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Posté : mer. 21 déc. 2005 12:37
par belgarion
Luigi Brosse,jeudi 15 décembre 2005, 22:14 a écrit :Et c'est vrai que à présent la tendance c'est un peu inversée, je pense que les années 80 ont vu le lectorat de la Fantasy revenir au niveau de celui de la SF. Ces 5 dernières années avec des succès mondiaux comme HP, le SdA (et Narnia) ont évidemment fait pencher la balance dans l'autre sens. Je m'interroge neanmoins sur le futur, est ce que tout ceci ne sera qu'une mode?
Je pense sur ce point que pour l'instant la fantasy marche bien, notamment au cinéma, car les débouchés sont encore nombreux et l'univers est encore dégagé. A part quelques rares classique, une petite douzaine, avant la fin des années 90 il y avait très peu de films fantasy. Reste à savoir maintenant si les spectateurs ne vont aps se lasser au bout d'un certain temps, d'autant plus que les films ne seront pas tous forcément de la qualité du sda.Il en allait de même pour la littérature où la tendance SF s'est lentement inversée vers le milieu des années 70 pour que la fantays connaisse un véritable essor vers le début des années 80. Les goûts évoluent, car il faut se rappeler qu'il y a quelques décennies la fantays n'était pas politiquement correcte et se lisait donc fort peu. Je pense qu'il n'en allait pas de même avec la SF car dés le 19ème ce genre était accepté dans le cadre des romans ultra documentés de Jules Verne notamment: l'auteur se considérait comme un écrivain scientifique et ses théories futuristes passaient donc forcément mieux. Les gens ne voyaient alors pas les auteurs de SF comme de doux rêveurs ou des nostalgiques du moyen-âge comme pour la fantasy: le caractère scientifique de ces livres crédibilisait le genre. Aujourd'hui cependnat, je pense qu'avec la diversification des sous-genres, la frontière SF/fantasy est bien moins marquée et les deux genres se mêlent allègrement sans restriction. Le terme même de science fantasy avec des auteurs comme Mac Caffrey ou Marion Zimmer Bradley illustre cette conception de mixité. Certes, le space opéra et le cyberpunk restent à la SF ce qu'est la high fantasy et l'héroïc fantasy à la fantasy, mais la proportion de ces romans n'est plus aussi importante qu'avant et désormais on assiste à de nombreux métissages comme par exemple les livres de China Miéville. Et ce mélange de sgenres rend d'autant plsu ridicules les querelles de clocher soulignées par Martin qui font plus sourire qu'autre chose.Pour ma part je lis principalement de la fantasy, mais dernièrement je me suis de nouveau penché sur la SF et je n'ai pas trop de mal à passer de l'un à l'autre: si le scénario me plaît, le fait que les mondes soient imaginaires me permet de me placer dans le même état d'esprit et d'apprécier les deux. Cependant, si je lis quasiment tous les genres en fantasy, j'avoue rester principalement concentré sur le space opéra en SF, n'accorchant que modéremment aux autres types. Et pourtant SF et fantasy sont tous les deux aussi vastes quant aux sous-courants qui les animent.

Posté : jeu. 22 déc. 2005 02:16
par Kaines
Il y a des cycles en SF aussi, et le cycle d'Honor Harrington, de David Weber, en est à son 8e tome traduit en français, mais il s'agit de space op'. Je dirais que ce sous-genre, comme la fantasy, d'une certaine façon, appartient au genre plus général du roman d'aventures, qui peut comporter autant de tomes que l'auteur et le lecteur peuvent le supporter ! Les "Futurs mystères de Paris" de Roland Wagner, en sont aussi à leur 7ème tome (il me semble), mais d'une certaine façon, on pourrait aussi les lire comme des romans d'aventures, ou des romans policiers, avec au moins un héros récurrent.CITATION (Kaines)pourquoi la SF peut-elle se contenter de peindre rapidement le cadre de l'histoire ?Là encore, ça dépend du sous-genre, et des auteurs : Tyranael, de Vonarburg, comporte 5 tomes, parce qu'elle décrit plusieurs sociétés d'une grande richesse. China Miéville pourrait sans doute écrire encore plusieurs romans dans l'univers qu'il décrit dans "Perdido Street Station" et "Les scarifiés".En revanche, les auteurs qui écrivent de la hard-science, par exemple, ne vont sans doute pas s'éterniser, puisque le roman de SF leur sert de support de "vulgarisation".En fait c'est difficile de généraliser, parce que "la" SF n'existe pas (encore moins que "la" fantasy).
Cela dépend donc de l'auteur, de la politique éditorialiste, et du poids des bouquins vendus...bref de la créativité sur commande. Ah, les désillusions !

Les nouvelles sont peut-être destinées à faire passer un message (qui ne nécessite pas forcément un ouvrage entier). Du coup, les thèmes de SF pourraient être plus adaptés du fait de leur rôle à anticiper le futur, et donc éventuellement à "alerter" sur certains sujets (bioéthique, intelligence artificielle, colonisation et exploitation de nouvelles planètes,...).
Posté : ven. 23 déc. 2005 19:28
par Hwi Noree
Je ne prétendrais pas être une grande spécialiste, mais c'est vrai que j'aurais répondu comme Lisbei, à savoir qu'on peut trouver un bon nombre de cycles en SF, et plus de recueils de nouvelles qu'on ne le croit en Fantasy.

Par contre, j'aurais plus volontiers associé Miéville à la fantasy malgré tout, voire même Faeries Hackers - il y a quand même Faeries dans le titre

- mais on ne va pas non plus en revenir à des pourcentages ou des querelles de clochers comme disait belgarion. :)Pour ce qui est des messages, on peut en faire passer partout !

Posté : lun. 26 déc. 2005 12:01
par Kaines
En parcourant le Légendes de la Fantasy I, chez Pygmalion, je suis tombé, dans l'introduction de Robert Silverberg, sur un passage sur la fantasy et la SF :
(J’inclus la science fiction car celle-ci, telle que je la conçois, appartient indéniablement au domaine de la fantasy : c’en est un courant spécialisé, une forme de littérature visionnaire orientée vers la technologie dans laquelle l’imagination a toute latitude pour rendre vraisemblable ce qui est scientifiquement impossible, ou à tout le moins improbable.)
Arriverons-nous à une définition qui nous convienne à tous ???

....cela risque d'être difficile !

Posté : jeu. 5 janv. 2006 00:02
par Vvarden
Définir un genre c’est lui donner une frontière, une limite.Personne ne conteste l’existence du genre, en l’occurrence la SF et la Fantasy, mais nous peinons à nous accorder sur son périmètre. C’est un problème d’ailleurs récurrent dans la plupart des disciplines (bio, math, physique…)De toute manière comment donner une frontière à l’imaginaire ? Absurde non ?Quant aux thèmes caractéristiques du genre, j’en connais un dont on parle peu, c’est celui du divin. En Fantasy, les dieux, divinités et autres existent de plein droit et cohabitent en toute simplicité avec les différents éléments du roman. En SF les protagonistes cherchent, expliquent et tentent de rationaliser leur approche du divin, souvent sans convaincre, tant les auteurs se prennent les pieds dans le tapis. Faut dire que le sujet est difficile et plutôt délicat.Je préfère nettement la première approche, d’ailleurs. Donc quand je vois le doigt de pied d’un panthéon, je sais, ça c’est sur, c’est de la Fantasy. Evidement si j’en vois pas c’est peut-être aussi de la Fantasy. Eh…
Posté : jeu. 5 janv. 2006 14:56
par horthus
j'avais déjà proposé ce sujet, mais je pensais l'aborder sous un autre angle.Il me semble que s.f. et fantasy ont ceci en commun:Le travail sur le rapport de l'humanité au divinle thème du surhommela lutte contre le mal

le coté obscurle plaisir de créer/découvrir un universtravail sur l'esthètisme....
Posté : ven. 6 janv. 2006 08:59
par Gillossen
Rien que le premier angle vaut un sujet à lui tout seul (sujet qui existe d'ailleurs), alors...

Enfin, je m'en souviens de deux, l'un sur la religion, et l'autre spécifique aux dieux.
Posté : sam. 7 janv. 2006 21:02
par Vvarden
J'ai pas trouvé.Promis, j'ai cherché. Ils sont ou?Note : je parle de la manière dont les auteurs intègrent les dieux (au sens large) dans leur livre, selon qu'ils écrivent de la fantasy ou de la SF (arf, y'a un piège logique, là).
Posté : dim. 8 janv. 2006 11:09
par belgarion
Le sujet les dieux et la fantasy se trouve
là. Personnellement, pour reprendre les pistes lancées par hortus, je privilégie surtout le côté création d'un univers crédible pour lier les deux genres de littérature. En effet, rares sont les livres fantasy qui se déroulent sur terre. De même, en SF, souvent la Terre est mentionnée et l'intrigue peut même se dérouler sur terre seulement, mais l'introduction de la technologie en a fait un monde original, un univers novueau avec ses propres règles à construire. C'est de cette manière que j'envisage le plus rapprochement SF/fantasy.
Posté : dim. 8 janv. 2006 19:17
par horthus
Marrant qu' Anarion signe avec du Bordage, parce que Les Les guerriers du Sience , même s'il reste très nettement marqué SF, m'a semblé être le lien entre SF et Fantasy.Le cadre space opéra tend automatiquement vers la sf, mais ces saletés de scaiths lecteurs (je ne sais plus comment ça s'écrit), font vraiment parti du registre de la fantasy, pareil pour le déroulement des aventures du héro,et les travers des méchants et des civilisations traversées.A la différence d'Hypérion, autre space opéra très connu, les technologies n'ont pas une grande incidence, c'est la nature humaine qui est au centre. La sf va plutôt dire, vous créez des IAs, alors voilà ce qu'il pourrait se passer; des portes ditrans, oui mais alors... La SF met en garde, la Fantasy philosophe et joue avec les mythes humains.
Posté : mer. 26 juil. 2006 11:14
par Gillossen
Posté : mer. 26 juil. 2006 11:35
par Lÿr
Un constat et un point de vue toujours intéressant de la part d'un auteur connu. C'est pas faux que pour la Fantasy, à part une critique ici et là, une petite émission et un ou deux ouvrages, il n'y a pas énormément de publications sur le genre comparé à la SF ; même si depuis quelques années, comme cela est noté, il est plus visible.
Posté : mer. 26 juil. 2006 12:17
par ioreck
Je trouve que la fantasy a prit largement le dessus de la Sf...Si j'en parle autour de moi, franchement il y a beaucoup plus de monde qui lit de la fantasy que de la SF....Et que ce soit roman ou BD la Fantasy est entrain de beaucoup se développer..On voit toujours en top des premières ventes au moins un ouvrage de fantasy.Et comme lle dit le rayon fantasy est de plus en plus groqs que celui de la SF.Merci pour la....(je sais plus comment on dit

) Publivore.
Posté : mer. 26 juil. 2006 12:28
par Foradan
ioreck,mercredi 26 juillet 2006, 12:17 a écrit :On voit toujours en top des premières ventes au moins un ouvrage de fantasy.Et comme ll le dit, le rayon fantasy est de plus en plus gros que celui de la SF.
Harry Potter, Eragon tu veux dire ?Et comme la SF a eu sa décennie de gloire, le contrecoup a été une forte augmentation des titres, dont un paquet de pas bon-mauvais-beurk-repompés.On risque (on a ?) déjà la même chose.
Posté : mer. 26 juil. 2006 12:36
par Sleepy
Mouai je ne suis pas trop d'accord , on ne recherche pas dans la fantasy ce que l'on recherchait dans la science-fiction il y a quelques décennies , l'apparition de la technologie et tous les fantasmes qui l'entourait n'ont pas grand chose de commun avec le "refus" de celle-ci ou plutôt sa mise de côté, c'est comme ça que je le vois... Voilà merci de m'avoir lu

( C'est pas HS j'espère

)
Posté : mer. 26 juil. 2006 12:37
par ioreck
Foradan,mercredi 26 juillet 2006, 12:28 a écrit :ioreck,mercredi 26 juillet 2006, 12:17 a écrit :On voit toujours en top des premières ventes au moins un ouvrage de fantasy.Et comme ll le dit, le rayon fantasy est de plus en plus gros que celui de la SF.
Harry Potter, Eragon tu veux dire ?
Non, pas spécialement.....C'est vrai qu'Harry Potter est resté longtemps en tete de vente....Non je disais que c'était des oeuvres moins connues mais j'ai peut etre parlé un peut vite, c'est vrai que c'est pas tout le temps...Il y en a quelques une de temps en temps, en fait voilà, je voulais pas dire qu'il y en avait tout le temps mais qu'il y en avait plus que de la SF.Et par contre les BDs fantasy sont souvent en tete des ventes BD.Mais pour les gens qui s'y connaissent un peu moins et ne savent pas que la fantasy va plus loin que HP Narnia et Eragon ils doivent se dire que la fantasy occupe une bien grande place.Voilà, me suis mal exprimé.
Posté : mer. 26 juil. 2006 12:42
par belgarion
Foradan,mercredi 26 juillet 2006, 12:28 a écrit :ioreck,mercredi 26 juillet 2006, 12:17 a écrit :On voit toujours en top des premières ventes au moins un ouvrage de fantasy.Et comme ll le dit, le rayon fantasy est de plus en plus gros que celui de la SF.
Harry Potter, Eragon tu veux dire ?Et comme la SF a eu sa décennie de gloire, le contrecoup a été une forte augmentation des titres, dont un paquet de pas bon-mauvais-beurk-repompés.On risque (on a ?) déjà la même chose.
C'est malheureusement ce qui risque de nous arriver avec des auteurs voulant surfer sur la vague du succès actuel. Or, il est bien connu que quantité ne rime pas toujours (et même rarement) avec qualité.

Je trouve amusant de voir dans cet article de Nicholls que la tendance s'inverse au profit de la fantasy alors que c'était l'inverse vers les années 70 à 2000. C'est dans l'ère du temps de mettre en avant certaines oeuvres fantasy et de faire des films gros budget à tour de bras. De là à dire que la SF est en difficulté, je trouve que c'est aller un peu loin. J'en veux d'ailleurs pour preuve la sortie actuelle de nombreux films SF qui, sans faire autant parler d'eux qu'un HP ou qu'un sda, continuent malgré tout à sortir sans interruption, alors qu'en livre les préquelles de la saga de Dune, la saga d'honnor Harrington ou encore celle de Miles Vorkosigan continuent à faire des ventes importantes. Je pense plutôt que la SF s'est stabilisée, ayant trouvé son lectorat final, alors que la fantasy est en pleine expansion et se cherche encore (pour l'instant seule la fantasy "enfantine" est visée par les films et les meilleures ventes en France). Il reste maintenant à voir quelle direction va adopter la mode fantasy actuelle (littérature pour enfants et ados? littérature à part entière?ittérature de plage?) et surtout si elle va durer autant que l'âge d'or de la SF. C'est tout le mal que je lui souhaite.

Posté : mer. 26 juil. 2006 16:11
par Snowcrash
Publivore,dimanche 11 décembre 2005, 14:06 a écrit :[...] l'un n'empêche pas l'autre de coexister comme on peut le constater en science fantasy.
Je méloigne un peu du débat mais j'ai un exemple qui illustre très bien cette citation du premier message du sujet :
Les jeux Final Fantasy (à partir du 7 voire du 6) qui associent avec une facilité déconcertante les 2 genres : la magie et la technologie. Bien entendu certains opus sont plus tournés SF que Fantasy tel que FF-XIII (au vu de la bande annonce que j'ai vu).Bien entendu il s'agit de jeux vidéos, pas de livres.Vu que ce n'est pas tout à fait en rapport avec le sujet, est-ce qu'on doit ouvrir un topic Science-Fantasy ?
Posté : mer. 26 juil. 2006 16:31
par Kaines
Puisque la traduction de Publivore évoque des émission de radio, j'ai trouvé une intervention sur un thème proche :
Science-fiction et fantasy : frontières disputées.Voilà de quoi enrichir notre réflexion !

Posté : mer. 26 juil. 2006 23:01
par Mats Lüdun
La différence, à mon avis, fondamentale entre la science-fiction et la fantasy est le sacré. Dans la science-fiction, on croyait (même lorsque c'était pour la critiquer) en la science, alors que dans la fantas, on croit en l'homme. D'un l'un la science est sacré, dans l'autre c'est l'homme, par l'intermédiaire de magie, de dieux... Il est vrai que les frontières (Majipoor, Pern, etc.) sont ténues, mais la raison du triomphe de la fantasy aujourd'hui est le manque de croyance des gens qui se sont désillusionnés de tout, de la religion depuis longtemps et de la science depuis les immondes guerres mondiales. Que reste-t-il ? L'enfance et ses terres merveilleuses, donc le conte, donc la fantasy et ces pays éternels où tout est possible.