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Très sympa cette petite BD, elle donne envie de se plonger sans attendre dans le livre. Ça sera de plus pour moi une première dans le genre steampunk, retour complet après lecture ;).

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J'ai fini Celestopol et j'ai énormément apprécié.Le format nouvelle en fantasy n'est pas forcément évident puisqu'on a souvent l'habitude de romans qui prennent le temps de poser tout un univers, luxe que l'on n'a pas avec des récits sur une vingtaine de pages, mais l'unité de lieu et le fil rouge permettent un peu de contourner cet écueil, on a un peu un gros puzzle représentant Celestopol, avec ces personnages que l'on croise d'une nouvelle sur l'autre et qui forment une sacré galerie (la BD avait déjà présenté le duo de mercenaires que j'ai pris plaisir à revoir)Comme dans la critique du site, j'ai trouvé certaines fins de nouvelles un peu abruptes, la toute première par exemple, mais même si j'ai quelques préférences (Les lumières de la ville, Le boudoir des âmes, Tempus Fugit notamment), le niveau des nouvelles est plutôt homogène.

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Fini aussi et je reste sur ma première impression : c'est très bien ! J'aime les petits clin d’œils d'une nouvelle à une autre, j'aime l'ambiance de la ville, j'aime les personnages, tout plus ou moins dérangés. Par dessus tout j'aime l'optimisme omniprésent qui se dégage de ce bouquin ! :pUne lecture à conseiller ! ;)

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Akallabeth a écrit :Par dessus tout j'aime l'optimisme omniprésent qui se dégage de ce bouquin ! :p
Bon, je vais partir du principe que tu es ironique après un week-end difficile de mon côté. ^^

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Alors par où commencer ? Tout d’abord, j’ai adoré Célestopol, un livre qui mêle Steampunk revisité, exploration lunaire, Grand Jeu géopolitique, arts, œnologie, et enquêtes policières. Je ne suis habituellement pas amateur des recueils de nouvelles (trouvant difficile de passer si rapidement d’une histoire à une autre), mais la construction du livre m’a permis de voir l’œuvre non pas comme un ensemble de nouvelles, mais plus comme une fresque chronologique de l’histoire de Célestopol. L’un des points forts du récit est pour moi le questionnement permanent quant à l’humanité des automates. Vu en premier lieu comme des machines, des objets, ils démontrent vite une capacité à parler, comprendre et ressentir. Cela amène à s’interroger sur le statut de ces automates : s’ils présentent les mêmes sentiments, la même empathie que les humains, ne devrait-on pas les considérer comme tels ?Les automates paraissent représenter « la pureté » de Célestopol. Dans une ville où complots, intrigues et mensonges sont monnaie courante, les robots apparaissent comme dépourvus de toute volonté malfaisante, et réagissent de façon presque candide
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. Je pense que c’est là le plus grand point fort de Célestopol : une réflexion sur la nature humaine et la possibilité d’y inclure de nouvelles formes de conscience. Si je devais citer quelle nouvelle a eu ma préférence, je dirais sans hésiter Oderint dum metuant. Le récit mélange allègrement complot « populaire » avec l’Oiseau de Feu, sorte de Robin des Bois aux motivations complexes, guerre industrielle pour le contrôle du sélénium, et géopolitique, avec les plans de Nikolaï pour faire sortir sa cité du giron de la Russie. On y découvre également une facette étrange du Duc, dans le fait qu’il se montre à la fois plus sensible
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. Si l’on y rajoute l’apparition des spetsnaz, similaires dans leur rôle et leur froideur militaire à leurs homologues réels, la nouvelle prend un sens encore différent, devenant un thriller politique à l’issue perturbante. Cette nouvelle est pour moi le point de départ de la dimension dramatique du livre, car une fois celui-ci achevé, il ne reste au lecteur qu’à contempler l’inutilité de tous ces plans et projets, balayés par le vide spatial en quelques minutes.
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Bref, une excellente lecture !

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Voici un récent entretien en deux parties avec Emmanuel Chastellière sur les Horizons imaginaires, réalisé par Francesca, une étudiante/apprentie rédactrice de la plateforme : Partie 1 : sur Elbakin.net (yé!), son travail de traducteur, etc.Partie 2 : sur ses projets d'auteur, son regard sur le milieu québécois, des suggestions de lecture, etc.Bonne lecture à tous ! :)

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Je reviendrai de manière plus détaillée sur ma lecture, mais voici quelques appréciations après avoir fini Celestopol.L'écriture a tendance à s'améliorer après le village et c'est un vrai plaisir de dévorer ce recueil de nouvelles;Toutes les nouvelles sont très disparates, certaines m'ont plus touché que d'autres (oderint dum metuant et dans la brume notamment), certaines auraient mérité quelques développement supplémentaires, mais l'ensemble forme un tout homogène avec des renvois d'une nouvelle à une autre.La galerie de personnages est très riche et intéressante à suivre, avec une mention spéciale à Arnrun et Wotjek qui sont aussi attachants qu'originaux.Chapeau pour les recherches sur le folklore russe qui permettent de s'imprégner de l'atmosphère slave de Celestopol et donne du caractère à cette cité/monde. Ce subtile mélange de steampunk, de western et de monde russe forment un tout original et très réussi. La mention que d'autres nouvelles/personnages sont susceptibles de paraître dans les remerciements introduisent une petite lueur d'espoir à ce sujet. Wait and see. :)

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Petit retour sur ma lecture de Célestopol :) :[Bon, j'avoue, c'est ce que j'ai aussi écrit sur Goodreads, mais je manque un peu de temps ces jours-ci et je croule sous les travaux d'étudiants à corriger ! ^^"]Du steampunk français, format nouvelles, qui s'appuie sur la vision uchronique et somptueuse d'une cité lunaire, dont les dômes de verre sont baignés par les brumes, l'intrigue, le sang et la folie d'un monde russifié : voilà ce que propose Célestopol, un très bon recueil d'Emmanuel Chastellière, son plus récent livre publié aux jeunes Éditions de l'Instant.Chaque nouvelle, indépendante en soi, contient des traces parfois assez subtiles d'un long fil rouge dont les noeuds se délient dans les derniers textes. L'ensemble prend toutefois la forme d'un cristal plutôt que d'une pelote de ficelle, comme un joli diamant qui n'a pas peur de se fissurer, de trancher par moments, voire d'exploser, à l'image des rêves de grandeur que plusieurs personnages tentent de concrétiser ! On passe de la tendresse à la dureté, de l'amertume à la nostalgie, selon ceux qu'on rencontre : le triangle lourd de son passé qui (dés)unit le duc Nikolaï, sa cousine et l'amante de l'aristocrate rebelle ; la soif de liberté de la jolie automate de Chez Hécate, qui parfois, savoure un soupçon d'humanité grâce à un amour impossible... On s'amuse aussi avec certains, comme le fameux duo d'aventuriers que forment Arnrun l'Islandaise et Wojtek l'ours (qui n'en est pas un, mais chut!) : ceux-ci ont une telle relation qu'on espère pouvoir les retrouver dans d'autres histoires rien qu'à eux - un roman ne serait probablement pas de trop !Petit bémol, cependant : si l'objet est en soi très beau, grâce aux soins de l'artiste Marc Simonetti, à qui on doit l'envoutante couverture qui rend parfaitement compte de l'ambiance de Célestopol, et que les récits rendent bien compte du talent de raconteur de leur auteur, je me dois de mentionner les coquilles assez nombreuses qui ont parfois brisé le rythme de ma lecture. Dans l'exemplaire que j'avais, il manquait même ce qui semble être plusieurs phrases, entre deux pages... Bref, peut-être aurait-il fallu que l'éditeur ajoute une étape de plus au stade de la révision ? Un peu de polissage aurait permis au diamant de briller encore davantage, et de montrer sa réelle valeur. Heureusement, ce n'est rien là de trop grave, et Célestopol demeure une excellente découverte ! J'ai maintenant hâte de voir ce qu'Emmanuel Chastellière nous prépare comme prochaines parutions.

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Fini il y quelques jours, et moi qui ne suit pas fan du format "nouvelle" à la base, j'ai de suite accroché, chaque histoire apportant des précisions sur l'univers et la cité, ses origines, les persos importants/récurrents. Et également première lecture en Steampunk pour moi, donc une grande première doublement réussie :).

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Merci. :)Merci pour les retours ici aussi en passant (Pour l'instant, je touche du bois, ils sont bons "partout". Je mets des guillemets, mais franchement, je n'ai vraiment pas à me plaindre de l’accueil du recueil). Et tant que j'y suis, la petite BD de précommande sera bientôt dispo pour tout le monde. :)

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Recueil terminé aussi de mon côté, j'ai pris le temps de le déguster par petits morceaux ! Et je ne regrette pas d'avoir embarqué pour ce voyage :)Le côté livre-univers est vraiment très agréable, les différentes nouvelles révèlent diverses facettes de la cité et le moins que l'on puisse dire, c'est que les personnages sont assez hauts en couleur. Je garde une petite préférence pour le duo de choc Arnrun/Wojtek, avec un faible tout particulier pour Wojtek (c'est bien la première fois que je tombe amoureuse d'un ours ^^)... mais les autres personnages sont également intéressants, dans leur folie, leur extravagance ou leur désespoir. Je leur ai toujours trouvé un petit quelque chose qui me les rendaient proches ou attachants, d'une façon ou d'une autre (et ça, c'est bien !). La cité en elle-même est assez fascinante, avec ses secrets inavouables, son fonctionnement particulier, et elle se dévoile par petites touches. Là encore, tout plein de petits détails ont piqué ma curiosité et m'ont donné envie de l'explorer plus encore. La ville est folle, grandiose et dégueulasse à la fois, sombre et terrible, sans concessions. Capable de s'embraser jusqu'à l'explosion. Bon, il y a indéniablement du désespoir dans tout ça, mais c'est aussi contrebalancé par la démesure de Célestopol et de son duc.Il n'y a guère que "Convoi" qui m'a perdue dans sa narration, et "Fly me to the moon" qui m'a un peu moins plu, pour quelques éléments très précis, mais ça, c'est principalement dû à ma propre sensibilité. Et ça n'en fait pas de mauvaises nouvelles pour autant ! Tout le reste m'a complètement embarquée dans l'univers (et j'y replongerai bien volontiers !) :)Bref, pour ma part, un très bon moment de lecture !

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Merci pour ce retour ! :)C'est marrant parce que "Convoi" revient souvent parmi les nouvelles appréciées dans les chroniques publiées jusqu'ici, alors que dans mon esprit c'est vrai qu'elle est tout de même "secondaire".
Là encore, tout plein de petits détails ont piqué ma curiosité et m'ont donné envie de l'explorer plus encore.
Eh bien, je vais peut-être t'apprendre quelque chose :p mais il paraît que l'univers pourrait se décliner en jeu de rôle. ^^

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J'ai lu la BD !Je la trouve intriguante et les dialogues permettent aux personnages d'avoir une personnalité déjà bien évidente. Une petite lecture sympathique et les dessins sont chouettes ! :)
« Le Seigneur Ogion est un grand mage. Il te fait beaucoup d’honneur en te formant. Mais demande-toi, mon enfant, si tout ce qu’il t’a enseigné ne se résume pas finalement à écouter ton cœur. » - Tehanu, Ursula K Le Guin