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Pour ma part je suis un peu déçu, c'est un bon livre mais il aurait pu être meilleur.Pour une fois qu'on a un auteur qui prends des problèmes réels à bras le corps et les pose comme base à son monde, je m'attendais à quelque chose de plus réaliste, plus cru et plus dur.Les personnages sont attachants, chacun ayant sa culture et sa façon d'être qui influence sa route, on sait qu'il n'en déviera mais ça reste agréable.Alors oui le monde est basé sur l'esclavage et la drogue mais on en découvre très peu, on reste au dessus de tout ça.La cour et la hierarchie du monde est simpliste malheureusement ce qui permet au scénario d'exister mais pas de vivre comme il l'aurait pu (je pense à martin ici qui lui a vraiment penser les parties en présences alors que l'auteur d'Acacia s'est vraiment basé sur chaque culture et non chaque intérêt)Le tout manque un peu de chaos est un peu trop propret. Mais au final on a quand même un livre agréable à lire, un peu long (c'est une brique mais tout est assez bien dirigé et j'ai apprécié la coupure qui est bien menée)L'écriture agréable, pas lourde, pas pompeuse sans être lyrique. Ici on est au courant de ce qui se passe, de ce qui va se passer ou de comment ça c'est passé, pas d'intrigues à répétition qui tiennent le lecteur en haleine. On vit Acacia, on dort Acacia et c'est presque un livre d'histoire (mais avec bcp de détails) plus qu'un roman. Bref une réussite oui mais pour quelqu'un qui a écrit des romans historiques je m'attendais à ce que cela colle plus à l'Histoire et ses intrigues. Le côté politique est assez absent au final. Après si on se passione plus pour les personnages que les intrigues c'est nickel.Donc un bon livre et probablement que la suite vaudra la peine donc je tenterai le coup mais je ne suis pas encore conquis.
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A mon tour de donner mon avis sur Acacia, et je peux dire que cette lecture m'ayant particulièrement enchanté
. Nous avons affaire là à un bel ouvrage, ambitieux et réaliste. Je peux avouer que la première partie ne m'avait pas convaincu outre mesure, c'était bien fait et bien mené, mais sans qualité particulière… Je commençais à éprouver quelques craintes quant au rythme du récit, et à son originalité, malgré les indéniables qualités de l'auteur pour camper une ambiance, un personnage et une perspective historique.Joie, arrivé dans le deuxième tiers, le la narration se densifie, gagne en profondeur, perd le peu de manichéisme qu'elle pouvait avoir, et la mise en place du grand dessein de l'auteur peut se poursuivre. Et c'est là l'une des grandes qualités de cet ouvrage : pas d'indices cachés, de retournements de situation improbables, on perçoit par exemple rapidement que :Bref, on n'a pas l'impression d'être mené en bateau, ou à l'aveuglette, l'auteur sait où il va, et nous donne au fur et à mesure les éléments nécessaires à la compréhension la plus claire du Monde Connu.Les personnages, fort classiques au demeurant, n'en sont pas moins excessivement attachants et s'intègrent à merveille dans la grande fresque. Aliver, Mena, Dariel, Hanish, Meander, le chancelier ou encore Leodan sont crédibles, individualisés et cohérents. Aliver par exemple, assez agaçant au départ, et qui rassemblait sur sa pauvre tête un nombre prohibitifs des poncifs usuels du genre "jeune prince dans le doute qui va devenir the roi, brillant épéiste, thaumaturge, blabla, blabla…", passe brillamment l'épreuve du lecteur blasé pour devenir un personnage très intéressant et émouvant :Et je ne parle même pas de Mena…:wub: Pour l'instant, seul Dariel reste dans la droite ligne du rôle attribué, celui du petit frère, brillant et émotif.Bref, vous l'aurez compris, je suis conquis. Conquis par le fait qu'avec tous ces éléments standards du genre – en vrac fratrie, vengeance, trahisons, prophétie, vieille magie disparue et redécouverte, amour coupable, etc. – Durham arrive à nous tenir en haleine, arrive à nous surprendre, arrive à nous émouvoir… Conquis surtout par le fait que si les petits cochons ne le mangent pas, cet auteur va produire à mon avis une histoire majeure de la fantasy contemporaine, en renouvelant largement ce qui est pourtant l'un des plus anciens rameaux de l'auguste genre. J'ai l'intuition – je serais moins prétentieux je dirais l'espoir – que ce premier tome n'est qu'une magnifique mise en bouche, et que le plat de résistance est à venir.J'entends tout à fait les réserves émises par SA_Avenger, sur le côté un peu "propret" notamment, mais j'apparente cela pour ma part à une volonté de l'auteur de construire un récit réaliste (absence de manichéisme, possibilité de propension martinienne à faire disparaître des personnages majeurs…) en gardant la dimension "fresque historique", un peu lissée donc… (je sais, on a les arguments qu'on peut).Vous l'aurez compris, pour moi, c'est un bon 9 pour la note, avec une forte attente pour la suite, et l'ombre d'un acacia plane désormais sur mon petit top 10 personnel
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Une excellente lecture, voilà ce que j'en dirais...Après une première partie nécessaire pour "poser le décor" mais un peu trainante à mon gout, le rythme s'accélère dès les premières pages de la seconde partie pour nous entrainer à travers le monde connu en compagnie de personnages qui s'étoffent de plus en plus au fil du récit.L'action va crescendo jusqu'au dénouement final qui nous ouvre de nouveaux horizons et qui nous fera attendre la suite avec impatience.Si je devais donner une note, ce serait un 8/10 pour moi.
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Le joli message de l'auteur posté sur son blog à propos d'un certain évènement, hier... 
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Thank You, Mr. PrezIf you know me you'll probably know I'm full of emotion today. Good ones. The kind that make my eyes water and the world go all squiggly. I'd try to blame it on the head cold I have right now, but that's not it. It's the fact that we have a new president, one that I remain amazed and inspired by. It's all too big and too multifaceted to talk about in depth. So let me just relate a small thing...I've been trying to figure out why my kids are so amazingly happy about our new president. My son, Sage, said something to the effect that he couldn't believe we elected a black president in his life time. He's 7. Some of it, of course, is him reflecting back my enthusiasm, but there's more to it than that. Last night I woke up in the middle of the night and realized another part of it.When I was a kid in school I was always aware of the disconnect between the rhetoric of America and the reality. I heard that all men were created equal, and yet I knew from very early on that the words were true in a way our actualizing of them wasn't. All men were created equal, but not women. All men were created equal and had rights, oh but not black folks, not brown folks, not really. It was like there were two different dialogs going on the room. The teacher would say, "In America, anyone can grow up to be president". He'd smile and carry on talking, but each time it was like a separate, ghostly image detached itself, turned and spoke to me, saying, "Well, not you. Anyone, but not you. You understand that, right?" And then that ghost teacher would merge back with his/herself and carry on with the fine words, sure that they could be spoken with complete sincerity - and sure that a black kid like me really did understand that the words weren't entirely for me, not without clauses and footnotes and exceptions.I felt that for all of my almost forty years, from what I experienced in life and from what I learned of the history of this nation. But I knew it as much as a child of 7 or 9 as I did as a father of children those ages. In many ways, it was a more savage knowledge then. It was part of the reason that my childhood was never as complete a childhood as one might hope for. There were never truly many days of innocence, because there was always that ghost-voice reminding me not to get my hopes up too high, not to confuse rhetoric with reality, not to forget that it really is a "white" house, after all. I'm sure that many, many people, whether because of race or gender or religion or sexual orientation or many other factors, live lives with their own versions of this disconnect...Anyway, that was my childhood, my adulthood, and it's probably in my blood enough that I'll be surprised at Barack Obama's rise to the presidency over and over again for years to come. When I look at my kids this morning, though, it really does feel like they plucked a weight off and flicked it away on their fingers. Yes, of course they'd felt the weight too. I did. Why wouldn't they? But that was before today. Now, they live in a world were a mixed-race (African-American) person can be the most powerful person in the world. I think that changes everything for them. It changes how they see themselves. It changes how they see me...Thank you for that, Mr. President. And good luck with the work to come. Lord knows I wouldn't actually want your job. It surely won't be a walk on the beach. Still, I'm glad you did, and glad you got it.
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Bon je ne vais pas lire l'interview parce que je suis du genre à nommer "spoiler" la moindre allusion mais après avoir lu autant de bonnes choses sur ce bouquin et avoir vu qu'il est en tête du Top 10 je me dis que ça vaut sans doute le coup. Je viens de découvrir le message issu de son blog et posté par Gillo il y a presque deux semaines (et oui y'a des sujets qu'on ne finit jamais de découvrir) et franchement quel message excellent. Je ne savais même pas que cet auteur était noir. Ca me parle tout particulièrement pour plein de raisons et j'imagine que d'autres se sentiront aussi concernés car tout comme il le dit :
) : il est avant tout américain puisqu'il considère que leur président est 
Sa description du "ghost-teacher" me rappelle des cours sur nos ancêtres les gaulois :)Seul petit bémol (il en faut un sinon ce serait presque parfaitI'm sure that many, many people, whether because of race or gender or religion or sexual orientation or many other factors, live lives with their own versions of this disconnect...

:rolleyes:En tout cas sa vision des choses dans cet extrait de blog, ainsi que la lecture de l'extrait proposé dans la critique Elbakin.net donnent très envie de découvrir ce qu'il apporte à la fantasy classique !the most powerful person in the world
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En plus de la couverture, pourquoi pas le synopsis officiel du deuxième tome ? 
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“The apocalyptic struggle against the conquering Mein now won, Queen Corinn rules over the Acacian Empire of the Known World with a stern hand—aided by increasing mastery of the occult powers contained in the Book of Elenet. But far across the seas the mysterious inhabitants of the Other Lands seemingly control the fate of her empire—supported as it is by an underground trade in drugs and slaves. When she sends her brother Dariel on a secret mission across the hazardous Grey Slopes to investigate, it begins another cycle of world-shattering and shaping events.In this bold and imaginative sequel, David Anthony Durham's epic imagination continues to expand the Known World of the novel into yet undiscovered lands, drawing on a literary tradition that stretches from The Iliad to George R.R. Martin...”