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Oceliwin a écrit :Son père en impose.
Voilà, son père fait un "méchant" plus efficace qu'elle.A tout prendre, je préfère être l'ennemi juré de Cersei que celui de Tywin. Ou de Littlefinger, ou de Varys :D

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A moi! Et pour le coup, je reprends les questions de Merwin...- Est-ce qu’en fantasy il doit absolument toujours y avoir un méchant ? Non. Le fait qu'il existe de nombreuses oeuvres de fantasy sans grand méchant en est la preuve.- Le (grand) méchant est-il l’illustration d'une certaine "immaturité" de la fantasy ?Non. C'est selon moi surtout la caractétistique d'une époque (années 70 à 90), d'une mode qui a évolué depuis. Au cours de cette période, la mode était aux récits plus ou moins manichéens mettant en scène un jeune orphelin ou assimilé que le destin poussait à combattre les forces du mal, incarnées par un "grand méchant". C'est sans doute l'héritage du seigneur des anneaux, qui justifie que cette oeuvre soit un des fondements de la fantasy actuelle.Cette mode a évolué (fans l'Arcane des épées ou Harry Potter, par exemple, la notion de "grand méchant" est détournée), pour être peu à peu abandonnée au profit d'oeuvres moins manichéennes, plus "grises", comme le Trône de fer ou la récente trilogie Batman au cinéma.Autrement dit : ce qui faisait un gros succès par le passé, c'étaient les histoires de jeunes hommes inexpérimentés qui devaient sauver le monde en battant le grand méchant. Le manichéisme, c'était cool et dans l'air du temps. Maintenant (et sans doute par réaction à ce qui a précédé), ce qui fait un gros succès sont les histoires évitant absolument le manichéisme, au point de tomber parfois dans l'excès inverse. Maintenant, le manichéisme, c'est has been, car rien ne vaut un héros bien torturé, sombre et adulte dans un monde amoral.Je suppose qu'un jour, les gens se lasseront du non manichéen trash pour le non manichéen trash (comme ils se sont lassés du manichéen lumineux pour le manichéen lumineux), et que le phénomène de réaction inverse se produira. Et là, le manichéisme fera sans doute son come back, tout comme les grands méchants.Enfin, ce ne sont que des suppositions de ma part.Bref, tout ça pour dire que le "grand méchant" n'est pas l'illustration d'une certaine immaturité en fantasy selon moi, c'est simplement la caractéristique d'une mode qui a moins le vent en poupe actuellement, mais qui finira probablement par revenir un jour (puisque la mode est cyclique).- Pourquoi exercent-ils une telle fascination sur les lecteurs ? Pourquoi (souvent) aimer les détester ?Cette question me paraît beaucoup trop large, et il ne me semble pas possible d'y répondre. Il y a en effet tellement de méchants différents, et la notion de "méchant" est tellement floue... J'ai cru comprendre que de nombreuses personnes adoraient détester Jeoffrey dans le trône de fer. Mais mérite-t-il le qualificatif de "méchant"? Peut-il être comparé à Sauron, par exemple? - Les sous-fifres, c'est vraiment utile ? Sont-ils plus intéressants que le grand méchant ?Selon moi, tout dépend du concept de "grand méchant". - La classe, ingrédient indispensable du charisme pour un méchant ?Clairement pas. Et il arrive même que l'excès de classe nuise à l'intérêt du méchant. Sephiroth de Final Fantasy, par exemple, est super classe, mais n'a aucune profondeur. En ce qui me concerne, en tous cas, je me souviens de son chara design de beau gosse et de son style bad ass dark taiseux, mais absolument pas de son intérêt scénaristique.Dans un autre genre, Percy Hamleigh ou l'évèque Waleran des Piliers de la Terre (de Ken Follett) n'ont absolument aucune classe, mais font des méchants bien plus intéressants scénaristiquement parlant.- Quel est votre méchant préféré ?C'est un grand méchant classique et archétypal, mais absolument pas classe pour un sou... C'est Baralis, du livre des mots de J.V.Jones (qui me fait d'ailleurs penser au Flagg des "yeux du dragon" de Stephen King, mais en plus développé). C'est un vieux souffreteux arthritique égoïste, traître, fourbe et mesquin, chancelier d'un roi qu'il manipule avant de le trahir. Il ne recule devant aucune bassesse pour accomplir ses desseins, et malgré tout son rêve a quelque chose d'étrangement touchant : c'est un père qui veut vivre son rêve au travers de son fils. De plus, tout ignoble qu'il soit, il a tout de même un certain attachement pour son serviteur débile, Craupe, même s'il ne l'avouera jamais.Et en plus, il faut trembler tout le monde alors que, dans les faits, c'est juste un vieillard qui a la goutte qui ne survivrait pas au moindre coup d'épée.J'adore.

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- Est-ce qu’en fantasy il doit absolument toujours y avoir un méchant ? Non, pas toujours. La fantasy picaresque par exemple n'en a pas besoin et certains récit plus intimistes non plus. Toutes les formes de fantasy n'ont pas besoin d'un grand méchant. Avoir plein de méchants de seconde zone ça peut être pas mal aussi.- Le (grand) méchant est-il l’illustration d'une certaine "immaturité" de la fantasy ?Non.A une époque c'était le reflet du monde qui nous entourait. Dans les années 70 - 80 on avait un reflet de la guerre froide où l'on campait d'un coté les nations bonnes et les nations mauvaises et bien sûr les nations mauvaises avaient à leur tête un grand méchant demi dieu ou empereur sorcier. Le monde a changé. Les situations politiques sont devenues plus complexes. Les méchants ont des motivations plus travaillés. Ils sont devenus politiciens corrompus, chefs religieux fanatiques, financiers machiaveliques ( la fantasy à capuche est un must pour ces derniers), hommes avides de pouvoir, criminels mégalomanes. Finalement le grand méchant est devenu plus "terre à terre" et a perdu son aura semi divine. - Pourquoi exercent-ils une telle fascination sur les lecteurs ? Pourquoi (souvent) aimer les détester ?Parce qu'ils nous renvoient au monde dans lequel nous vivons. Sauf que dans le monde réel c'est souvent les méchants qui gagnent. Si le méchant nous fascine c'est parce qu'il peut être vaincu justement. Le héros nous renvoie à notre propre impuissance et on se rend compte que l'on a pas nous même les moyens de vaincre les vrais méchants. - Les sous-fifres, c'est vraiment utile ? Sont-ils plus intéressants que le grand méchant ?Un méchant est d'autant plus intéressant qu'il s'entoure d'une galerie de sous fifres particulièrement détestables et incompétents. On nous montre qu'il est humain et qu'il a besoin de ses sbires pour mettre en place son plan. Cela fait plus d'adversaires à combattre pour les gentils de l'histoire et on aime bien qu'ils ne gagnent pas trop facilement. Plus intéressant ? Il ne faut tout même pas voler la vedette au méchant principal mais un sous fifre peut être un individu avec une histoire poignante et émouvante ( mais on s'éloigne du manichéisme à deux balles).- La classe, ingrédient indispensable du charisme pour un méchant ?C'est quand même un plus non négligeable. La jurisprudence Dark Vador. Bref un méchant quand il est intelligent et qu'il a une présence énorme, il marque plus les esprits tout de même.Mon méchant préféré :Les meilleurs méchants c'est les bons qui ont mal tournés. Ils sont persuadés d'œuvrer pour la communauté. Et en plus ils ont généralement une histoire assez profonde. Dark Vador dans Star Wars, Magneto dans les X-men, Barofil dans les Guerriers du Silence.Les incarnation du mal absolu comme Sauron ou Torak me parlent déjà moins.Il y a aussi l'homme corrompu par le pouvoir comme Saat dans le Secret de Ji.

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Fabien Lyraud a écrit :Les incarnation du mal absolu comme Sauron ou Belgarath me parlent déjà moins.Il y a aussi l'homme corrompu par le pouvoir comme Saat dans le Secret de Ji.
Sauron n'est pas vraiment l'incarnation du mal absolu : après tout ce n'est qu'un sous-fifre et puis il a eu ses moment de repentir, son histoire à lui peut être vu comme tragique aussi... :p (d'ailleur un livre donnant le point de vue de Sauron tout au long du Silmarillon sera top ! ;) )Quand à Belgarath, je pense que tu voulais dire Torak ! ;)

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Les méchants ont des motivations plus travaillés. Ils sont devenus politiciens corrompus, chefs religieux fanatiques, financiers machiaveliques ( la fantasy à capuche est un must pour ces derniers), hommes avides de pouvoir, criminels mégalomanes. Finalement le grand méchant est devenu plus "terre à terre" et a perdu son aura semi divine.
Saroumane ?

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Magnus a écrit :Le titre est une citation de Palpatine, non? (bien placé dans la listes des superméchants, au passage.)
Ça me dit quelque chose, mais c'est surtout assez courant comme point de vue. :)

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On en parle jamais assez mais The Sundering de J. Carey traite justement et assez bien de ce point de vue !L'autre point de vue sympa sur les méchants (traité dans A mort les chiens les infidèles de M. Mazaurette) est "Doit-il y avoir un grand méchant pour faire de bons gentils" ? Vous avez 4h ! :p