

Je ne suis pas totalement sûre que ça entre dans ce cadre, mais il y a quand même Le calice noir, de Marie Jakober, où l'on voit un prince allemand prétendre qu'il descend de Charlemagne (si je ne m'abuse) et, par là, du Christ (je suis sûre de cette prétention-là ! Si si !) et où l'un de ses preux, qui en a soupé des combats, préfère la cause d'une représentante de l'ancienne religion "païenne". Tout cela dans les sombres forêts nordiques, entre (actuelle) France et (actuelle) Allemagne.bien dommage que les récits carolingiens aient été complètement squizzés au profit de la surexploitation des récits arthuriens.
Effectivement j'ai fait des études d'Histoire. Mais ça date de pas mal d'années déjà, et mon parcours professionnel m'a éloigné de tout ça...je m'y replonge petit à petit car j'ai toujours aimé l'Histoire. Mes lectures en fantasy ont d'ailleurs grandement contribué à me redonner l'envie d'étudier, en pur amateur, des périodes de l'histoire.Devoir a écrit :Euuuuh la vous me scotché tous à ma chaise... Vous avez tous fait un doctorat en histoire?
Ton prof de quoi? Il y a certes une vision fantasmée de cette époque, mais il ne faut pas non plus tomber dans l'excès inverse. Les Châteaux forts à tours crénelées renvoient à une vraie réalité. C'est juste que ça concerne une période moins longue que ce que l'on pourrait croire (disons, XIII-XVème siècle). Il existait déjà des châteaux en pierre avant, mais ils étaient pour le moins frustres.C'est pas un appel à la fantasy ça :Nariel a écrit :D'ailleurs le château médiéval à tour et tout, enfin, le château-fort (genre les trucs playmobil), mon prof nous répète que c'est un peu du fantasme x)
Ha ha, en fait je n'ai pas encore de doc en histoire mais un jour peut-être!Albéric a écrit :@ DevoirPour les intervenants précédents je ne sais pas, mais Aurea qui interviendra sûrement ici plus tard, décalage horaire oblige, elle oui !Euuuuh la vous me scotché tous à ma chaise... Vous avez tous fait un doctorat en histoire?
Il me semble que dans « Baudolino » d'Umberto Eco le héros part justement à la recherche du Prêtre Jean (et le trouve) et de son royaume mythique avec tout plein de créatures étranges...Fabien Lyraud a écrit :J'avais trouvé sur le net il y a quelques années les Lettres du Prêtre Jean. Et la description du royaume avec ces êtres fantastiques et ses merveilles étaient vraiment digne d'un monde secondaire de fantasy. Il y a de la matière dans ces sources.
C'est vrai! Et pourtant, le thème est exploité ad nauseam au cinoche (je ne supporte plus les films avec le mot "croisade", ou pire! "Templier" dedans). Le contexte teuton n'est pas si différent finalement.la conquête des royaumes « slaves » par les chevaliers teutoniques pendant et après les croisades (des moines-chevaliers qui convertissent les masses paÏennes à grands coups de Bible et d'épée et malgré leurs voeux se retrouvent à la tête de royaumes!
La fin du Moyen Age et la REnnaissance fournissent l'inspiration de nombre de romans de fantasy (le Trône de fer en tête).le XVe siècle avec ses révoltes urbaines, la montée du pouvoir bourgeois et inversement le déclin de la féodalité
Tout à fait, ici (en Limousin et Dordogne) on a plétore de château fort qui ne dépareilleraient pas dans beaucoup d'univers de fantasy.Il y a certes une vision fantasmée de cette époque, mais il ne faut pas non plus tomber dans l'excès inverse.
Si je l'évoquais. Et si ce bouquin est génialissime, l'univers dans lequel il se passe est on ne peut plus dans les clous du Moyen Age classique: chevaliers, châteaux, bandes de brigands/mercennaires. Ok! On a l'inspiration italienne, mais on ne sort pas de la fourchette fin Moyen Age/ Renaissance, avec intrigues de cours....etc.Sinon, personne n'a parlé de Gagner la Guerre ? C'est légèrement plus tardif que le Moyen-âge, mais en tout cas, ce n'est plus le cliché anglais médiéval
Oh oui! Carrément, l'Occitanie médiévale des XIème/XIIème est un des moment les plus riche culturellement de toute la période médiévale (sisi...)Moi j'aimerais bien que des auteurs français s'attaquent à la matière occitane.
Le gros soucis du paganisme, c'est qu'on le comprend extrêmement mal, qu'il soit greco romain, celtique ou scandinave. Les textes qui nous transmettent ces croyances sont lacunaires, et souvent d'origine chrétienne. LEs mentalités des civilisations paienne nous échappent quasi totalement. Ce que l'on croit savoir des mythes anciens est en fait passé à travers le prisme de la culture classique et du Christianisme.Si l'on a des sources sur la religion greco romaine, on ne doit même pas connaître 10% des croyances germaniques et celtiques... Difficile alors de restituer une mentalité sans être influencé par ce que sont la plupart d'entre nous: des chrétiens, si ce n'est pas la foi, au moins culturellement.il s'avère que le domaine "païen" est sans cesse mis en confrontation aux valeurs judéo-chrétiennes
New age, féministe, certainement, paien, non. Cette vision des légendes arthuriennes correspond à des valeurs purement contemporaines.Si les femmes pouvaient avoir un statut plus "cool" dans certaines sociétés paiennes (chez les anciens scandinaves par exemple, où elles sont reconnues légalement, peuvent hériter en propre, et sont les maîtresses chez elles pour certaines, ce qui est exceptionnel à l'époque! A Rome ou en Grèce, la femme n'a d'existence légale qu'à travers son père, puis son mari....), ces sociétés n'en étaient pas moins patriarcales.Pour les valeurs judéo chrétienne : il faut se souvenir que ce que l'on a appelé la fantasy féminine à la fin des années 80 avec des auteurs comme Marion Zimmer Bradley ou Mercedes Lackey essayaient de construire des univers plutôt centré sur des valeurs païennes.
Attention à ces idées reçues. On a appelé cette période "les Ages Sombres" effectivement parce qu'on a pas énormément de sources. Mais ça ne signifie pas que c'était une période d'ignorance et de misère. Nous avons une vision des chose très romano-centrée, ou christiano-centrée. On constate à cette époque un dynamisme exceptionnel chez certains peuples (germaniques, arabo musulmans), et pas seulement au niveau des invasions, mais aussi socialement, économiquement et culturellement. C'est une période très riche. Mais le fait est que nous la voyons à travers des sources émanant de civilisations sur le déclin.Aux Ve-VIe siècles plus personne ne sait lire ou écrire dans les Îles BritanniquesC’est les Dark Ages = les Ages Sombres,
Pas seulement les anglo saxons. On ne peut pas s'affranchir comme ça de 2000 ans de culture et de valeurs chrétiennes.consciemment ou inconsciemment les auteurs anglo-américains construisent des univers aux valeurs chrétiennes.
Et le palais d'Aix la chapelle? La halle de 50 mètres de long retrouvée à Gamla Uppsala en Suède? Les villae carolingiennes? Le donjon roman de Loches?on s'est contenté de tour sur un gros pâté de terre et basta
Mmmmm, c'est une facilité de langage. Les Celtes recouvrent une variété très importante de situations, on est bien d'accord. J'utilise le terme pour évoquer tous les peuples de langue celte qui ont vécus dans l'antiquité et au haut moyen age.Désolé, mais j'ai du mal avec le terme de "Celtes historiques" (déformation professionnelle)...
Nul besoin de la fantasy pour ça. La littérature tout court s'en occupe, tout comme d'autres genre. Je ne dis pas que c'est inintéressant, loin de là, mais ça m'intéresse moins.Encore une fois, s'émanciper de tout ça reste une démarche très intéressante aussi.
Les féministes d’abord, les wiccans ensuite : c’est plus proche du new age que du paganisme in fine…@ Cu ChulainnOn s’est encore mal compris, les Âges Sombres le sont pour le Nord et l’Est de l’Europe (mais c’était déjà sombre avant, donc ce n’est pas grave…), très sombre pour nos amis outre-manche qui régresse de quelques siècles, mais ils le sont nettement moins pour les Royaumes Francs et le Sud de l’Europe.Pour les pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée, c’est presque un âge d’or pour certains passés quelques « désagréments » !@ NarielConcernant le temps des « mottes castrales », je te conseille le film Le Seigneur de Guerre, bien loin des clichés hollywoodiens@ Vagabond… et puis non, mon intervention est déjà assez longue comme ça, cela sera pour demain !il faut se souvenir que ce que l'on a appelé la fantasy féminine à la fin des années 80 avec des auteurs comme Marion Zimmer Bradley ou Mercedes Lackey essayaient de construire des univers plutôt centré sur des valeurs païennes.
Je suis d'accord que les Templiers et leurs supposés trésors et secrets sont surexploités, mais ils n'ont jamais conquis de royaume ni instauré de dynasties durables... C'est ce que je trouvais intéressant avec les Teutoniques..Cu Chulainn a écrit :C'est vrai! Et pourtant, le thème est exploité ad nauseam au cinoche (je ne supporte plus les films avec le mot "croisade", ou pire! "Templier" dedans). Le contexte teuton n'est pas si différent finalement.la conquête des royaumes « slaves » par les chevaliers teutoniques pendant et après les croisades (des moines-chevaliers qui convertissent les masses paÏennes à grands coups de Bible et d'épée et malgré leurs voeux se retrouvent à la tête de royaumes!
Le Trône de Fer reste quand même pas mal Moyen Âge classique dans le sens où seigneurs et nobles ont encore le haut du pavé. Ce que je voulais dire en parlant de la montée du pouvoir bourgeois (bourgeois dans le sens d'habitant d'une ville et non dans le sens plus péjoratif que le terme a pris par la suite), c'est que les bourgeois (patriciens, riches marchands et artisans) à la fin du Moyen Âge deviennent plus riches que bien des nobles et aussi plus puissants en s'associant en corporations de métier et en confréries de toutes sortes. Dans certaines villes (en Italie certes mais aussi dans le nord de la France, dans les différentes principautés qui forment aujourd'hui la Belgique et en Allemagne), le conseil de ville constitué de marchands et d'artisans était capable de s'émanciper presque complètement de tout pouvoir seigneurial extérieur. Enfin bref, il me semble qu'il n'y a pas tant de romans de fantasy où les personnages de fantasy sont des marchands entreprenants ou des patriciens magouilleurs en lutte par exemple avec un pouvoir féodal trop envahissant... (dans un contexte autre qu'italien en tout cas...) Mais bon, il s'agit peut-être juste des clichés de la fantasy où bien souvent on se soucie seulement des grands seigneurs et de la royauté aux prises avec leur problème de succession...Cu Chulainn a écrit :La fin du Moyen Age et la REnnaissance fournissent l'inspiration de nombre de romans de fantasy (le Trône de fer en tête).le XVe siècle avec ses révoltes urbaines, la montée du pouvoir bourgeois et inversement le déclin de la féodalité
Là on tombe dans le pinaillage, car toutes ces inspirations relèvent finalement du même contexte général.Ensuite, on a pas dit non plus que des œuvres de fantasy s'inspirant d'un autre contexte que le Moyen Age n'existaient pas, mais qu'elles étaient rares.- Tapisserie de Fionnavar : médiéval arthuro-tolkienien- Tigane : Italie médiévale remaniée- Lions d’Al-Rassan : une péninsule ibérique médiévale fantasmée- La Chanson d’Arbonne, je ne l’ai pas lue, mais peut-être puise-t-elle dans la matière occitane- Le Dernier Rayon du Soleil : les Îles Britanniques (et un peu plus) de l'An Mil remaniées
Là il s'agit d'un aspect particulier d'une époque. Or, ce dont on parle (en tous cas ce dont je parle), c'est l'inspiration d'un contexte historique général pour créer un univers de fantasy.On ne parle pas d'écrire des romans historiques. S'inspirer d'une période historique pour en faire un contexte médiéval fantastique (que voilà un terme intéressant pour le débat présent!), ce n'est pas faire un copié/collé d'une période avec deux trois bouts de magie et de streum par ci par là! Pour moi, il s'agit d'avantage d'une notion d'ambiance. Un univers inspiré du XVème n'aura pas la même ambiance qu'un autre inspiré par les vikings. Après, que l'on se concentre sur un aspect de telle ou telle période, le contexte général sera le même: au niveau du décor on retrouvera toujours la même chose.Par exemple, une ville dans la Belgariade, dans la Roue du Temps, dans le Trône de fer, ou encore dans Jaworsky, elle aura la même apparence générale. Pour le Trône de fer, le contexte historique de référence est la guerre des deux roses, guerre civile anglaise très violente qui a suivis la Guerre de Cent ans au XVème siècle. Le soucis aussi, je trouve, c'est que beaucoup d'auteurs ne décrivent pas assez. C'est une question de goût, mais j'aime quand un roman de fantasy est descriptif, justement parce que ça présente clairement l'univers. Dans un roman de littérature classique, qui prend place dans notre monde, pas besoin de décrire un objet... En revanche, quand on est dans un univers fictif, décrire l'apparence d'un bâtiment, d'une arme, d'un costume, du niveau technologique, social, des ornementations diverses, est pour moi fondamental, car de cela dépend l'ambiance générale et le thème dudit univers. Je n'ai pas accroché à nombre de bouquins de fantasy parce que je trouvais l'univers flou, bateau, secondaire. Pour moi, en fantasy, le personnage principal est toujours l'univers. Il ne doit pas être un simple prétexte. Pour moi, l'intérêt que je porte à la fantasy est avant tout une question d'ambiance. Les émotions sucitées par ce genre sont toujours liées à l’environnement (pris au sens large) .... Quand les inspirations historiques apparaissent clairement, on identifie tout de suite le thème et l'ambiance général, même si à côté on a pleins de délires sortis de l'imagination de l'auteur. Poser clairement le contexte permet aussi d'alléger les description par la suite. Quand on a compris qu'on est dans un univers vikingisant, inutile de décrire les entrelacs, casques à lunettes, barbes des divers personnages par la suite, on a l'ambiance générale en tête. Si on me parle d'un château alors que je sais qu'on est dans un univers vikingisant (c'est un exemple), je sais que je ne vais pas l'imaginer comme un truc en pierre avec de hautes tours, mais plutôt comme Edoras.Question fondamentale qu'on aurait peut-être du se poser dès le début: la fantasy est-elle indissociable d'une inspiration historique? Je pense que oui, car la fantasy prend systématiquement place dans un contexte présentant un niveau social, culturel et économique inspiré par des périodes passées.... (je met la fantasy urbaine, les uchronies fantastiques contemporaines et autres sous genre de ce style à part, puisqu'ils sont tout de même bien particulier (et que ce n'est pas mon trip, donc je ne connais pas).Et même un auteur qui pondra quelque chose de très original, qu'il aura vraiment imaginé, ce sera tout de même très difficile de s'affranchir totalement de toute référence à l'Histoire.Mais c'est clair que les univers que j'ai préféré avaient des inspirations mythologiques et historiques bien définis et assumés.Ce que je voulais dire en parlant de la montée du pouvoir bourgeois (bourgeois dans le sens d'habitant d'une ville et non dans le sens plus péjoratif que le terme a pris par la suite), c'est que les bourgeois (patriciens, riches marchands et artisans) à la fin du Moyen Âge deviennent plus riches que bien des nobles et aussi plus puissants en s'associant en corporations de métier et en confréries de toutes sortes.
C'est pas un film avec Charlton Heston ça? Il me semble bien l'avoir vu il y a des années, et il m'avait impressionné. Le seigneur interprété par Heston se barricadait dans son "château", qui était une simple tour... pour un vieux film, on s'éloignait éffectivement des clichés, mais il me semble qu'il y avait aussi une histoire de droit de cuissage...(Pas le temps de commenter les derniers messages, je fatigue, je verrai ça demain).Albéric a écrit :@ NarielConcernant le temps des « mottes castrales », je te conseille le film Le Seigneur de Guerre, bien loin des clichés hollywoodiens
J'ai lu Janua Vera alors que j'avais écris la moitié de W.Je n'ai lu Gagner la guerre qu'une fois W. édité.Bref, je n'ai pas écrit en réaction à JPJ et son Italie borgienne, j'ai plutôt été influencé par Brel qui disait : "La Belgique, c'est un terrain vague où des minorités se disputent au nom de deux cultures qui n'existent pas."À cette vision se sont greffées des images mentales de cités comme Altdorf, Nuln et Marienburg ainsi que mon expérience de vie à Montréal.CédricAlbéric a écrit :Quand Cédric Ferrand fait dans le médiéval « germanisant », il me semble qu’il a précisé que c’était aussi un peu pour se démarquer du médiéval italianisant de J. P. Jaworski (Gagner la Guerre, Mauvaise Donne)
Je suis d'accord avec tout ça. Par ailleurs, je souhaite vous rappeler l'excellent Roi d'août, de Michel Pagel, qui se déroule à l'époque de Philippe Auguste (XII/XIIIe siècle, si je ne me trompe), en France et au Moyen-Orient. Et par ailleurs le cycle du Roi d'Ys, de Karen & Poul Anderson, dont malheureusement seuls les 2 premiers tomes ont été traduitsla fantasy est-elle indissociable d'une inspiration historique? Je pense que oui, car la fantasy prend systématiquement place dans un contexte présentant un niveau social, culturel et économique inspiré par des périodes passées....
Je peux troller ? Tu ne lis pas les bonnes choses :PIl y a quand même pas mal (en tout cas dans ma bibliothèque) de romans de fantasy qui ne s'appuie pas sur de l'inspiration historique (telle que tu le décris).Tiens, par exemple Bankgreen. Ou encore, la Ballade de Pern (plus on se rapproche des derniers événements avec SIAV). Après on pourrait penser à Miéville (et à Nouvelle Crobuzon). C'est urbain si on veut (dans le sens où Perdido se passe dans une ville) mais la "suite" montre bien qu'on est pas limité uniquement à ce lieu. En tout cas, les références à l'histoire ne me semblent pas évidentes du tout. Et pour finir, je veux bien une explication sur les références à l'histoire que Damasio aurait pu infuser dans la Horde du Contrevent.PS : comme je le disais, l'Historie (hors connaissances de base) ce n'est pas mon forte. Il se peut donc que je manque des choses quand je lis. J'attends donc avec impatience que l'on me détrompe, si c'est possible.Cu Chulainn a écrit :Question fondamentale qu'on aurait peut-être du se poser dès le début: la fantasy est-elle indissociable d'une inspiration historique? Je pense que oui, car la fantasy prend systématiquement place dans un contexte présentant un niveau social, culturel et économique inspiré par des périodes passées.... (je met la fantasy urbaine, les uchronies fantastiques contemporaines et autres sous genre de ce style à part, puisqu'ils sont tout de même bien particulier (et que ce n'est pas mon trip, donc je ne connais pas).Et même un auteur qui pondra quelque chose de très original, qu'il aura vraiment imaginé, ce sera tout de même très difficile de s'affranchir totalement de toute référence à l'Histoire.
Pour ma part, j'ai une vision assez restrictive de la fantasy. Donc j'associe la fantasy au médiéval fantastique et par extension aux récits inspirés de l'antiquité voir de la renaissance/époque moderne... Tout ce qui est "fantasy urbaine" et autres trucs de ce genre, pour moi c'est limite un tout autre genre, qui appartient plus au fantastique (évident d'ailleurs pour la Bit-lit). Damasio, (encore et toujours DamasioLuigi Brosse a écrit :Je peux troller ? Tu ne lis pas les bonnes choses :PIl y a quand même pas mal (en tout cas dans ma bibliothèque) de romans de fantasy qui ne s'appuie pas sur de l'inspiration historique (telle que tu le décris).Tiens, par exemple Bankgreen. Ou encore, la Ballade de Pern (plus on se rapproche des derniers événements avec SIAV). Après on pourrait penser à Miéville (et à Nouvelle Crobuzon). C'est urbain si on veut (dans le sens où Perdido se passe dans une ville) mais la "suite" montre bien qu'on est pas limité uniquement à ce lieu. En tout cas, les références à l'histoire ne me semblent pas évidentes du tout. Et pour finir, je veux bien une explication sur les références à l'histoire que Damasio aurait pu infuser dans la Horde du Contrevent.PS : comme je le disais, l'Historie (hors connaissances de base) ce n'est pas mon forte. Il se peut donc que je manque des choses quand je lis. J'attends donc avec impatience que l'on me détrompe, si c'est possible.Cu Chulainn a écrit :Question fondamentale qu'on aurait peut-être du se poser dès le début: la fantasy est-elle indissociable d'une inspiration historique? Je pense que oui, car la fantasy prend systématiquement place dans un contexte présentant un niveau social, culturel et économique inspiré par des périodes passées.... (je met la fantasy urbaine, les uchronies fantastiques contemporaines et autres sous genre de ce style à part, puisqu'ils sont tout de même bien particulier (et que ce n'est pas mon trip, donc je ne connais pas).Et même un auteur qui pondra quelque chose de très original, qu'il aura vraiment imaginé, ce sera tout de même très difficile de s'affranchir totalement de toute référence à l'Histoire.
Et tu affirmes précédemment que la fantasy est indissociable d'une inspiration historique. Effectivement... Raisonnement imparable.Après, ce sujet n'est pas là pour discuter des frontières de la fantasy. Donc je ne pousserai pas plus loin la digression.Néanmoins, tu auras remarqué que je citais quand même 4 auteurs (dans des sous-genres différents) et pas que Damasio (donc, ton sifflote, mouais). Et pour en avoir parler en face à face avec lui, Damasio range la Horde aussi bien en science-fiction qu'en fantasy.Pour revenir à ce que tu cites : la forme du monde, c'est plutôt toi qui y colles ce que tu cherches. Ils sont à la poursuite de l'origine du vent, pas de la forme du monde. Que tu fasses ensuite la comparaison avec Galilée, Christophe Colomb ou toute référence historique, c'est toi qui la mets...Et la citation d'Eluard est une référence, tout comme le fait de dire "fontaine, je ne boirai pas de ton eau", pourtant est-ce qu'elle inspire de manière historique le roman, j'ai des doutes. Encore une fois, tu as dis :DS a écrit :Donc j'associe la fantasy au médiéval fantastique et par extension aux récits inspirés de l'antiquité voir de la renaissance/époque moderne...
Par contre, je n'ai aucun problème avec ce que dis Curunir (lorsqu'il étend la question aux références culturelles) :DS a écrit :Question fondamentale qu'on aurait peut-être du se poser dès le début: la fantasy est-elle indissociable d'une inspiration historique?
Effectivement, tant que l'auteur sera un humain, on partagera forcément une référence culturelle avec lui (en poussant le raisonnement jusqu'à son paroxysme). Ne serait-ce qu'une langue (j'approuve au plus haut point ce que Curunir a écrit là :Curunir a écrit :Mais l'Histoire fait partie d'un tout culturel.
Il y a donc nécessairement des références culturelles dès que l'on lit quelque chose, dont on ne peut s'affranchir. Prenons un exemple tout simple : un soldat. Ce n'est pas parce qu'il y a eu des soldats dans l'Histoire que nécessairement l'auteur y fait une référence historique directe. Je prends un homme mâle armé d'un bâton et je laisse aux experts me dire à quelle armée il appartient et à quelle époque. Pourtant, je n'ai écrit que les mots "homme mâle armé d'un bâton".Désolé d'être pesant et surtout de paraphraser Curunir, en cherchant à expliciter pourquoi je ne pense pas qu'on puisse être aussi catégorique en affirmant que la fantasy est indissociable d'une inspiration historique.Et pour revenir aux commentaires de Curunir sur les œuvres que j'ai cité. Beau boulot, je n'avais pas suffisamment été précis. Quand je pensais à Miéville, je pensais surtout aux Scarifiés (avec le monde marin) qui est selon moi encore plus détaché de l'Histoire (la notre) que pourrais l'être Perdido ou Le Concile de fer (c'est ce que je voulais dire quand je parlais de la suite).Pour Pern, tout à fait d'accord sur les premiers tomes. Même si on peut déjà émettre quelques réserves sur le fait que la féodalité de Pern s'appuie réellement sur notre Histoire, à part sur ce jeu de références culturelles de base. Si on prend les Forts, si mes souvenirs sont bons, leur design n'a pas grand chose à voir avec nos place fortes (toutes époques confondues) vu que l'envahisseur venait non pas de la terre ferme mais du ciel sous forme de Fils... Et je ne dirais rien sur les Weyrs (vu que des dragons on en a jamais eu chez nous). Ce matin, je citais Pern principalement pour la fin du Cycle (mais c'est à double tranchant, car cela devient de plus en plus science-fiction et on s'éloigne donc du cadre du débat).Personne n'a rien dit sur Bankgreen. Mais peut-être est-ce suffisant qu'il y ait un varan pour que ce soit Historique ? Même si à mon avis l'auteur utilise le terme varan pour justement transmettre une idée immédiatement accessible au public. Sa bestiole me semblant quand même assez différente du varan terrestre. A part cette pique, j'attends le décryptage car il y a sans doute des références auxquelles je n'ai pas réagi (et cela m'intéresse si quelqu'un me les explique).Et pour conclure, je jette un autre titre qui me sembler casser le dogme professé : Le Bois Duncton (/viewtopic.php?t=5214). De la fantasy (sauf pour DS) animalière pas vraiment anthropomorphique.Curunir a écrit :On aura beau avoir un bouquin dont le pitch de départ serait un contexte complètement vierge de toute humanité, tant que ce bouquin sera écrit par un humain je pense que l'empreinte culturelle de cet humain ne peut pas faire autre chose que se retrouver dans ce bouquin. Sinon il y a des chances que les lecteurs humains n'y comprennent rien, en admettant pour commencer qu'ils connaissent la langue du bouquin car connaître une langue c'est déjà connaître une certaine manière d'appréhender le monde.
Retourner vers « De la Fantasy »