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Posté : mar. 27 avr. 2021 22:50
par Izareyael
Santino a écrit :Un peu interloquée de voir que Charéos ne se fait pas recadrer plus que ça. Mais sans doute allons-nous continuer de croire que Charéos a "juste" dit à Anna que la colère était mauvaise conseillère.

La suite du recadrage s'est faite par MP, mais recadrage il y a bien eu. Oui, sa remarque était sexiste et non, elle n'était pas acceptable et n'a pas été acceptée, pas plus que ne le seraient d'autres sur le même ton, venant de qui que ce soit.
Qu'il soit bien clair qu'exprimer son opinion d'une façon qui permette une conversation civile est attendu et que rabaisser son interlocuteur/trice n'est pas plus toléré ici que les propos et attitudes discriminatoires en général.

Posté : mar. 27 avr. 2021 23:23
par terriblius69
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Posté : mer. 28 avr. 2021 03:41
par Ethan Iktho

Posté : mer. 28 avr. 2021 11:29
par Gillossen
J'en profite pour partager le message (public) de Stéphanie Nicot posté hier après-midi sur les réseaux.

#metoo dans l’édition :
Ensemble, mettons fin au harcèlement et aux agressions sexuelles !
« Nolite te bastardes carborundorum » [1]
Margaret Atwood
Le comportement inapproprié à l’égard des femmes de Stéphane Marsan, co-fondateur des Éditions Bragelonne, n’était un secret pour personne. Appuyée par des témoignages nombreux et concordants, l’enquête de Mediapart [2] a cependant eu le mérite de mettre au jour des faits qui, sans parler de qualification pénale, [3] relèvent à l’évidence d’une attitude systémique :
https://www.mediapart.fr/.../metoo-le-patron-d-une-maison...
Un trop long silence…
Certains ont demandé pourquoi les professionnels de l’imaginaire n’ont pas réagi plus tôt. C’est évident : le sexisme est systémique, et la parole des femmes est généralement mise en cause. Trop souvent, les hommes refusent de les croire, ou minimisent les agressions dont elles ont été victimes. On accuse celles qui témoignent de vouloir « se mettre en avant » – alors que dénoncer un harceleur ou un agresseur présente des risques –, et on accuse celles qui alertent d’exagérer ! Du coup, les femmes se taisent en public mais parlent entre elles, et tentent de se protéger comme elles le peuvent, tandis que les hommes, autour d’elles, continuent à demander « des preuves »... Quant aux victimes, surtout si elles sont jeunes et précaires, elles hésitent à dénoncer un homme bénéficiant d’une influence certaine. [4]
Soutenons les victimes !
Être victime de comportements inappropriés, de harcèlement ou d’agression sexuelle, c’est vivre des situations douloureuses ; c’est un traumatisme, sur le plan personnel et professionnel. Je veux donc dire aux victimes, celles qui ont témoigné, publiquement ou non, et celles qui n’ont pas encore parlé, que je les crois, que je suis solidaire, et que je serai à leurs côtés, avec d’autres, pour mettre fin à ce que nous avons supporté ou toléré trop longtemps. J’appelle aussi les hommes à apporter leur soutien à leurs consœurs. Quand la parole se libère, il ne peut y avoir de neutralité qui tienne.
Ensemble, changeons les choses !
Directrice artistique des Imaginales, éditrice, formatrice, conférencière, je ne suis pas décisionnaire dans tous les domaines professionnels où j’agis, mais je suis néanmoins persuadée que ma parole publique peut avoir de l’écho.
Après avoir écouté des dizaines d’autrices, dont des victimes qui m’ont contactée en privé, mais aussi des éditrices qui m’ont fait part de leur expérience de lutte contre le harcèlement sexuel, j’ai décidé, avec d’autres, de faire des propositions concrètes, fortes. Vous comprendrez que je réserve la primeur de ces propositions à l’équipe des Imaginales et à son directeur, mais dès qu’elles auront été discutées collectivement, améliorées, puis validées, nous ferons en sorte que tous les acteurs de l’imaginaire – maisons d’édition, festivals, invités – s’en emparent.
Sortir par le haut de ce moment difficile pour le monde des littératures de l’imaginaire est possible, à condition que les acteurs qui comptent dans la SF et la fantasy, dont les éditeurs, prennent leurs responsabilités. Pour ma part, je m’y engage.
Notes
[1] Ne laissez pas les salopards vous tyranniser !
[2] Des informations avaient déjà été publiées en 2020 sur les réseaux sociaux, et « France info » avait publié, il y a quelques mois une première enquête, mais sans citer de nom.
[3] Des hommes évoquent parfois la « présomption d’innocence ». Cette notion juridique concerne les juges et les avocats, et elle n’empêche nullement la presse, qui bénéficie d’un régime de liberté relevant de la loi de 1881, de faire un travail d’investigation dans l’intérêt du public.
[4] Stéphane Marsan est certes le président de la société Bragelonne, mais à ses côtés, il a un directeur général délégué et quatre administrateurs. Leur silence, s’il se prolongeait, nous interrogerait… Les entreprises concernées doivent agir !

Posté : mer. 28 avr. 2021 13:21
par Elinska
Gillossen a écrit :J'en profite pour partager le message (public) de Stéphanie Nicot posté hier après-midi sur les réseaux.

#metoo dans l’édition :
Ensemble, mettons fin au harcèlement et aux agressions sexuelles !
« Nolite te bastardes carborundorum » [1]
Margaret Atwood
Le comportement inapproprié à l’égard des femmes de Stéphane Marsan, co-fondateur des Éditions Bragelonne, n’était un secret pour personne. Appuyée par des témoignages nombreux et concordants, l’enquête de Mediapart [2] a cependant eu le mérite de mettre au jour des faits qui, sans parler de qualification pénale, [3] relèvent à l’évidence d’une attitude systémique :
https://www.mediapart.fr/.../metoo-le-patron-d-une-maison...
Un trop long silence…
Certains ont demandé pourquoi les professionnels de l’imaginaire n’ont pas réagi plus tôt. C’est évident : le sexisme est systémique, et la parole des femmes est généralement mise en cause. Trop souvent, les hommes refusent de les croire, ou minimisent les agressions dont elles ont été victimes. On accuse celles qui témoignent de vouloir « se mettre en avant » – alors que dénoncer un harceleur ou un agresseur présente des risques –, et on accuse celles qui alertent d’exagérer ! Du coup, les femmes se taisent en public mais parlent entre elles, et tentent de se protéger comme elles le peuvent, tandis que les hommes, autour d’elles, continuent à demander « des preuves »... Quant aux victimes, surtout si elles sont jeunes et précaires, elles hésitent à dénoncer un homme bénéficiant d’une influence certaine. [4]
Soutenons les victimes !
Être victime de comportements inappropriés, de harcèlement ou d’agression sexuelle, c’est vivre des situations douloureuses ; c’est un traumatisme, sur le plan personnel et professionnel. Je veux donc dire aux victimes, celles qui ont témoigné, publiquement ou non, et celles qui n’ont pas encore parlé, que je les crois, que je suis solidaire, et que je serai à leurs côtés, avec d’autres, pour mettre fin à ce que nous avons supporté ou toléré trop longtemps. J’appelle aussi les hommes à apporter leur soutien à leurs consœurs. Quand la parole se libère, il ne peut y avoir de neutralité qui tienne.
Ensemble, changeons les choses !
Directrice artistique des Imaginales, éditrice, formatrice, conférencière, je ne suis pas décisionnaire dans tous les domaines professionnels où j’agis, mais je suis néanmoins persuadée que ma parole publique peut avoir de l’écho.
Après avoir écouté des dizaines d’autrices, dont des victimes qui m’ont contactée en privé, mais aussi des éditrices qui m’ont fait part de leur expérience de lutte contre le harcèlement sexuel, j’ai décidé, avec d’autres, de faire des propositions concrètes, fortes. Vous comprendrez que je réserve la primeur de ces propositions à l’équipe des Imaginales et à son directeur, mais dès qu’elles auront été discutées collectivement, améliorées, puis validées, nous ferons en sorte que tous les acteurs de l’imaginaire – maisons d’édition, festivals, invités – s’en emparent.
Sortir par le haut de ce moment difficile pour le monde des littératures de l’imaginaire est possible, à condition que les acteurs qui comptent dans la SF et la fantasy, dont les éditeurs, prennent leurs responsabilités. Pour ma part, je m’y engage.
Notes
[1] Ne laissez pas les salopards vous tyranniser !
[2] Des informations avaient déjà été publiées en 2020 sur les réseaux sociaux, et « France info » avait publié, il y a quelques mois une première enquête, mais sans citer de nom.
[3] Des hommes évoquent parfois la « présomption d’innocence ». Cette notion juridique concerne les juges et les avocats, et elle n’empêche nullement la presse, qui bénéficie d’un régime de liberté relevant de la loi de 1881, de faire un travail d’investigation dans l’intérêt du public.
[4] Stéphane Marsan est certes le président de la société Bragelonne, mais à ses côtés, il a un directeur général délégué et quatre administrateurs. Leur silence, s’il se prolongeait, nous interrogerait… Les entreprises concernées doivent agir !


Un message qui met du baume au cœur. Merci de l'avoir relayé !

Posté : mer. 28 avr. 2021 14:45
par dragonnia
On dirait tout de même que certaines choses sont en train de changer : tant mieux.

Pour moi, un des problèmes est aussi que mediapart soit payant.
J'entends parler de harcèlement : c'est normalement puni par la loi. Mais ensuite, je vois que ce n'est pas suffisant pour une action en justice.
Bref, à part que c'est malsain comme quelqu'un l'a indiqué, j'en sais toujours peu sur le sujet.

Posté : mer. 28 avr. 2021 19:32
par Yksin
Je ne suis pas intervenu jusqu'à présent de peur de trop politiser le sujet mais là je n'y tiens plus. Des gens comme ça il y en a toujours eu et il y en aura toujours. J'ai eu à gérer une affaire de ce genre au sein de mon entreprise (étant moi-même membre du CE) pour qu'un responsable de service soit remis au pas par la direction (pour des envois de sms vachement osés et des réflexions déplacés à l'égard d'une jeune collègue). Mais cela s'est conclu par un convocation puis... plus rien. Ma collègue n'ayant pas voulu aller plus loin, elle a fini par quitter l'entreprise.
Regardez juste un peu la société dans laquelle nous vivons, les gens qui se font élire et ceux qui sont nommés aux plus hauts postes (ministère de l'intérieur pour ne citer que lui).
Ce genre de comportement (et j'englobe également tout le harcèlement scolaire, le racisme généralisé etc.) ne se règlera pas uniquement par la "justice", loin de là, mais bien par une refonte globale de l'éducation et des valeurs qui doivent être inculquées aux plus jeunes. Tout découle de là à mon sens... Rien qu'à voir certains parents à la sortie de l'école quand je vais chercher mes enfants pour comprendre qu'il y a un long chemin à parcourir et que, malheureusement, nous n'allons pas forcément dans le bon sens.
Dans tous les cas, c'est une excellente chose que les paroles se libèrent ! En attendant d'avoir des instances à la hauteur de l'enjeux, c'est la meilleure chose à faire.

Posté : jeu. 29 avr. 2021 07:14
par Benedick
dragonnia a écrit :Pour moi, un des problèmes est aussi que mediapart soit payant.

Ce type d'enquête, cela implique énormément d'heure de travail, de vérifications, avec beaucoup de compétences différentes eu égard à la situation difficile, délicate et problématique des victimes. En termes de planification, c'est des mois voir une année.

Ce n'est pas un sujet rentable (opportuniste) comme le suggèreraient les détracteurs.
Et cela peut impliquer de se défendre juridiquement, de prendre en compte les conséquences judiciaires.

Et enfin, bien sûr, cela nécessite une indépendance vis-à-vis de Lobby (ce n'est pas un gros mot).

Surtout dans une situation abusive où un milieu préfère défendre en priorité sa réputation "d'ouvreur de conscience supérieur en moral et en savoir" (alors que personne n'est dupe) plutôt que la réalité des comportements de sa culture d'entreprise.

Donc, cela demande une certaine assise/indépendance financière.

En résumé, l'enquête de Mediapart, c'est pas un article sur les Top 10 des meilleures bouquins où tu sers la soupe au maison d'édition.

Posté : jeu. 29 avr. 2021 07:44
par Yksin
Tout à fait d'accord avec toi Benedick.
Au contraire, pour moi le fait que Mediapart soit payant n'est pas une mauvaise chose. Aujourd'hui c'est le seul moyen pour que les journalistes soient indépendants et fassent correctement leur travail.
En fait, s'ils ne l'étaient pas (payants), comment pourraient-ils se rémunérer ? Via des publicités excessives ? Via des subventions de l'Etat (leur rôle d'indépendant pourrait être remis en cause) ? Ou via un investisseur fortuné ? Dans tous les cas, on les critiquerait.
Donc non, à mon sens c'est la meilleure solution.

Posté : jeu. 29 avr. 2021 08:34
par Aslan

Posté : jeu. 29 avr. 2021 10:24
par Harmonya
La pétition est déjà signée pour ma part et il est évident que moi-même et les gens qui travaillent avec moi participerons aux initiatives collectives pour que ce genre d'affaire n'ait plus lieu. Merci encore aux rédacteurs d'Elbakin de nous tenir au courant des évolutions.

Posté : jeu. 29 avr. 2021 12:08
par Gillossen
https://nsa40.casimages.com/img/2021/04/29/210429013028896045.jpg

Posté : jeu. 29 avr. 2021 13:01
par Gilthanas
https://pbs.twimg.com/media/C27T3K6XUAAkZfC?format=jpg&name=large


(Je trouve l'initiative forte et louable au passage !)

Posté : jeu. 29 avr. 2021 13:42
par dragonnia
Yksin a écrit :Tout à fait d'accord avec toi Benedick.
Au contraire, pour moi le fait que Mediapart soit payant n'est pas une mauvaise chose. Aujourd'hui c'est le seul moyen pour que les journalistes soient indépendants et fassent correctement leur travail.
En fait, s'ils ne l'étaient pas (payants), comment pourraient-ils se rémunérer ? Via des publicités excessives ? Via des subventions de l'Etat (leur rôle d'indépendant pourrait être remis en cause) ? Ou via un investisseur fortuné ? Dans tous les cas, on les critiquerait.
Donc non, à mon sens c'est la meilleure solution.

Toute peine mérite salaire effectivement.
Mais je ne peux pas l'enflammer comme Anna alors que je ne sais pas jusqu'où le problème a pu aller.

Posté : jeu. 29 avr. 2021 13:53
par Eleen
Gillossen a écrit :J'en profite pour partager le message (public) de Stéphanie Nicot posté hier après-midi sur les réseaux.

#metoo dans l’édition :
Ensemble, mettons fin au harcèlement et aux agressions sexuelles !
« Nolite te bastardes carborundorum » [1]
Margaret Atwood
Le comportement inapproprié à l’égard des femmes de Stéphane Marsan, co-fondateur des Éditions Bragelonne, n’était un secret pour personne. Appuyée par des témoignages nombreux et concordants, l’enquête de Mediapart [2] a cependant eu le mérite de mettre au jour des faits qui, sans parler de qualification pénale, [3] relèvent à l’évidence d’une attitude systémique :
https://www.mediapart.fr/.../metoo-le-patron-d-une-maison...
Un trop long silence…
Certains ont demandé pourquoi les professionnels de l’imaginaire n’ont pas réagi plus tôt. C’est évident : le sexisme est systémique, et la parole des femmes est généralement mise en cause. Trop souvent, les hommes refusent de les croire, ou minimisent les agressions dont elles ont été victimes. On accuse celles qui témoignent de vouloir « se mettre en avant » – alors que dénoncer un harceleur ou un agresseur présente des risques –, et on accuse celles qui alertent d’exagérer ! Du coup, les femmes se taisent en public mais parlent entre elles, et tentent de se protéger comme elles le peuvent, tandis que les hommes, autour d’elles, continuent à demander « des preuves »... Quant aux victimes, surtout si elles sont jeunes et précaires, elles hésitent à dénoncer un homme bénéficiant d’une influence certaine. [4]
Soutenons les victimes !
Être victime de comportements inappropriés, de harcèlement ou d’agression sexuelle, c’est vivre des situations douloureuses ; c’est un traumatisme, sur le plan personnel et professionnel. Je veux donc dire aux victimes, celles qui ont témoigné, publiquement ou non, et celles qui n’ont pas encore parlé, que je les crois, que je suis solidaire, et que je serai à leurs côtés, avec d’autres, pour mettre fin à ce que nous avons supporté ou toléré trop longtemps. J’appelle aussi les hommes à apporter leur soutien à leurs consœurs. Quand la parole se libère, il ne peut y avoir de neutralité qui tienne.
Ensemble, changeons les choses !
Directrice artistique des Imaginales, éditrice, formatrice, conférencière, je ne suis pas décisionnaire dans tous les domaines professionnels où j’agis, mais je suis néanmoins persuadée que ma parole publique peut avoir de l’écho.
Après avoir écouté des dizaines d’autrices, dont des victimes qui m’ont contactée en privé, mais aussi des éditrices qui m’ont fait part de leur expérience de lutte contre le harcèlement sexuel, j’ai décidé, avec d’autres, de faire des propositions concrètes, fortes. Vous comprendrez que je réserve la primeur de ces propositions à l’équipe des Imaginales et à son directeur, mais dès qu’elles auront été discutées collectivement, améliorées, puis validées, nous ferons en sorte que tous les acteurs de l’imaginaire – maisons d’édition, festivals, invités – s’en emparent.
Sortir par le haut de ce moment difficile pour le monde des littératures de l’imaginaire est possible, à condition que les acteurs qui comptent dans la SF et la fantasy, dont les éditeurs, prennent leurs responsabilités. Pour ma part, je m’y engage.
Notes
[1] Ne laissez pas les salopards vous tyranniser !
[2] Des informations avaient déjà été publiées en 2020 sur les réseaux sociaux, et « France info » avait publié, il y a quelques mois une première enquête, mais sans citer de nom.
[3] Des hommes évoquent parfois la « présomption d’innocence ». Cette notion juridique concerne les juges et les avocats, et elle n’empêche nullement la presse, qui bénéficie d’un régime de liberté relevant de la loi de 1881, de faire un travail d’investigation dans l’intérêt du public.
[4] Stéphane Marsan est certes le président de la société Bragelonne, mais à ses côtés, il a un directeur général délégué et quatre administrateurs. Leur silence, s’il se prolongeait, nous interrogerait… Les entreprises concernées doivent agir !


J'ai vu ce message sur la page Facebook du site et ça m'a redonné un petit peu d'espoir. Je me retrouve beaucoup dans ce qu'elle dit. Je suis toujours dépitée quand je lis des phrases comme "ce n'était un secret pour personne" parce que c'est toujours ce qu'on entend. Tout le monde sait ce qu'il se passe mais tout le monde se tait. Au moins, la parole commence à se libérer et surtout, les victimes commencent enfin à être prises au sérieux. J'espère que le cumul de toutes ces paroles qui se libèrent dans plein de secteurs permet de montrer qu'il n'y a pas de petits évènements isolés à caractère sexiste mais bien un sexisme systémique profondément ancré, qu'on subit tous les jours. Au moins, on commence à ne plus subir en silence. J'espère aussi qu'un jour, ça conduira à un vrai changement concret de mentalités et de société.

Ça fait quelques jours que j'évitais de venir sur ce sujet même si cette question me tient beaucoup à cœur et qu'elle me renvoie et des choses que j'ai vécu, parce que la tournure du débat me bouleversait et je me suis autocensurée en ayant justement peur d'être trop dans l'émotion. Comme quoi, on finit toujours pas intégrer ce genre de choses. Mais je suis contente de voir que les propos sexistes ont été recadrés, même si c'est dommage qu'Anna se soit sentie obligée de se censurer. Au final, ce qu'elle disait rejoignait mon ressenti sauf que je n'ai pas osé l'exprimer comme ça (on m'a tellement souvent reproché de réagir sur ces sujets avec trop d'émotion, de prendre les choses trop à cœur que j'en finis par ne plus dire les choses comme je le pense...)

Posté : jeu. 29 avr. 2021 14:28
par Ekimus
Yksin a écrit :Je ne suis pas intervenu jusqu'à présent de peur de trop politiser le sujet mais là je n'y tiens plus. Des gens comme ça il y en a toujours eu et il y en aura toujours. J'ai eu à gérer une affaire de ce genre au sein de mon entreprise (étant moi-même membre du CE) pour qu'un responsable de service soit remis au pas par la direction (pour des envois de sms vachement osés et des réflexions déplacés à l'égard d'une jeune collègue). Mais cela s'est conclu par un convocation puis... plus rien. Ma collègue n'ayant pas voulu aller plus loin, elle a fini par quitter l'entreprise.
Regardez juste un peu la société dans laquelle nous vivons, les gens qui se font élire et ceux qui sont nommés aux plus hauts postes (ministère de l'intérieur pour ne citer que lui).
Ce genre de comportement (et j'englobe également tout le harcèlement scolaire, le racisme généralisé etc.) ne se règlera pas uniquement par la "justice", loin de là, mais bien par une refonte globale de l'éducation et des valeurs qui doivent être inculquées aux plus jeunes. Tout découle de là à mon sens... Rien qu'à voir certains parents à la sortie de l'école quand je vais chercher mes enfants pour comprendre qu'il y a un long chemin à parcourir et que, malheureusement, nous n'allons pas forcément dans le bon sens.
Dans tous les cas, c'est une excellente chose que les paroles se libèrent ! En attendant d'avoir des instances à la hauteur de l'enjeux, c'est la meilleure chose à faire.

ça dépend aussi de ton patron.
dans ma boite, un gars a eu des attouchements sur une fille.
le lendemain, il est venu chercher sa lettre de licenciement.
Mais bien sûr, elle a aussi eu le courage d'en parler à la direction (je précise que je ne jette pas la pierre aux femmes qui n'arrive pas à franchir ce pas, le traumatisme peut être vécu différemment suivant les individus)

Posté : jeu. 29 avr. 2021 17:29
par Harmonya
Je ne suis pas surprise que des auteurs puissent annuler leur publication de contrat. Deux jours à peine après la sortie de l'article de Médiapart, ça a été la "vague d'envoi de manuscrits" à la Confrérie, on n'avait jamais vu ça, et chez d'autres maisons aussi, de ce que j'ai entendu. Les aspirants auteurs.ices français semblent d'un seul coup ne plus vouloir aller se faire publier chez Bragelonne. Ce qui a quelque chose de rassurant à mon sens, j'imagine que cela prouve à quel point ils ne sont pas d'accord avec tout ça. La pétition semble d'ailleurs avoir du succès ! ^^

Bragelonne risque d'avoir fort à faire pour regagner la confiance des gens aspirant à travailler avec eux. Mais c'est ainsi, il est clair qu'aucune entreprise ne devrait tolérer ce genre de choses.

Posté : jeu. 29 avr. 2021 19:25
par Curunir
Harmonya a écrit :Bragelonne risque d'avoir fort à faire pour regagner la confiance des gens aspirant à travailler avec eux. Mais c'est ainsi, il est clair qu'aucune entreprise ne devrait tolérer ce genre de choses.

Il faudrait déjà une réaction officielle qui se fait attendre...

Mes excuses à tous pour venir sur le forum que pour ne parler de ça, je suis touché par le sujet...

Posté : ven. 30 avr. 2021 11:24
par Eleen
C'est sûr que l'absence de réaction de Bragelonne ne joue pas en leur faveur. La seule réponse qui a été faite, c'est celle individuelle de Marsan qui est quand même très peu convaincante et même franchement méprisante. Leur silence est plus que limite.

Posté : ven. 30 avr. 2021 11:29
par Elinska
Eleen a écrit :C'est sûr que l'absence de réaction de Bragelonne ne joue pas en leur faveur. La seule réponse qui a été faite, c'est celle individuelle de Marsan qui est quand même très peu convaincante et même franchement méprisante. Leur silence est plus que limite.

Ils pensent peut-être que l'affaire va se finir par se tasser. :(