J’ai fini le cycle de
Le dit de la Terre Plate depuis quelques temps, donc voici quelques impressions.
Tome 2 – Le maître de la mortAu menu de ce tome : l’histoire de Simmu (le personnage qui peut être une femme ou un homme) et de Jirek, la « guerre » menée par Simmu contre Uhlumé le Seigneur de la Mort. Ajrarn va mettre Simmu sur la voie de l’immortalité, ce qui causera sa perte. C’est certainement à mon goût l’un des meilleurs tomes de cette série avec le premier. Il y a parfois des passages un peu plus longs, mais les différentes histoires de Simmu et Jirek m’ont bien plu. Il ne faut pas oublier également le personnage tout à fait machiavélique de la Reine Nasaren
qui n’hésite pas à coucher avec un mort pour avoir un héritier !
Tome 3 – Le maître des illusionsChuz le dieu de la folie est au centre de ce tome, mais il y aussi l’histoire d’amour entre Ajrarn et Dunizel. J’ai mis plus de temps à rentrer dedans, en effet le passage au début concernant la Tour de Babhelu m’a moins plu. Par contre, cela va mieux à partir du moment où la comète entre en scène et que Feu-du-Soleil donne naissance à Dunizel (soit Ame-de-Lune). La fin de Dunizel est particulièrement triste,
vu qu’elle est tuée par des gouttes de sang de l’homme qu’elle aimait. J’ai beaucoup aimé le conte que Dunizel raconte à sa fille à propos du serpent et
du chat. Le serpent était la créature préférée des démons. Ils l’ont introduite sur terre, mais les humains ne l’appréciaient pas. Ajrarn a écouté leurs récriminations et a décidé de demander aux Drins de concevoir à partir du serpent une créature répondant aux souhaits des êtres humains…
Le chat est né.
Tome 4 – La maîtresse des délires Ca commence bien avec les amours de Chuz et d’Ajriaz (la fille d’Ajrarn et Dunizel). Par contre après, il y a trop de longueurs et autres lenteurs (notamment la guerre contre le ciel et l’eau). J’ai eu plus de mal à avancer. Le passage avec Tavir est moins bien. Mais tout rentre dans l’ordre à partir du moment où Ajriaz est « élevée » par Jirek, alias Dathandja. Le conte sur le soleil et la lune est bien aussi. Dans ce tome, il faut être attentif, car la valse des noms/prénoms continue, Ajriaz (alias Soveh, Sovaz) étant la championne en la matière.
Tome 5 – Les sortilèges de la nuit Ce dernier tome revient sur l’époque où Chuz/Oluru et Ajriaz/Sovaz s’aimaient, ont été séparés, se sont retrouvés… L’amour est au cœur de ce tome. On aurait pu penser que ce tome était de trop, qu’il est redondant comme les amours d’Ajriaz et de Chuz ont déjà été abordés dans le roman précédent. Toutefois, il n’en est rien, car c’est l’occasion de découvrir leur histoire par le biais des influences et intervensions qu’ils ont eu sur le destin d’autres êtres humains. J’ai notamment apprécié l’histoire de Djyresh, ce fils dépensier qui va devoir passer 9 mois en tant qu’esclave chez un grand Seigneur. Par un jeu de circonstances, il se retrouvera dans une demeure habitée que par des animaux et il y côtoie des porcs philosophes (si si). J’ai également aimé la partie concernant la création d’un cheval ailé magnifique, qui a pour jumeau une créature au bec d’aigle, du poil aux pattes et sans aile, surnommé « Piou Piou » par l’aveugle qui l’a recueilli. Les dernières histoires ont comme moralité qu’il ne faut pas se fier à l’apparence !
Ce qui fait le charme de cette série, c’est que nous suivons les aventures de ces êtres démoniaques, leur impact sur les humains, et en prime à l’intérieur nous avons le droit à des petits contes. C’est un mélange de poésie, d’actes démoniaques (parfois cruels), de destins manipulés, avec un soupçon d’érotisme.