Merwin Tonnel a écrit :En fait, j'ai toujours ce problème avec le style très lourd de Jordan : il écrit les scènes d'action de la même façon qu'il écrit des descriptions et il n'y a donc aucune accélération du récit. Du coup, je ressens pas du tout qu'il essaie de me raconter un évènement important.
Bien évidemment, tout cela est affaire de ressenti, et donc forcément subjectif.
Personnellement, je trouve tout de même que Jordan n’écrit pas ses scènes d’actions comme ses descriptions. Je peux être d’accord sur le fait qu’il a un style moins enlevé que d’autres sur ce type de passages, mais il y a malgré tout un sens de l’urgence dans l’action, de l’épique et un sens du danger via le style, à mon sens.
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Par exemple, pour prendre mon souvenir le plus récent, j’ai vraiment ressenti via l’écriture le côté haletant, désespéré et furieusement chaotique de la bataille de puits de Dumai lorsque Perrin charge et se jette dans la mêlée.
De plus, pour moi, Jordan compense son style parfois moins enlevé (même si je maintiens qu’il réussi à rendre des scènes haletantes, encore une fois, c’est juste en comparaison avec d’autres auteurs) par le fait qu’il parvient à rendre ses scènes d’actions et surtout de batailles vraiment compréhensibles (alors que j’ai déjà lu des scènes de batailles plus enlevées mais plus brouillonnes et difficiles à comprendre). Personnellement, je trouve qu’il sait très bien placer les différents enjeux et camps en présence dans ce type de scènes. On sait toujours où on se trouve, quelles sont les forces en présence, leur localisation, etc. Donc, on comprend bien les enjeux et dangers des batailles. Ce qui les rends, pour moi, toujours haletantes et prenantes en terme de stratégie et d’enjeux.
Encore une fois, c’est sans doute très subjectif.
Selon moi, les défauts de Jordan et de son style sont ailleurs (plus dans la répétition d’éléments de caractérisation (les fameux tirage de natte, qui d’ailleurs sont finalement peu présents au départ, mais se multiplient à mesure des tomes), une tendance à parfois trop accentuer à mesure des tomes des éléments de caractérisations qui l’étaient moins au départ, ou la répétition de certains états d’âme des personnages
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par exemple, Rand qui se répète encore et encore qu’il ne supporte de faire du mal à des femmes, qui vit cela très mal avec les far dareis mai
et parfois la façon d’écrire ces dits états d’âme. Et je trouve surtout que ces défauts s’accentuent à mesure des tomes (en même temps, difficile de ne pas se répéter en enchaînant les pavés de 1000 pages dans le même univers). Peut-être aussi que cela est dû au fait, qu’à partir d’un certain stade, Jordan avait un peu le nez dans le guidon, produisant un tome tous les ans ou deux ans.
Akallabeth a écrit :Tarann a écrit :même si c'est dans celui-là qu'on découvre cette chère Faile.
Blague à part merci pour ce retour bien construit qui me donne envie de relire la saga !
Peut-être parce que j’en avais tellement entendu parler en mal avant même d’avoir commencé ma lecture, mais pour le moment je ne déteste pas Faile (leurs prises de bec avec Perrin, dans le tome 4, m’avaient bien fait marrer en fait).
Mais peut-être que le personnage empire après le tome 6 ?
) peut vraiment biaiser la réception d'une œuvre (même si je ne le veux pas, je pense que mon niveau d'attente sera forcément plus élevé que la moyenne quand le tome 6 du Trône de Fer finira par sortir... Parce qu'il finira par sortir, n'est-ce pas ? 
).
