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Posté : mar. 12 janv. 2021 01:19
par TyrionLannister
Je ne pense pas que le propos de ce forum soit de débattre sur la définition ou la place du féminisme au sein de la société ou même de sa transcription dans les œuvres contemporaines. Le personnage de Jasnah est assez clivant et, en cela, a entraîné une digression vers cette notion de féminisme.

Je vais quand même répondre à ton propos.

Transposer le "féminisme" dans une oeuvre, ce n'est pas transgresser les lois de la nature ou créer juste des personnages féminins forts en espérant contenter un lectorat, c'est plutôt : ne pas définir un personnage en fonction de son genre. C'est un aspect important et crucial du féminisme. C'est une erreur assez récurrente de penser que cocher la case "féministe" repose uniquement sur l'idée d'avoir une femme forte et émancipée. C'est assez loin du propos de base.

Et oui mais malheureusement c'est le plus généralement le cas dans les œuvres cinématographiques ou télévisuelles pour le moins. Cette idée du féminisme, telle que je la perçois dans les œuvres que je regarde ou lis, est souvent anachronique ou forcée, présentée comme un courant opposé au masculin dont il rejette toute responsabilité ou besoins. Il ne devrait pas avoir besoin de rabaisser ou encore rejeter l'homme pour se valoriser.
Encore une fois, je rappelle qu'il s'agit d'une vision induite sur le prisme de mon expérience.

Pour développer par l'exemple : là où un personnage masculin peut avoir multiples personnalités, un personnage féminin sera très souvent écrit autour d'un axe romantique. Souvent le faire-valoir du personnage masculin. Il suffit de regarder toutes les productions des années 90 pour s'en rendre compte.

Oui et malheureusement les années 2000-2010 ont surcompensées voire inversées cette tendance, parfois à outrance et au détriment de la cohérence de certaines œuvres historiques. C'est dommageable et décrédibilisant.

Je viens, par exemple, de voir une série, que j'ai bien aimé, Warrior , se déroulant en 1878 à San Francisco et narrant la guerre des Tongs telle que vue par immigré chinois fraîchement débarqué en Amérique. Et bien entendu, il a fallu que les réalisateurs mettent deux femmes a des positions de pouvoir totalement anachroniques et impossibles pour l'époque. L'une est chef d'un Tong et l'autre chef d'entreprise dans une usine de construction de chemin de fer. Évidemment impossible pour l'époque.


L'idée, c'est d'écrire un personnage et le définir en tant qu'être humain à part entière, et non pas comme un "homme" ou une "femme". Ce sont donc des relations d'être humain à être humain, romancé ou non, fusionnel ou non. Le féminisme n'interdit absolument pas qu'une femme puisse trouver du réconfort chez un homme, et inversement. Juste, elle n'est pas définit "que" par ça.

Je n'ai nullement prétendu le contraire. Et justement, les relations entre êtres humains sont la plupart du temps influencées voire régies par le sexe.
Je fais d'ailleurs la transition avec la suite de tes propos.

Mais pourquoi faudrait-il absolument qu'elle ait des besoins de ce type ?

La caricature, ce n'est pas plutôt de penser qu'une femme se doit forcément d'avoir du désir pour les hommes ?

Pourquoi ? Parce que c'est le propre de l'être humain, et de toute espèce animale. Il en va de la reproduction et donc de la survie de l'espèce.
Ce n'est ni le propre de la femme ni de l'homme mais bien de toute espèce pour laquelle le sexe permet d'assurer la reproduction de l'espèce. Je te renvoie donc à tes propos "sur les relations d'êtres humains à êtres humains".
Les personnes asexuelles sont très rares comme les chiffres semblent l'indiquer.

Une oeuvre n'a pas à respecter des pourcentages pour être crédible.

Peut-être bien. Il n'en demeure que d'un point de vue purement statistique si la représentation de l'hypersexualité est 4 à 5 fois plus prononcée dans la vie courante que l'asexualité, comment justifier alors que l'auteur n'ait jamais crée de tels personnages sur la myriade de personnages écrits. Pudeur ? Puritasnisme ? Contre-courant de la vision classique du féminisme ? Peur de choquer ? Autre ?
Que penserais-tu d'une Jasnah nymphomane ?

Je rajoute, même si c'était le cas et même si Jasnah faisait parti des 1%, j'ai envie de dire, et alors ? Pourquoi ça vous met de travers à ce point ? C'est si grave de vouloir parler à ces 1% de gens ? Après tout, c'est pas comme si dans l'offre culturelle d'aujourd'hui, on manquait d'histoires homme - femme romancée à la classique, bien à l'occidental...

Ce qui me chiffonne et m'insupporte avec Jasnah c'est qu'elle cristallise maintes et maintes qualités et exceptions qui la déshumanisent et en font un personnage digne d'un Comics-books.

Mais les personnages de Sanderson le sont finalement un peu tous, assez souvent. C'est assez classique chez lui d'avoir chez ses personnages un trait particulier qui soit abusivement exagéré (l'hyper déprimé, l'hyper intelligente, l'hyper impartial etc...).

Plutôt d'accord.

J'espère que ces lignes pourront vous réconcilier avec l'idée du féminisme. smile

D'abord, je ne suis pas fâchée contre le féminisme mais bien sa représentation dans les œuvres d'aujourd'hui. Ensuite, le féminisme est un mouvement que je soutiens ardemment et qui, je l'espère saura se développer de façon intelligente.
Enfin, non ces lignes, aussi bien écrites soient-elles, n'ont pas enrichi mon point de vue sur le féminisme à mon plus grand regret.

Posté : mar. 12 janv. 2021 07:32
par Dieter Mitt
TyrionLannister a écrit :Je viens, par exemple, de voir une série, que j'ai bien aimé, Warrior , se déroulant en 1878 à San Francisco et narrant la guerre des Tongs telle que vue par immigré chinois fraîchement débarqué en Amérique. Et bien entendu, il a fallu que les réalisateurs mettent deux femmes a des positions de pouvoir totalement anachroniques et impossibles pour l'époque. L'une est chef d'un Tong et l'autre chef d'entreprise dans une usine de construction de chemin de fer. Évidemment impossible pour l'époque.

Dans le cadre d'une oeuvre qui se veut historique, ça peut être génant, oui. Dans une oeuvre qui cherche à transcrire, serait-ce dans un univers fictionnel, la réalité médiévale, ça peut l'être aussi. Mais dans le cas des Archives de Roshar, on n'est ni dans un cas, ni dans l'autre, non ?

Posté : mar. 12 janv. 2021 07:58
par Mélanie Fazi
Hiro Shinji a écrit :Transposer le "féminisme" dans une oeuvre, ce n'est pas transgresser les lois de la nature ou créer juste des personnages féminins forts en espérant contenter un lectorat, c'est plutôt : ne pas définir un personnage en fonction de son genre. C'est un aspect important et crucial du féminisme. C'est une erreur assez récurrente de penser que cocher la case "féministe" repose uniquement sur l'idée d'avoir une femme forte et émancipée. C'est assez loin du propos de base.

Pour développer par l'exemple : là où un personnage masculin peut avoir multiples personnalités, un personnage féminin sera très souvent écrit autour d'un axe romantique. Souvent le faire-valoir du personnage masculin. Il suffit de regarder toutes les productions des années 90 pour s'en rendre compte.

L'idée, c'est d'écrire un personnage et le définir en tant qu'être humain à part entière, et non pas comme un "homme" ou une "femme". Ce sont donc des relations d'être humain à être humain, romancé ou non, fusionnel ou non. Le féminisme n'interdit absolument pas qu'une femme puisse trouver du réconfort chez un homme, et inversement. Juste, elle n'est pas définit "que" par ça.

A voir les oeuvres de Miyazaki (Princesse Mononoké, Voyage de Chihiro...). Dans ses récits, ce n'est pas que les personnages soient "forts", juste ils sont "bien écrits", chacun avec son but et objectif d'être humain. Ou encore plus fort pour illustrer : dans le voyage de Chihiro, tu pourrais mettre n'importe quelle ethnie à la place de la jeune fille, le récit reste le même. Chihiro n'a pas été écrite en fonction de son sexe.

Bien vu pour Miyazaki, ça m'avait frappée aussi dans Totoro où les deux petites filles pourraient tout aussi bien être des garçons. Je ne sais pas si l'anecdote est vraie mais on m'avait dit que si le personnage de Ripley était aussi marquant dans Alien, c'était parce que les membres de l'équipage avaient été écrits sans qu'on précise s'ils étaient des hommes ou des femmes. Dans Roshar, je trouve le personnage de Lift très intéressant aussi parce qu'elle n'est pas écrite spécifiquement comme une femme, elle pourrait tout autant être un garçon. Je suis tout à fait d'accord avec cette définition du féminisme.

Je rajoute, même si c'était le cas et même si Jasnah faisait parti des 1%, j'ai envie de dire, et alors ? Pourquoi ça vous met de travers à ce point ? C'est si grave de vouloir parler à ces 1% de gens ? Après tout, c'est pas comme si dans l'offre culturelle d'aujourd'hui, on manquait d'histoires homme - femme romancée à la classique, bien à l'occidental...

Merci pour les 1% qui se sentent souvent très seuls devant la fiction. :) Mais je persiste à dire que même si ce n'est pas un cas de figure très fréquent, c'est loin d'être inexistant pour autant. Je connais beaucoup de personnes dont c'est le cas. C'est en revanche un sujet dont il est difficile de parler, à la fois à cause des représentations négatives et parce qu'on rencontre une résistance très forte à la simple idée que ça puisse exister. Et le fait qu'on en parle peu renforce l'impression que c'est rarissime.


Je finis sur une chose pour me faire l'avocat du diable : Jasnah est probablement archétypée de ce point de vu, ce qui en fait peut être la raison de votre défiance vis à vis d'elle. Mais les personnages de Sanderson le sont finalement un peu tous, assez souvent. C'est assez classique chez lui d'avoir chez ses personnages un trait particulier qui soit abusivement exagéré (l'hyper déprimé, l'hyper intelligente, l'hyper impartial etc...).

Oui, il y a quelque chose d'archétypal chez elle (quoique pas à cet endroit particulier de mon point de vue : on n'insiste pas lourdement sur le fait qu'elle ne cherche pas de relations amoureuses, ni avec les hommes ni avec les femmes d'ailleurs, c'est seulement qu'il n'en est jamais question), mais à mes yeux ça fait partie du charme du personnage, ce côté "too much". Elle me rappelle beaucoup la figure d'Athéna (qui est aussi une figure asexuelle, soit dit en passant) et je crois que c'est en partie ce qui m'a fait aimer le personnage.

Posté : mar. 12 janv. 2021 08:02
par Hiro Shinji
TyrionLannister a écrit :D'abord, je ne suis pas fâchée contre le féminisme mais bien sa représentation dans les œuvres d'aujourd'hui.

Très bien je vous avais mal compris. Je suis globalement d'accord avec votre première partie, vous avez effectivement droit à votre vécu et expérience, je n'y reviendrais pas, le but n'est pas de s'éterniser.

TyrionLannister a écrit :Pourquoi ? Parce que c'est le propre de l'être humain, et de toute espèce animale. Il en va de la reproduction et donc de la survie de l'espèce.

Mais là on parle de récit, d'histoire, pas de cours de biologie. Vous avez bien du remarquer qu'une partie des oeuvres artistiques humaines ne tournaient pas spécialement qu'autour de ces questions. Je passe sur le fait que vous rameniez sur la table les questions biologiques alors que le prisme du féminisme est d'ordre sociologique avant tout (les deux ne s'excluant pas bien sûr).

TyrionLannister a écrit :comment justifier alors que l'auteur n'ait jamais crée de tels personnages sur la myriade de personnages écrits. Pudeur ? Puritasnisme ? Contre-courant de la vision classique du féminisme ? Peur de choquer ? Autre ?
Que penserais-tu d'une Jasnah nymphomane ?

Si on va par là, pourquoi Kaladin n'aurait pas de tendance sociopathe ? Pourquoi Dalinar ne pourrait pas être un obssessionel des pieds ?

Ce genre de question n'est pas le sujet en fait, c'est assez stérile. On est sur une vision de l'auteur là. Oui peut être est-il pudique ? Ou peut-être n'a t-il juste pas envie de traiter un personnage nymphoname dans son récit parce que ça ne l'intéresse pas ? Que ce type de trait n'apporterait pas grand chose de pertinent dans de l'heroic fantasy ? Là où justement, s'il grossit le trait pour Jasnah sur sa tendance "aromantique", ce pourrait être pour qu'on comprenne qu'il souhaite développer son personnage essentiellement sur un axe intellectuel ?

Ou pour aller dans votre sens quand vous parlez de personnage de comic, peut être qu'effectivement Jasnah n'est pas aussi bien traitée que ça et ce genre de "toute puissance" pourrait lui enlever de sa profondeur ? Et je m'arrête là car je suis encore au milieu du tome 3, et sauf erreur de ma part vous parliez du 4. Je n'ai donc pas toutes les clés pour me forger une opinion sur elle.

Mais de là à parler de "féminisme extrême" ? J'ignore si vous avez lu d'autres oeuvres de cet auteur, mais Jasnah reste quasiment la seule à avoir ce type de représentation et ça n'alourdit pas tant que ça le récit (si j'en crois Mélanie au-dessus, Sanderson est loin d'en faire des caisses). Donc lui tomber dessus en invoquant des stats, c'est un peu too much non ?

Posté : mar. 12 janv. 2021 11:15
par Mélanie Fazi
Hiro Shinji a écrit :Mais de là à parler de "féminisme extrême" ? J'ignore si vous avez lu d'autres oeuvres de cet auteur, mais Jasnah reste quasiment la seule à avoir ce type de représentation et ça n'alourdit pas tant que ça le récit (si j'en crois Mélanie au-dessus, Sanderson est loin d'en faire des caisses). Donc lui tomber dessus en invoquant des stats, c'est un peu too much non ?

Encore une fois, il y a de grosses zones d'ombre dans l'histoire de Jasnah et on n'a donc que des spéculations à cet endroit, mais ce qui me frappe, c'est que le sujet n'est pas abordé explicitement une seule fois dans la série. Pas une seule. Au point que même moi que le sujet intéresse, j'ai mis longtemps à faire le lien. Il n'y a jamais un mot de Jasnah à ce sujet, jamais une remarque de la part des autres, alors qu'on insiste bien sur le fait qu'elle soit athée par exemple. Il se trouve juste que, à ce stade du récit en tout cas, les relations amoureuses ne semblent pas avoir de place dans sa vie. Et c'est tout. Je n'appelle effectivement pas ça en faire des caisses, et s'il s'avérait que c'était une représentation volontaire de l'auteur, elle serait plutôt réaliste. Parce que ça ressemble à ça dans la réalité : tout simplement une absence d'intérêt. Et je trouve intéressant qu'un sujet puisse susciter des réactions négatives alors qu'il n'est jamais abordé.

Posté : mar. 12 janv. 2021 13:21
par TyrionLannister
Mais là on parle de récit, d'histoire, pas de cours de biologie. Vous avez bien du remarquer qu'une partie des oeuvres artistiques humaines ne tournaient pas spécialement qu'autour de ces questions. Je passe sur le fait que vous rameniez sur la table les questions biologiques alors que le prisme du féminisme est d'ordre sociologique avant tout (les deux ne s'excluant pas bien sûr).

Et après ? Ton questionnement originel était de savoir pourquoi elle aurait ce genre de besoins. Je trouve donc la réponse biologique très appropriée. En aucune manière, je n'ai prétendu que le personnage devait être focalisé sur sa vie sexuelle.
Des personnages comme Shallan et Navani expriments leur désirs mais ne sont pas définis par ceux-ci pour autant.

Si on va par là, pourquoi Kaladin n'aurait pas de tendance sociopathe ? Pourquoi Dalinar ne pourrait pas être un obssessionel des pieds ?

Ce genre de question n'est pas le sujet en fait, c'est assez stérile. On est sur une vision de l'auteur là. Oui peut être est-il pudique ? Ou peut-être n'a t-il juste pas envie de traiter un personnage nymphoname dans son récit parce que ça ne l'intéresse pas ? Que ce type de trait n'apporterait pas grand chose de pertinent dans de l'heroic fantasy ? Là où justement, s'il grossit le trait pour Jasnah sur sa tendance "aromantique", ce pourrait être pour qu'on comprenne qu'il souhaite développer son personnage essentiellement sur un axe intellectuel ?

C'est loin d'être stérile. Je soulignais le choix spécifique de l'auteur qui a choisi d'en faire un personnage asexuel et non hypersexuel . En effet, il aurait très bien pu faire de Kaladin un sociopathe ou autre, cela aurait très bien pu être intéressant.
Pour ma part, les personnages que je trouve les plus réussis sont les personnages les plus humains, les plus nuancés, avec leurs qualités et leurs défauts, leur part d'ombre. Un personnage qui n'est qu'un symbole m'intéresse beaucoup moins.
En cela, je trouve d'ailleurs les personnages de GRR Martin vraiment très bien écrits.

Posté : mar. 12 janv. 2021 13:54
par Hiro Shinji
TyrionLannister a écrit :En cela, je trouve d'ailleurs les personnages de GRR Martin vraiment très bien écrits.

On est d'accord là-dessus. C'est aussi un léger grief que je peux avoir vis à vis de Sanderson, ses personnages sont "typés héro" malgré tout. Le côté "heroic". On aime ou pas pour le coup.

Mélanie Fazi a écrit :Et je trouve intéressant qu'un sujet puisse susciter des réactions négatives alors qu'il n'est jamais abordé.

Je crois que ça met un bon point final à cette discussion. :P

Posté : mar. 12 janv. 2021 18:58
par TyrionLannister
J'ai enfin fini le tome 4 Rhythm of War !

Je vais poster une critique globale du tome 4 puis une critique plus détaillée en décortiquant les points forts, les points faibles ainsi que les personnages et les perspectives pour la suite.

Chose promise, chose due.

Je vais donc poster une critique détaillé sur Rhythm of War. Ma critique détaillée sera volontairement pleine de spoilers (avec les balises nécessaires) afin de pouvoir analyser les points forts/faibles de l'œuvre, de mieux comprendre certaines passages et conjecturer sur la suite du récit. Pour ceux qui souhaitent une critique sans spoilers, je me permets de les renvoyer à ma critique globale en page 64.

Critique détaillée (plusieurs post à venir) Partie 1/4


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A suivre

Posté : mer. 13 janv. 2021 08:30
par Benedick
Mélanie Fazi a écrit :Bien vu pour Miyazaki, ça m'avait frappée aussi dans Totoro où les deux petites filles pourraient tout aussi bien être des garçons.

C'est parce qu'on compare systématiquement les films de Miyazaki aux films Disney de la même époque que ce côté "universaliste" saute au yeux.

Cependant, pour avoir lu des interviews de Miyazaki et des analyses à différentes périodes artistiques, c'est un peu plus subtile et ambigue.

Sans faire un HS sur Miyazaki, quelques éléments :

Dans les années 70's et 80's, il a clairement déclaré, avec la verve que le caractérise, son rejet de la figure de la Mahō shōjo et de l'enfermement que cela peut provoquer chez les petites filles sur ce qui est représenté comme "féminin". Alors qu'il a beaucoup travaillé sur des œuvres japonaises, ou d'adaptations d'œuvres occidentales avec des jeunes héroïnes "très classiques".

De même que, ayant lui même connu la guerre sur le territoire Japonais, sa représentation d'une femme armée dans Nausicaa, de ses propres propos, a une signification particulière liée surtout à l'anti-militarisme estudiantins japonais des 70'S. Ce qui n'est pas forcement dans le sens des représentations culturelles occidentales. Pour ne pas dire américaine (arme = libération = émancipation).

Et si mes propos ne vous paraissent pas légitimes, alors intéressez vous aux travaux de la journaliste et universitaire Bounthavy Suvilay (qui fait parti de mes références, mais pas que).

Posté : mar. 19 janv. 2021 12:11
par Aslan

Posté : ven. 22 janv. 2021 00:23
par Bazukhalan
Une chronique qui donne la hype !

Posté : ven. 22 janv. 2021 18:07
par Guigz
Merci ! :)

Je me suis laissé plusieurs jours après ma lecture pour "digérer" un peu ce qui avait été lu.

Assez d'accord avec certains des spoilers de TyrionLannister d'ailleurs, notamment sur la sensation de manque d'équilibre entre les 5 parties. Mais c'est quelque chose qui me semble assez difficile à réussir avec un roman aussi gros et hormis le tome 2, Sanderson a toujours eu, me semble t-il, des "coups de mou" ^^

Après comme toi j'ai beaucoup apprécié les moments
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Posté : ven. 22 janv. 2021 19:22
par TyrionLannister
Assez d'accord avec certains des spoilers de TyrionLannister d'ailleurs, notamment sur la sensation de manque d'équilibre entre les 5 parties

Globalement, je suis également en accord avec tes critiques pour tous les tomes de la saga jusqu'à présent. A quelque chose près, j'aurai attribué les mêmes notes (j'aurai baissé un peu celle d'Oathbringer et remonté un peu celle de Words of Radiance).


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[/spoiler]
Je vais poster sous peu la suite de ma critique détaillée. Elle traitera des deux derniers arcs narratifs du roman.

Posté : ven. 22 janv. 2021 22:40
par TyrionLannister
Et voici la suite de ma critique détaillé, elle concerne les deux autres arcs narratifs du roman.

Partie 2/4

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Posté : mer. 27 janv. 2021 03:50
par Mélanie Fazi
Sans vouloir relancer le débat récent autour du personnage de Jasnah et de la question du féminisme et de son orientation sexuelle, je voulais rectifier une bêtise que j'ai dite en affirmant que la question de l'orientation du personnage n'était jamais tranchée. Elle l'est brièvement, et tardivement, mais il est donc clairement dit dans la série que

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Pour ceux que cet aspect de son écriture intéresserait, Sanderson a développé le sujet dans une note très intéressante sur le pourquoi du comment de la création de Jasnah :
https://www.17thshard.com/forum/topic/92807-jasnah-annotation/

Je trouve cette note intéressante notamment dans ce qu'elle dit de ses réflexions sur la question de la représentation à travers ses personnages (ici sur les questions féministes et LGBT+) et de son souci de prendre en compte la réception de ces représentations par ses lecteurs, un aspect que je trouve de plus en plus réussi dans son travail (dans cette série en particulier) et qui est tout à son honneur.

Posté : lun. 1 févr. 2021 13:53
par Nenn
Je viens de finir la première partie du nouveau tome. Bon il manque la seconde pour avoir une vraie vision mais en vrac:

Content de retrouver cette saga, ses personnages et son histoire.

En défaut :
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Posté : jeu. 25 févr. 2021 14:29
par Aslan
Le titre de l'interview est assez explicite ! :p

https://locusmag.com/2021/02/brandon-sanderson-ever-more-epic/

Posté : jeu. 25 févr. 2021 21:41
par Bazukhalan
TyrionLannister a écrit :Et voici la suite de ma critique détaillé, elle concerne les deux autres arcs narratifs du roman.

Partie 2/4

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Posté : mer. 3 mars 2021 15:42
par Santino
Ton dernier spoiler vient de faire passer la série au sommet de ma MAl (montagne à lire) !
(Bon, c'est pas le tout, j'ai une traduction à rendre avant, mais après... Après !)
Malgré tout ce qui a été dit sur la série, franchement, mon intérêt vient de s'éveiller POUF, comme par magie.

Posté : jeu. 4 mars 2021 18:27
par Mélanie Fazi
Le spoiler en question, c'est une spéculation partagée par pas mal de lecteurs, mais ce n'est pas écrit noir sur blanc dans le texte.