Bonjour.J’aime bien les cartes imaginaires mais les cartes des salles de géographie et les cartes IGN =

Ou alors les "cartes de géographie historiques" qui nous montrent ces mondes disparus car engloutis-absorbés par un territoire voisin suite à un accord de partage consécutif à une guerre, de préférence quand on a plus les termes du traité et que guerre rime avec temps immémoriaux. :pJ’aime les portulans, ces cartes terrestres ou maritimes qui dessinaient un monde inédit et fantasmagorique peuplé de dangers et créatures de …fantasy.

Ravissement teinté d’effroi face à ces mers s’abîmant dans le vide intersidéral d’un monde qui n’était même pas héliocentré et pourtant peuplées de créatures dignes de la fosse des Mariannes qui n’était, alors, pas même soupçonnée. Je suis d’accord avec nombre d’entre vous qui pensez que les cartes sont indispensables quand les univers se déploient -moins sur des milliers de lieues que- sur des milliers de pages ou encore des centaines mais que le propos de l’œuvre est la quête. Plus que bienvenues donc chez Hobb, Jordan, Martin, Tolkien.Alors, je suis un brin agacée quand, croyant avoir absolument besoin d’une précision, la carte me laisse face à mes propres lacunes, ma béante insuffisance. Dans ces moments-là, je me dis : à quoi bon une carte si elle n’est pas explicite, éclairante ? C’est pour faire genre ? Vois (vois et crois…) lecteur : je satisfais à tes moindres exigences -celles de la tendance du moment, je te file les clés, le code, le monde t’est révélé, pousse la porte de mon monde clés en main. ;)Ainsi, je peste quand chez Hobb, dans
Les aventuriers de la mer, je me noie : où quelle est cette terre sur laquelle prendre pied ? Puis, dans
l’assassin, existe-t-il seulement puisqu’il n’est pas cartographié et qu’on a oublié jusqu’aux noms de ses principales cités, ce territoire?
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où vivaient anciens et dragons
Alors, le vide flirte avec le doute ontologique. C’est mal pensé (c’est pas nommé, c’est pas indiqué, gnagnagna =etc... ) ergo ce monde n’existe pas…
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C’est la révélation abyssale, … genre : mise en abyme : ce monde n’existe pas car il n’existe plus sauf dans les rêves (visions du passé, de l’avenir ?) du fou…
Bourrique, c’est un monde imaginaire, bien sûr qu’il n’existe pas. A force d’être assise sur la face bien cachée de ta lune, t’as des accès de lune. Ca t’est descendu au cerveau.Bref (colossal euphémisme) en lectrice pourrie gâtée, je râle en boucle. C’est ballot, c’est bâclé, c’est pas du travail : cette carte pleine de trous, d’insuffisances, d’approximations. Et pourquoi les univers des duchés et des aventuriers ne coïncident pas et d’où qu’il vient le fou ?

:wacko:Mais qu’est-ce que c’est que cet auteur et cet illustrateur-cartographe, bande de faussaires, bande de faux-frères, etc… Puis, dans un très bref moment de lucidité, je me dis que je n’explique pas à mon GPS que, non, tous les chemins ne mènent pas à Rome… Puis, j’oublie que je n’ai pas de GPS et alors je vitupère contre Jordan ou un autre…Parce que personne n’est à un paradoxe ou à une contradiction près dès qu’il s’agit de jouer les faignasses. ;)Alors, une carte imaginaire doit-elle être réaliste et /ou précise ? Oui, précise, sinon à quoi bon. Non, surtout pas réaliste, ni même précisément explicite... :ange:Le critère de topony-géolo-topogra-géophys-science n’en est pas un s’il tend à un étalonnage de type discriminatoire. <_<Que vivent les cartes de l’imaginaire des mondes de l’absurde, celles de l’aberration en termes de lois physiques. Vive Pratchett seul vrai satellite en orbite. Vive le monde d’Alice dont la carte existe bien, œuvre à l’intérieur de l’œuvre, partie d’échec qui fait échec aux lois mathématiques dont elle se veut pourtant le miroir. Foin des mesures étriquées du cube : longueur x largeur x hauteur. Ca colle pas, le personnage n’aura jamais le temps de parcourir la plaine, gravir les monts, traverser le fleuve. C’est pas conforme aux lois de ce monde. :oC’est pas humain, le personnage va crever en chemin... :(Et l’âge du capitaine, et la vitesse du vent ? Tiens, parlons-en du vent. Damasio, selon moi, s’est bien gardé de nous dessiner un mouton… de Panurge. :sifflote:Son monde est sans cesse redessiné, redéfini par le vent à l’instar de ses personnages. Rien que du vent le monde de Damasio ? Ok, mais alors comptons en bars... Son univers fait exploser tous les instruments de mesure du monde, dictionnaire compris. Le Bigbang est tressé de vent. Et, la formule (mathématique ? chimique ? métaphorique.) éculée « le souffle de la création » retrouve tout son sens. De l'or en barres.Réalisme, précision ? L’illustrateur-cartographe-auteur n’a pas le compas dans l’œil ? Bande de sadiques… :pJe m’arrête là mais j’ai encore 10 000 trucs à dire sur les cartes et la sf, les cartes en uchronie, les cartes bellement (kézako? Veut rien dire!) illustrées, les cartes qui ont l’air d’être anciennes, les cartes à l’intérieur de l’œuvre, etc…A un prochain petit (sic) rendez-vous.