, même si je comprends bien sûr que cet avis ne soit pas partagé par tous.
Quant à l'intrigue, je l'ai trouvée riche, dense, prenante, et les interrogations ne cessent de se multiplier, même si les éléments déjà révélés dans ce roman ou dans d'autres permettent au lecteur d'échafauder ses théories ; c'est bougrement sympathique. Et cette impression d'une bombe sur le point d'exploser à l'issue du livre avec ce magnifique final et toutes les tensions accumulées ! Du pur bonheur.

Nuançons mon avis par la reconnaissance d'une frustration malgré tout : la fin arrive beaucoup trop rapidement :D

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Les notes n'ont plus cours sur le site, mais en l'espèce j'hésiterai à mettre 9,5 ou 10/10 au chevalier aux épines pour donner une échelle. Ce roman, qui se déroule après Gagner la guerre dans le duché de Bromael m'a emporté et enthousiasmé du début jusqu'à la fin.
Le narration fouillée, le style fleuri de Jaworski et la richesse du monde qu'il a créé sont géniaux, avec une dimension politique très bien rendue. Je suis admiratif de la cohérence de l'univers ainsi créé, des références discrètes à des personnages/évènements apparus dans ses autres écrits, des touches de magie subtile qui se renforcent au fil des chapitres,... L'ambiance très matière de Bretagne est également rendue avec brio, et les citations de Chrétien de Troie notamment en début de chapitre participent à l'immersion.
ET que dire des personnages apparus au fil du roman qui, bien que très différents, m'ont tous marqué. L'auteur se paie même le luxe de rédiger plusieurs chapitres du point de vue d'un chat -certes, c'est un chat particulier. L'auteur est à l'aise avec tous, à tout moment de son récit et certains dialogues ou changements de type de narration (récit en vers par exemple) sont un régal pour les amateurs de bonnes lettres.
C'est une vraie réussite, et j'attends avec impatience juin et la sortie du tome 2 qui promet une histoire en, miroir du plus bel effet.

1116
Enorme coup de cœur pour ce retour de Jaworski au Vieux Royaume !
J'ai enchainé avec la relecture de Janua Vera et cela ne donne que plus d'épaisseur à ce nouveau coup de maître. C'est un univers plein et cohérent que construit peu à peu l'auteur et j'ai hâte de le voir continuer à prendre toute son ampleur.

En vrac, voici les éléments qui m'ont marqué :
- un premier chapitre d'une très grande sensibilité, qui fait entendre la voix de ceux que l'on oublie et qui passent en arrière plan. J'y ai un peu retrouvé ce qui m'avait tant touché dans le Conte de Suzelle. Il me semble d'ailleurs que ce chapitre d'ouverture donne le ton de l'ensemble du roman : comme les paysans et le ou la mystérieuse narratrice, on va observer avec une certaine distance (amusée ? teintée d'incompréhension ?) ce ballet de chevaliers aux modes de pensée si éloignées des nôtres
- le style évidemment, encore une fois c'est admirablement écrit et j'ai particulièrement apprécié le soin apporté aux descriptions de paysage
- les multiples échos et références au reste des écrits du Vieux Royaume, où l'on guette avec délice le retour de noms bien connus
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- les scènes d'actions au tournoi
- la gestion de l'intrigue et les multiples voiles qu'il reste à lever -et cette fin !

Bref, encore une fois un grand bonheur d'avoir entre les mains un ouvrage de cet auteur.
J'attends avec hâte le 2e tome et retourne en attendant à ma relecture de Gagner la guerre !

Re: Critique ! [Récits du vieux royaume - Jean-Philippe Jaworski]

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J'ai énormément apprécié ce premier tome.

Je n'ai pas été gêné par la prose, ça fait du bien de trouver ce niveau de langue après plusieurs bouquins en anglais. Personnellement j'ai également beaucoup apprécié l'atmosphère qui se dégage des descriptions qui émaillent le livre.

Au niveau des l'intrigue (enfin, des intrigues) c'est aussi un grand oui pour moi. Plein de mystères, de mystères qui renferment eux-mêmes des mystères et des liens avec Gagner la Guerre et Janua Vera qui font plaisir à dénicher. On voit croître les pousses dont les graines avaient été semées dans le précédent roman. Le Vieux Royaume s'étoffe aussi, et on a une galerie assez savoureuse de nouveaux personnages.

Donc très bon moment de lecture. D'un côté je me dit que j'ai bien fait de différer ma lecture de la sortie du bouquin pour n'avoir que 2 mois à attendre avant la suite, mais de l'autre j'aurais au moins 6 mois à attendre avant le dernier tome, l'attente risque d'être longue...
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J'avais cependant deux petites questions :
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Re: Critique ! [Récits du vieux royaume - Jean-Philippe Jaworski]

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1) Le passage que tu cherches est le chapitre 7 "Principes, de Corvilio", lorsque le Podestat Ducatore rend visite au sénateur Schernitore, après avoir jeté un oeil aux esquisses des maîtres peintres.
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2)
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Re:

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Strannik a écrit : sam. 18 févr. 2023 11:11 Supputations ludiques entre lecteurs : Identité de la narratrice et sa localisation :
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