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Je n'ai jamais lu la série, mais, un jour, pourquoi pas, l'histoire et la chronique m'inspirent ! :)Par contre, je connais un album jeunesse magnifique écrit par Timothée de Fombelle et illustré merveilleusement par Eloïse Scherrer.Ca s'appelle "La Bulle", qui raconte le combat intérieur d'une jeune fille contre ses peurs dans un monde fantastique, matérialisées par une grosse bulle noire qu'elle traîne derrière elle.C'est beau et très fort comme album jeunesse, offrez-le si vous avez des cadeaux à faire à des enfants (ou faites comme ma soeur, prenez-le pour vous :P)

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J'ai enfin découvert ce roman, et vraiment adoré l'univers et toutes les métaphores sur notre monde, c'est très bien écrit et magnifiquement rythmé, il y a une vraie douceur dans les héros, dans l'ambiance générale du roman... Je regrette seulement que l'on retrouve des poncifs un peu trop courant dnas les romans jeunesse : les méchants sont moches, gros et laids, voire bêtes, ou alors fous et dangereux. Les filles sont en second plan, que ce soit dans la société (le conseil n'est formé que de vieux bonshommes, les mères sont douces et effacées) ou même chez les héroïnes : les jeunes filles forcément belles (Elisha, mais aussi Maï et Mia, et même Ilaïa) ne sont là que pour vivre des histoires d'amour et courir transmettre l'information, inspirer les personnages masculins. Elisha, l'héroïne,ne fait rien de particulier. Sa beauté, son mystère et sa force intérieure irradient, et puis c'est tout. Son seul acte, sa fuite, elle le réussit par une aide extérieure et grâce à la bêtise des sbires qui se trouvent sur son chemin. Elle n'a qu'à parler, et hop, son aura naturelle lui permet de berner tout le monde...Ce point m'a gêné...La conclusion est également un peu facile.

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Tiens, je n'avais pas posté mon avis. Merci Alana.Lecture très tardive, je me souviens d'avoir vu sortir ce livre et de l'avoir repoussé, à cause de son titre (pourquoi prendre un nom anglais quand on écrit en français...). Finalement, à force d'en lire de bons avis, je me suis jetée à l'eau.Comme vous tous j'ai été subjuguée et enchantée par l'univers. Ce sentiment de lire une œuvre jeunesse qui ne s'adresse pas qu'aux enfants, quelle joie !Le courage de Tobie, sa découverte du monde et de lui-même, m'ont littéralement transportée.Je partage l'avis d'Alana sur l'aspect manichéen mais je n'ai pas été gênée par le traitement des personnages féminins (pourtant j'y suis sensible). Tout simplement parce qu'elles ne sont pas vraiment le sujet de l'histoire, et que tout est issu du point de vue de Tobie. J'ai trouvé les filles avec des caractères forts qui s'affirment, certes les hommes "font" plus, mais ça m'a semblé être le code social de cet univers. Quant à Elisha, elle est l'héroïne de Tobie, sa quête. En ce sens, ça ne me gène pas qu'elle soit "juste" une aura.

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Oh c'est une superbe nouvelle ! Pleins d'enfants vont découvrir l'histoire grâce à ça ! :)Les illustrations sont très belles, par ailleurs !
« Le Seigneur Ogion est un grand mage. Il te fait beaucoup d’honneur en te formant. Mais demande-toi, mon enfant, si tout ce qu’il t’a enseigné ne se résume pas finalement à écouter ton cœur. » - Tehanu, Ursula K Le Guin

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Je suppose que le projet n'en est qu'à ses débuts, mais ça m'a l'air superbe !Les dessins préparatoires font envie, en tout cas, j'espère qu'ils garderont cet esprit dans le rendu final, et pas ce rendu rond/3d tout moche qu'on voit dans beaucoup trop de dessins animés actuels. ^_^

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J'ai terminé le premier tome hier et deux impressions s'offrent à moi après cette lecture. La première c'est qu'il a fallu m'accrocher pour ne pas abandonner. J'ai trouvé le premier tiers du livre très lent et sans saveur. On commence avec un Tobie qui tente de s'échapper de quelque chose, de quelqu'un mais on ne sait pas quoi, on ne sait pas pourquoi, on ne sait pas comment et cela dure plusieurs dizaines de pages où l'on reste dans cet inconnu frustrant. Après avoir tenu et continué ma lecture et bien... C'est un récit merveilleux qui s'est dévoilé au fil des pages. Vraiment cette histoire est très subtile, très enchanteresse. Par curiosité j'ai regardé sa classification (roman 9-12 ans chez Gibert Joseph à Saint-Michel) et je trouve que les thèmes abordés sont d'une grande maturité. L'auteur a dépeint notre Monde, notre société et tous les vices qu'ils comportent au travers de son Arbre. Dans un livre classé pour les enfants de 10 ans, c'est très rare de trouver des questions écologiques, sur l'amour, l'amitié, la mort, la lutte des classes, la science, le racisme... Et chaque thème est abordé d'un point de vue tout à fait partial, laissant le lecteur se faire tout de même sa propre idée. Après un départ très lent, l'action s'emballe et devient très prenante - surtout par les explications qui amènent un véritable crédit à l'ensemble. On a envie de savoir ce qu'il advient de Tobie mais aussi d'en apprendre plus sur les conséquences des actes menant à cette cabale. Les personnages se révèlent savoureux, j'ai trouvé la construction du personnage de Tobie très bien mené par l'auteur - surtout en pensant au public destiné : il est à la fois un héros mais aussi un enfant, il est à la fois courageux mais réfléchi, il n'est pas un super-héros qui résout tout d'un seul coup, il a des doutes, des craintes, des sentiments, de la peur... Au final, je l'ai acheté par curiosité (il faut dire que le prix m'a beaucoup aidé à le prendre) et la curiosité l'a emporté et je vais me prendre la suite.

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C'est toute la beauté de cette histoire, la façon dont l'auteur traite de grands sujets mais avec poésie et réalisme. Je suis bien d'accord avec toi, sauf peut-être pour le début. Je n'ai pas souvenir de m'être ennuyée. Je crois que l'univers de ces petits hommes me fascinait déjà et je n'attendais pas grand-chose de plus que ce simple divertissement. Mais après, c'est sûr qu'on est pris par la main et qu'on est charmé par tous les thèmes traités ! :)
« Le Seigneur Ogion est un grand mage. Il te fait beaucoup d’honneur en te formant. Mais demande-toi, mon enfant, si tout ce qu’il t’a enseigné ne se résume pas finalement à écouter ton cœur. » - Tehanu, Ursula K Le Guin

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Je n'en attendais pas grand chose non plus, je ne sais plus pourquoi ce livre m'intéressait, je crois avoir vu la couverture sur le site, j'avais bien aimé et la quatrième de couverture était intrigante mais je ne m'en étais pas plus intéressé que ça. J'espère que le deuxième tome est dans la même veine que le premier. Je vais attendre de le trouver pas trop trop cher mais je le lirais c'est sûr. Et je n'en reviens toujours pas de la maturité des propos... C'est LE point fort de ce bouquin.

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Nous vivons une époque charnière et assez délicate. A mon sens, un artiste - écrivain, acteur, etc - est doué de la capacité de se glisser dans la peau de quelqu'un d'autre pour faire vivre une histoire. Mais je trouve cela aussi normal que les minorité demandent plus de visibilité - pour qu'enfin un jour on cesse de scinder l'humanité en petites cases, et qu'on arrête de différencier les gens par la couleur de leur peau, leur genre/sexe et leurs opinions, pour arriver à un monde où tous serait égalitaire (ô utopie). La question de la légitimité est très complexe en fin de compte, et le monde n'a pas fini de s'écharper dessus. (Et pardon pour le mini-pavé)
Memento mori

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La série fait partie des "15 romans junior qui changent de Harry Potter" de Télérama :

Il gardait cette histoire du peuple de l’Arbre depuis ses 12 ans et ne l’avait racontée qu’à quelques personnes. Et puis un jour, la trentaine venue, Timothée de Fombelle a commencé à l’écrire : « Tobie Lolness mesurait un millimètre et demi, ce qui n’était pas grand pour son âge. » Et la suite est venue, deux tomes d’une aventure aux méandres fascinants qui conte une inoubliable chasse à l’enfant. Tobie fait partie d’un peuple minuscule dont le monde est un arbre. Son père, grand savant et poète, refuse de révéler le secret d’une de ses inventions qui pourrait mettre l’arbre en danger. La famille est bannie, puis les parents emprisonnés, et Tobie doit fuir, pourchassé par tout un peuple. Très peu de fantastique dans cette fable d’une formidable richesse qui met en scène, en miniature, les rapports humains, la brutalité du monde et la fragilité de notre planète. Un premier roman fulgurant, qui sera suivi de nombreux autres, de Vango à Alma, qui font de Timothée de Fombelle un des maîtres du roman jeunesse contemporain.

♦ Dès 10 ans, coll. Folio Junior, éd. Gallimard Jeunesse. Un roman en deux parties, La vie suspendue (400 p., 8,90 €) et Les yeux d’Elisha (432 p., 8,90 €). Les deux volumes existent aussi dans la coll. Grand format littérature, à 17,50 € chacun

Michel Abescat