Les premières cartes, c'est Tolkien père et fils, Pauline Baynes, c'était pour les illustrations (j'ai omis de le préciser dans mon pitch).Et les premières cartes de Tolkien, c'est le Hobbit, avant le Seigneur des Anneaux

Dans la Roue du Temps, c'est pas trop détaillé, on cherche les étapes des héros et il manque plein d'endroits.Et, hem, quand vous me citez, ce serait bien de le faire avec mes mots, si je parle d'une carte "fausse" c'est dans la version française, ce qui a justifié que je demande l'assistance de notre maître cartographe pour en faire
une exclu du site (en même temps, sur les deux pages que j'ai envoyé pour le podcast, je ne dis ça nulle part

)Tiens, parce que ça passe mieux à l'écrit qu'à l'oral
Son monde mythique a une géographie différente du nôtre, et c'est cohérent : à chaque changement d'âge du monde correspond des bouleversements comme des submersions (autrement dit Akallabêth dans la langue de Númenor), des montagnes qui s'élèvent, le monde change et c'est une réalité physique autant que sociale.En 1989, dans un essai sur ces géographies de fiction, Pierre Jourde proposait cette définition "ensemble spatial complexe identifié par des toponymes en majorité inventés, à condition que cet ensemble forme une structure autonome nettement détachée de l'espace connu et exploré".Les toponymes (la nomenclature plus précisément), c'est ainsi que l'on indique des évènements historiques, des personnages, des généalogies : pourquoi tel lieu a un nom dans la langue de tel peuple et de tel autre et que signifient-ils ? (hop, un exemple ! Moria en sindarin, ça veut dire "gouffre noir", c'est pas glamour ; chez les nains, c'est Khazad-dûm, "la Demeure des nains", c'est plus homely).Et j'en viens au point suivant : une géographie, ce sont aussi des peuples.Ecoutons Samsagace (Livre 2 chapitre 7 le miroir de Galadriel)"Et j'estime qu'il y a Elfes et Elfes; Ils sont tous assez elfiques, mais ils ne sont pas tous semblables. Cesgens-ci ne sont pas des errants ou des sans-logis, et ils paraissent un peu plus proche de nos semblables : ils semblent être d'ici plus encore même que le Hobbits ne sont de la Comté. Il est difficile de dire si c'est eux qui ont fait le pays ou si c'est le pays qui les a faits, si vous voyez ce que je veux dire."Enfin, une carte, c'est utile pour le lecteur afin de repérer le sens de l'aventure, surtout quand les protagonistes se séparent, et ça peut aussi être un objet de l'aventure, quand les protagonistes eux-mêmes lisent une carte, ils partagent cette attitude avec le lecteur de se repérer avant d'entamer la suite.Croiser un ruisseau et savoir où il prend sa source et dans quel océan il va finir, ça intègre chaque pas du héros dans un monde plus vaste. Voir les montagnes et connaître leurs noms et les légendes qui vont avec, c'est intégrer le présent dans une histoire plus ancienne.