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Foradan a écrit :C'est quoi un méchant ? Les elfes vu par les nains, les nains vus par les elfes, d'autres elfes vus par d'autres nains ?
Les méchants c'est tous ceux qui sont pas dans mon camp. En plus les méchants sont bêtes, ils croient que nous sommes les méchants alors que c'est eux ! ;)Juste pour être sûr : c'était une blague mon post précédent. Comme tu parviens à avoir l'air sérieux en toute circonstance, j'ai du mal à savoir si tu l'as mal pris ou non ;)

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Foradan a écrit :...que j'ai tendance à attendre non pas le bien, mais le mieux). ;)(...)Je ne demande que le meilleur, j'en vois des bouts, juste assez pour faire regretter le reste.
Ou comment passer sa vie à ne pas apprécier ce que l'on a en attendant en permanence un mieux hypothétique. :sifflote: Désolée comme Ata je ne peux pas m'empêcher réagir et de tiquer sur cette attente. Au passage, moi qui croyais avoir poussé le bouchon pendant l'enregistrement du podcast, je vois que les esprits sont échauffés de tous les côtés ces jours-ci :giveup:Pour ce qui est de la vision de Peter Jackson, je vais peut-être pousser le raisonnement un peu loin mais quand Picasso vous propose sa vision d'un visage, Dali sa vision des montres, Van Gogh sa vision des tournesols, j'imagine qu'aucune ne convient à tous. Et pourtant personne ne les accuse d'avoir "bafouer" les originaux. Pas la peine de se hérisser contre cette comparaison hein ;), je ne prétends pas que Jackson est un génie. Je me demande tout simplement s'il n'y a pas une exigence à l'égard du 7ème art qui dépasse de loin tout ce que nous attendons des autres formes d'art. Parce que c'est bien une œuvre de création artistique, quand bien même le mercantilisme s'en mêle, (rappelons que le prix des tableaux n'est pas non plus celui d'une baguette de pain) et qu'à ce titre la liberté de Jackson est équivalente à celle du peintre ou du sculpteur non ? Personne ne m'oblige à aller au Musée d'Art Moderne si je préfère la peinture plus "classique" et si je ne supporte pas le free jazz je peux continuer à écouter Chet tranquille. Et je peux aussi essayer de comparer les styles et de voir ce qui les rassemblent de façon positive comme le font parfois certains expositions de mise en parallèle. Tolkien est une merveilleuse source d'inspiration(s). Il est bâtisseur d'univers et à ce titre pourvoyeur de rêves. Que son univers produise des quantités de variantes de plus ou moins bonne qualité n'est, pour moi, que la preuve de la tangibilité de son œuvre, de sa quasi réalité : elle sert d'inspiration comme la nature et le réel servent d'inspiration depuis la nuit des temps aux artistes et artisans. Je ne vois pas pourquoi PJ n'aurait pas le droit de nous proposer sa vision de l'univers de Tolkien. Mais dire "j'aime pas son adaptation parce que cela ne colle pas avec la "réalité" de l’œuvre écrite par Tolkien" c'est un peu comme dire "j'aime pas Dali parce que des montres molles ça ne colle pas avec la réalité de ce que j'ai autour du poignet." ça ne me semble pas un argument valide (alors qu'il suffit de dire "j'aime pas Dali parcequ'eeeeeeuuuuuh :p ) Les films de Jackson n'enlèvent rien à la nature intrinsèque de l’œuvre de Tolkien. Sauf à considérer qu'ils deviennent les canons et les représentations uniques des bouquins aux yeux du grand public. Mais ça on n'y peut pas grand chose. C'est la force des images qui bougent depuis leurs débuts. :) On n'aura sans doute pas la "chance" de voir les archétypes tolkienniens aussi souvent adaptés que le vampire, par exemple, et ça s'est regrettable. Ce que je constate, et qui est sans doute chiffonnant pour ceux qui n'aiment pas les images du néo-zélandais c'est que PJ n'est pas tout à fait le premier mais il sera peut-être l'unique. Et que du coup il en devient ... le précieux :D:jesors:

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Foradan a écrit :Je ne demande que le meilleur, j'en vois des bouts, juste assez pour faire regretter le reste.
Oui avec ça. Mettons que le Riddles in the Dark, les aigles, certains paysages, et l'intérieur de Bag-end m'ont plût.

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je comprends ce que tu veux dire Witch, mais ce n'est pas aussi facile ^^ Je n'irai pas jusqu'à paraphraser le saugrenue Frederic Lefebvre et son "Le mieux est l'ami du bien" (véridique, son livre a au moins eu le mérite de faire rire) mais on peut tout de même légitimement dire qu'on aurait pu faire mieux, surtout au niveau du script (enlever Radagast et le remplacer par Galadriel, rendre moins inopinée le Conseil Blanc par exemple).Sinon, on ne peut pas non plus dire que les films de PJ sont du Picasso ou du Dali, ce n'est tout de même pas un chef d'oeuvre ;) Faire des montres molles avait un sens (le temps qui passe par exemple), un traineau de lièvre en a moins... ^^

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Le problème des chef-d’œuvre c'est de savoir qui décide que c'en sont ou non.Moi les peintures surréalistes, je n'aime pas.. Pourtant certaines sont des chefs-d’œuvres il paraît ;)Si ça se trouve PJ c'est le nouvel Ed Wood (rien à voie avec Elijah) :D :D

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Sylvadoc a écrit :je comprends ce que tu veux dire Witch, mais ce n'est pas aussi facile ^^ Je n'irai pas jusqu'à paraphraser le saugrenue Frederic Lefebvre et son "Le mieux est l'ami du bien" (véridique, son livre a au moins eu le mérite de faire rire) mais on peut tout de même légitimement dire qu'on aurait pu faire mieux, surtout au niveau du script (enlever Radagast et le remplacer par Galadriel, rendre moins inopinée le Conseil Blanc par exemple).
Euh Galadriel sur un traineau avec des lapins ? Même moi j'aurais trouvé ça too much :lol:Je plaisante mais comme je n'ai pas été gênée par Radagast et que j'étais contente de revoir Galadriel (et de constater que j'avais raison, elle ne drague pas Gandalf comme l'avaient sous-entendu quelques esprits chagrins :rolleyes: ^^) la répartition des rôles ne m'a pas semblé problématique. On peut souvent faire mieux. Mais "c'est pas nous qu'on fait." Critique aisée, art difficile, oui c'est un peu une phrase bateau et refuge mais en l'occurrence je considère que le problème est d'accepter ou pas les choix de PJ. Accepter ses choix et pourtant pouvoir critiquer la façon dont il traite ce qu'il a choisi de traiter. Par exemple moi ce qui me gène dans Azog, ce n'est pas son changement de rôle, le fait que ça ne respecte pas la chronologie et bla bla bla (c'est pas péjoratif hein c'est pour faire court :D) c'est qu'il ait l'air tout droit sorti d'un jeu vidéo auquel je ne joue pas :/Donc j'accepte ses choix scénar, j'aime pas le traitement visuel. Maintenant en même temps, libre à chacun de trouver et le fond et la forme critiquable, pas de soucis :)
Sinon, on ne peut pas non plus dire que les films de PJ sont du Picasso ou du Dali, ce n'est tout de même pas un chef d'oeuvre ;) Faire des montres molles avait un sens (le temps qui passe par exemple), un traineau de lièvre en a moins... ^^
Hey mais je l'ai dit que je ne le considérais pas comme un génie et que ma comparaison avait ses limites. ;) Que les montres molles aient ou n'aient pas un sens cela n'est pas forcément, à mon avis, un argument pertinent pour apprécier ou pas un tableau les représentant. Même si d'expérience, j'ai le sentiment que l'on peut parfois comprendre et apprécier une œuvre quand on vous l'explique. Donc si certains ont aimé les lièvres - moi j'ai trouvé ça drôle et léger, justement dans un esprit plus Hobbit - savoir s'ils sont ou non utiles à quelque chose ou s'ils ont un sens, ne change pas grand chose à leur appréciation, tu ne crois pas ? Finalement cela gêne surtout ceux qui, s'en tenant à ce qu'ils connaissent de l’œuvre d'origine, se disent "mais pourquoi ? et à quoi ça sert". Et là j'en reviens à mes montres (et à toute création finalement) il y va y avoir ceux qui apprécient intrinsèquement la création (avec ou sans utilité) et ceux qui ont besoin d'y voir un sens, un lien tangible avec ce qui est leur réalité de référence. Peut-être aussi que se pose pour certains le problème de visionner un film en connaissant la fin de l'histoire, telle qu'ils l'ont en tête dans le bouquin. Et de se poser des questions sur la future cohérence des choses en présupposant, en se basant sur le livre, que ça ne va pas coller. Heureusement que Cameron a fait Titanic malgré la fin annoncée ! Et Argo qui parle d'une histoire vraie dont on connait l'issue est un très bon film. Et sinon vous êtes tous prêts pour le podcast moi j'dis :)

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Anglin Turcam a écrit :J'ai emmené ma fille de 12 ans voir des têtes coupées des bras et des bides lacérés ?! Va-t-elle vouloir lire le Hobbit ?
Si le film n'est pas interdit aux moins de 12 ans, ce n'est pas la faute de Peter Jackson ou de la Warner. :) Et je ne me souviens d'aucun "bide lacéré", sincèrement. C'est comme Gollum et le Gobelin. Il faut bien qu'il se défende et on aurait pu avoir bien plus de gros plans "gore" si tu veux aller par là. Je sais que tu ne portes pas Peter Jackson dans ton cœur et que donc tu n'as pas forcément dû suivre l'actu du film de très près, mais on sait tout de même depuis longtemps qu'il comptait "tirer" le roman vers le Seigneur des Anneaux par souci de continuité avec sa précédente trilogie. On peut bien sûr ne pas apprécier, mais ça n'a rien de surprenant.

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Je sais d'expérience que les films de P Jackson (en tout cas ceux que j'ai vu) gagnent à être revus.Nous savons tous que Le Hobbit (le film) emprunte les mêmes chemins initiaux que la Communauté de l'Anneau, alors que pour le livre, c'est l'inverse. Il y a donc des redites, incontournables. Or toute redite a pour réputation, tout aussi incontournable, de ne pas valoir l'original. Je dirai donc que le problème des redites est un élément central de la scénarisation du premier volet de cette nouvelle trilogie, et la question devient de savoir comment P Jackson s'en sort.On pourrait tout aussi bien inviter les spécialistes de Tolkien a explorer comment lui-même se sort du même écueil, par exemple, à travers l'étude comparative de l'invisibilité de l'anneau dans le Hobbit et dans la trilogie. Si on raisonne en se disant "Quoi, encore un anneau ? Feuque l'anneau, renouvelle-toi Totol !", eh bien tout simplement on déchire la première page du Seigneur des Anneaux et on préfère partir à la plage. J'en connais plus d'un qui sera reconnaissant au fâme JRR de n'avoir pas fait ce choix-là.Mais bon, puisque le sujet du fil est le film, revenons au film. C'est vrai que les redites y sont en nombre. Mais tout de même ! Dix ans se sont écoulés entre-temps, des pas de géant ont été accomplis sur le plan technique et P Jackson ne se prive pas de proposer à notre menu une sorte de medley de ses meilleurs moments. Doit-on vraiment s'en plaindre ?Par exemple, nous revoyons Frodon et Bilbo. Sont-ils indispensables à l'histoire ? Pas vraiment. Mais au fond, n'est-il pas plus important, finalement, de simplement les REVOIR, cette fois en 3D et en frame haute définition ? P Jackson sait bien qu'il ne peut pas remonter le temps et que Ian Holm en particulier ne pouvait pas rechausser ses pieds poilus dans ce retour en terre du milieu. On pourrait en dire autant d'Elijah Wood, qui ne peut plus vraiment être cet adolescent écarquillant les yeux en entendant siffler Gandalf. On pourrait même en dire autant, en fait, de tous les spectateurs de la trilogie, que voilà de retour au turbin dix ans plus tard, ne serait-ce que sur ce forum... C'est quand même assez dingue comme expérience sociale, si on se penche d'un peu plus près sur le dragon rouge qui sert d'en-tête à cette fantasy au quotidien...

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Sylvadoc : Je te suis pleinement sur le remplacement de Radagast par Galadriel. Son rôle étant seulement d'apporter une preuve du réveil de Dol Guldur, celui-ci peut parfaitement être tenu par l'elfe, d'autant que Galadriel est en veille active à Lorien et est l'une des rares à pouvoir s'opposer au pouvoir de Sauron.Oh et placer Fendeval à la place de Fondcombe me fait sentir moins seul.(C'était nécessaire de débloquer Milieuterrien ? Non parce que ses petites phrases mesquines, je trouve ça particulièrement déplorable...)

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Il est "sous surveillance" si tu veux tout savoir. :) Pour le reste, merci de nous faire un peu confiance. Certaines phrases passent pour mesquines quand d'autres seraient seulement "maladroites" dans l'autre "camp"... Je préfère loger tout le monde à la même enseigne. ;)

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Milieuterrien a écrit :Par exemple, nous revoyons Frodon et Bilbo. Sont-ils indispensables à l'histoire ? Pas vraiment. Mais au fond, n'est-il pas plus important, finalement, de simplement les REVOIR, cette fois en 3D et en frame haute définition ?
Heu, non.Si la seule excuse pour insérer une scène avec le vieux Bilbo et Frodo, c'est que ça nous permet de les voir en 3D et en HFR, ben, perso, j'en vois pas trop l'utilité...

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Eternel problème que celui du film que l'on aurait voulu voir et qui n'est pas celui que l'on a sous les yeux, parce que justement c'est un autre qui l'a fait à SA convenance.Peter Jackson fait les films qu'il aimerait voir, en bon fan qu'il est.D'autres auraient fait un autre film, plus proche du livre.Si le hobbit joufflu ne s'y était pas collé, on attendrait le SDA ou le Hobbit encore des siècles, alors pour ma part, je dis MERCI monsieur Jackson: votre vision de ces œuvres me comble largement, malgré tout ce que personnellement j'aurais pu en faire (scènes en plus ou ne moins, personnages manquants...) si j'avais eu le talent pour cela (ce qui est loin d'être le cas) et en premier celui de convaincre les requins de la finance de payer pour que votre vision prenne vie.Du cinéma épique comme celui-là, c'est plus que rare.Faisons le compte des innombrables navets ou semi-navets que compte la Fantasy depuis des décennies et on prend vite la mesure de ce que les Kiwis ont réalisé...

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Pour revenir au Hobbit, je sais parfaitement ce que je n'aurais voulu pour rien au monde: un conte guimauve avec une flopée de nains multicolores et de gentillettes péripéties. Heureusement (à mon sens) que Jackson a tiré l'histoire vers le SDA comme Tolkien lui-même s'y était attelé par souci de cohérence entre ses deux œuvres.Dans le roman, la bataille finale des cinq armées est presque totalement éludée (Bilbo est assommé dès le début si je me souviens bien). Peut-on imaginer un seul instant que Jackson fasse de même? Le Hobbit KO et pas de bataille après neuf heures de montée en puissance dramatique, comme dans le SDA ?Évidemment non, sauf si on veut définitivement couler la trilogie...Adapter un livre au cinéma impose forcément des trahisons, ne serait-ce que parce que le cinéma est un art de l'image (et du son, merci Mr. H.SHORE!) et que ce qu'un auteur peut suggérer d'un seul mot, en restant dans le vague, le réalisateur lui doit le montrer et se débrouiller avec. D'où des choix forcément contestables.

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Gillossen a écrit :Et je ne me souviens d'aucun "bide lacéré", sincèrement.
Le gros Gobelin justement, Gandalf lui met un triple combo bâton dans l'oeil, slash horizontal au bedon et regard qui tue.

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Foradan a écrit :
Gillossen a écrit :Et je ne me souviens d'aucun "bide lacéré", sincèrement.
Le gros Gobelin justement, Gandalf lui met un triple combo bâton dans l'oeil, slash horizontal au bedon et regard qui tue.
En même temps ce n’est pas spécialement « gore » comme scène. Quelque part, la scène ou Gollum tue le gobelin est peut-être plus « violente » alors qu’on ne voit pas vraiment grand chose. Ce qui fait justement qu’elle a plus d’impact.

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Je vous donnerais ma critique détaillée demain.Je viens de sortir il y a une demi heure du ciné où je suis allé le voir avec mon épouse.Mais franchement, je en vois pas ce qu'on peut reprocher au film même s'il n'est pas parfait.Certains ont même dit qu'on pouvait couper 20 minutes au début du film.Je suis désolé, ce début assez long est indispensable, le Hobbit est un conte et au début on présente ce conte, certains voudraient directement rentrer dans l'action.PJ a fait avec le début du 1er Hobbit ce qu'il a fait avec la VL de la Communauté. La version ciné de la Communauté est baclée au début ce qui n'est pas le cas ici.Voilà, rdv demain pour ma critique.

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C'est amusant -ou presque-, les 20 premières minutes font partie de ce que j'ai aimé, probablement le même genre de remarque sur les livres qui sont trop long à démarrer.De toutes façons, les compteurs ne parleront que du nombre de spectateurs et de dollar, exactement la façon dont TF1 peut se vanter de 7 millions de spectateurs de Merlin.Tant mieux pour l'industrie du divertissement.J'ai mes critères de ce que j'ai envie de voir, comme chacun, et par ma culture, quand on va au concert, même si c'est affreux à dire, ce n'est pas tant le concert qu'on retient que LA faute au milieu du solo.(Je vais acheter des actions Warner tiens, ça sera un placement d'avenir).

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Foradan a écrit :
Gillossen a écrit :Et je ne me souviens d'aucun "bide lacéré", sincèrement.
Le gros Gobelin justement, Gandalf lui met un triple combo bâton dans l'oeil, slash horizontal au bedon et regard qui tue.
Non mais à lire Anglin - et ce n'est pas une critique, chacun a sa vision du film - on dirait qu'on avait droit à un gros plan sur les intestins qui jaillissent en 3D vers le spectateur. ;)J'ai vu le film il y a une semaine maintenant, mais je ne me souviens vraiment pas de ça. :)

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Anglin Turcam a écrit :Je pense que nous aurions bien plus besoin d'une version plus édulcorée et respectueuse que de banaliser ce genre de scènes au cinéma. Normal ... Bof ... Quelques têtes coupées ... Un ado vient de tuer des gosses aux USA ... Y'a pas que les armes qui nous rendent malades.
:huh:

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Cian a écrit :Adapter un livre au cinéma impose forcément des trahisons, ne serait-ce que parce que le cinéma est un art de l'image (et du son, merci Mr. H.SHORE!) et que ce qu'un auteur peut suggérer d'un seul mot, en restant dans le vague, le réalisateur lui doit le montrer et se débrouiller avec. D'où des choix forcément contestables.
Je pense que c'est ce changement de paradigme qui fait hausser les tons, qui rends les critiques plus difficiles à construire, qui rends difficile de prendre du recul.La lecture d'un livre est un moment solitaire que l'on a souvent recherché (on vous impose rarement une lecture :p) avec un but précis, généralement le principe premier est de se divertir. Mais il arrive que des livres vous touchent plus que de raison, fasse résonner en vous une corde sensible. Dans Bilbo le Hobbit ça peut être le déracinement; dans Le Seigneur des Anneaux, la Mort par exemple.Le livre ne devient plus l'objet matériel posé sur votre table de chevet, mais un catharsis, ou à tout le moins une madeleine de Proust quelques années plus tard. Il est donc logique d'apprécier une telle œuvre ensuite au cinéma à l'aune de cette expérience. Ce n'est pas plus artificiel ou érroné qu'une autre façon de faire. Si l'on estime que l’œuvre mérite mieux qu'une lecture au premier degré et que l'on reproche, ou regrette, conséquemment cet état de fait au film, je ne vois pas au nom de quoi on ne devrait pas le faire :)