Je cherchais où parler de mon coup de coeur non fantasy de l'année et voici que je redécouvre ce sujet qui sera le réceptacle parfait !En effet, mon chouchou 2016 est un anime que j'ai découvert par sa saison 2, la première remontant à 2015 mais passée sous le radar.Et pourquoi dans ce sujet ? Parce que niveau musique, il y en a.Tout se passe à notre époque, dans un lycée de Kyoto, Kansai, Japon. Et plus particulièrement dans l'une des activités extra scolaires non sportives proposées, à avoir, l'orchestre à vent (parfois traduit par fanfare, même si c'est différent d'un brass band et ce qu'on appellerait un orchestre d'harmonie par chez nous => autrement dit, des bois, des cuivres, des percussions, pour l'essentiel).Faute de contexte SF ou fantasy, l'intérêt réside dans l'observation sur une année de ces lycéens confrontant leurs vies d'ados avec ses problèmes, avec l'orchestre et ses objectifs. Et pour moi qui aie connu et pratiqué dans des conditions proches, je trouve un réalisme saisissant dans la réalisation.Entendons-nous bien : le lycée Kitauji participe au concours national comme tous les lycées du pays (ce qui en fait la plus grande compétition du monde grâce à leur système de club intégrés) =>
All-Japan_Band_CompetitionCe qui signifie que contrairement à un anime sportif, aucun ne peut se reposer sur les efforts des autres, chacun doit surperformer, et la musique est exigeante, mobilise la concentration, les émotions et le physique.Et niveau réalisme, les mouvements des musiciens, voire leurs manies, sont authentiques (la plupart du temps, il y a parfois des gags visuels), les doigtés, les respirations, les coups d'oeil, les partitions couvertes d'annotations, les canards, les craquements, les fuites, les rivalités, les liens tissés par les efforts communs, tout cela ravive les souvenirs de qui l'a déjà vécu.Et pour donner du réel là-dessus, il faut une musique prévoyant que ce sont des gamins qui jouent, en faisant des fautes, qui s'améliorent, et ça s'entend : l'animation sonore est aussi précise que le détail des instruments en gros plan (ce n'est sans doute pas pour rien que Yamaha est dans la liste des crédits). On voit donc un orchestre vivre et grandir comme une entité douée de raison et de sentiments.Toujours dans le réalisme, le studio Kyoto animation a mis en images des lieux existants réellement, que ce soit les salles de concert ou les environs de la rivière Uji (on trouve des blogers qui sont allés sur place pour vérifier), et Kyoto, c'est beau, si différent de la mégalopole de Tokyo.Mais se mêlent aussi des éléments fictionnels, mais tellement inspirés qu'on trouve sans peine l'original (revendiqués par les auteurs), comme l'un des concurrents au concours, les Blue Devils de Rikka, qui sont, en réalité, les Orange Devils de Tachibana, l'un des plus spectaculaire orchestre de lycée du Japon et donc du monde (
ici en compétition 2016 pour donner une idée, c'est pas en France qu'on verrait ça au lycée).Bref, à travers les regards des protagonistes, j'ai revu mes jeunes années, les sourires et les pleurs, les sentiments contrastés envers la musique (oui, on peut aimer ou détester son instrument, et c'est du bonheur ou le désespoir), on suit la progression de la performance, et on réalise qu'il y a des musiques "classiques" et des musiques composées exprès pour l'anime, mais que tout se retrouve sur le net, joué par de vrais orchestres reproduisant les concerts du kitauji high school band.Je n'ai pas encore donné le nom de cet anime, parce qu'à lui seul, il fait le lien des 2 saisons et le générique final : c'est
Hibike ! euphonium (I.E : résonne : Euphonium, car le personnage principal joue de l'euphonium et commence la série en ne sachant plus si elle aime vraiment cet instrument).