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D'accord avec la critique de Luigi, j'ai moi aussi relevé les mêmes forces et les mêmes faiblesses du livre.Mon principal reproche est dans la conduite du récit où Niogret a une tendance à escamoter les enjeux du livre, ce qui, vu la brièveté de l'ensemble, est assez dommage. J'aurais bien aimé en savoir un peu plus sur la
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.Par contre, excellent travail de "mise en image" de la période relatée, j'avais vraiment l'impression d'y être !:)Un bon livre dans l'ensemble, très prometteur.:)

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J'ai terminé récemment ce one shot et je le repose à la fois conquis et étonné.Conquis car j'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur qui nous dépeint à merveille le caractère torturé de chien du heaume et la rigueur de la vie dans le haut moyen-âge. Sans verser dans le pathos ou la surenchère, Justine Niogret a su trouver les termes justes pour nous faire ressentir tous les aléas de la vie de chien du heaume (saleté comprise). De même, l'histoire pleine de brume et de mystères, sur fond de recherche de son identité est bien construite, enchaînant paresseusement les évènements sans faillir pour un final à la hauteur du roman.Etonné car au final, l'histoire reste des plus simple mais sans que le lecteur s'en aperçoive. De plus, l'atmosphère mi réelle mi onirique du castel rend une impression très étrange qui rend le lecteur indécis sur ce qui est réel ou pas (la salamandre, le duel...). Et pourtant le mélange prend et je ne regrette pas le trajet.Par ailleurs, j'ajoute une mention spéciale aux pages d'annexe qui ont failli me faire mourir de rire. La biographie de l'auteur sur le site mnemos illustre d'ailleurs son esprit tranchant et ironique (même si ma préférée sur ce site reste celle de Maïa Mazaurette:biographie

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Je suis tombé sur le livre en librairie et suis très intrigué par l'ouvrage : :huh:- la couverture est très belle- la comparaison avec Brussolo me parle bien- le choix du Haut Moyen Âge me plaît (pas de royauté, pas de féodalité, pas de papauté... donc pas de pseudo-médiéval fantastique)- le bandeau dithyrambique "meilleur machin francophone de l'année" me rend soupçonneux- le coup cœur du Cafard Cosmique qui pour moi signifie bien souvent bouquin chiant- le côté bons persos mais pas de scénario (pas taper hein, je caricature les impressions)Bref avant d'inscrire ce one-shot (1 plus évidemment dans un monde de trilogies et de cycles à rallonge) dans ma PAL, s'agit-il :d'un incontournable ?d'un œuvre sympa ?d'un 1er roman encourageant sinon prometteur ?
Luigi Brosse a dit :Enfin, toujours après une moitié de roman, pour le moment, j'ai du mal à voir la fantasy. Oui, le cadre est le moyen-âge, imaginaire si on peut dire, même si globalement situé géographiquement dans notre monde. Mais surtout, pour le moment, il n'y a aucune touche de merveilleux dans le récit.
Quand à la place du "merveilleux" qui justifie le catalogage en fantasy, disons juste que les frontières entres les romans historiques et romans fantasy sont parfois très poreuses.Parfois un roman historique assez souple dans ses inspirations vaut mieux qu'un roman fantasy ou la magie pallie au manque d'imagination (tiens comme dans les blockbusters où les effets spéciaux pallie au manque de scénario...)

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Lu et apprécié, pour ma part.Je serais bien embêté quant à dire si oui ou non il s'agit d'un incontournable ! Ce dont je suis sûr par contre, c'est que j'ai trouvé ça original dans le traitement, et intriguant. Une curiosité, pas exempte de défauts, mais suffisamment réussie pour accrocher et même envouter, parfois.C'est une voix assez particulière qui parle, parce que sous couvert d'expliciter la quête du personnage, elle rend aussi compte des saisons qui défilent, du temps passé et à passer, sans prétendre que ces deux derniers soient jamais d'une quelconque utilité (je ne parle pas de l'intrigue... quoique !). On est à la fois dans l'intimité des personnages, et d'une communauté, mais l'objet principal ne paraît pas tant être leurs vies, que les fantômes qu'ils traînent derrière eux et ce qu'ils ne parviennent pas à saisir. Ca donne une couleur très particulière au récit, et de ce point de vue là c'est très réussi. J'ai parfois eu la sensation qu'il y avait un écueil partiellement évité, à savoir que l'impression de m'être (gentiment et agréablement, cela dit) fait promener par l'auteur s'est quelque fois faite sentir. En résumé, l'impression et les sentiments suscités par le texte étaient tantôt indissociables du style, et là c'était une réussite, quand à d'autres moments j'ai senti qu'une forme d'ennui se profilait à l'horizon, et que l'écriture cernait moins efficacement l'atmosphère qui se dégage du livre. Je crois qu'alors, je levais le nez du bouquin.Ma foi, c'est peut-être la tapisserie du salon qu'il faut changer ! (ou peut-être enlever, tout simplement ! :huh:)Ah oui, et bien que le roman soit court, je le trouve très dense, ce qui, à la réflexion, pourrait vouloir dire qu'il ne faut pas chercher à l'avaler en une fois ?

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Merci de ta réponse Sylmar ! :)
J'ai parfois eu la sensation qu'il y avait un écueil partiellement évité, à savoir que l'impression de m'être (gentiment et agréablement, cela dit) fait promener par l'auteur s'est quelque fois faite sentir
Dans le sens où tu accompagnes les personnages que fait promener l'auteur (gens périple ou odyssée, ou dans une tout autre sens vie ma vie jour après jour), ou dans le sens où tu es mené en bateau par le scénario qui parfois peut être prétexte au style ou à l'ambiance.Soit dit en passant, je te souhaite la bienvenue sur le forum d'elbakin.net ;)

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Albéric a écrit :Soit dit en passant, je te souhaite la bienvenue sur le forum d'elbakin.net ;)
Merci de ta bienvenue :ph34r: ! Une entrée discrète, il est vrai !Ca pourrait effectivement être dû au scénario, un peu décousu comme ça a été dit dans plusieurs posts. Ca, c'est pour une impression globale, même si je ne suis pas fondamentalement contre un scénario alambiqué. Mais le scénario est relativement assujetti à l'atmosphère, comme tu le suggérais ; et lorsque l'ambiance pêchait, on se retrouvait un peu démuni.Certaines parties m'ont donc paru moins intéressantes que d'autres, moins en adéquation avec le style discret mais travaillé qui se trouve être efficace la plupart du temps. Peut-être que par instants, ça manquait de substance, ou en tout cas que les transitions d'un passage réussi à un autre s'avéraient moins savoureuses...?Je ne fais pas trop cas des mystères "non résolus" (ils ne le sont pas dans l'absolu, évidemment), ça ne m'a pas gêné. On ressort avec l'envie d'en savoir un peu plus encore... mais aussi conscient que l'histoire devait se terminer.Légèrement acrobatique, peut-être, insuffisant... chacun aura son ressenti, c'est sûr.Le mieux c'est encore de le lire, et de ce côté là, je me répète mais ce n'est pas un roman conventionnel.Je vais le relire sous peu, d'ailleurs. Parce que j'avoue ne pas être très explicite sur ce que je raconte.Puis tiens ! Tu posais d'autres questions en fin de post : je trouve ça prometteur, oui, et sympa avec toutes ces particularités évoquées plus haut. En espérant avoir répondu à ta question, vu que j'ai souvent tendance à déborder dans du plus obscur encore ! Mais j'essaye de faire des efforts.

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J'ai terminé hier ce livre.J'avoue qu'au début, j'attendais un peu plus de ce livre. Puis je me suis laissée emporter par la plume de l'auteur et ses expressions savoureuses. C'est vrai que l'histoire est assez simple.
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Mais j'ai trouvé ce livre pas mal, ses atouts sont l'écriture et l'ambiance créée.Si l'auteure écrivais un livre avec l'humour montré dans les annexes, le résultat devrait être intéressant.:lol:

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dragonnia a écrit :J'avoue qu'au début, j'attendais un peu plus de ce livre.
Pareil. Sur une critique j'ai lu "on pense à Jaworski"... et j'y ai foncé un peu tête baissée.Je ne sais pas en quoi, mais pour moi ce n'est pas comme Jaworski. Non pas "moins" ou pas "plus", simplement "pas comme". (le gars ne veut pas se mouiller...)En fait, c'est du Niogret, voilà !

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Allez, ce que je reprocherais à Mnémos, c'est de nous faire des livres trop "sérieux". Chien du Heaume, par exemple, pêche par son côté lourd (ces "et" sans arrêt, quelle misère !), sans toutefois développer parfois et expliquer certaines choses. Dommage...En fait, je reste sur ma faim.

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Sylmar a écrit :Pareil. Sur une critique j'ai lu "on pense à Jaworski"... et j'y ai foncé un peu tête baissée.
Ce livre m'a un peu fait penser à Janua verra surtout lors de l'épisode de la naissance de Brehyr, qui m'a semblé un peu une nouvelle incluse dans l'histoire. Ce livre à eu un petit goût de Trône de fer pour ses chevaliers qui ne sont pas toujours " sans peur et sans reproche".Mais évidemment c'est un livre différent.J'ai souvent été déçue lorsque j'achetais un livre en me basant sur une comparaison avec une histoire que j'ai aimée. Combien de livres ont été comparés au SDA...

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Ma chronique de Chien du Heaume qui est parue ce matin :
Coeurdechene a écrit :Ce premier roman de Justine Niogret est une petite perle dans les univers multiples des mondes imaginaires qui réinventent le moyen-âge.Chaque page, chaque détail contribue à faire de ce roman une histoire originale et complète dans un moyen-âge plutôt sombre mais extrêmement réaliste (dans la mesure du roman).L'univers se résume au Castel de Broe, à quelques noms de villages alentours, et aux forêts omniprésentes.L'atmosphère est lourde du passé des lieux et de celui des hommes. Lourde des désirs et des envies que les hivers rigoureux font rejaillir, tandis qu'il n'est guère possible de faire autre chose que de se saouler encore et encore. Passer des jours à table, et la nuit à la même place, le nez dans l'assiette. Et puis, il y a Noalle, la jeune épousée de Bruec, le seigneur du Castel. Une jeune pucelle dont la seule occupation semble être de jouer de vilains tours et de rendre invivable le château à tous les convives, Bruec y compris.Face à l'atmosphère lourde de l'intérieur du Castel, les sorties sont des bouffées d'oxygène.Que ce soit pour aller chasser la bête, suivre une nouvelle piste avec Chien pour retrouver son nom ou simplement évoquer la cascade gelée derrière le château, les ambiances extérieures offrent un net contraste et permettent de replonger ensuite au milieu des hommes.Pas de magie, pas d'artifices ni de sortilèges.Toute la magie du roman réside dans la plume de l'auteur qui dès les premières lignes nous emporte dans un ailleurs, il y a quelques siècles, avec un phrasé atypique, quelques mots vieillis, des expressions médiévales et un vocabulaire ciblé. Pour les récalcitrants, l'auteur à prévu un lexique en fin de volume, lexique qui est aussi léger dans la forme que le roman est sombre dans le fond.Seul le personnage de La Salamandre apporte une note fantastique dans un univers où même l'humour est noir..."Bruec abattait les hommes comme un bûcheron fend son bois, et ses adversaires encaissaient les chocs comme le font les billots ; sans espoir."Le tout se lit bien. Très bien même. Sans être un page-turner, ce roman n'en est pas moins très efficace et on se laisse volontiers prendre au jeu au fil des pages. La quête de Chien touche profondément et si le roman ne comporte pas énormément d'action pure (par rapport aux romans de Sam Nell ou de Laurent Poujois chroniqués récemment), la psychologie de l'héroïne et des personnages alentours est suffisamment bien maîtrisée pour accaparer toute l'attention du lecteur, ainsi que les multiples histoires jaillissant du passé des personnages. Chacun est à sa place et a une raison de s'y trouver.Présenté comme un conte, l'histoire fait peu à peu figure d'épopée, allant parfois jusqu'à prendre un tour lyrique lorsque Chien raconte certaines histoires, ou que Bruec narre sa découverte du château.C'est un premier roman qui met la barre plutôt haut dès le départ et qui tient son pari.Une jeune auteur à suivre de près, et un roman à découvrir.Chronique publiée sur http://www.biblioblog.fr/post/2010/11/3 ... ne-Niogret
"Il n'existe rien au-dessus du métier de bibliothécaire" Terry Pratchett

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Et la mienne :
Lorhkan a écrit :Le roman "Chien du Heaume " a ceci de particulier que son scénario est relativement mince (le personnage de Chien du Heaume, une femme assez quelconque, cherche son nom, car sans nom on n'est rien), mais sans que ce soit rédhibitoire car ce n'est pas lui qui soutient l'œuvre.En effet, sa plus grande grande qualité reste cette atmosphère, cette ambiance lourde et mélancolique qui vous entoure dès que vous lisez quelques lignes. Une sorte de brume s'empare de votre cerveau, et vous voilà transporté(e) dans un monde médiéval dur, violent, mais aussi triste et où le temps s'écoule lentement, où la notion de subsistance reste la plus importante. Un monde dans lequel les quelques amis que vous pouvez vous faire valent de l'or.Ici il n'est pas question de grande quête et de batailles rangées. Ici il est question du temps qui passe, de la notion d'identité, du changement d'époque, de la nostalgie... Et le tout se passe dans la boue et le froid.L'univers médiéval est superbement décrit, toujours à travers cette ambiance si particulière que certains comparent même à celle du "Trône de Fer" lors des saisons hivernales, ou plus rien ne bouge, tout est figé, passages tellement bien décrits qu'on se surprend à avoir froid même sous sa couette.Les différents chapitres ressemblent un peu à une série de petite histoires, avec parfois quelques mois entre eux. Centré principalement sur un seul lieu, le roman donne ainsi l'impression de vivre aux côtés des personnages. Les personnages qui sont d'ailleurs un autre point fort du livre. Jeune chevalier plein de vie, vieux mercenaire nostalgique de l'époque païenne face à la montée de la religion, forgeron que la vie n'a pas épargnée (et qui nous livre un passage absolument merveilleux lors de sa discussion avec Chien), et quelques autres encore (je préfère ne pas trop en dire), tous ont leur bons et leurs mauvais côtés. Car rien n'est simple en ce monde.Finalement on ressort de ce roman court (un peu plus de 200 pages) un peu comme au réveil, avec comme un souvenir au fond de la tête, bien présent mais déjà estompé, teinté de mystère. Comme si on avait vécu une aventure sans s'en souvenir vraiment, avec quelques bribes qui surnagent au fond de votre esprit, et cette ambiance diaphane qui ne vous quitte plus...Une très belle découverte, très chaudement recommandée.J'ajoute un petit mot pour signaler le désopilant lexique, qui contraste totalement avec le sérieux et la rudesse du roman. A l'image de la pétillante auteur que j'ai eu l'occasion de rencontrer, ces dernières pages ne vous laisseront pas de marbre !

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Great news ! J'avais beaucoup aimé le premier, le style poétique de Justine, la rudesse de l'univers, la beauté des personnages qui ne passait pas par leur physique.J'y avais trouvé quelques défauts, comme le rythme de narration un peu chaotique par endroit et un ou deux point trop faciles à anticiper, mais qui ne gênaient en rien la lecture. Chien du Heaume est un superbe roman, original, super bien écrit et j'ai hâte de voir cette suite.

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Bonne nouvelle! merci - J'ai hâte aussi de lire ce nouveau romanPeut être avant la fin de l'année? Et je salue les belles chroniques de Coeur de Chêne et Lorhkan, avec lesquelles je suis totalement en phase(sais pas ce que j'ai fait encore avec les messages "non lus" mais je les découvre aujourd'hui ....)