J'ai décidé de me relancer dans la relecture de la série comme l'année dernière avec "Les Instrumentalités de la Nuit".
Petite remise dans le contexte, découverte de "La Compagnie Noire" et lecture des 13 tomes entre le milieu et la fin des années 2000. Cela avait été une énorme claque et je considère la série comme étant le saint graal en fantasy. Tout, je dis bien tout, m'avait marqué lors de cette période-là. Cela m'avait donné envie de lire tous les romans de Glen Cook et permis de découvrir les Instrumentalités et de reprendre une autre claque.
Bref. Lecture du tome 1 dernièrement.
J'avais complètement oublié à quel point l'esprit de camaraderie était le rouage essentiel de ce tome. Et cette ambiance se met très rapidement en place, limite dès les vingts premières pages. Sans cette esprit, je dois avouer que ce 1er tome n'aurait pas du tout la même saveur et serait un simple livre d'aventure, à mon sens.
Chose qui ne m'avait pas non plus sauté aux yeux à l'époque, l'auteur ne s'endimanche pas non plus dans une construction poussée de son roman. J'entends par-là que j'ai eu la sensation de suivre plusieurs scènettes à différents endroits dont le lien est très minime. Tel chapitre la Compagnie se trouve à tel endroit, le chapitre suivant nous la fait retrouver dans un autre endroit sans "lien narratif".
Assez déroutant ou génie de la part de Glen Cook ? Cela n'a pas été dérangeant mais la construction est assez étrange, je l'admets.
Outre cet aspect-là, j'ai remarqué que le manque d'explications quand aux évènements peut en dérouter certains. La Compagnie Noire n'est pas un roman où tout est apporté sur un plateau d'argent. On entre dans un monde en ébullition et à deux doigts de se fracturer - quoi que c'est déjà un peu le cas - mais les explications arrivent par petites touches, nous éclairant au fur et à mesure... Finalement, c'est grâce à l'esprit de camaraderie que l'on retrouve dès le début que l'on tient les 50 premières pages.
J'ai beaucoup apprécié l'introduction et le développement du personnage de Corbeau. Glen Cook sait mesurer ses mots pour nous faire comprendre l'importance de ce personnage sans trop en faire à en dégouter le lecteur (comme cela a pu arriver lors de mes dernières lectures). Idem pour celle qui l'accompagne à chaque instant finalement.
Le côté très réaliste des combats et batailles est aussi à mettre au crédit de l'écrivain. Que dire de ce final de toute beauté qui m'a - une nouvelle fois - tenu en haleine ? Il y a cette impression de "grandeur" qui en ressort. La lecture des premières lignes de ce final m'a rappelé ma lecture d'il y a 10-13 ans, c'est dire ! Puis cette enchaînement de petites révélations, de retournement de situation, d'enjeux. Pfiou ! Je comprends pourquoi cela m'avait tant plu !
Finalement après un si long laps de temps, j'ai eu l'impression de redécouvrir le début de cette série. Glen Cook nous amène et nous lâche un peu dans son univers. On est à la fois perdu et admiratif de découvrir cette Compagnie.
Hâte de lire le deuxième tome
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