


Ca, ça nous pendait au nez depuis quelques temps, avec les appels éplorés de Leclerc sur son blog... Bon, j'espère que l'amendement ne sera pas voté, parce que sinon on aura la joie d'avoir le choix entre Editis et Hachette à Cultura et Carrefour. Ca fait envie non ? Dommage que je ne vote pas dans les Bouche-du-Rhône, je me serais fendu d'un petit courrier à l'intention de cet aigle de la pensée économique.Olivier Minne a écrit :Livres Hebdo a écrit :Christian Kert a déposé un amendement à la loi de modernisation économique, qui vise à modifier une des dispositions de la loi Lang sur le prix unique du livre. Le SLF et le SNE s’y disent opposés.
Pas gloups du toutSered a écrit :le soucis c'est que ce genre de loi appliqué ailleurs (au royaume-uni, par exemple) a vu, notamment, l'offre littéraire diminuer et le prix des livres augmenter.
La ministre de la Culture, Christine Albanel, se dit prête à discuter d'une éventuelle modernisation de la loi sur le prix unique. A l'inverse, le président du Syndicat national de l'édition, Serge Eyrolles, estime qu'il ne faut surtout pas y toucher.Dans un entretien paru lundi 9 juin dans Les Echos, Serge Eyrolles, président du Syndicat national de l'édition (SNE), prend fermement la défense de la loi Lang. Il déclare : « Il ne faut en aucun cas toucher à une loi qui a fait ses preuves, même si elle a vingt-cinq ans. Ce serait irresponsable. »Il répond ainsi à une tribune de la ministre de la Culture, Christine Albanel, qui se dit prête à discuter de l'éventuelle nécessité d'adapter la loi sur le prix unique. Dans Le Monde du vendredi 6 juin, elle explique en effet : « La loi Lang a plus d'un quart de siècle. Peut-être devons-nous l'adapter, pour qu'elle continue de jouer pleinement son rôle dans le nouveau paysage du livre qui est en train de se dessiner avec l'apparition d'Internet. Je suis ouverte à la discussion, et je souhaite que le Conseil du livre, que j'installerai à la fin du mois de juin, se saisisse de ce sujet : si la modernisation de cette loi se révèle nécessaire, elle se fera ainsi en toute transparence, en concertation avec l'ensemble du secteur. Elle ne se fera pas à la va-vite, au détour d'une loi qui vise à moderniser notre économie et non à mettre en péril le livre et la librairie. »Venant en conclusion d'une tribune qui ne laisse planer aucune ambiguïté sur la nécessité de la loi Lang, ces propos sont une manière de dire qu'il n'y a pas de tabou sur le sujet. Toutefois, ils prennent une résonnance particulière dans le contexte actuel. Un amendement visant à réduire à un an la durée du prix fixe des livres, fixé à deux ans par la loi de 1981, doit être étudié ces prochains jours dans le cadre la loi de modernisation de l'économie. Il a soulevé un tollé général de la part des professionnels.
Ça continue de faire parler.PARIS (AFP) - Plusieurs dizaines de professionnels du livre et de l'édition affirment leur attachement à la "loi Lang" sur le prix unique du livre, dont toute remise en cause menace selon eux "la diversité de la création et de l'édition française", dans une tribune publiée dans Le Monde de mercredi.Des amendements tendant à modifier la "loi Lang" de 1981 ont été déposés par des députés de la majorité lors de l'examen début juin par le Parlement de la loi de modernisation de l'économie (LME).Dans un texte intitulé "Pour le livre, contre la dérégulation", des éditeurs, auteurs, libraires, expriment leur inquiétude à ce sujet "car beaucoup d'idées fausses sont colportées sur la loi par quelques multinationales du commerce culturel". "Le lobbying qu'elles exercent auprès des parlementaires est à l'origine de ces amendements. Il vise à déréguler le marché du livre afin d'imposer un modèle commercial basé sur une volonté d'hégémonie et une stratégie purement financière", écrivent-ils.Selon les signataires, la "loi Lang" a notamment permis de maintenir en France un réseau de 2.500 librairies indépendantes, qui "cohabite avec d'autres circuits de diffusion du livre"."Les livres se vendent au même prix quel que soit le lieu d'achat, dans une librairie, une grande surface ou sur internet pendant au moins deux ans", résument-ils. Le système fait de surcroît "baisser les prix" des livres, qui ont évolué "deux fois moins vite que l'inflation" depuis une dizaine d'années."La loi du 10 août 1981 n'est ni obsolète ni corporatiste. Si elle mérite un débat, c'est pour la rendre plus vivante et plus forte encore", concluent-ils.Lors du débat parlementaire, les ministres de la Culture, Christine Albanel, et de l'Economie, Christine Lagarde, s'étaient opposées à toute remise en cause de la "loi Lang".Plusieurs patrons de grands groupes éditoriaux, comme Antoine Gallimard, Hervé de la Martinière (Seuil), Francis Esménard (Albin Michel), Alain Kouck (Editis), Olivier Nora (Grasset), le président du Syndicat national de l'édition (SNE) Serge Eyrolles et celui du Syndicat de la librairie française (SLF) Benoît Bougerol, figurent parmi les signataires. Anna Gavalda, Nancy Huston ou Bernard Pivot ont également signé le texte.
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