Sortant d'un trimestre marqué par des sessions répétées avec Assasin's Creed Odyssey (oui, j'ai aussi du retard avec ma ludothèque

), je me suis dit que j'étais sans doute mûr pour prolonger ma période antique aux entournures uchroniques avec la 2ème guerre punique et donc attaquer Himilce, dans ma PAL depuis sa sortie.
Ce fut un bon moment de lecture, avec des personnages marquants, à défaut de les avoir vraiment trouvé attachants de mon côté, la faute sans doute à des états d'âmes récurrents qui m'ont parfois donné envie de les secouer par le col (si ça existait au 3ème siècle avant JC... :-P). D'accord, il y du trauma sous-jacent, mais le lecteur doit parfois attendre longtemps avant d'avoir le fin mot de l'histoire !
Il n'en reste pas moi que la lutte de l'héroïne pour son individualité et sa liberté de femme constitue un agréable fil rouge.
Est également appréciable la toile de fond du récit, avec le voyage jusqu'à Carthage et ses alentours, et on peut pleinement ressentir et comprendre le déracinement d'Himilce dans cette cité pour le moins pleine de fantômes et à l'ambiance lourde. On en comprendrait presque qu'Hannibal ait succombé aux délices de Capoue plutôt que de marcher sur Rome et de devoir y revenir !
Une uchronie travaillée et bien menée, qui m'a rappelé le Roi d'Août de Michel Pagel par certains côtés, servie par un bel écrin : la couverture est superbe, stylisée sans exagération, et l'idée du marque-page assorti est un gros plus qui a bassement flatté mon coeur de lecteur !
PS : question qui fâche : la notion d'Italie était-elle d'actualité à l'époque ?
