181
Je me note ça pour plus tard ( jamais contre un peu de bourrinitude, il faut savoir varier :) ), mon court passage par les utopiales a achevé mon budget roman pour un moment...:sifflote:

182
Sahiqa a écrit :Je me note ça pour plus tard ( jamais contre un peu de bourrinitude, il faut savoir varier :) ), mon court passage par les utopiales a achevé mon budget roman pour un moment...:sifflote:
On s'y est peut être croisé sans le savoir alors.;)

183
Une vraie qualité d'écriture. Une héroïne intéressante et réaliste. Peu de fantastique. De la violence décrite comme elle devrait toujours l'être : simple et laide, brute. Un livre sombre, froid et beau.Un bouquin à lire pour s'accorder une pause entre deux nouvelles sagas anglophones de 10 tomes à propos du trop rare villageois orphelin élu des dieux.

184
J'ai terminé il y a quelques jours Mordre le bouclier. Au final ce sont deux très bon tomes (même si j'ai préféré le premier). Alors la grande réussite des deux tomes tient dans le style et l'ambiance que j'ai trouvé tout deux excellents. Même si au début j'ai eu un peu de mal avec le lexique archaïsant du premier tome, je m'y suis fait rapidement et après cela ce n'était plus que du bonheur de lire chaque phrase de ces deux livres. Quand au décor, j'ai trouvé cela tellement génial d'avoir enfin un Haut Moyen-Age réaliste dans ces côtés les plus durs. Et les quelques incursions en fantasy sont réussis parfaitement.Enfin, un autre excellent élément reste dans la construction des personnages, parfait ainsi.Néanmoins, je reconnais que le livre pourtant court souffre de longueurs. Il faut dire que le ton un peu monotone/mélancolique n'aide pas. De plus, que se soit dans le tome 1 ou 2 l'intrigue principal semblait assez secondaire et ça peut être assez frustrant.Concernant la fin, moi qui suit habituellement assez peu friande des fins ouvertes j'ai d'abord un peu râlé à la fin du tome 1 avant de finalement me dire qu'elle était parfaite ainsi (j'en regretterais presque le tome 2 s'il ne restait pas si bien écrit).Enfin, j'ai assez peu aimé au final la trame principal du tome 2. Même si j'ai apprécié Chien et sa quête (alors que c'est ce que je redoutais le plus) et la vision des croisades, je l'ai quand même trouvé plus faible. Déjà parce que j'avais l'impression qu'au final Chien passait trop souvent au second plan et que Bréhyr lui volait la vedette, alors que sa quête était moins intéressante. Et puis le castel et les personnages du 1 me manquait, surtout qu'on a attendu un long moment avant de découvrir Saint - Rose et la petite, avant ça on avait que les deux guerrières et ça devenait lassant. Et j'ai été assez globalement déçue de la fin. Mais j'ai quand même passé un excellent moment avec ces deux tomes et ne regrette pas ma lecture. J e trouve d'ailleurs que pour des premiers romans c'est du solide et j'ai hâte de retrouver cette auteur par la suite (dans un autre registre pourquoi pas ? Vu le lexique elle en est capable). Je pense même acheté l'intégrale si j'ai l'occasion de la croiser un jour.

185
J'ai lu Chien du Heaume et Mordre le Bouclier il y a plus d'un an, et j'en garde un souvenir étrange, âpre, confus, parfaitement original. Un écriture à fleur de peau, comme si l'auteur jouait sa vie à chaque phrase, quitte à surcharger parfois un peu sur le plan stylistique, mais sur celui des personnages et dialogues, c'est détonnant, dérangeant, imprévisible, tout sauf convenu. La voix de Justine Niogret est là, derrière Chien, prête à mordre en effet, tenace et difficile à oublier - davantage que l'histoire à vrai dire, qui s'efface un peu, comme diluée sous la force des propos et des personnages, comme si ce n'était pas, finalement, l'essentiel. Dommage que Justine Niogret se soit caricaturée à mon sens dans Mordre le Bouclier, où on arrive aux limites dangereuses d'une trame narrative qui se noie sous les mots. Visuellement, j'ai aussi eu beaucoup de mal à me figurer les scènes.Pour le reste, c'est une lecture marquante, et à coup sûr, au moins pour Chien du Heaume, un livre à lire dans le paysage foisonnant de la fantasy française, qui touche à quelque chose de profondément vrai, authentique, sans calcul, sans lissage inutile. Ce message posté après-coup vient aussi d'une découverte récente, qui éclaire de manière plus essentielle encore, je trouve, l'oeuvre de Justine Niogret. L'auteur vient de publier un livre de littérature "blanche" intitulé Le syndrome du Varan. J'ignore si c'est un témoignage personnel, et après tout peu importe, même si cela conduit à une compréhension assez douloureuse d'une des meilleures scènes de Chien à mon sens ( celle où elle retrouve sa mère). Le livre est bouleversant, le style épuré de l'inutile des romans précédents, absolument sidérant rapporté à l'histoire, parfois difficile à soutenir, mais nécessaire, parce que c'est un fait, ces familles existent, et leurs victimes doivent ensuite essayer de vivre avec ce passé. En écrivant, pourquoi pas, une oeuvre aussi poignante que ce livre.

186
Une petite info pour les amoureux de la plume de Justine Niogret.
Elle a écrit une nouvelle dans un univers de jeu de rôle actuellement en financement participatif. Je ne sais pas si c'est simplement en soutien à l'univers ou si elle collabore plus avant dans ce jeu, mais en tous cas la nouvelle est superbe. Vous la trouverez sur la page du financement.
"Il n'existe rien au-dessus du métier de bibliothécaire" Terry Pratchett