Comme toujours dans les recueil dédié à l'auteur texan on trouve des nouvelles alimentaires, de bons récits et 1 ou 2 chefs-d'œuvre...
Les Dieux de Bal Sagoth :► Afficher le texte
Après un naufrage Turlogh O’Brien et Athelstane le saxon se retrouvent sur une île perdue et le hasard les fait secourir Brunhild, l’esclave devenue déesse. Cette femme ambitieuse utilise ces 2 hommes et une ancienne prophétie pour reprendre le pouvoir à son ancien maître, le prêtre Gothan.Mais une fois le coup d’Etat réussi, ce dernier parvient à s’enfuir pour mieux préparer sa revanche à l’aide de sombres maléfices... Mais les Dieux de Bal Sagoth ont eux aussi leur mot à dire.
Cette nouvelle constitue un des nombreux avatars / brouillons des fabuleux
Clous Rouges !Je ne suis pas aussi dithyrambique que John Doe, connaissant déjà l’histoire recyclée avec ou sans talent dans diverses conaneries.Le fait que tout se déroule en moins de 24h n’est pas crédible du tout !Si les divers points forts du récit s’étaient étalés sur plus de jours et plus de pages on aurait tenu un récit nettement plus abouti…
Le Crépuscule du Dieu Gris : là encore un excellent synopsis.
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Howard nous conte la confrontation armée entre une alliance chrétienne conduite par le roi irlandais Brian Boru et une alliance païenne conduite par le roi viking Brodir.Et ces 2 hommes de fer qui conduisent à la guerre et à la mort des milliers hommes de fer.
Beaucoup de bruit et de fureur donc, mais reste la désagréable impression d’avoir loupé un ou plusieurs épisodes (comme souvent pourrait-on dire avec Howard). Car si le récit est très net sur certains points (soif de revanche de Conn, rivalités entre clans irlandais, apparitions du Dieu Gris), il est plus nébuleux sur d’autres…
Lance & Croc :Une novelette préhistorique. Au final rien de très intéressant car cela ne vaut pas un bon vieux
Rahan !
Dans la Fôret de Villefère :Un conte macabre de quelques pages de peu d’intérêt si ne revoyait pas De Montour dans…
… La Tête de Loup, suite indirecte de la Forêt de Villefère:► Afficher le texte
Un cadre exotique et un groupe cosmopolite. Un huis clos inquiétant, une série de meurtres terrifiants.Une révolte violente, une bataille sanglante. Une malédiction, une rédemption.Un groupe d’expatriés européens (espagnols, italiens, portugais, français et allemands) se retrouve coincé entre un loup-garou qui cherche à libérer son âme et un traître qui soulève les indigènes contre leurs maîtres, qui lui l’a vendu au diable…
Mon coup de cœur : cette nouvelle me rappelle à la fois
le Sang de Belshazzar et les aventures africaines de
Solomon Kane.Et la Tête de Loup dont le regard instille horreur, bestialité, envie de meurtre et soif de sang à celui qu'elle hante me rappelle le regard perçant de la sorcière vaudou de l'
Enjomineur qui ne laisse aucun répit physique ou psychique à celui qui ne tue pas...Mais évidemment cette nouvelle reste bancale car traitée au pas de course.Que donnerait un tel synopsis dans un récit plus abouti ?Réponse dans
Réflexions pour l’hiver de mon âme de Karl Edward Wagner.
Le Crâne Vivant :► Afficher le texte
Une belle à la fois traîtresse et en détresse, des hommes de mains patibulaires originaires des 4 coins de la Terre, un apprenti maître du monde et un brave aventurier brisé qui apporte son aide aux services secrets pour sauver le monde (des Blancs) d’un vaste complot (des Non-Blancs) dans les bas-fonds de Londres.
Le côté feuilletonnant est plus assumé, plus cohérent et plus digeste que dans d’autres nouvelles traitées au pas de course tel Jack Bauer sauvant le monde des Russes, des Arabes, des Latinos, des Chinois et des traîtres à leur patrie (rayez les mentions inutiles).Évidemment le tout est assez daté car les serials issus de l’univers des pulps appartiennent à une autre époque.Le synopsis ci-dessus pourrait être repris pour les épisodes des
Mystères de l’Ouest ou de la saga
James Bond.Howard ajoute des éléments de son univers au schéma du
Fu Manchu de Sax Rohmer : le héros brisé (ici un ancien soldat de la 1ère Guerre Mondiale victime de troubles post-traumatiques), les drogues et leurs effets, le surnaturel (ici un sorcier atlante).Quant au fantasme raciste de la grande alliance des Noirs, des Bruns et des Jaunes contre le règne bienveillant de l’Homme Blanc, il mériterait pour sûr une analyse plus en profondeur (pourquoi a-t-on peur de leur révolte ? parce qu’on sait qu’on les exploite et qu’à leur place on chercherait aussi à se rebeller sinon à se venger). Mais notre
Patrice Louinet a déjà du délimiter la place du racisme dans l’œuvre de R. E. Howard.
Le Moment Suprême :Nouvelle « coup de poing » qui ne dépareillait pas dans un univers lovecraftien.
Le Feu d’Asshurbanipal :► Afficher le texte
L’américaine Steve Clearney et l’afghan Yar Ali sont 2 têtes brûlés qui sillonnent l’Orient en quête d’aventure.Rumeurs et légendes les mènent au cœur du désert dans les ruines de la cité assyrienne de Kara-Shrer.Pris entre un groupe de pillard et les antiques secrets de la cité, il auront forts à faire.
Un bon récit d’aventure à l’ancienne ! Que demander de plus ?Une cité antique, une noire légende, un trésor fabuleux, un gardien monstrueux…Là aussi l’influence lovecraftienne est évidente, surtout dans le final.
Les Guerriers du Valhalla :Howard reprend la thématique de la confrontation entre civilisés, barbares et sauvages au travers des fameux treks aryens.Tout cela aboutit à une nouvelle quelque part entre
les Dieux de Bal Sagoth (très bien) et
la Vallée des Femmes Perdues (très bof bof).Par contre il est intéressant de voir les passages sur la métempsychose des personnages principaux annoncer quelque peu les aventures du
Champion éternel de Michael Moorcock.
Les Morts se Souviennent : ► Afficher le texte
A travers lettres et témoignages, on revit les derniers instants d’un cow-boy victime de la malédiction d’une sorcière vaudou.
Nouvelle courte dans un univers western : classique et efficace.Là aussi je revoie la sorcière africaine de l’
Enjomineur de Pierre Bordage.
Querelle de Sang :2 Cow-boys vident leurs querelles dans les collines du TexasNouvelle « coup de poing » dans un univers western : très classique et très efficace.
La Maison d’Arabu :► Afficher le texte
L’étranger Pyrrhas s’est hissé par ses talents de guerrier et de meneur d’hommes jusqu’au sommet du pouvoir de la cité de Ninive. Mais depuis qu’il a massacré un prêtre d’Anu, les démons hantent ses nuits et il est persuadé d’être victime d’une sombre malédiction.
Howard nous conte le récit d’un du barbare du Nord venant trouver l’aventure et la fortune dans les royaumes civilisés du Sud.On retrouve la Mésopotamie antique : dieux, démons, cités-États, rois & reines, généraux corrompus et prêtres comploteurs…Une belle réussite qui fait regretter que cette période ne soit pas plus visitée…
L’Ombre du Hun (inachevé) :Flashback dans la vie Turlogh o'Brien, racontée dans une nouvelle qui aurait pu constituer la suite des
Dieux de Bal Sagoth.Avec la lutte entre Aryens et Turaniens, entre Chrétiens et Musulmans, on reste dans l’ambiance du
Seigneur de Samarcande.