Quel cycle!

Je ne vais pas faire durer le suspens, Mary Gentle a écrit un chef d'oeuvre, ça transpire la passion tout au long du cycle. Son style est très plaisant, facile, parfois brutal, cru et sans concession, mais cela contribue grandement à l'ambiance Moyennageuse, très réelle, et qui n'est pas édulcorée. Certains passages sont bouleversants, soit par leur réalisme et leur cruauté (
Cendres dans les cachaots de Carthage, ou sa fausse couche, soit par leur maitrise littéraire
le siège de la Bourgogne, de Dijon en particulier qui s'étale sur presque deux tomes, est un exemple de la maitirse de l'auteur, pas un moment la lassitude ne pointe le bout de son nez, très fort.Que dire de Cendres, si ce n'est l'un des personnages les plus remarquable, nuancé, et finalement humain que j'ai lu jusqu'a présent (tantôt vulguaire, humaine, touchante, courageuse, défaitiste, réaliste, meneuse, etc...), le soin apporté à ce personnage contribue à la qualité de l'histoire. Les persos secondaires (Florian, enfin
Floria, Robert anselm, Angeliotti, Godfrey, John de Vere, Fernando, la Faris, etc...) sont eux aussi très bien dépeint, même si ils n'atteignent pas les sommets de Cendres. Les Golems constituent aussi une très bonne idée.Et vient ensuite l'essence du livre pour moi: ce contexte "pseudo-réaliste", avec la correspondance imaginaire intégrer par l'auteur, pour faire de cette histoire notre histoire. Au début, je n'en voyait pas l'intérêt, très honnêtement, mais cela prend toute son importance pour comprendre les tenants et les aboutissements de l'histoire. C'est réellement passionant à suivre, même si je dois bien avouer que je n'ai pas tout saisi à propos de la théorie de la Bourgogne,
de la fracture de la réalité, des miracles, etc...". Cela s'eclaircira peut-être dans la logistique de Carthage, qu'il me reste encore à finir.Cependant, il subsiste tout de même des défauts: il y a des passages longs (toute la partie où Cendres se retrouve
prisonnière à Carthage par exemple, où son évasion pas très bien menée, et certains autres pas assez développés Franchement, ce cycle vaut son pesant d'or, ça sort assez radicalement des sentiers battus, mais c'est du bonheur, tout simplement. Je reviens éditer si la fin s'est un peu éclairci après la lecture de la logistique de Carthage. Et à propos du titre du 4eme tome, il ne fait pas aussi gros spoiler que ça, la fin de l'histoire de Cendres elee-même est très surprenante.