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Je viens de terminer aujourd'hui L'Ombre du Vent de Carlos Louis Zafon. Un très joli roman qui me permet de garder à l'esprit les nombreuses lacunes que j'ai en ce qui concerne la littérature espagnole. 

ZeddDans la Barcelone de l’après-guerre civile, « ville des prodiges » marquée par la défaite, la vie est difficile, les haines rôdent toujours.Par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon – Daniel Sempere, le narrateur – dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L’enfant, qui rêve toujours de sa mère morte, est ainsi convié par son père, modeste boutiquier de livres d’occasion, à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y « adopter » un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie, le marquer à jamais et l’entraîner dans un labyrinthe d’aventures et de secrets « enterrés dans l’âme de la ville » : L’Ombre du Vent.Avec ce tableau historique, roman d’apprentissage évoquant les émois de l’adolescence, récit fantastique dans la pure tradition du Fantôme de l’Opéra ou du Maître et Marguerite, énigme où les mystères s’emboîtent comme des poupées russes, Carlos Ruiz Zafón mêle inextricablement la littérature et la vie.
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Ces temps-ci, j'enchaîne bien les lectures de litt. générales. Je suis en train de finir cette petite tuerie ! Un livre sur le 11 septembre à la fois drôle et touchant et surtout, qui n'en fait jamais trop. Il me reste 50 pages et je n'ai pas envie de le terminer.



ZeddDans le New York de l’après 11 septembre, Oskar Schell, un petit garçon de huit ans, surdoué, ultrasensible et inventif, se lance à la recherche de son père disparu dans les attentats. Il trouve une clef, et persuadé qu’elle résoudra le mystère de cette mort injuste, il part en quête de la serrure qui lui correspond. Un récit aussi grave que drôle où les facéties graphiques et typographiques répondent à la truculence géniale et farfelue du narrateur, le petit Oskar.
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Peut-être le fait de sortir un film aussi banal à partir d'un pitch aussi excitant et propice à un développement passionnant...C'est visuellement sublime, réalisé de main de maître, mais l'idée de base n'est ni développée, ni traitée (ou seulement dans les 30 dernières minutes, comme par hasard les plus intéressantes).Aléthia a écrit :Est ce que tu peux m'expliquer ce que tu entends par paresseux? J'avoue que j'ai du mal à visualiser.
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Je ne sais si d'autres en ont déjà parlé, mais j'ai tout récemment fait l'acquisition du livre d'Eric B. Henriet dont le titre est assez évocateur : L'Uchronie
L'auteur a l'ambition d'y traiter des origines de l'uchronie, en tant que genre littéraire, de son utilisation notamment en Histoire, de ses différentes formes, bref, de faire un panorama plus ou moins complet de ce genre un peu marginal qui connaît un fort développement ces dernières années.Je n'ai fait que le commencer, mais pour quiconque aimerait cet univers, je pense que ça devrait plaire 


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Je l'ai commandé pour l'anniversaire d'un pote qui aime beaucoup HIMYM et, reçu ce matin, je l'ai feuilleté. Et j'ai trouvé ça pas mal du tout. Certes, faut être fan de HIMYM et particulièrement de l'humour de Barney, mais le concept semble bien creusé, avec parfois des schémas, des formules mathématiques (combien de pizzas prévoir quand un "bro" vient passer la soirée chez toi...) et des exemples précis pour illustrer certaines des règles, des commandements vus dans la série (hot/crazy scale), etc... Bon, c'est pas l'œuvre du siècle mais c'est un bon produit dérivé.Exactement à à quoi on pouvait s'attendre.
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Ah, ça, les formules mathématiques... :mrgreen:Par contre, j'ai remarqué que certaines règles énoncées par Barney dans la série, si elles existent bien, ne se retrouvent pas forcément au bon numéro dans le bouquin. C'est bien sûr du détail, mais c'est étonnant justement de n'avoir pas fait concorder les deux. :)D'ailleurs, l'exemplaire de Barney semble disposer d'un degré de finition supérieur. 

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Zedd totalement d'accord, je dirais même, que vous aimiez ou non les zombies !!Voir ma critique ici :http://www.scifi-universe.com/critiques/13397-61-world-war-z.htmEdit Modérateur :On en parle un peu en sujet Calmann-Lévy.
Si vous tenez à développer ici, pas de problème, mais merci de le faire par un "vrai" message, pas comme prétexte à poster un lien vers votre blog/site/page perso, etc...
On a déjà assez répété que le forum n'était pas fait pour ça et l'inverse ne serait probablement pas très apprécié, donc...
Merci d'avance !



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Rafael, derniers joursAuteur : Gregory McDonaldEditeur : 10/18Collection : Domaine Etranger191 pagesComme Rafael récitait ses prières sans marquer de pause, agenouillé sur le banc près de l’autel, il se surprit à fixer le Crucifié. Il connaissait par cœur cette représentation du Christ agonisant.- « J’ai soif. Donnez-moi à boire… » Et ils lui tendirent une éponge imbibée de vin… Il souffrit trois heures durant…Rafael ânonna plus lentement ses prières, et finalement se tut en contemplant la croix.Seigneur... Je vais finir salement plus amoché que Toi. Rafael est d’origine Indienne.Rafael est alcoolique.Rafael est illettré.Rafael n’a pas de travail.Rafael vit à côté d’une décharge publique dans le Sud-ouest Américain.Rafael a trois enfants et une femme.Mais Rafael vient de dégotter un travail…Et d’ici trois jours, Rafael va mourir pour ce travail.Il est de ces livres qui vous foutent une claque en pleine gueule. D’autres qui vous prennent aux tripes et ne vous lâchent plus. D’autres encore qui se rappelle à vous pendant des jours entiers.Rafael, derniers jours tient de ces trois catégories à la fois.Rafael est le symbole de la misère humaine. Il est le symbole des pauvres et des déshérités, de tous ceux qui n’ont plus voix en Amérique ni dans le reste du monde, de ceux que l’on préfère oublier pour mieux dormir.Il n’a aucun avenir dans ce monde, enfoncé dans la pauvreté absolue, survivant par miracle avec une famille de trois enfants en bas-âge à côté d’une décharge qui est devenue leur seule source de revenus à lui et aux habitants de ce bidonville qu’est Morgantown.Et voilà qu’un jour, il entend parler d’un job qui pourrait lui valoir 25 000 dollars. Il serait acteur, il serait vu par des milliers de gens, et il pourrait enfin offrir quelque chose à ses proches.Seulement le métrage en question est ce que l’on appelle un « snuff film », c'est-à-dire un de ces films où l’on torture des gens réellement pour le plaisir sadique du spectateur. Ce film se soldera par la mort de Rafael mais celui-ci l’accepte…Il le fait pour sa famille, il le fait pour que eux puissent s’en tirer.Il ne s’agit pas d’un livre qui vous narrera le calvaire de Rafael, bien que son fameux employeur « L’oncle » lui décrira ce qu’il va subir dans un chapitre 3 des plus éprouvants. Et pourtant, ce n’est pas cela qui est le plus dur et le plus poignant. Loin de là.Car Gregory McDonald va, pendant les 3 jours qui restent à vivre à Rafael, nous immiscer dans son quotidien et dans ses dernières pensées.Nous parcourrons alors Morgantown et sa pauvreté absolue, nous hurlons de rage à la pensée de cette petite qui joue avec son attirail de petit docteur sans savoir ce qu’est un médecin puisqu’elle n’en a jamais vu.Et paradoxalement, les êtres les plus odieux dans ce récit ne sont pas les poivrots mais bel et bien ces gens ordinaires, nous, au dehors. En effet, méprisé par la société et ses représentants, policiers, banquiers et coiffeurs, Rafael témoigne d’une humanité de tous les instants. Ils se révèlent être simplement un homme sans éducation mais débordant de générosité et de cœur.C’est le traitement inhumain des gens ordinaires à l’égard de ces pestiférés qui nous insuffle une colère sourde contre la bêtise et la méchanceté humaine. Car au-delà du paraître se cache bien plus qu’on ne soupçonnerait.Dans ce bidonville de Morgantown se cache plus de courage, de force, de solidarité et de grandeur d’âme que derrière tous ces uniformes impeccables de la grande ville.Avec une économie de mots et de situations sidérants, Gregory McDonald parcourt l’injustice et la misère comme aucun autre et offre à ces oubliés une dignité qu’on leur a odieusement ôtée.Car il est de ces livres qui vous retournent et vous marquent au fer rouge, entre l’injustice et une extraordinaire beauté d’âme. D’une tristesse infinie, le destin de Rafael est celui d’un Jésus des temps modernes, qu’on reconnaîtra fugitivement à son sens du sacrifice pour ceux qu’il aime, par son sens du partage et du courage jusqu’à la traîtrise du frère finalement pardonné.Un Jésus sans église, sans apôtre, sans religion et sans croyant… Et pourtant un homme simple qui a le mérite de rehausser le sens du mot humanité.Comme le dit la quatrième de couverture, « Gregory McDonald n’a pas seulement sondé le cœur de la misère humaine, il lui a aussi donné un visage et une dignité. ».Cette assertion est on ne peut plus vrai.Il ne s’agit à travers de ces 191 pages ni de science-fiction, ni de fantasy ni de fantastique.Et c’est surement pour cela, que Rafael, derniers jours est un livre plus qu’indispensable, simplement essentiel.