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Posté : sam. 3 nov. 2012 17:04
par Fabien Lyraud
Le papier et le format électronique vont être complémentaires et non concurrent. Il est clair que pour les formes courtes le format électronique est l'avenir. La nouvelle se vend mal sur papier. De toute façon à partir d'une matrice en XML on peut exporter vers tous les formats aussi bien vers ceux qui sont demandés par les imprimeurs ( on a pas mal de retard dans le domaine de l'imprimerie numérique par rapport à certains de nos voisins ) que vers de l'Epub ou du Kindle. Finalement on finira par avoir une gestion électronique des maquettes et après c'est l'éditeur qui décidera le format où il veut le sortir.

Posté : sam. 3 nov. 2012 18:58
par Gwendal
Gilthanas a écrit :
Gwendal a écrit :Aucun animal n'évolue en moins 5 ans ;)
Merci Captain Obvious ;)
Mais euh !! :DTa comparaison est bonne hein, je voulais juste souligner qu'on en demande beaucoup à l'industrie du livre vu le peu de temps qu'elle a eu pour évoluer. Passer du vinyle au cd, du VHS au dvd ça a pris un peu de temps pourtant c'était généré par des grosses boites impliquées dans le process, alors que là on sent bien qu'ils sont poussés au cul par des acteurs extérieurs (genre amazon) et par le public qui attend autre chose au niveau de l'offre.

Posté : sam. 3 nov. 2012 19:32
par Fabien Lyraud
Il y a aussi un autre problème. Jusqu'ici le livre était le seul support dont l'accès ne nécessitant aucun appareil technologique contrairement à la musique ou à l'image enregistré. On a ici un bouleversement sémiologique qui double le bouleversement technologique ce qui n'était pas le cas du passage du CD au MP3 par exemple. Il est clair que ce bouleversement sémiologique va amener de nouvelles pratiques mais les anciennes se maintiendront, non par conservatisme mais parce qu'elle font sens. C'est pour cela que je parlais de complémentarité entre le livre électronique et le livre papier. Quand on touche à la question du sens, ici le sens de l'acte de lecture, il faut faire très attention à ce que l'on fait tout de même.

Posté : mar. 4 déc. 2012 17:59
par Gilthanas
La fin des 5% ? http://www.actualitte.com/librairies/li ... -38606.htmPerso je pense qu'on se trompe de combat mais bon...

Posté : dim. 20 janv. 2013 18:45
par Firiel
La ministre de la culture a dit il y a quelques jours qu'elle ne supprimerait pas les 5%.

Posté : lun. 21 janv. 2013 08:02
par Evildeus
La fin du prix unique serait une bonne idée.

Posté : lun. 21 janv. 2013 08:11
par Fabien Lyraud
Evildeus a écrit :La fin du prix unique serait une bonne idée.
Tu veux la mort des librairies indépendantes ?

Posté : lun. 21 janv. 2013 08:14
par stupidboy
Pour avoir une situation aussi catastrophique qu'aux états unis :huh:

Posté : lun. 21 janv. 2013 12:16
par Evildeus
Fabien Lyraud a écrit :
Evildeus a écrit :La fin du prix unique serait une bonne idée.
Tu veux la mort des librairies indépendantes ?
Parce qu'elles ne meurent pas deja?Le prix unique ne protege pas les independants, mais les editeurs et gros distributeurs.Il faut savoir ce que l'on veut. On ne peut pas vouloir que les gens lisent plus, tout en ayant une pratique de prix qui le decourage.
stupidboy a écrit :Pour avoir une situation aussi catastrophique qu'aux états unis :huh:
?? En quoi elle est catastrophique? Le nombre de livres vendu augmente depuis longtemps et encore en 2011 (+3.4%) (les chiffres 2012 ne sont pas dispo)

Posté : lun. 21 janv. 2013 13:00
par stupidboy
Les librairies aux E-U se sont effondrés dans certains coins ils sont obligés de se commander par internet. Je ne vois pas en quoi le prix unique ne protège que les gros distributeurs puisque c'est justement ces derniers qui peuvent pratiquer de gros rabais :huh:

Posté : lun. 21 janv. 2013 14:13
par Herbefol
Ça avantage en partie les gros, car ça leur permet de faire de bonnes marges puisque le prix pour le client est le même partout (alors qu'en amont ils bénéficient de meilleures remises auprès du distributeur). Et vu la situation actuelle, ça ne sauvera pas les petites librairies, notamment celles qui ont des problèmes de loyer en hausse. Tiens, d'ailleurs, c'est aussi le problème d'une des plus grandes librairies de Paris : Le Virgin des Champs Elysées. :p

Posté : lun. 21 janv. 2013 14:17
par Evildeus
Oui et l'important c'est que le lecteur/client s'y retrouve. Ce que les chiffres US demontrent toujours. Le libraire est la pour rendre un service. Si ce dernier n'est pas reconnu par le client, il disparait. Quand au gros distributeur: Si ton livre est vendu 10 euros et tu as un libraire independant, il va l'acheter 8 euros, le gros distributeur, 6 euros. Donc il se fait 2 euros de marge supplementaire au benefice du prix unique.

Posté : lun. 21 janv. 2013 16:29
par zedd
Evildeus a écrit :Oui et l'important c'est que le lecteur/client s'y retrouve. Ce que les chiffres US demontrent toujours. Le libraire est la pour rendre un service. Si ce dernier n'est pas reconnu par le client, il disparait.
J'aimerais beaucoup avoir les chiffres US que tu cites... De ce que j'en sais, le marché américain ne va pas aussi bien que tu le dis : le fond n'est pas disponible, pas de traductions de langues étrangères ou très peu, pas de librairie dans les petites villes, pourcentage de lecteur plus faible qu'en France, etc.Bref, je ne vois pas en quoi un lecteur américain serait privilégié par rapport à un lecteur français. Les ventes de livre ont augmenté en 2011, mais ce n'était pas le cas en 2010 (je crois).
Quand au gros distributeur: Si ton livre est vendu 10 euros et tu as un libraire independant, il va l'acheter 8 euros, le gros distributeur, 6 euros. Donc il se fait 2 euros de marge supplementaire au benefice du prix unique.
J'aimerais bien savoir d'où tu tires tes chiffres... En gros, la marge d'un librairie varie entre 30 et 40 %. du prix HT. En sachant que le librairie doit payer les frais de port, le loyer (qui comme Herbefol le signale justement devient un vrai problème avec les loyers qui ne cessent d'augmenter), l'électricité, etc.Alors, oui, les centrales d'achat des grands groupes arrivent à avoir de meilleures marges que le petit libraire de quartier, mais la différence n'est pas aussi importante que tu le dis.
Il faut savoir ce que l'on veut. On ne peut pas vouloir que les gens lisent plus, tout en ayant une pratique de prix qui le decourage.
Et je veux bien que tu explicites ceci stp, parce que je comprends pas ce que veux dire. :)Zedd

Posté : lun. 21 janv. 2013 16:51
par Guigz
Les traductions aux Etats-unis sont de l'ordre d'environ 1% des livres publiés chaque année il me semble.Et pour ceux que ça intéresse, André Shiffrin (dont la papa a inventé la Pléiade) publiait en 1999 un livre alarmant mais très intéressant sur l'état de l'édition aux Etats-Unis. http://www.lafabrique.fr/catalogue.php?idArt=32En gros l'auteur constatait que ça n'allait déjà plus du tout avec les multiples rachats et que l'édition indépendante disparaissait, que les livres mis en avant étaient années sur années des clones de livres précédents, bref, c'était déjà pas la joie à l'époque.

Posté : lun. 21 janv. 2013 17:25
par Atanaheim
zedd a écrit :Bref, je ne vois pas en quoi un lecteur américain serait privilégié par rapport à un lecteur français.
bah si... quand même... Il lit l'anglais comme si c'était sa langue maternelle ! :D

Posté : lun. 21 janv. 2013 17:31
par Fabien Lyraud
Bref, je ne vois pas en quoi un lecteur américain serait privilégié par rapport à un lecteur français
Si j'en crois certains auteurs qui bloggent régulièrement on vend encore des poches dans les drugstores alors que dans les maisons de la presse ça devient extrêmement rares.

Posté : lun. 21 janv. 2013 21:37
par Evildeus
zedd a écrit :
Evildeus a écrit :Oui et l'important c'est que le lecteur/client s'y retrouve. Ce que les chiffres US demontrent toujours. Le libraire est la pour rendre un service. Si ce dernier n'est pas reconnu par le client, il disparait.
J'aimerais beaucoup avoir les chiffres US que tu cites... De ce que j'en sais, le marché américain ne va pas aussi bien que tu le dis : le fond n'est pas disponible, pas de traductions de langues étrangères ou très peu, pas de librairie dans les petites villes, pourcentage de lecteur plus faible qu'en France, etc.Bref, je ne vois pas en quoi un lecteur américain serait privilégié par rapport à un lecteur français. Les ventes de livre ont augmenté en 2011, mais ce n'était pas le cas en 2010 (je crois).
Quand au gros distributeur: Si ton livre est vendu 10 euros et tu as un libraire independant, il va l'acheter 8 euros, le gros distributeur, 6 euros. Donc il se fait 2 euros de marge supplementaire au benefice du prix unique.
J'aimerais bien savoir d'où tu tires tes chiffres... En gros, la marge d'un librairie varie entre 30 et 40 %. du prix HT. En sachant que le librairie doit payer les frais de port, le loyer (qui comme Herbefol le signale justement devient un vrai problème avec les loyers qui ne cessent d'augmenter), l'électricité, etc.Alors, oui, les centrales d'achat des grands groupes arrivent à avoir de meilleures marges que le petit libraire de quartier, mais la différence n'est pas aussi importante que tu le dis.
Il faut savoir ce que l'on veut. On ne peut pas vouloir que les gens lisent plus, tout en ayant une pratique de prix qui le decourage.
Et je veux bien que tu explicites ceci stp, parce que je comprends pas ce que veux dire. :)Zedd
Les chiffres sont dispo, suffit de faire google.
Units sold rose 3.4 percent to 2.77 billion.
http://www.businessweek.com/news/2012-0 ... in-e-booksPour les chiffres 2010:http://www.book-fair.com/pdf/buchmesse/ ... kt_usa.pdfDepuis l'introduction du net, les prix ont baisse et le nombre de livres lus / americain augmente. La tendance est bonne meme si le point de depart ne l'est pas.Ce n'est pas parce que les librairies independantes vont mals que c'est le cas du marche du livre.Pour les chiffres, c'est un example, mais tu confirmes mes dires, donc l'un est bien avantage par rapport a l'autre.Une liberte de prix = prix plus faible = plus de pouvoir d'achat = plus de livres vendus (cf US ou meme france poche vs hardcover)

Posté : lun. 21 janv. 2013 21:45
par Zaebas
Tu parle là du marché US en parlant du nombre d'ouvrages vendus qui est en augmentation. C'est bien... MAIS par contre le nombre de titres vendus est en diminution, l'absence de prix unique comme chez nous force les petites maisons d'éditions à disparaître au profit des gros groupes et donc ils perdent en capacité éditoriale.C'est bien beau de dire qu'il faut supprimer la loi Lang mais si c'est pour se retrouver avec le groupe Hachette uniquement qui n'édite que ce qu'ils sont sur de voir cartonner, je ne suis pas sûr que la solution soit là.Donc oui, ils ont plus de lecteurs que les années précédentes, mais si c'est pour tous lire la même soupe ou le même bestseller, je pense que la littérature y perd son âme.Les titres sortis par des petits éditeurs peuvent être des vrais perles mais encore faut-il qu'un éditeur veuille bien mettre un copeck dessus parcequ'il y croit. Et au US, si c'est pas dans un carcan précis et calibré pour être sûr de faire un bon gros Best, cela n'est pas édité.

Posté : lun. 21 janv. 2013 22:04
par Guigz
il est aussi utile de préciser qu'aux Etats-Unis il y a 6 groupes de type Hachette, c'est à dire super gros et à côté de ça la toute petite édition qui fait un retour en force ces dernières années. Zaebas le dit bien, en France le maillage de l'édition comprend beaucoup de petites et moyennes maisons qui peuvent faire rivaliser leur production avec celle des "gros", au moins sur le prix. Evildeus je t'encourage VRAIMENT à lire L'édition sans éditeurs de Schiffrin, car sa vision très "derrière le rideau" de ces 30 dernières années aux states est hyper éclairante sur le danger représenté par la perte d'indépendance (Random House publiait auparavant des traductions de grands auteurs de renoms, avant que Schiffrin en parte et après son rachat la maison d'édition était forcée de vendre des beaux livres sur Barbie. C'est un exemple parmi d'autres).

Posté : lun. 21 janv. 2013 22:54
par zedd
Evildeus a écrit :Une liberte de prix = prix plus faible = plus de pouvoir d'achat = plus de livres vendus (cf US ou meme france poche vs hardcover)
Prix plus faible ? Euh,... En Angleterre ou aux States, les prix ne sont pas beaucoup plus bas... Je crois que tu fantasmes un peu le marché américain.Et, puis partons du principe que les livres sont vendus plus bas. Je suis d'accord, le pouvoir d'achat augmente.Par contre, quid du temps de lecture ?Lui n'augmente pas.Le public non plus d'ailleurs.Dans le genre qui nous intéresse, Milady a tenté de l'inédit en poche,... et le fait de moins en moins. Pourquoi ? Pour rentrer dans ses frais, l'éditeur doit en vendre plus... et même avec un prix attractif, force est de constater que le public n'a pas suivi... Tu sais, le prix ne fait pas tout : jamais tu ne cites la diversité, l'objet, la qualité de l'édition, etc. Non le marché du livre ne se porte pas bien, mais tout n'est pas à mettre sur le compte du prix. En France, en fantasy, il manque d'abord un public. D'accord avec tout ce qu'ont dit Guigz et Zaebas. :)Zedd