Suite à une accumulation de messages qui finissaient par camoufler certaines informations susceptibles d'intéresser des gens, en voici un rapide résumé synthétiqueQue pourrait-on dire des influences de Tolkien, notamment parmi les oeuvres littéraires qui ont précédé
le hobbit ?Quid du
Pays des Merveilles de Lewis Caroll et de son Lapin ?Dans ses Lettres 15 à 27, Tolkien précise qu'il n'y a pas de liens particuliers entre son oeuvre et l'histoire d'Alice.Parmi les sources connues, il y a par contre M. Taupe, du
Vent dans les saules, de Kenneth Grahame, livre que Tolkien connaissait fort bien et appréciait considérablement.Par comparaison, Le lapin d'Alice habite une maison, pas un terrier. M. Taupe habite un logis souterrain + proche d'un trou de hobbit, tout comme M. Rat dans le flanc d'une berge de rivière, et M. Blaireau sous la forêt (M. Taupe et lui font l'éloge des tunnels confortables dans un chapitre du Vent dans les saules). Egalement cité,
Babbit (1922), de Sinclair Lewis. Tolkien lui-même disait de son hobbit, dans une interview citée par Humphrey Carpenter, qu'il "était peut-être associé avec le Babbit de Sinclair Lewis. Surement pas avec rabbit comme le croient certains. Babbit a la même suffisance bourgeoise que les hobbits. Son monde est aussi limité."Ensuite, les
Fairy Books d'Andrew Lang, 437 contes compilés en 12 volumes entre 1889 et 1910.Puis, Wyke-Smith et ses Snergs dans
The Marvellous Land of Snergs et
Pierre Lapin de Beatrix PotterDans l'introduction du
Hobbit annoté, on peut lire que les Snergs sont "des créatures à peine plus grandes qu'une table, mais larges d'épaules et dotées d'une grande force".Dans la même page, Tolkien indique que le Hobbit dérive de "sources mythologico épiques et de contes de fées "préalablement digérés", parmi lesquels
Beowulf, les contes d'Andrew lang, ceux de Grimm, les oeuvres de Knatchbull-Hugessen, Rudyard Kipling, William Morris et George Macdonald.La seule influence consciente est celle des propres légendes de Tolkien, celles du
Silmarillion.Suivi d'un début de bibliographie universitaire :
Tolkien, sur les rivages de la Terre du Milieu, Vincent Ferré, Christian Bourgois éditeur
Tolkien et ses légendes, Isabelle Pantin, CNRS éditions
Tolkien et le moyen âge, sous la direction de Leo Carruthers, CNRS éditionsEn aparté, pour illustrer la variété des influences de Tolkien, ses nains ont des noms nordiques, mais pas seulement.
Je vois vraiment les "Nains" comme des Juifs ; à la fois nés et étrangers dans leurs pays, parlant les langues de ce pays, mais avec un accent dû à leur propre langue à eux
Lettre 176 Je reviens aux Nains : avec une annonce aussi nette -et surprenante si on ne pense qu'aux nains de la tradition nordique, dont ils ont les noms, on peut recouper des éléments.La tradition du deuil d'arracher sa barbe et de toujours déposer les défunts dans la terre, c'est ce qu'on retrouve pour la mort de Thror, le deuil de Thrain et les nains brûlés d'Azanulbizar, tragédie glorieuse, car les nains ne brûlèrent leurs morts que cette unique fois là dans l'histoire (pour des raisons logistiques : trop de morts et pas assez de temps).La langue des nains a un fonctionnement similaire aux langues sémitiques (je sais, là, on commence à chercher en profondeur), et l'histoire des nains est une accumulation d'errance, chassés tandis que leurs richesses leurs sont dérobées ; et ainsi de suite sur des figures traditionnelles.Les instruments de musique des nains sont ceux de la musique traditionnelle yiddish (Achkenaze) - sauf peut-être la harpe- et ainsi de suite.Et c'est suffisant, pas besoin de faire 7 pages.