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Posté : mer. 6 avr. 2005 12:52
par Cyrion
Heureux de voir que tu n'as pas été déçu ;)Je suis tout à fait d'accord avec toi pour ce qui est des Mainmises. Le problème, c'est que le roman foisonne tellement d'idées originales que celles-ci ne sont pas toujours aussi bien mises en valeur qu'elles le pourraient. Le passage où elles apparaissent est tout de même singulièrement haletant. Mais c'est le genre d'idées qui auraient pu, en effet, être beaucoup plus portées tout au long du roman entre autre pour qu'on se rende compte exactement de leur pouvoir et de leur influence, tandis qu'on a ici l'impression que seul Montjoie est important.Au niveau de l'aspect politique, c'est quelque chose qu'on retrouve dans le reste de l'oeuvre de Mieville, d'après les résumés que j'ai pu lire des autres ouvrages (entre autre The Scar et The Iron Council).

Posté : mer. 6 avr. 2005 21:55
par belgarion
Cyrion,mercredi 06 avril 2005, 11:52 a écrit :Je suis tout à fait d'accord avec toi pour ce qui est des Mainmises. Le problème, c'est que le roman foisonne tellement d'idées originales que celles-ci ne sont pas toujours aussi bien mises en valeur qu'elles le pourraient. Le passage où elles apparaissent est tout de même singulièrement haletant.
Je reconnais que leur aventure aérienne était d'une part très bien décrite avec le système des paires de mains et d'autre part le suspense était à son comble. J'ai d'ailleurs vraiment réagi fortement au niveau émotionel plusieurs fois dans le livre, ce qui signifie que j'ai vraiment accroché et intégré le monde. :D Pour ses autres livres, en dépit de cet aspect politique perdido m'a suffisament plu pour que je m'y intéresse de plus près. :)

Posté : mer. 6 avr. 2005 22:16
par Anarion
Concernant les deux autres oeuvres de l'auteur que tu cites Cyrion, sont-elles dans la même veine que Perdido, tant au niveau de l'univers que du ton, et les trouvent-ont traduites par hasard?EDIT: merci pour les précisions. J'espère qu'un jour ça arrivera chez nous, vu la haute qualité de Perdido ;)

Posté : mer. 6 avr. 2005 22:22
par Cyrion
Elles ont bien lieu dans le même univers que Perdido Street Station, mais pas à l'intérieur de Nouvelle-Crobuzon. Les personnages sont également différents dans chaque cas.Je n'ai lu pour l'instant que les quatrièmes de couv'. The Scar a lieu dans une forteresse-prison volante (du moins en partie). Iron Council parle de la première voie ferrée reliant Nouvelle-Crobuzon au reste du monde. Aucun des deux n'a encore été traduit en français.

Posté : jeu. 7 avr. 2005 00:18
par Aoineko
J'ai pris ce livre à la bibliothèque et je dois bien avouer que sans l'avis de Cyrion je ne me serais pas penché dessus je pense... Merci donc pour cette critique Cyrion !Je vais voir ce que ça donne mais je ne me fais pas trop de soucis, je n'ai encore jamais été déçu par les ouvrages découverts grâce à ce site ! :P En plus ça fait longtemps que je n'ai pas lu de romans se rapprochant de près ou de loin à la SF... Depuis Hyperion fouyouyou ça fait loin ! :blink:

Posté : jeu. 7 avr. 2005 08:54
par belgarion
En plus ça fait longtemps que je n'ai pas lu de romans se rapprochant de près ou de loin à la SF... Depuis Hyperion fouyouyou ça fait loin !  
En même temps, Perdido street station n'est pas vraiment un roman de SF, mais plutôt du style fantasy du 19ème avec en quelque sorte une ère des inventions et une ère industrielle en pleine expansion. Et puis la rpésence des nombreuses races peuplant la nouvelle Corbuzon font vraiment fantasy. :) Mais je pense que tu aimeras bien la lecture malgré tout.
Elles ont bien lieu dans le même univers que Perdido Street Station, mais pas à l'intérieur de Nouvelle-Crobuzon.
Tant mieux si on reste dans le même monde. Je trouve même que c'est mieux que l'auteur change un peu de lieux pour étoffer son monde déjà très riche tout en conservant un lienn directeur entre ses livres. B)

Posté : jeu. 7 avr. 2005 14:39
par Cyrion
En fait le style lui-même est vraiment difficile à définir. Certains aspects (le Conclave-Artefact et l'émergence de la conscience par exemple) sont très orientés SF, tandis que d'autres se rapprochent en effet soit du steampunk, soit vraiment de la fantasy (comme les sortilèges des bio-thaumaturges, par exemple -- dont je regrette entre parenthèse qu'ils n'aient pas été plus approfondis.)En ce qui concerne les autres ouvrages, je devrais me lancer dedans bientôt (juste le temps de lire Deadhouse Gates, La disparition des ténèbres et la fin des FAAB) dans The Scar, qui m'attend sur la table de nuit. J'avoue que je suis impatient de voir quelles petites merveilles l'auteur va encore nous sortir. (Et si déjà il se contente d'approfondir tous les points sur lesquels on ne sait que peu de chose, comme les Démons, les bio-thaumaturges, ce sera pas mal.)

Posté : jeu. 7 avr. 2005 21:50
par Aoineko
En même temps, Perdido street station n'est pas vraiment un roman de SF, mais plutôt du style fantasy du 19ème avec en quelque sorte une ère des inventions et une ère industrielle en pleine expansion. Et puis la rpésence des nombreuses races peuplant la nouvelle Corbuzon font vraiment fantasy. smile.gif
Et bien en tout cas, que ce soit SF, steampunk, fantasy ou les trois ensembles, ce roman est vraiment bon et je ne regrette pas de l'avoir entamé !! L'ambiance est superbe, glauque à souhaits, les personnages (ou plutôt les races de personnages, je n'en suis qu'a la page 80, ça fait peut être un peu court pour juger des persos...) super originaux... Miam miam !!
Mais je pense que tu aimeras bien la lecture malgré tout.
Ho voui ! :P Vivement ce soir que je découvre la suite ! :)

Posté : ven. 8 avr. 2005 12:00
par John Athan
Moi aussi j'ai lu les 60 premières pages ,et je trouve ça très bien au niveau du style, avec un vocabulaire élaboré et adéquat.Merci à Cyrion pour sa critique éclairée :wub:

Posté : ven. 8 avr. 2005 12:56
par Aslan
Je suis sûr que Cyrion sera sensible à votre enthousiasme, :) mais si vous pouviez la prochaine fois attendre tout de même d'avoir avancé - pourquoi pas terminé - un peu plus dans le roman avant de réagir... :sifflote: ;) Parce que là, 60 ou 80 pages, ça ne laisse pas beaucoup de place à la discussion sur le contenu du roman. :) Je précise, ce n'est pas un reproche, pas une réprimande, juste peut-être un conseil pour un prochain livre, que vous êtes de toute façon libres de suivre ou non. :)
Je n'ai lu pour l'instant que les quatrièmes de couv'. The Scar a lieu dans une forteresse-prison volante (du moins en partie). Iron Council parle de la première voie ferrée reliant Nouvelle-Crobuzon au reste du monde. Aucun des deux n'a encore été traduit en français.
Il faudra nous les critiquer quoi qu'il en soit. ;)

Posté : ven. 8 avr. 2005 15:33
par Cyrion
Il faudra nous les critiquer quoi qu'il en soit.
Mais j'y compte bien :P -- d'autant qu'il semblerait que The Scar soit encore plus réussi que Perdido Street Station... Ca donne envie :)

Posté : mar. 12 avr. 2005 21:40
par Cyrion
Juste un tout petit up puisque, m'étant procuré The Scar, je peux voir un petit peu plus ce dont il est question, vu la quatrième de couv' (et oui, les résumés sont différents selon les éditions).Et il semble que l'un des points qui ont été malheureusement trop vite traités dans Perdido Street Station soit beaucoup plus mis en valeur ici.Attention, spoilerIl est question de "A massive wound in reality, a source of unthinkable power and danger". J'aurais tendance à penser qu'il s'agit de la Torsion, cette énergie complètement incontrôlable dont parle Yagharek et qu'Isaac se refuse à utiliser. Il n'en est finalement plus fait question jusqu'à la fin de l'ouvrage, et ça fait partie des très bonnes idées qui auraient pu être mises en valeur. Ce qui serait donc le cas dans The Scar, si mon interprétation est juste. Réponse de toute façon dans quelques jours ;)

Posté : mer. 13 avr. 2005 13:57
par belgarion
Ca m'a l'air très intéressant cet approfondissement de points survolés durant perdido street station (bien que la torsion ressemble à s'y méprendre à l'effet de radioactivité nucléaire et à la bombe à hydrogène ;) ). : de cette manière le monde de China Miéville sera encore plus riche! B) J'ai hâte de savoir ce que va donner ce roman, scar , une fois qu'il sera traduit en français. :)

Posté : sam. 18 juin 2005 13:34
par almaarea
Je viens de fini le premier tome de Perdido Street station :) Le moins que l'on puissse dire c'est que c'est un livre totalement dépaysant :blink: du moins pour moi qui n'ait tenté que de petites incursions du côté de la SF ou du steampunk (ou quoi que ce soit d'autre vers lequel pourrait tirer ce livre ;) ) ! Le monde créé par China Miéville est totalement dingue tant par sa richesse, son originalité, ses personnages...dont le principal est sans doute Nouvelle-Crobuzon elle-même. L'intrigue ne démarre véritablement qu'à la toute fin, mais quel démarrage :o je ne vois vraiment pas comment les "héros" vont pourvoir se débarraser des gorgones ni comment un tel bouquin peut se terminer :blink: J'ai vraiment hâte de savoir la suite ! En revanche, j'ai parfois trouvé que l'auteur en faisait trop dans la description de la ville. Je ne saurais pas vraiment expliquer ce qui m'a gêné mais il m'a semblé qu'à force de vouloir montrer Nouvelle Crobuzon comme une métropole tentaculaire, etouffante, glauque, etc, il rajoutait de temps en temps un ou deux termes inutiles et qui surchargeaient. Mais il est possible que cela vienne de la traduction ( d'ailleurs en parlant de trad' ce livre doit être horriblement dur à aborder en VO avec tout ces termes étranges et ces explications "scientifiques" alambiquées :blink: ). Mais ce sont des bémols vraiment légers comparés à la richesse du monde mis en place par Miéville et à la qualité de ces personnages : Isaac est tout bonnement génial en anti-héros mais mon favori reste Yagharek l'homme oiseau qui reste encore bien mystérieux ). :)

Posté : sam. 18 juin 2005 18:01
par Anarion
Content de voir une nouvelle lectrice, conquise qui plus est.Je partage un peu ton avis sur le fait que l'auteur s'attarde beaucoup sur la description de la ville, mais ça ne m'a pas géné outre-mesure. En tout cas, attends-toi à un rythme nettement plus nerveux pour le tome 2 ;).

Posté : mar. 21 juin 2005 12:09
par almaarea
Voilà, j'ai terminé Perdido Street Station :) Il n'y a pas à dire, le 2ème tome est complètement différent du premier au niveau du rythme. L'action ne s'arrête pas une seconde jusqu'à un superbe final ! Ce dernier m'a vraiment laissé une impression amère : Lin sauvée pour finalement devenir un légume, les gorgones détruites mais les "héros" contraints à la fuite et enfin le sort de Yagharek..... :( C'est étrange mais j'ai trouvé la réaction d'Isaac particulièrement ingrate. Pour moi, Yag a payé son terrible crime. On lui a coupé ses ailes et avec elles il a perdu sa liberté et son statut de Garuda. Lui permettre de revoler ne lui aurait certainement pas rendu ces deux choses... Alors que j'aimais beaucoup Isaac, sa fuite, son incapacité à regarder en face celui qui était tout de même son ami, le manquement à sa promesse m'a vraiment déçu ! :( Enfin, c'est l'impression que j'en ai eu.... ;) En tout les cas, les perso de China Miéville sont tout bonnement extraordinaires. Je me rends compte que si j'ai été si fortement déçue par le comportement d'Isaac c'est parce qu'il était extrêmement réussi :) Pour en revenir à l'action, j'ai trouvé que la résolution du problème des gorgones était vraiment bon. Je me suis tout le long du livre demandée comment les personnages allaient bien pouvoir s'en débarrasser :blink: Il s'agit vraiment des "monstres" ( on a du mal à parler de "méchants" les concernant. Après tout ce ne sont que des bêtes qui se nourissent et cherchent à protéger leur nichée, aussi horribles soient elles ) les plus frappant de mes dernières lectures ! L'action est menée tambour battant mais j'ai trouvé qu'il y avait parfois quelques moments de faiblesse. Alors que les passages avec la Fileuse sont tout bonnement géniaux, j'ai trouvé que ceux avec les Mainmises étaient embrouillés et inutiles. Mais au final Perdido Street Station est vraiment un roman époustouflant par sa richesse et son inventivité. Dès que les autres romans de Miéville seront traduits je me jette dessus ;)

Posté : mar. 21 juin 2005 19:16
par belgarion
almaarea,mardi 21 juin 2005, 11:09 a écrit :L'action est menée tambour battant mais j'ai trouvé qu'il y avait parfois quelques moments de faiblesse. Alors que les passages avec la Fileuse sont tout bonnement géniaux, j'ai trouvé que ceux avec les Mainmises étaient embrouillés et inutiles.
C'est vrai que la première m'a fait forte impression avec ses tournures de phrase alambiquées alors que les seconds, je m'attendais vraiment à quelque chose de leur part et au final... néant. Cependant, je trouve que la plupart des créatures et personnages de Perdido sont réussis et même géniaux pour certains.
Mais au final Perdido Street Station est vraiment un roman époustouflant par sa richesse et son inventivité. Dès que les autres romans de Miéville seront traduits je me jette dessus  
Pareil: un monde aussi riche et complexe, ça ne se refuse pas! ;)

Posté : mar. 21 juin 2005 22:58
par Anarion
A propos de la fin: c'est vrai que la réction d'Isaac peut paraitre décevante, voir même lâche, mais je pense en fait qu'Isaac, traumatisé par ce qui est arrivé à Lin, n'arrive fianlement pas à admettre que l'on puisse faire du mal à une femme, d'où sa réaction vis à vis de Yagharek... Mais on voit tout de même que celà lui coûte de réagir ainsi, mais je trouve qu'il est fidèle à lui-même :) En tout cas, ça change des happy-end qu'on retrouve le plus souvent

Posté : mer. 22 juin 2005 11:27
par almaarea
Oui, je suis d'accord avec toi Anarion :) C'est aussi comme ça que j'ai ressentie la décision d'Isaac.Mais il y a aussi dans sa réaction une part d'abondon. Isaac a perdu la volonté de se battre avec le sort infligé à Lin, et la fuite ( fuite de Nouvelle Crobuzon mais aussi fuite de ses responsabilités ) lui semble le seul recours...Je pense que son choix de ne pas aider Yag relève plus de cet état d'esprit que d'une véritable décision morale. Après tout ce qui s'est passé Isaac est suffisamment intelligent pour comprendre que personne n'est totalement "blanc comme neige" à commencer par les "héros". Même celle qu'il aime à sa part de responsabilité....Doit-on pour l'amour de l'art accepter de travailler pour n'importe qui ? Lin se doutait bien que son mécène n'était pas net.... <_< Bref ! Les personnages de Miéville sont vraiment fascinants ! B)

Posté : ven. 15 juil. 2005 10:55
par Mirsky
Fin de premier tome :) , ça me plaît beaucoup, les univers de ce genre me fascinent, c'est bien écrit (même si l'auteur donne parfois l'impression de se regarder écrire :rolleyes: ), et la fin de ce 1er tome est prometteuse :) .... faut quand même passer le cap de la mise en place de l'ambiance qui prend une bonne moitié du livre et qui est longue..... mais bon, ça en vaut la peine ;) à la lecture de ce bouquin, j'ai d'emblée pensé à l'univers de Bilal, avez-vous eu la même impression?