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Si j'ai bien tout suivi qu'on affronte ou non ses peurs volontairement on y sera confronté quoiqu'il arrive. Nous sommes donc en plein fatalisme, où tout est écrit. Normal c'est un roman me direz-vous. Bon trève d'anerie..Oui Aragorn a "peur", mais pas d'affronter son destin, il a peur de commettre les mêmes erreurs que ces ancêtres Isildur en tête. De là à dire que celà puisse expliquer son refus de passer par la Moria il y a beaucoup d'enjambée que je ne pratiquerais cependant pas.Pour un autre personnage confronté à ses peurs que pensez-vous de Boromir?Ghîm, qui sans doute n'a pu s'empêcher de digresser et vous en demande pardon.

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Le fait est que les hommes ne sont pas forcement lie a un destin predefini. Et c'est par le biais d'actions, plus ou moins audacieuses, qu'ils se construisent leur histoire. Toutefois, effrayes, entre autres, par l'inconnu ou leur ascendance (d'ou une croyance en une certaine fatalite), ils se laissent guides par les evenements les environnant. Ils ne profitent pas ainsi du don d'Eru, la Mort, censee leur apporter cette volonte de construire leur avenir.Peut-etre est-il donc possible de concevoir un fatalisme qui laisse les hommes "faibles" accpeter une destinee elaboree par les actions et reflexions d'autrui. Cela correspondrait bien a la situation d'Aragorn, qui est sur la corde raide ... Se rapprochant d'une destinee imposee en passant par la Moria et se construisant son avenir en decidant de prendre le chemin des Morts.

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Je dirai plutôt, un fatalisme piégeant les hommes, leur ôtant leur liberté d’origine, et fatalisme qui ne se devrait qu’à la fuite de leurs propres peursJe ne conçois pas réellement la mort comme un don, mais comme une limitation, limitation de leur don, qui est celui que de ne pas êtres soumis au destin, car si l’immortalité régit par une destinée immuable est un poids immense à porter, la vie éternelle, libre de tout, serait le plus grand don qui fut jamais je crois…. De tous temps les hommes se sont voulus maîtres de leur destin. Le destin de Túrin n’était en rien écrit, c’est lui qui le rédigea dans le fer et le sang, et la fuite fut pour lui la plume la plus rapide, aidée en cela par sa main anonyme qui la portait… toujours il se déroba devant sa destinée, et c’est ainsi qu’elle fut bâtie… quand il se décida enfin à l’affronter, à affronter sa crainte, il la vaincu bel et bien ! jusqu’à ce que son destin le rattrape… naro Turambar, Turún’ambartanen ; il est le maître du destin, vaincu par la destinée ; c’est lui même qui façonna ses malheurs, les affronta, triompha, et périt par eux, et tout cela, par l’unique peur de son destin, destin qu’il tenait en sa main…