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Quand à la place du "merveilleux" qui justifie le catalogage en fantasy, disons juste que les frontières entres les romans historiques et romans fantasy sont parfois très poreuses.Parfois un roman historique assez souple dans ses inspirations vaut mieux qu'un roman fantasy ou la magie pallie au manque d'imagination (tiens comme dans les blockbusters où les effets spéciaux pallie au manque de scénario...)Luigi Brosse a dit :Enfin, toujours après une moitié de roman, pour le moment, j'ai du mal à voir la fantasy. Oui, le cadre est le moyen-âge, imaginaire si on peut dire, même si globalement situé géographiquement dans notre monde. Mais surtout, pour le moment, il n'y a aucune touche de merveilleux dans le récit.
Dans le sens où tu accompagnes les personnages que fait promener l'auteur (gens périple ou odyssée, ou dans une tout autre sens vie ma vie jour après jour), ou dans le sens où tu es mené en bateau par le scénario qui parfois peut être prétexte au style ou à l'ambiance.Soit dit en passant, je te souhaite la bienvenue sur le forum d'elbakin.netJ'ai parfois eu la sensation qu'il y avait un écueil partiellement évité, à savoir que l'impression de m'être (gentiment et agréablement, cela dit) fait promener par l'auteur s'est quelque fois faite sentir
Merci de ta bienvenueAlbéric a écrit :Soit dit en passant, je te souhaite la bienvenue sur le forum d'elbakin.net
Pareil. Sur une critique j'ai lu "on pense à Jaworski"... et j'y ai foncé un peu tête baissée.Je ne sais pas en quoi, mais pour moi ce n'est pas comme Jaworski. Non pas "moins" ou pas "plus", simplement "pas comme". (le gars ne veut pas se mouiller...)En fait, c'est du Niogret, voilà !dragonnia a écrit :J'avoue qu'au début, j'attendais un peu plus de ce livre.
Ce livre m'a un peu fait penser à Janua verra surtout lors de l'épisode de la naissance de Brehyr, qui m'a semblé un peu une nouvelle incluse dans l'histoire. Ce livre à eu un petit goût de Trône de fer pour ses chevaliers qui ne sont pas toujours " sans peur et sans reproche".Mais évidemment c'est un livre différent.J'ai souvent été déçue lorsque j'achetais un livre en me basant sur une comparaison avec une histoire que j'ai aimée. Combien de livres ont été comparés au SDA...Sylmar a écrit :Pareil. Sur une critique j'ai lu "on pense à Jaworski"... et j'y ai foncé un peu tête baissée.
Coeurdechene a écrit :Ce premier roman de Justine Niogret est une petite perle dans les univers multiples des mondes imaginaires qui réinventent le moyen-âge.Chaque page, chaque détail contribue à faire de ce roman une histoire originale et complète dans un moyen-âge plutôt sombre mais extrêmement réaliste (dans la mesure du roman).L'univers se résume au Castel de Broe, à quelques noms de villages alentours, et aux forêts omniprésentes.L'atmosphère est lourde du passé des lieux et de celui des hommes. Lourde des désirs et des envies que les hivers rigoureux font rejaillir, tandis qu'il n'est guère possible de faire autre chose que de se saouler encore et encore. Passer des jours à table, et la nuit à la même place, le nez dans l'assiette. Et puis, il y a Noalle, la jeune épousée de Bruec, le seigneur du Castel. Une jeune pucelle dont la seule occupation semble être de jouer de vilains tours et de rendre invivable le château à tous les convives, Bruec y compris.Face à l'atmosphère lourde de l'intérieur du Castel, les sorties sont des bouffées d'oxygène.Que ce soit pour aller chasser la bête, suivre une nouvelle piste avec Chien pour retrouver son nom ou simplement évoquer la cascade gelée derrière le château, les ambiances extérieures offrent un net contraste et permettent de replonger ensuite au milieu des hommes.Pas de magie, pas d'artifices ni de sortilèges.Toute la magie du roman réside dans la plume de l'auteur qui dès les premières lignes nous emporte dans un ailleurs, il y a quelques siècles, avec un phrasé atypique, quelques mots vieillis, des expressions médiévales et un vocabulaire ciblé. Pour les récalcitrants, l'auteur à prévu un lexique en fin de volume, lexique qui est aussi léger dans la forme que le roman est sombre dans le fond.Seul le personnage de La Salamandre apporte une note fantastique dans un univers où même l'humour est noir..."Bruec abattait les hommes comme un bûcheron fend son bois, et ses adversaires encaissaient les chocs comme le font les billots ; sans espoir."Le tout se lit bien. Très bien même. Sans être un page-turner, ce roman n'en est pas moins très efficace et on se laisse volontiers prendre au jeu au fil des pages. La quête de Chien touche profondément et si le roman ne comporte pas énormément d'action pure (par rapport aux romans de Sam Nell ou de Laurent Poujois chroniqués récemment), la psychologie de l'héroïne et des personnages alentours est suffisamment bien maîtrisée pour accaparer toute l'attention du lecteur, ainsi que les multiples histoires jaillissant du passé des personnages. Chacun est à sa place et a une raison de s'y trouver.Présenté comme un conte, l'histoire fait peu à peu figure d'épopée, allant parfois jusqu'à prendre un tour lyrique lorsque Chien raconte certaines histoires, ou que Bruec narre sa découverte du château.C'est un premier roman qui met la barre plutôt haut dès le départ et qui tient son pari.Une jeune auteur à suivre de près, et un roman à découvrir.Chronique publiée sur http://www.biblioblog.fr/post/2010/11/3 ... ne-Niogret
Lorhkan a écrit :Le roman "Chien du Heaume " a ceci de particulier que son scénario est relativement mince (le personnage de Chien du Heaume, une femme assez quelconque, cherche son nom, car sans nom on n'est rien), mais sans que ce soit rédhibitoire car ce n'est pas lui qui soutient l'œuvre.En effet, sa plus grande grande qualité reste cette atmosphère, cette ambiance lourde et mélancolique qui vous entoure dès que vous lisez quelques lignes. Une sorte de brume s'empare de votre cerveau, et vous voilà transporté(e) dans un monde médiéval dur, violent, mais aussi triste et où le temps s'écoule lentement, où la notion de subsistance reste la plus importante. Un monde dans lequel les quelques amis que vous pouvez vous faire valent de l'or.Ici il n'est pas question de grande quête et de batailles rangées. Ici il est question du temps qui passe, de la notion d'identité, du changement d'époque, de la nostalgie... Et le tout se passe dans la boue et le froid.L'univers médiéval est superbement décrit, toujours à travers cette ambiance si particulière que certains comparent même à celle du "Trône de Fer" lors des saisons hivernales, ou plus rien ne bouge, tout est figé, passages tellement bien décrits qu'on se surprend à avoir froid même sous sa couette.Les différents chapitres ressemblent un peu à une série de petite histoires, avec parfois quelques mois entre eux. Centré principalement sur un seul lieu, le roman donne ainsi l'impression de vivre aux côtés des personnages. Les personnages qui sont d'ailleurs un autre point fort du livre. Jeune chevalier plein de vie, vieux mercenaire nostalgique de l'époque païenne face à la montée de la religion, forgeron que la vie n'a pas épargnée (et qui nous livre un passage absolument merveilleux lors de sa discussion avec Chien), et quelques autres encore (je préfère ne pas trop en dire), tous ont leur bons et leurs mauvais côtés. Car rien n'est simple en ce monde.Finalement on ressort de ce roman court (un peu plus de 200 pages) un peu comme au réveil, avec comme un souvenir au fond de la tête, bien présent mais déjà estompé, teinté de mystère. Comme si on avait vécu une aventure sans s'en souvenir vraiment, avec quelques bribes qui surnagent au fond de votre esprit, et cette ambiance diaphane qui ne vous quitte plus...Une très belle découverte, très chaudement recommandée.J'ajoute un petit mot pour signaler le désopilant lexique, qui contraste totalement avec le sérieux et la rudesse du roman. A l'image de la pétillante auteur que j'ai eu l'occasion de rencontrer, ces dernières pages ne vous laisseront pas de marbre !
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