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Belle critique, Santino. Je suis d'accord avec certains des points que tu soulèves : la catégorisation (steam punk fantasy), la patte Niogret, le coté introspectif du livre et sa focalisation sur les personnages. J'ai bien aimé également le "message" et les questionnements du livre.Par contre, j'ai l'impression d'avoir plus souffert que toi du coté trop écrit, trop "verbeux" qui rend le roman un peu confus. Confus également au niveau de l'intrigue, tout en étant, je trouve, un peu simpliste. C'est difficile d'expliquer ce sentiment, mais j'ai eu l'impression que l'auteur savait où elle voulait aller (le but est en soi assez simple) mais que les différentes étapes se bousculaient, se télescopaient.Au final, j'ai été plus emballé par Chien du heaume que par Coeurs de rouille, qui m'a donné l'impression d'être un peu moins peaufiné.

Merci, Luigi. :)Pour le style, on ne l'a pas ressenti pareil, mais l'effet est le même : "moins peaufiné", c'est exactement ça.C'est un peu cela que je voulais dire en disant que c'était moins écrit, moins ciselé. J'aurais préféré que ça le soit plus. "Plus écrit", genre Chien du heaume, on n'aurait pas eu tous ces petits trucs qui coincent dans le texte.C'est sans doute l'étiquette jeunesse qui crée le problème ? L'auteure a-t-elle voulu un peu "brider" sa plume pour la rendre plus accessible ? Je ne sais pas. Mais en tout cas, cela fonctionne moins bien que d'habitude.

Je me suis aussi posé la question de l'étiquette jeunesse et de son possible effet sur le style. Mais je n'ai pas franchement l'impression que ce soit ça qui ait coincé. J'ai plus le sentiment que c'est les difficultés d'enchainements au niveau de l'intrigue qui ont pour conséquence des accrocs au niveau de l'écriture. Un peu comme des rouages grippés qui empêchent l'auteur d'être aussi brillante que d'habitude.

Coeurs de rouille n'est pas forcément le roman que tu dois lire si tu es un peu dépressif... Le style, l'ambiance, les personnages... L'ensemble est assez sombre, comme le Monde dans lequel ils survivent. C'est un peu toujours la même chose avec Justine Niogret, peu importe le lieu, l'univers, la noirceur de sa plume resurgit toujours. Est-ce déplaisant ? Pas du tout !Les deux personnages principaux sont intéressants et attachants tant ils sont proches dans leurs différences. Les sentiments de chacun nous claquent aux yeux avec vigueur pour nous faire comprendre le message et c'est exaltant. L'intrigue est, certes, minimaliste mais suffisante. Le déroulement est lent malgré le peu de pages, l'important dans ce petit livre reste le comportement des personnages entre eux, la cohabitation entre l'Humain et l'automate et c'est fait avec brio. Bref, c'était plaisant, c'était agréable.